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« Witchblade, Le serment de sang », par Lofficier et Roux. Chez Semic Album.
La réponse de Semic à Panini, en quelque sorte. Ici aussi, on planche sur l'idée de confier des univers américains à des auteurs de la bonne vieille Europe. Et le premier résultat est ce « Serment de sang », qui mêle « Witchblade » à la veine plus française de Randy et Jean-Marc Lofficier. Contrairement à ce qu'ont réalisé chez Panini les auteurs italiens qui se sont emparés de Spiederman (« Le secret du verre », voir la critique sur bdp), l'histoire du « Serment de sang » se déroule dans les décors américains. Mais pour y raconter un récit inspiré de l'univers de Witchblade, les auteurs y ont « importé »... Jeanne d'Arc et Gilles de Rais. Le postulat est un peu tiré par les cheveux et il faut avoir envie d'y croire, mais le résultat est un album que ne renieraient pas forcément les lecteurs américains. La question qui se pose est de savoir ce qu'il apporte à la BD. Au niveau du trait, le travail de Stéphane Roux est efficace, ça bouge comme dans un comics. Le découpage et la narration rappellent eux aussi la manière de travailler Outre-Atlantique. Mais à part ça ? « Serment de sang » aurait tout aussi bien pu être une sortie parmi d'autres chez Soleil. On ne peut pas dire que la Witchblade en soit l'ingrédient vital et essentiel. Bref, tout cela apparaît davantage comme une volonté éditoriale qui consiste à élargir le lectorat de la BD US, voire à créer des passerelles pour le futur, que comme une révolution dans le monde du neuvième art. Reste que les auteurs se tirent avec un certain talent de cet exercice imposé, à condition d'avoir envie de les suivre dans les méandres de l'Histoire Globale...
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