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« Le trésor de Cibola », de Sergio Toppi. Chez Mosquito.
Ce n'est pas la première fois que Toppi nous plonge dans les terres brûlantes du Nouveau Monde, bien au contraire. Elles constituent l'une des ses principales sources d'inspiration. Attiré par des paysages désertiques brûlés de soleil qu'un Giraud a lui aussi souvent magnifié à travers son trait hachuré, Toppi nous plonge en 1541 dans une histoire à cheval entre légende et aventure. Un vieux Conquistador « à la retraite » se laisse embarquer par deux personnages dissemblables à la poursuite d'un trésor fabuleux : les sept cités de l'or, Cibola. La faim, la soif, la peur et surtout la comédie humaine vont rythmer le voyage. Une sorte de quête initiatique qui va permettre à Toppi de jouer à la fois sur les rebondissements dans le scénario et sur la symbolique des éléments. Dans cette fable à la fin inéluctable, il laisse son dessin évoluer vers des images de plus en plus fortes dont le point culminant est atteint entre les pages 37 et 41 du livre. L'or est là, jaune comme un soleil, aveuglant, enivrant, il ne fait qu'un avec la folie des hommes. On lit « Le trésor de Cibola » avec le sentiment que l'originalité n'est pas tant dans le propos -déjà maintes fois traité à travers la littérature et la BD- que dans son traitement. Plus classique dans sa mise en page que certains des derniers ouvrages parus en français -tous chez Mosquito-, l'album est servi par des couleurs directes où l'on reconnaît la patte de ce grand dessinateur italien.
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