Yossel - 19 avril 1943 de Joe Kubert - 2 critiques
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Par :
Wayne
(09 févr. 2006)
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 Je vous conseille vivement la lecture de " Yossel – 19 avril 1943 " de l’américain Joe Kubert. Certains dirons " encore un énième livre sur la Shoah "... Peut-être, mais celui-ci vaut vraiment le détour. D’abord Kubert nous livre une histoire romancée et non un véritable récit. Il s’inspire des différents témoignages recueillis et y insuffle la force d’un scénario. Ces personnages auraient toutefois pu être n’importe lesquels des gens qui ont subi ça. Ensuite, par sa conception. A mi-chemin entre roman et BD, ce roman graphique est entièrement en crayonnés superbes, soulignant ainsi la fugacité et la précarité des instants. L’auteur, d’origine juive, comme pour se pardonner de n’avoir pas vécu la Shoah, met beaucoup de lui-même et raconte justement l’histoire d’un garçonnet juif qui dessine comme un dieu. Cette planche résume bien la fonction qu’a le dessin pour lui... Enfin dans son contenu, le livre est original. Aussi affreusement didactique que " Nuit et Brouillard ", mais teinté d’une émotion énorme, il oscille entre L’Histoire (celle de la shoah), et l’histoire personnelle (celle de ce garçon et de sa passion pour la BD et le dessin). De plus, il nous décrit l’insurrection du ghetto de Varsovie de l’intérieur, et n’hésite pas à aussi montrer le témoignage d’un sonderkommando. Choses rares. Une lecture intense. |
Par :
Arnaud Reymann   
(24 janv. 2005)
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"Yossel" de Joe Kubert chez Delcourt. Les seuls points de comparaison avec Mauss concernent le thème (des rescapés de l'holocauste racontent) et la force qui se dégage de ces récits. Le chef d'uvre de Spiegelman est une biographie de son père, écrite sur base d'interviews réalisées par Spiegelman lui-même et transposée en bande dessinée. Kubert a écrit « une uvre de fiction basée sur un cauchemar qui a réellement eu lieu ». Les parents de l'auteur ont émigré de Pologne avant la prise de pouvoir d'Hitler en Allemagne. Sur base de témoignages et d'archives, Kubert a imaginé quelle aurait été sa vie s'il avait vécu à Varsovie. Pour ce faire, Kubert a opté pour un récit illustré. Des illustrations à l'état brut, crayonnées. Comme celles de Yossel, le narrateur. Un gamin de 15 ans pris dans l'enfer du ghetto de Varsovie et qui a pour seule arme son crayon à opposer aux génocidaires nazis. Je n'ai pas retrouvé dans Yossel la même charge émotive que dans Mauss, sans doute en raison du choix de cette double structure roman/illustration, ce qui impose deux niveaux de lecture et fait parfois retomber les émotions. Mais cela n'enlève rien à la force de cette uvre, ni à la beauté des dessins de Kubert. |
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