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"Les larmes de la concubine", L'Orfèvre, tome 5 par Warnauts et Raives chez Glénat
La trouvaille, c'est l'acteur principal, Lafleur. Un agent secret plutôt petit, avec un début de calvitie et une tendance à l'embonpoint. A s'éloigner ainsi des stéréotypes, on doit forcément se rapprocher de la réalité... ce choix crédibilise de toute façon le personnage. Dans cet album, suite et fin de l'intrigue développée dans le tome précédent. Lafleur est chargé de résoudre une enquête sur un trafic d'objets d'arts, plus précisément le pillage du patrimoine culturel du Cambodge. Et cela implique bien sûr les plus hauts dignitaires des deux pays, la France et le Cambodge. La localisation de ce récit (plus de campagne Cambodgienne et moins de Paris) permet aux auteurs de donner libre cours à leurs envies graphiques. Les arrières plans sont traités au crayon, et non à l'encre de chine. Cela allège les cases, et permet à l'aquarelle de donner sa pleine mesure. Et pour renforcer ce travail de couleur directe, la ligne semi-réaliste des auteurs tend de plus en plus vers la ligne claire. Le découpage est à l'unisson : moins de cases, et des vignettes plus importantes pour déterminer l'atmosphère et pour le rendu des paysages. Je parle des auteurs de façon indistincte tant il est difficile de déterminer qui fait quoi. Les textes et le scénario sont de Warnauts, mais revus par Raives ; les couleurs de Raives retouchées par Warnauts, et les dessins... à quatre mains ! Ils dessinent donc à deux, sans que l'on puisse déterminer la part de l'un et celle de l'autre, et qui sait s'ils ne sont pas non plus ambidextres.
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