Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (24)

Les 263 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



263. herve - 22/05/25 18:43
Lune de miel #2: le secret de coatlicue B. Vivès

Vivès ou le dessinateur qui dessine plus vite que son ombre. A peine 4 mois après la sortie du premier volume, Bastien Vivès nous offre une seconde aventure de Sophie et Quentin. A ce propos, le titre de la série "Lune de miel" n'est plus, à mon avis , très approprié si Vivès prévoit plusieurs albums (d'ailleurs un troisième est dores et déjà annoncé, avec comme titre énigmatique "Midi entre quatre planches")
Là où le premier album lorgnait vers "A la poursuite du diamant vert", j'ai trouvé que cet opus faisait beaucoup plus référence à Tintin, voire à Indiana Jones.
Tout va très vite dans cette aventure et le couple a le don se mettre dans des situations improbables. On y croise des flics corrompus, des orpailleurs le tout dans une jungle étouffante qui cache un trésor!
Les dialogues font mouches, le dessin est simple et alerte et le scénario ne laisse aucun temps mort à nos deux héros, malgré eux, bref j'ai passé un très agréable moment.
Certes, la surprise du premier volume étant passée, le lecteur se laisse moins surprendre par la fantaisie de Vivès.

note: 3,5/5

262. herve - 22/05/25 18:19
L'Or du spectre Matz et Xavier

J'avais vraiment apprécié la précédente collaboration de Matz et Xavier "Le serpent et le coyote", toujours chez le même éditeur.
Les auteurs nous offrent ici une intrigue plus basique qui se déroule en grande partie dans le désert.
Comme pour l'album précédent,j'ai opté pour une version noir et blanc, dans lequel le dessin de Xavier excelle. Personnages, décors, voiture, le graphisme de Xavier colle parfaitement au scénario de Matz.
Par contre, j'ai trouvé le récit un peu de deçà de l'album précédent. Les personnages sont un peu trop caricaturaux, jusqu'au vieux fou, qui m'a fait sérieusement songer au "Spectre aux balles d'or" de Blueberry.
Entrecoupés de chapitres dont les titres rappellent des western, l'histoire tourne autour de trahison, de règlements de compte où rien ne se passe comme prévu, le tout avec un clin d’œil plus qu'appuyé au récit précédent signés des mêmes auteurs.
Là où Matz avait élaboré un scénario huilé comme un mécanisme d'horlogerie dans "Le serpent et le coyote"; il nous offre là une histoire à laquelle nous avons du mal à croire.
Divertissant mais sans être l'album que l'on retiendra de ce duo.

note:3/5

261. herve - 21/05/25 18:44
Un père JL Tripp

Nous avions été amusé à la lecture d'"Extases", très ému avec "Le Petit frère" et là Jean Louis Tripp continue de nous attendrir avec "Un père".
L'auteur nous replonge dans les années de son enfance avec un père instituteur, et communiste. Nous voyageons avec Jean Louis Tripp dans les années de militantisme de son père avec les vacances en Allemagne de l'Est ou en Roumanie . Mais où l’antifascisme de son père ne l'empêchait pas d'aller faire le plein d'essence dans l'Espagne Franquiste !
Pour les plus âgés d'entre-nous, certaines situations nous font encore écho, comme les vacances au camping, les voyages en 2 CV (qui donnent lieu à des scènes cocasses), bref je me suis reconnu dans bien des souvenirs de Jean Louis Tripp.
Mais au delà de cela, l'auteur nous dresse un formidable portrait de son père, parfois à charge, parfois à décharge. "Il n'y a pas de bon père, c'est la règle "écrit Sartre, ce à quoi Jean d'Ormesson répliquera plus tard dans "Au revoir et merci", "le mien était l'exception". C'est tout à fait ce qui ressort de cette lecture. Le père de Jean Louis Tripp était hors norme, et l'auteur découvre, en fin de ce récit, avoir eu le privilège à na pas avoir eu à partager ce père, si imparfait et souvent de mauvaise foi, avec ses frères et sa sœur,au moment où il était encore le fils unique.
Un album que j'ai lu d'une traite et qui a le mérite de faire réfléchir le lecteur sur sa propre expérience de fils/père.

Une nouvelle réussite de Jean Louis Tripp, un album souvent drôle, émouvant et poignant vers la fin.
Bravo à l'auteur.

note :5/5

260. herve - 21/05/25 18:11
Thorgal saga #4:de givre et de feu

J'ai eu un peu peur en découvrant l'incipit de cet album : Thorgal sur une barque essayant de rejoindre Aaricia et ses enfants tel Ulysse tentant de rejoindre Pénélope, cela sentait le déjà vu.
Pourtant, même sans rejoindre la superbe version de Robin Recht, le scénario signé Etien et Legrand est pas mal du tout. D'une trame assez classique, les auteurs ménagent tout de même des surprises avec comme par exemple la nouvelle gardienne des clefs.
J'ai lu cet album dans la version dite prestige, en noir et blanc, qui met parfaitement en valeur le dessin d'Etien.
Certes, nous aurions pu croire que la version noir et blanc ne fasse pas assez ressortir le combat du feu et du givre,mais il n'en est rien. Et, J'ai parcouru la version couleur, et elle ne m'a guère convaincu.
Cette série "Thorgal saga" continue de me séduire (même si j'avais trouvé "Wendigo" l'album le plus plus faible de cette série)

note:4/5

259. pm - 14/05/25 18:27
Remington 1885 des espagnols Sagar ( dessin) et Polls ( scénario).
Déjà j'aime beaucoup les peintures et sculptures western de Frédéric Remington découvertes à l'Art Institute de Chicago ( ça se trouve facilement sur internet) elles me font rêver, le mythe avant le mythe.
La bande dessinée imagine une rencontre entre Remington en début de carrière et Géronimo qui résiste tant bien que mal au parcage des Apaches dans des réserves insalubres et mortifères. La rencontre de l'un des créateurs du mythe et du mythe en live. C'est très bien mené narrativement, fond et forme s'entremêlent avec intelligence. Il y a un procédé narratif qui n'est probablement pas vraiment nouveau mais systématisé ici et qui peut être perturbant au début, à savoir que l'ellipse est à l'intérieur même des cases puisque le personnage va être montré plusieurs fois et à plusieurs moments distincts au sein de la case. On s'y fait et ce n'est pas sans intérêt.
Je n'avais rien entendu concernant cet album paru récemment chez Dargaud et c'est une belle découverte.

258. pm - 14/05/25 18:12 - (en réponse à : marcel)
Je n'ai pas dit que c'était son meilleur, pour moi ça reste Plageman, mais je me suis bien marré, par les temps qui courent c'est déjà beaucoup.

257. Quentin - 14/05/25 08:52
Je pense que j'en aurai pas, de Catherine Gauthier, chez Equateurs. Introspection lucide de l'autrice qui réalise qu'elle n'aura probablement jamais d'enfant et qui en fait son deuil, tout en explorant les chemins et les aléas de la vie qui y mènent ou qui en dévient, et ce que ca implique, dans un cas de figure comme dans l'autre. Le dessin hyper-réaliste est très beau et illustre par petites touches métaphoriques bien choisies la réflexion développée. Une belle lecture, douce-amère, qui fera un cadeau parfait pour la fête des mères en France le 25 mai (pour la Belgique, c'est trop tard), y compris pour celles qui ne sont d'habitude pas fans de BD.

256. marcel - 13/05/25 15:26
J'ai lu le Bouzard aussi et... ben, je suis moins seduit que vous.
J'aime bien, mais je trouve que c'est loin d'etre son meilleur.

255. Quentin - 13/05/25 10:54 - (en réponse à : egoes)
Nimporte quel belge aurait traité le sujet avec moins de grandeur (Schuiten, Van Istendael, Marvano, Garin, etc.) La grande histoire, les grands complots, les grandes trahisons, les grands assassinats, les sentiments grandiloquents, les postures théâtrales dans Charlotte, tout ca est très francais. En Belgique, ca vole au raz des pâquerettes. C'est du Simenon: un quotidien lamentable, des personnages mesquins, pèpères, somme toute anodins, qu'ils soient rois ou pas. On a bien eu quelques rois qui ont essayé de tirer le pays vers le haut (Léopold Ier, né et éduqué hors de Belgique, est crédible dans Charlotte; Léopold II pour qui la Belgique était trop petite et la vision des Belges trop étriquée; Albert adoubé roi chevalier malgré lui), mais la suite a été un cliché de belgitude: un roi collabo, un autre bi got qui se met 24H dans l'incapacité de régner pour ne pas signer la légalisation de l'avortement, son frère motard emporté dans un imbroglio minable sur la reconnaissance de paternité de Delphine, et Flupke dont la plus grande qualité est de ne pas dire trop de connerie (au contraire de son frère, qui est en dessous de tout). Il n'y a aucune belgitude dans Charlotte impératrice, qui n'est du coup pas très crédible pour un lecteur belge, à mon avis.

254. egoes - 13/05/25 08:00 - (en réponse à : Quentin)
Rien à dire sur ton commentaire, cher Quentin, sinon que c'est précisément pour lire des analyses comme la tienne que je viens ici.
Je pense que tu as visé juste.
Je me demande par contre qui, en bd "belge" aurait été à même de mêler l'Histoire et l'histoire, comme tu le proposes.

253. Quentin - 12/05/25 21:54 - (en réponse à : Bert)
Note que Bonhomme a sans doute une part de responsabilité dans mon ressenti. Rien que le physique des personnages déjà. Voilà une photo du vrai Eloin dans sa période au Mexique. Un profil bien belge, avec une bonhommie un peu ridicule et un bedon bière et frites.



Voilà ce qu'il est devenu dans Charlotte (1ere case), une sorte d'Arsène Lupin séduisant, flamboyant, mettant son honneur au dessus de tout.


On peut dire pareil de Charlotte, de van der Smissen, et d'autres personnages belges (la relieuse, les médecins, etc.). Tout est exagérément théâtralisé et maniéré, de manière très francaise je trouve.

252. Bert74 - 12/05/25 19:54 - (en réponse à : Quentin)
Ah OK, je vois maintenant ce que tu veux dire. Merci pour ton explication de texte.
Je n'avais pas du tout en tête cette différence d'approche de l'Histoire et des personnages historiques nationaux par les Belges. C'est très intéressant.

251. Piet Lastar - 12/05/25 18:19
Cette série est dans ma bibliothèque "à lire".

250. Quentin - 12/05/25 14:42
Rien que la figure d'Eloin, pas exemple. Je vois ce type comme un francais. Je l'entend presque parler avec l'accent francais. Un peu pareil pour van der Smissen.

249. Quentin - 12/05/25 14:39 - (en réponse à : Bert)
Les personnages, les grands comme les petits, ont une grandeur, une grandiloquence, un panache, un héroïsme, ou même un anti-héroïsme très francais. Je pense qu'un Belge aurait arrondi les angles, aurait été plus factuel, ou aurait mis plus d'autodérision dans une BD historique avec des personnages belges.

C'est mon ressenti mais je me trompe peut-être. Qu'en pensent Piet et egoes?

248. Bert74 - 12/05/25 12:30 - (en réponse à : Quentin)
Pour un lecteur belge, habitué à la médiocrité et à la petitesse de ses gouvernants, le récit semble incongru et affabulateur - complètement irréaliste (on sent bien que le scénariste est Francais).

J'ai rien compris à ton commentaire. Je dois manquer de contexte.
Pourquoi un lecteur Belge ne reçoit pas cette BD de la même façon qu'un lecteur français ?

247. Quentin - 11/05/25 23:28
Charlotte impératrice, tome 3 et 4, de Nury et Bonhomme Suite et fin de la saga de Charlotte de Belgique. L'aventure Mexicaine tourne au vinaigre, Charlotte revient en Europe et devient complètement folle. Nury romance à l'excès ce que l'on sait de la vie de Charlotte, avec de grosses ficelles scénaristiques. Pour un lecteur belge, habitué à la médiocrité et à la petitesse de ses gouvernants, le récit semble incongru et affabulateur - complètement irréaliste (on sent bien que le scénariste est Francais). Mais après tout, si ca fait vendre, pourquoi pas? La série n'a rien d'un chef d'oeuvre, mais reste une lecture plaisante, comme tout ce que fait Bonhomme. Mais dans le genre, je préfère encore "Gone with the wind" d'Alary.

246. froggy - 10/05/25 18:22
Alfred, Maltempo

L'été est bien installé dans cette pauvre région du sud de l'Italie. Le jeune Mimmo, il a 15 ans, apprend qu'un radio-crochet va passer dans sa ville pour y dénicher un talent local. Or, Mimmo joue de la guitare et a même constitue un petit groupe avec ses plus proches amis avec qui il fait de la musique. Pour lui, c'est l'occasion ou jamais de tenter sa chance pour essayer d'échapper a ce destin aussi lourd que le soleil de plomb qui s'abat tous les jours sans jamais faiblir sur cette région et pouvoir aller à Rome, la ville de toutes les possibles. A côté de cette trame principale, d'autres secondaires viennent étoffer le récit; une évoquant la maffia et l'industrie du tourisme, une autre des souvenirs du fascisme mussolinien, et puis il y a des effervescences qui montent liées à la puberté de Mimmo qui n'est plus un enfant et est en train de devenir un homme.

J'ai acquis cet album après avoir été conquis par le précèdent de l'auteur, Alfred, Senso et dont je vous avais fait part il y a quelques années. Il en est de même de celui-ci qui comme l'autre aurait pu être un simple roman classique. Alfred tisse habilement tous les fils de son histoire harmonieusement et toujours à point nommé, il n'y a pas une seule fausse note dans cette œuvre et nous sommes en empathie complète avec Mimmo qui surmonte plus ou moins facilement les obstacles qui s'accumulent sur le chemin qui devrait lui permettre d'échapper a un sort prévisible, celui de rester dans cette bourgade.

J'avais découvert l'auteur, Alfred, avec le si jubilatoire Atelier Mastodonte. J'avais pensé qu'il était un auteur comique tendance gros nez et Ecole de Marcinelle. Ce n'est pas du tout le cas comme le dessin de couverture en témoigne. Les personnages sont réalistes sans l'être vraiment, Alfred, volontairement a exagéré un aspect physique dans chacun d'entre eux ; une chevelure abondante, un nez pointu, des oreilles bien trop grandes, des yeux extraordinairement bleus etc. Sont épargnés le personnage principal de Mimmo et celui de la jeune fille dont il est épris, Alba. Alfred a bien rendu cette atmosphère si particulière d'un été méditerranéen si chaud et a l'atmosphère poisseuse où la moindre brise de vent est le bienvenu car soulageant temporairement les habitants, la nuit n'offrant qu'un faible répit avant que le soleil ne tape de plus belle.

Note finale ; 4,5/5. Alfred a écrit une histoire tragi-comique sur la vie avec ses hauts et ses bas, ses coups du sort, aussi bien bon que mauvais, qui s'abattent sans crier gare sur les gens. L'amateur que je suis du cinéma italien des grandes heures n'a pu qu'être charmé par cet album qui aurait fait un merveilleux film de Luigi Comencini ou de Mario Monicelli.

245. froggy - 10/05/25 18:20 - (en réponse à : Philippe et Longshot)
Vous m'avez donne envie de les lire.

244. longshot - 09/05/25 22:32
Journal inquiet d'Istanbul (tome 1), par Ersin Karabulut, chez Dargaud. Autobiographie. J'étais tombé dessus par hasard, à l'occasion d'une expo en gare de Montpellier il y a quelques années, qui m'avait donné envie d'en lire plus. Le bouquin a traîné longtemps dans ma pile à lire, je suis content de l'avoir enfin lu, c'est vraiment très bien. Je ne connais rien à la BD Turque (à part les Contes ordinaires du même Karabulut, que j'avais beaucoup aimés), on en a un petit aperçu à travers les lectures d'enfance et de jeunesse de l'auteur. C'est assez fascinant de retrouver dans la Turquie des années 90 des débats et des interrogations — pourquoi des journaux de gauche s'opposent-ils à l'interdiction du port du voile à l'université, jusqu'où les islamistes sont-ils prêts à aller — qu'on a bien connus chez nous quelques temps plus tard. La comparaison s'arrête là, bien sûr, n'en déplaise à Michel Houellebecq il y a peu de risque de voir un parti conservateur musulman arriver au pouvoir en France. (Un parti conservateur non-musulman, par contre…) Mais ça donne un petit goût de dystopie-pour-de-vrai qui est à la fois très agréable et assez flippant. Bref, faut que je me trouve le tome 2.

243. pm - 08/05/25 01:16
Je précise que c'est cynique dans le sens trash et immoral.

242. pm - 07/05/25 21:10
Le dernier Bouzard " les vacances chez pépé mémé" est formidable, très cynique et vraiment très drôle. Le format des petites histoires de 4 à 6 pages qui se répondent est parfait pour lui. C'est ce qui ne fonctionnait pas sur son Lucky Luke de 46 pages ( je crois), au bout de 10 pages drôles ça s'enlise, ici ça va crescendo et c'est très bon.

241. pm - 06/05/25 18:41
Les papillons ne meurent pas de vieillesse de Bézian et Matz.
Très beau livre, j'adore le style de Bézian, dessin à la plume nerveuse en noir et blanc et couleurs pour les papillons.
À la recherche du papillon perdu aurait pu être son titre, sauf que peu à peu on dévie sur la déforestation et les orpailleurs criminels d'Amazonie et le massacre des indiens de la forêt, ce qui n'apporte à mon sens pas grand chose.

240. Quentin - 02/05/25 20:09
Moi ce que j'aime, c'est les monstres, tome 2 (d'Emil Ferris, chez Toussaint Louverture). Ca m'a pris un peu de temps pour me replonger dans l'histoire, mais passé une centaine de pages, je me suis remis dans le bain et j'ai retrouvé tout ce que j'avais adoré dans le premier tome - les personnages marginaux et décalés, les traumatismes familiaux et historiques, l'exploration de l'histoire de l'art, le mystère, le ton naïf, l'attirance pour les couvertures de magazines morbides et "creepy" - et les dessins et couleurs incroyables. C'est très long - l'histoire n'avance pas des masses et on annonce un 3e tome - mais ca continue toujours de beaucoup me plaire.

Gone with the wind, de Pierre Alary, chez Rue de Sèvres, tome 2 (+ relecture du tome 1). N'ayant jamais lu le livre ni vu le film, c'était l'occasion pour moi de découvrir ce classique. Je ne sais pas si l'adaptation est fidèle, mais je la trouve en tout cas très réussie. Les dessins sont très beaux, la narration est fluide, et on se laisse porter par un grand souffle épique, à la fois biographique (Scarlet O'Hara) et historique (la guerre de sécession). J'ai pourtant été moins enchanté par le 2e tome que par le 1er. La vie sentimentale de Scarlet ressemble trop à blockbuster d'Hollywood des années 1950 - trop clichée, trop théâtrale, trop tourmentée. J'ai néanmoins beaucoup apprécié la lecture - et ca m'évitera de devoir lire le livre ou voir le film.

Sibylline, de Sixtine Dano, chez Glénat. Gros coup de coeur pour ce premier album d'une autrice qui entre d'emblée dans la cour des grands et qu'il faudra suivre de près. On suit Sibylline, une étudiante en architecture qui finance ses études en se prostituant via un app de sugar daddy. Sujet polémique et casse gueule s'il en est, mais Dano le traite en s'étant bien documentée sur le sujet, sans pathos, sans jugement moral, sans idéalisation, avec juste ce qu'il faut de critique du patriarcat et du capitalisme. L'histoire sonne juste et pose plein de questions sur les inégalités socio-économiques, de genre, et de génération. Les personnages sont extrêmement attachants, y compris dans leurs faiblesses et leur précarité. Le dessin est d'une grande maturité - Dano a déjà développé une patte très personnelle et reconnaissable. C'est très bien du début à la fin, et on est triste que l'histoire s'arrête déjà après 260 pages. Quelque part, ca ressemble à un manifeste d'une nouvelle génération engagée dans la lutte contre la crise climatique et contre le carcan socio-culturel hérité de notre génération et dans lequel les jeunes ne se reconnaissent plus. Ca fait plaisir à voir: avec des gens comme Dano, la relève est assurée, et le monde de demain ne peut qu'être meilleur que celui d'aujourd'hui.

239. froggy - 02/05/25 00:07
Comment peut-on vivre sans avoir vu M le maudit ?

Pour reprendre un vieux slogan pour l'orfevrerie Christofle, on peut vivre sans mais c'est tellement mieux avec.

238. longshot - 01/05/25 22:41
(Un détail minuscule me revient, qui m'a un peu gêné à la lecture — au sens où ça a attiré mon attention sur autre chose que le récit, ce qui m'a fait sortir de l'historie — c'est le rire de plusieurs personnages, retranscrit en bulles successives : Ha

Ha

Ha

C'est vraiment un détail, mais ça revient plusieurs fois, sans que le contexte suggère un ton plat sans émotion, un sorte de non-rire ironique, non, les personnages ont l'air de rire sincèrement, mais le Hahaha est découpé. Je n'ai jamais vu ça ailleurs, je crois… Bref.)

Et bien sûr, ça a de quoi plaire aux cinéphiles. Parce que perso, je ne connais guère Cocteau que pour La Belle et la Bête, et le texte de la Machine infernale, et je n'avais jamais entendu parler de Coriolan…

237. longshot - 01/05/25 22:28
Cela va de soi, de Serge Annequin (Paquet, 2023). Fantastique, plutôt réussi. Glauque, à tous les sens du terme, puisque le thème de l'eau et de la noyade est très présent. Le point de départ, c'est l'histoire d'un étudiant en cinéma qui veut comparer Coriolan, de Cocteau (film « maudit », jamais montré) et le film de caméra de surveillance qui constitue les dernières traces d'Elisa Lam avant sa mort (par noyade, donc, si vous vous souvenez de ce fait divers très médiatisé à l'époque). À partir de là, on entre dans le fantastique, avec visions, fantômes, folie, mort qui rôde, tout le tralala. Un peu prévisible mais assez bien fichu, je me suis laissé prendre au jeu.

236. heijingling - 20/04/25 15:01
"Comment peut-on vivre sans avoir vu M le maudit ?"

Européocentrisme, universalisme, ou naïveté?

235. pm - 20/04/25 12:22
Je viens de lire Krimi de Inker et Vermot, sur Fritz Lang et la genèse de M le maudit et mon avis est mitigé.
Je tiens ce film pour un chef d'oeuvre absolu que m'avait fait découvrir Jean Douchet lors de ses cours à Jussieu fin des années 70.
L'ambiance très sombre et expressionniste et assez bien adaptée, le scénario est assez malin, mais, pour moi, ce qui fait l'essence de ce chef d'oeuvre, à savoir le coté prémonitoire du nazisme, représenté par les truands dans le film, n'est guère abordé. On reste un peu à la surface des choses avec le monstre de Dusseldorf qui n'est que la raison évidente du film, sa partie immergée. Le coté malin c'est le flic Lohman qui suggère à Lang ce film, qui est également le flic nommé dans le film, et qui représente la démocratie, la république de Weimar. C'est assez malin d'en faire un juif, je ne sais pas si c'était le cas, mais à nouveau je pense qu'il y a un contresens. La figure du juif pour Lang, lui-même à moitié juif, c'est M, l'extraordinaire Peter Lorre dans le film, avec l'idée que, même si on l'accuse des pires crimes, le déicide pour les juifs, le meurtre d'enfants pour M, il ne mérite pas le jugement expéditif que veulent lui infliger les nazis/truands.

J'ai regardé en face et c'est affligeant, ils sentent qu'il y a quelque chose dans ce livre mais ils paniquent car ils ne savent quasiment pas qui est Fritz Lang.

Comment peut-on vivre sans avoir vu M le maudit ?

234. herve - 16/04/25 21:55
Swinging Island #2 : pleasure land Andrew Tarusov

C'est avec surprise que je suis tombé sur le deuxième tome de cette série érotique chez mon libraire.
J'avais adoré le premier volume qui respirait la liberté, le soleil et la bonne humeur.
Nous retrouvons Grant et Betty, notre jeune couple toujours en quête de plus de sensations sexuelles .
Là où leur première aventure se cantonnait à un décor unique, la plage, nous voyons nos deux héros s'ébattre en bonne et belle compagnie dans un véritable baisodrome avec sauna, piscine, chambre d'hôtel,boite échangiste. Certes Grant, ici, se montre moins entreprenant que dans le premier volume mais c'est un plaisir de découvrir Betty , sa compagne, dans des situations et positions très équivoques.
Car ce qui fait la force de cet album c'est le dessin lumineux d'Andrew Tarusov, qui respire la joie, la bonne humeur.
Les scènes de sexe sont toujours consentantes et les femmes y sont magnifiquement représentées.
Un ouvrage de porno chic, sur un scénario assez simple mais de très bonne qualité.
Andrew Tarusov confirme avec ce deuxième volume tout le bien que je pensais avec le tome 1.
Cerise sur le gâteau, un tome 3 est annoncé.
Un nouvel auteur est né dans le monde de la bande dessinée pour adulte, en renouvelant le genre avec prenant le parti du plaisir et de la joie de vivre.
Je recommande aux amateurs.

note:4/5

233. marcel - 15/04/25 16:00
Pour le coup, je n'ai rien lu de ce scenariste, Giusfredi. C'est peut-etre juste lui qui est mauvais.
Et c'est vrai que le dessinateur n'a pas l'air de faire des etincelles.

232. pm - 15/04/25 15:17
C'est d'autant plus énervant sur ce dernier Tex, basé sur la rivalité Navajos/ Hopis, qu'il y avait moyen de faire une bonne histoire, mais le livre est extrêmement mal écrit et mal construit, ça n'a ni queue ni tête.

231. pm - 15/04/25 15:13 - (en réponse à : marcel)
À l'intérieur ils ont pourtant écrit quelque part " la source de jouvence". Fordis édite également les Jeunesse de Tex qui, globalement, sont un peu meilleurs, avec certaines longues histoires. Oui, Black and White fait une sélection, j'ai juste été déçu par les trois derniers, même si bien meilleurs que les Fordis, vendus simultanément en fin d'année dernière. Coté traduction Black and White a aussi des problèmes, en particulier dans les introductions. Je ne parle pas italien mais quand la tournure traduite n'est pas correcte je trouve ça peu sérieux.

230. marcel - 15/04/25 15:06
traduction nulle
Ben deja, rien que le titre...
Mais cette collection me semble correspondre au format couleurs FB classique. Et Tex, c'est fait pour les longs recits N&B.
Ici, Fordis continue la collection couleurs italienne, tous les volumes. Du cote de Black and White, il y a une selection des meilleures histoires, qu'elles viennent de la serie mensuelle ou des speciaux.

229. pm - 15/04/25 12:39
Je n'ai pas du tout aimé la source de la jeunesse le dernier Tex en couleurs sorti chez Fordis. Dessin approximatif, narration complètement foireuse, traduction nulle, je ne vais pas garder ça et j'arrête le massacre. Déjà que les trois derniers sortis chez Black and White ne m'avaient pas vraiment convaincus car trop tirés par les cheveux avec, par exemple, les retours de méchants morts depuis longtemps. J'aime beaucoup Tex, j'ai un excellent souvenir de ceux édités par Clair de Lune, les Spécial et les Maxi, surtout ceux du début en souple avec de très bons auteurs comme Ortiz/Segura et d'autres, mais ceux qui sortent en ce moment sentent le réchauffé.

228. herve - 12/04/25 21:54
l'éternité à deux Axel

Axel reste un auteur discret et assez rare. En effet, il n'a signé que 4 albums dont deux ont particulièrement attiré mon attention : "une femme fidèle" et "la tentation", petit bijou d'érotisme.
Avec ce dernier opus, Axel nous propose un récit plus classique, presque banal avec Marc, qui revient dans son village à la mort de son père.
L'album aurait pu s'intituler "la tentation" ce titre n'avait pas déjà été utilisé, tant le thème de ce récit s'y rapporte.
En dépit des scènes assez torrides, le récit est assez sage, c'est presque qu'une chronique d'un amour perdu de jeunesse.
Le dessin hyper réaliste d'Axel donne à cette aventure un côté cinématographique assez saisissant! Le lecteur sent le soleil, et le ruissellement de l'eau sur sa peau tant le dessin est d'une clarté incroyable.
Un superbe dessin , mais un scénario que j'ai trouvé un peu en deçà des titres que j'ai cité.
Un avis assez mitigé donc sur ce dernier opus d'Axel.

note :3/5

Electric Miles Nury & Brüno
Depuis quelques années, J'ai pour habitude d'acheter la version noir et blanc , et la version couleur à chaque sortie d'un album signé Nury et Brüno. Avec cet album, je n'ai pas dérogé à cette habitude , aussi j'ai été surpris de découvrir une version n&b d'une grande qualité éditoriale : un grand format avec dos toilé. Le dessin de Brüno y prend toute son importance car, il faut le dire, son style inimitable et simple à la fois fait beaucoup dans le succès de ses albums signés avec Fabien Nury.
Pourtant à la lecture de cet album, dans les deux versions, je dois dire que ma préférence va , pour une fois, vers la version courante, les couleurs de Laurence Croix, apportant au récit une touche des années 40 qui n'est pas pour me déplaire.
Le duo d'auteurs n'ayant pas signé un one shot ici, cet album se présente comme une longue introduction qui oscille entre récit de Charles Burns et le réel avec l'histoire romancée de Ronald Hubbard, créateur de la scientologie.
Car, je crois que cette histoire, dont nous ne connaissons pas encore le nombre de volumes qui la composera, s'achemine sans nul doute vers cette "découverte révolutionnaire" dont il est fait mention sur le quatrième de couverture.
Mais cet album ne se limite pas à cela, l'auteur distille sa vision du monde éditorial de l'Amérique des années 40, dominé par le polar et la science fiction, comme le prouve les couvertures des revues présentes dans le dossier en fin d'album.
Même si le lecteur peut sembler rester sur sa faim, j'ai beaucoup aimé ce premier album, et j'ai hâte de découvrir la suite.

note : 4/5

Zoé Carrington #2 Jim
Nous avions quitté les principaux protagonistes sur un suspens plus que surprenant .
Ce second album donne une part belle à la relation entre Simon et Zoé, entre une fête digne de "very bad trip" et une course poursuite assez incroyable.
Bien sûr les lecteurs d' "Une nuit à Rome" ne seront pas déçus car nous retrouvons les thèmes récurrents présents chez Jim comme l'amitié, la recherche de l'amour voire de l'amour impossible avec des personnages hauts en couleur.
Mais, dans cet album, Joue encore plus avec nos sentiments surtout dans le dernier tiers de l'album. Avec ce final, que je n'avais pas vu venir, Jim prouve qu'il peut encore retourner le lecteur jusqu'à la dernière page.
Le dessin de Jim est toujours aussi élégant, aidé en cela par les décors de Rémi Torregrossa et les couleurs de Delphine.

note : 3/5

227. froggy - 07/04/25 00:37
Du côté de l'enfer 2, Volte-face

Les ennuis continuent de plus belle pour Daniel, l'ancien résistant de la 2ème Guerre Mondiale, devenu ensuite tueur à gages pour les services spéciaux français. Il s'était rangé des voitures mais c'est mal connaitre l'univers dur et implacable des services secrets, et encore plus, s’ils sont ultra secrets. Il a été forcé de reprendre du service dans un jeu mortel où les coups fourrés sont de rigueur et où les apparences sont tout le temps trompeuses car tout le monde trompe tout le monde dans un extraordinaire jeu de dupes. Y survivre n'est pas donné à tout le monde. Est-ce que Daniel y arrivera ?

C'est plus une bande dessinée policière que d'espionnage. Elle se déroule sur fond de guerre d'Algérie et de la fin de la IVème République et de début de la Vème qui ramènera Charles de Gaulle à la tête de l'état français. On y trouve plein de gens tout aussi mal intentionnés les uns que les autres qui ne vieilliront pas longtemps car ça défouraille a tout va. C'est bien pour ça que je n'en écris pas plus au sujet du scénario car de Paris à Bruxelles, et de Hambourg à Alger, les cadavres troués de balles s'amoncèlent et ressemblent tous à des morceaux d’emmenthal.

Le dessin de Dominique Hé est très statique, il en est ainsi quand un homme se fait tirer dessus par de nombreux autres ou quand une voiture se déplace. Quand on voit ça, cela donne une étrange impression. Je n'avais rien lu de lui pendant très longtemps, depuis le début des années 80 avec Marc Mathieu exactement et son dessin était bien différent alors. Par contre sa reconstitution des années 50 est excellente.

Note finale : 3/5. Ma note est un peu généreuse car c'est distrayant et que le dessin plonge le lecteur dans ces années 50. Mais le scénario est un peu paresseux et assez lâche, Noël Simsolo enfonce des portes ouvertes au sujet de ces barbouzeries sanglantes qui furent une des causes la fin de la IVème République. Il reste à la porte des véritables intrigues, cela frustre le lecteur qui aimerait en savoir plus sur les dessous de toutes ces affaires, des dessous pas bien propres évidemment.

226. pm - 04/04/25 17:54 - (en réponse à : Torpedo)
Déjà pris mais pas encore lu.

225. torpedo31200 - 04/04/25 16:34 - (en réponse à : pm - post #224)
Je te conseille aussi (si pas déjà pris) Billy Lavigne d' Anthony Pastor, Casterman (paru le 5/03).

224. pm - 03/04/25 17:54
J'ai lu Sibylline aussi, pas la série de Macherot, la bd sur la prostitution estudiantine. Pas inintéressant, aucun regard lubrique, pas génial non plus, j'hésite à garder ce livre.

Sur les conseils de Torpedo j'ai lu La Veuve, western original de qualité, je garde.

223. pm - 03/04/25 16:26
Menu 30X40, prestigieuse collection de feu Futuropolis canal historique ranimée chez Apocalypse la maison d'édition actuelle de JC Menu.
L'objet est beau, maquette typique De Robial sur fond blanc. Très belle impression sur du beau papier bien épais, je présuppose que la rentabilité va être difficile.
Livre dense mais facile d'accès, bien moins conceptuel que couacs au mont-vérité par exemple. Deux moments très émouvants sur le décès de son père puis celui de sa mère ( égyptologue reconnue) avec laquelle il était assez proche de la symbiose et qui a failli l'emporter également. C'est fait avec une immense sincérité sans aucun cynisme ni méchanceté. Ayant perdu mes parents il n'y a pas si longtemps ( 2015 et 2020) cela raisonne en moi fortement.
Probablement ma plus belle lecture depuis pas mal de temps.

222. longshot - 30/03/25 23:01
Amour, Djihad & RTT, de Marc Dubuisson, chez Pataquès (2018). C'est beaucoup trop drôle, j'ai beaucoup trop ri.

221. froggy - 28/03/25 05:34
Corto Maltese, La reine de Babylone

A Venise en 2002, Corto est embringué dans un trafic d'armes impliquant des serbes et des irakiens alors que la guerre en Yougoslavie sévit toujours. Ce trafic l'emmènera au gré des rencontres et des circonstances jusqu'au désert irakien sur les traces d'un fabuleux trésor, celui d'Alexandre le Grand, qui serait constitué de 5000 tonnes d'or et d'argent, de quoi attirer de nombreuses convoitises.

Je préfère ne pas en écrire plus sur ce scenario très plaisant de Martin Quénéhen bien qu'il manque d'unité puisqu'il y a deux parties bien distinctes n'ayant aucun lien entre elles; le trafic d'armes et la course au trésor. Cela va assez vite et on passe de la première partie à la suivante quasiment sans s’en apercevoir.

Ainsi que je l'avais écrit pour Océan Noir, le précèdent Corto Maltese des deux auteurs et ne sachant pas alors qu'il y en aurait un deuxième, celui-là, le dessin de Bastien Vivès, a priori si éloigné de celui d'Hugo Pratt, le créateur de la série, ne l'est pas tant que cela et son Corto est aussi séduisant, énigmatique et charmeur que celui original, il y manque la touche prattienne certes mais il y a ajouté la sienne propre et le résultat est très satisfaisant, j'ai lu une véritable aventure de Corto Maltese. La différence notable est l'ajout des gris dans les dessins alors que Pratt ne faisait que du strict noir et blanc pour ceux conçus sans couleurs.

Note finale ; 4/5. C'est une excellente BD d'aventures qui devrait ravir tous les amateurs de la série. Il manque cependant cette nonchalance et ce flegme qui caractérisent tant le personnage tel que créé par Pratt qui en font de lui un véritable gentleman de l'aventure et un héros si iconique dans la bande dessinée mondiale.

220. nem° - 26/03/25 02:24
*reniés

219. nem° - 26/03/25 02:22
L'invention du vide, de Nicolas Debon

Pitch : sans intérêt, c'est sa narration qui fait la qualité de l'oeuvre. Mais pour résumer au plus court : trois alpinistes amateurs de la fin du 19e siècle s'attaquent à la plus redoutable falaise des Alpes. Basé sur des récits autobio d'un authentique alpiniste de cette époque, l'album narre les ascensions successives de pionniers de l'alpinisme, sous une forme qui rappelle les vieux Jules Verne. Les pages "livre illustré" bourrées de narratifs que Jacobs n'aurait pas renié sont aérées de quelques illus, ma foi, pas mauvaises.
Empruntant au livre d'aventure pour la jeunesse et à la peinture romantique, cette BD contemporaine à un parfum surranné que l'on pourrait qualifier de "rétro", dans le sens presque hipster du terme.
Pourtant, nulle prétention, le style, bien que présent, reste au service d'une histoire qui, bien que simple, est comme la montagne : on n'apprécie vraiment le voyage qu'une fois au sommet.


218. pm - 23/03/25 17:34
Merci Hervé.

217. herve - 23/03/25 16:30
Au coeur du désert Charles JF et Maryse


"Au cœur du désert" est une libre adaptation du roman de Joseph Conrad " Au cœur des ténèbres" , qui a déjà donné le mythique "Apocalypse now".
Je suis le travail de Jean-François et Maryse Charles depuis des années de la série "Fox" à "India Dreams" .
Avec ce western, les époux Charles renouent avec l'Ouest américain des "pionniers du nouveau monde".
Ce qui ressort de cet album c'est surtout le dessin de JF Charles, on peut même parler de peintures tant son travail s'apparente à celui des peintres du western, comme il l'explique dans le dossier présent à la fin de l'album.
L'histoire reprend les codes des westerns, avec shérif corrompu, massacre des indiens, attaque de diligence sans oublier les saloon et les convois de pionniers. Le récit est violent, sans concession et les quelques flash-back m'ont un peu déstabilisé dans la lecture.
Je regrette un peu la fin abrupte, et les retrouvailles entre les deux frères auraient dû être sans doute plus développées à mon avis.
Un album correct mais il manque un peu de souffle pour en faire un album inoubliable. Une succession de scènes ( histoire de la jeune fille enceinte, celles des éleveurs de moutons etc) qui manque de liant pour une lecture plus fluide et un album plus cohérent.

note: 3/5

216. froggy - 17/03/25 16:36
Marini, Les aigles de Rome Livre VI

La haine qui sépare Arminius et Falco continue de plus belle des années après la bataille sanglante qui eut lieu en Germanie, conclusion du tome précèdent. Ils sont tous les deux à Rome où Tibère a succédé à Auguste et ils ne vont cesser de s'affronter régulièrement.

Les péripéties et retournements de situation s'enchainent rapidement, cela se lit vite. J'ai eu un peu de mal à m'y retrouver car je n'ai pas relu les albums précédents, ce que j'aurais certainement dû faire, cela m'aurait rafraîchi la mémoire, le tome 5 date de 2016. Marini a pris son temps manifestement. Ce temps ne s'est pas concrétisé en un scénario rigoureux, il se passe beaucoup de choses et Marini a bien pris soin de nous offrir quelques scènes érotiques et on passe ainsi du Spartacus de Stanley Kubrick au Caligula de Tinto Brass, les poitrines féminines se révèlent dans toute leur splendide nudité aussi régulièrement que les glaives de nos héros sortent de leurs fourreaux. Selon le dessinateur, Rome en ce temps-là ne comprenait que des belles femmes prêtes à montrer leurs seins dès que l’occasion s’offrait. Pourquoi pas ?

Le temps séparant les deux albums n'a pas profité aussi au dessin, les décors et arrière-plans sont très négligés et la mise en page est aussi très aéré avec un découpage le plus souvent en 3 bandes, parfois à deux. Les visages sont toujours aussi énergiques cependant, c’est un des points forts du dessinateur.

Note finale : 3/5. J’ai bien aimé mais pas plus que cela. Je ne me suis pas ennuyé mais je n’ai pas été transporté outre mesure par cet album. Les précédents sont nettement meilleurs.

215. froggy - 05/03/25 18:29 - (en réponse à : heijingling)
Tu aurais pu te faire plaisir en mettant un album de Zidrou en deuxième place

Depuis quand peut-on eprouver du plaisir en lisant un album de Zidrou? LOL

214. Piet Lastar - 05/03/25 18:20 - (en réponse à : helmut)
Entièrement de ton avis. 2 nuances :

- C'est le premier Vivès que je lis.
- Si la suite est du même acabit, c'est fini pour moi.



 


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