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« Midnight nation » tome 3, par Straczynski et Frank. Chez Semic.
En trois livres, les auteurs de ce conte fantastique ont su tenir toutes leurs promesses. Pourtant, le pitch est particulièrement basique. David Grey se réveille entre deux mondes, avec pour mission de parvenir dans les délais à New York sous peine de ne jamais récupérer son âme. L'ancien flic est accompagné par une jeune femme séduisante et courageuse, Laurel, qui le protège des Marcheurs, des zombies assoiffés de violence qui préfigurent ce que deviendra Grey s'il ne récupère pas son âme. Straczinski aurait pu tirer son histoire en longueur. Au lieu de cela, il garde un rythme soutenu et conclut dans ce troisième livre une marche forcée et hallucinante qui mènera le héros face à son destin. Le final est tout sauf attendu. Laurel n'est pas forcément celle que l'on croyait et le choix qui s'offre à David Grey est bien plus compliqué que prévu. Le dessin de Gary Frank est en parfaite symbiose avec l'histoire et installe d'emblée le climat de malaise et d'angoisse qui sied au récit d'un bout à l'autre. Au terme de ces cinq à six cents pages (elles ne sont pas numérotées et je ne me suis pas amusé à les compter, les puristes me pardonneront si cette estimation est fausse !), on s'aperçoit qu'on a lu une des bonnes histoires fantastiques de ces dernières années. Et qui plus est, dans un genre où les Américains ont parfois tendance à s'en tenir aux stérétotypes les plus éculés. On croit que c'est le cas ici dans les premières pages du tome 1. Mais on s'aperçoit ensuite que « Midnight Nation » est plus original qu'il n'y paraît. Avec l'avantage d'être en outre extrêmement bien découpé et dialogué.
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