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Mon cousin dans la mort de François Duprat
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2 critiques
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Par :
Thierry Bellefroid
(29 juin 2004)
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« Mon cousin dans la mort », par François Duprat. Chez Petit à Petit.
Paru une première fois en 2001 en noir et blanc, « Mon cousin dans la mort » méritait bien une publication en couleurs dans la collection grand format des éditions Petit à Petit. Ce récit intimiste et villageois, sorte de chronique campagnarde située au tout début des années 60, est bien plus subtil que ne le laissent paraître les premières pages. Au-delà des chamailleries entre mômes et des jeux en bande, il se penche sur un microcosme partagé entre ses douleurs, ses silences et ses jalousies. Au village, l'Algérie est un sujet tabou. Pourtant, l'arrivée d'un jeune garçon frondeur que ses parents Pieds-Noirs ont confié à sa tante le temps d'arranger leur retour d'Oran, va changer la donne. Le conflit, sa violence et même sa propension pour la torture vont s'exporter et gangrener à la fois la société enfantine et celle des adultes. Autour du cimetière où une histoire touchante se noue entre deux enfants qui refusent le monde des adultes, c'est un petit drame social que monte François Duprat. Chaque personnage y joue parfaitement son rôle, jusque dans ses exagérations, dans sa façon de s'exprimer ou de se comporter. Il y a quelque chose de très fataliste dans cet univers où le destin, quand ce n'est pas la mort, semble seul habilité à aider les plus faibles à s'en sortir. Duprat déroule son histoire avec beaucoup de doigté dans les dialogues et les situations, ne cherchant ni les effets de manche ni les rebondissements gratuits. Son regard sur l'enfance sonne juste et frappe par ce mélange de fraîcheur et de refus d'une certaine naïveté. Duprat est plus un metteur en scène qu'un bon dessinateur, cela se voit dans sa façon de composer les cases et les planches, de faire jouer ses personnages. Mais il a la sincérité des auteurs complets, ce qui permet à son graphisme de transcender son manque de séduction initial. Sans jamais tenter de faire autre chose que de se mettre au service de l'histoire, le dessin en finirait presque par se faire oublier. Il installe pourtant une ambiance qui contribue à la réussite de cet album.
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Par :
JC DERRIEN
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(08 mars 2003)
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Très joli petit album conseillé par Denis (La Poudrière, Marseille). Le trait est encore hésitant, mais il y a une vraie sensibilité dans l'ensemble de l'ouvrage. L'histoire est touchante, les expressions des visages bien senties.Un "petit" one-shot d'un auteur qui promet...
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