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Le chant des baleines de Edmond Baudoin
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2 critiques
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Par :
Laurent Fabri
(18 janv. 2005)
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Le chant des baleines, par Baudoin, chez Dupuis - Collection Aire Libre.
Hermétique, incompréhensible... le dernier album de Baudoin ? En tout cas difficile comme à l'accoutumée, mais plus encore en tout cas que Les Yeux dans le mur, son précédent opus dans la collection de prestige de Dupuis. Pour chercher une référence, je penserai à l'Homme qui marche de Tanigushi, mais en plus torturé, en plus écorché, à l'image de son créateur. En fait d'homme qui marche, celui de Baudouin fuit, sous prétexte d'une quête, celle de sa note ultime. Dans sa fuite, il croise des personnages improbables, une fille qui attend le train qui la conduira à son mariage, un soldat, un couple de vieux retirés du monde. Paradoxale, cette fuite pousse le personnage toujours plus loin dans la misère du monde, dans la guerre, dans la peur, dans la mort.
Le trait de Baudoin continue à hésiter entre le dessin et la peinture, penchant une fois vers l'un, une fois vers l'autre, jusqu'à travailler à la manière de Van Gogh et jusqu'à reprendre des tableaux de Goya. En plus de ces tableaux que sont chaque case, Baudoin distille un texte, certes pas toujours évident à saisir, mais dont certaines phrases sont d'une grande beauté. Ou d'une terrible cruauté.
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Par :
pigling-bland
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(09 janv. 2005)
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Particulièrement sensible aux albums de Baudoin, j'avais été très déçu par sa première apparition l'année dernière dans la collection Aire Libre de Dupuis, en particulier à cause de la vacuité du scénario. Mais ce "chant des baleines" voit le retour du grand Baudoin : un scénario où il ne se passe rien et où pourtant viennent s'entremêler de nombreuses questions. L'album est riche de tous ces riens qui sont le quotidien de nos vies, des infos que nous glanons à la radio, à la télé, dans les journaux et qui façonnent notre culture, nos convictions, nos désespoirs parfois... Une fois l'album terminé, on a envie de le relire, ce qui est, je pense, la marque des grands albums.
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