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« Ping Pong, tome 1 », de Taiyou Matsumoto. Chez Delcourt.
L'histoire de "Ping Pong" est somme toute assez classique, puisqu'elle raconte l'ascension de plusieurs joueurs de tennis de table à la personnalité très différente mais dont le trait commun est d'être des champions en puissance. Quelque part, on y retrouve un esprit assez proche de celui qui règne sur une série comme « Coq de combat ». Mais ce qui frappe, à la lecture de ce manga édité en format un peu plus luxueux et plus grand que les autres publications japonaises des éditions Delcourt, c'est la qualité de son dessin. Généralement purement fonctionnel et extrêmement stéréotypé, le graphisme des BD japonaises attire rarement l'il du lecteur occidental et moins encore l'enthousiasme. Matsumoto s'impose en revanche comme un réel virtuose, approchant le ping pong avec une nervosité et une vivacité qui dynamitent véritablement le propos. Mais son trait n'est pas seulement vivant. A l'efficacité, il ajoute la marque personnelle, proposant un traitement que ne désavoueraient pas bon nombre de ses collègues franco-belges. Son travail sur les visages des personnages et sur les décors aurait tout aussi bien pu trouver sa place dans une collection d'auteur en noir et blanc chez nous.
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