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« Bouyoul in Wonderland » par Loran, aux éditions Le Cycliste.
Le retour de ce sympathique « dragon » qui ne respecte rien. Ayant beaucoup aimé le premier volume de ses gags, j'étais curieux de voir si Bouyoul pouvait tenir sur la longueur. Et dès les premières pages, j'ai su. Loran possède un sens de l'humour visuel évident. Et joue très bien avec les gags « trash » ou « gore ». Gaffeur, mais surtout incontrôlable, son monstre vert s'attaque à tout ce qui bouge, et que les gags soient sur une planche ou sur deux, ils ont à la fois l'impact de la chute finale et la richesse des détails en cours de route. Le début de l'album m'a donc convaincu. Loran pourrait fort bien travailler pour la bande à « Tchô », par exemple. La suite réserve une petite surprise. Sans prévenir, l'auteur décide de passer au récit complet, sur un peu moins d'une trentaine de pages. Evidemment, il devient beaucoup plus difficile de ménager des chutes régulières, des gags à chaque page. L'album se « décale » donc légèrement. Mais Loran s'en tire bien en choisissant la parodie. Son héros est catapulté dans un monde, Wonderland, où se croisent tous les héros des contes de fées. Et là, il y a quelques moments de pur bonheur. Le meilleur du meilleur est sans aucun doute le moment où les sept nains, confondant notre monstre avec le Prince Charmant, lui demandent de réveiller une Blanche Neige déjà passablement décomposée et mangée par les vers ! En dehors de ces moments de pur bonheur -si on aime l'humour un rien trash, évidemment-, le rythme n'y est pas toujours et les pirouettes sont parfois un peu grosses. Bref, de la suite dans les idées, des trouvailles tant visuelles que scénaristiques, mais une force plus grande, tout de même, dans le gag court. De toute manière, un bon moment de lecture, partagé entre le sourire discret et le bon éclat de rire.
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