Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (23)

Les 92 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



92. froggy - 12/07/24 21:36
Sinon, de mon cote, j'avais arrete Lefranc a Noel noir qui est excellent, un album atypique dans la serie, et je crois que j'ai bien fait parce que les suivants nes osnt pas terribles selon tout ce que j'en ai lu.

Sinon, pour repondre a la question d'heijingling, je ne suis pas pret de reprendre une serie que j'ai arretee. Cela veut dire que pour moi, la page est tournee quasi definitivement.

91. froggy - 12/07/24 21:31 - (en réponse à : heijingling)
Une collection de BD, ce n'est pas comme l'emmenthal ou ce qui il y a de meilleur, ce sont les trous.

90. pm - 12/07/24 15:04 - (en réponse à : Heijingling)
J'avoue que c'est compliqué d'avoir des trous. Mais comme je n'ai plus du tout de place, j'en suis à mettre les bouquins horizontalement au dessus de la pile verticale et j'arrive bien au bout.

89. heijingling - 12/07/24 12:43
"J'arrête Spirou, j'arrête Thorgal ( même les one shot ) et j'arrête Largo Winch. J'hésite encore un peu pour Lefranc mais je trouve ça bien léger. En très grosse série classique mainstream il me restera XIII, Blake et Mortimer et Astérix."

Le complétisme entraine-t-il une dépendance telle que celles des drogues, autrement dit, quand on arrête une série, on l'arrête définitivement et n'en achètera plus jamais aucun, même si un bon album sortait, au risque de replonger?

88. nem° - 12/07/24 12:26 - (en réponse à : pm)
"J'arrête Spirou, j'arrête Thorgal ( même les one shot ) et j'arrête Largo Winch."

Merci pour la BD (sans ironie).

87. Piet Lastar - 12/07/24 11:50
Je valide pour "Noël noir" comme pour "la Momie bleue".

Je n'ai pas encore lu les 2 derniers.

86. marcel - 12/07/24 10:52
Effectivement, les deux de Simon et La momie bleue sont tres critiques.
Il ont fait aussi un sujet "Quel est le meilleur ?" et, hormis les Martin (et singulierement les quatre premiers), Noel noir et Le maitre de l'atome sortent clairement du lot.

85. marcel - 12/07/24 10:39
Merci a vous deux. Je prends note.

84. heijingling - 12/07/24 10:33
"Noël noir sur fond de catastrophe minière", le titre est bon.

83. heijingling - 12/07/24 10:33
Si ça peut aider: https://lectraymond.forumactif.com/t839-l-album-de-lefranc-qui-est-le-moins-bon

La momie bleue semble être parmi les moins bons.

82. pm - 12/07/24 10:32
Un seul tu as dit ! Allez, va pour Noël noir sur fond de catastrophe minière que j'avais trouvé vraiment bon même si ça sort pas mal des sentiers (re)battus.

81. pm - 12/07/24 10:29 - (en réponse à : marcel)
Quand tu dis post Martin tu veux dire après son décès ou après les trois premiers qu'il a dessiné ?
Parce que le 4eme, Le repaire du Loup dessiné par Bob de Moor est encore très bien, et ensuite c'est assez variable pour ceux dessinés par Chaillet. Il y a une très maivaise période ce sont ceux dessinés par Simon ( La colonne et El Paradisio).
Dans les récents une fois Martin décédé, il y a plusieurs équipes, ama il faut plutôt éviter ceux scénarisés par Corteggiani. De mémoire ( qui flanche),le maître de l'atome , Londres en péril, Noël noir, l'enfant Staline, Cuba Libre sont plutôt bons. En gros du 17 au 25, ensuite c'est encore correct jusqu'au 29 ou 30 mais ça devient quand même de plus en plus anecdotique ( on en est au 35 et j'ai trouvé le 34 mauvais et le 35 juste passable).
Globalement rien de transcendant mais comme toi je suis bien plus attaché à Lefranc qu'à Alix que j'ai lâché depuis longtemps et après le décès de Martin il y a une nette remontée de niveau, parfois avec des histoires très différentes de l'univers habituel de Lefranc ( Noël noir par exemple), mais peu à peu ça s'étiole à nouveau et ça devient vraiment très superficiel dans les derniers.
Je précise cependant que je ne les ai lu qu'une seule fois chacun.

80. marcel - 12/07/24 09:57
Tiens, pm, puisque tu sembles avoir continue la serie longtemps, si tu dois me conseiller un seul Lefranc post-Martin, ce serait lequel ?...
Je prefere cette serie a Alix mais n'en ai lu qu'un sans lui au scenario (La momie bleue).

79. froggy - 12/07/24 01:16 - (en réponse à : Philippe)
J'ai une serie commune dans ta liste de celle que je continue, Blake et Mortimer. J'ai arrete toutes les autres que tu mentionnes, bien que pour les S&F, je me maintiens sur la serie officielle uniquement.

Les autres que je continue sont bien entendu Ric Hochet et Michel Vaillant, pour cette derniere, je n'en acquiers que ceux de la reprise, il est hors de question que j'en achete les series derivees.

78. pm - 11/07/24 21:54
J'arrête Spirou, j'arrête Thorgal ( même les one shot ) et j'arrête Largo Winch. J'hésite encore un peu pour Lefranc mais je trouve ça bien léger. En très grosse série classique mainstream il me restera XIII, Blake et Mortimer et Astérix.

77. egoes - 10/07/24 23:04 - (en réponse à : Pâle à côté de l'original...J)
J'ai tenté de commencer la lecture du dernier Spirou (ou plutôt le premier Spirou Classic).
Pas été en mesure d'aller bien loin.
Faudrait expliquer à certains qu'il y a une différence entre faire -même très bien- de temps en temps un joli dessin copie de Spirou époque Franquin et faire une / de la bd.
Chaque planche me fait mal aux yeux : aucune mise en page, aucune lisibilité. Aucun respect des codes de narration. En fait, les auteurs démontrent juste une totale absence de connaissance de ce qu'est une bande dessinée (non, précisément PAS juste des cases qui ont été mises à coté les unes des autres !).
Et une maladresse de tout instant dans cette tentative de rejoindre Franquin (tant de plans ratés...).
C'est plus attristant qu'autre chose, finalement...

76. helmut perchu - 10/07/24 11:57 - (en réponse à : froggy)
Et aucun hamster ?

->

75. froggy - 09/07/24 00:19
Ce qui est ironique dans cet album qui se passe a Amsterdam, c'est qu'on y voit beaucoup de messieurs.

->

74. Achab - 08/07/24 11:55 - (en réponse à : Froggy)
L'album amsterdamois est Le retour de Steve Warson […]

Juste une remarque : on dit « amstellodamois ».
Je sais ça fait pinailleur, mais comme j’y ai un peu vécu…

73. froggy - 08/07/24 00:09
66. Piet Lastar- 05/07/24 19:18 - (en réponse à : froggy)
Je te lis aussi.

Je n'ai jamais lu un Michel Vaillant mais bien les Labourdet. Grâce (ou à cause) de toi.


Si tu as aime Les Labourdet, c'est donc grace a moi. Si tu n'as pas aime, c'est donc a cause de moi.

72. froggy - 08/07/24 00:06
Mon prefere de Michel Vaillant est Serie noire ou notre sombre heros a une scoumoune pas possible, ce qui l'oblige a se remettre en question.

Vient ensuite Route de nuit qui est tres bien aussi avec une bonne restitution de cette atmosphere des routiers au debut des annees 60 et ces camions que j'ai tant vus sur les routes durant mon enfance. Et puis, Graton a particulierment bien reussi la fin avec la poursuite finale dans la region de Marseille et cette magnifique Jaguar XK120 blanche qui en est l'heroine. Quel suspense!

Et mon troisieme est donc Le retour de Steve Warson sur lequel je ne vais pas revenir. A moins que vous n'insistiez. LOL

71. feldoë - 07/07/24 10:51
Je m'aperçois que j'ai confondu La trahison de SW et Le retour de SW.
C'est bien le second que je préfère, avec Amsterdam en décor.

70. pm - 07/07/24 09:02
Il faudrait que je relise la trahison de SW dont je ne me souviens guère, mais de mémoire mon préféré est Route de nuit, que je possède en EO en trois exemplaires. Sur l'un il est écrit en couverture, comme d'habitude, les exploits de Michel Vaillant, sur un autre la variante, Les aventure de Michel Vaillant, le troisième est dédicacé avec un 4 ème plat au contenu différent.
Bon, Michel Vaillant c'est pas terrible, Graton n'est même pas très bon pour donner l'impression de vitesse, mais les premiers albums sont bien jolis en EO.

69. froggy - 07/07/24 01:18


Merci les copains de lire mes chroniques comme je le fais pour vous aussi.

Je sais que je peux etre assez verbeux mais cette chronique sur Michel Vaillant etait une reflexion sur la difference d'opinion que je peux avoir sur des albums lus durant ma folle jeunesse endiablee et que je relis maintenant avec une serenite que je qualifierai de zen. Bien que pour Marcel, Michel Vaillant ne peut pas etre zen car la ou il y a zen, il n'y pas pas de plaisir. (je sors bientot, je vous rassure). Ce n'est pas tres difficile a ecrire et cela me repose. J'esperais aussi vous changer un peu les idees sur un sujet aussi futile que Michel Vaillant durant une actualite bien peu souriante avec des nuages noirs qui s'accumulent a l'horizon.

Est-ce qu'il vous est aussi arrice d echanger d'avis sur quelques albums, dans un sens comme dans l'autre?

Heijingling;
L'album amsterdamois est Le retour de Steve Warson, en voila la couverture:



68. heijingling - 05/07/24 22:05
je te lis aussi en général, et j'ai lu aussi ce texte-ci. et ce que toi et feldoë en dites me pousserait presque à aller lire La trahison de Steve Warson (ou son retour? C'est dans lequel, l'ambiance poisseuse et humide amstellodamoise?). ce serait mon premier Michel Vaillant. Mais j'en ai lu des bribes dans de vieux recueils Tintin.
Si je le trouve en bibliothèque... (je ne vais pas aller jusqu'à l'acheter, rassurez-vous).

67. torpedo31200 - 05/07/24 19:28 - (en réponse à : froggy - post # 61)
Je te lis aussi habituellement.
Mais Michel Vaillant et un de tes textes les plus longs...

66. Piet Lastar - 05/07/24 19:18 - (en réponse à : froggy)
Je te lis aussi.

Je n'ai jamais lu un Michel Vaillant mais bien les Labourdet. Grâce (ou à cause) de toi.

65. froggy - 05/07/24 17:24
Je sais tres bien que tu n'es pas coprophage Marcel. Encore que...

Ne continues-tu pas a lire XIII? LOL

64. marcel - 05/07/24 17:22
Moi, je te lis. Mais celui-la en diagonale parce que... tu connais mon amour pour cette grosse merde de Michel Vaillant.

63. froggy - 05/07/24 17:19
Merci feldoe de m'avoir lu, tu es le deuxieme a l'ecrire ici. :-)

Si mes souvenirs sont bons, avec Philippe, nous sommes dans la meme tranche d'age, je preseme que ceci explique cela. LOL

Tout ca pour dire, que j'aime bien ecrire ce genre de chronique, elle a ete longue certes mais je couvrais 7 albums a la fois et je sais bien que Michel Vaillant n'est pas la tasse de the de tout le monde ici mais pour moi c'est une madeleine que je vous ai fait partager. Ce sera la derniere fois concernant les premiers albums, j'ai les premieres integrales et ces deux recueils furent les derniers qui me maanquaient que j'achetai.

62. feldoë - 04/07/24 19:51
La trahison de Steve Warson est mon préféré, avec cette ambiance rappelant la chanson de Brel (les poissons ruisselant sur les nappes trop blanches).
Dans le long et intéressant message ci-dessous (merci !), j'avais aussi relevé une allusion à Jean Yanne et d'autres aussi explicites, ...
Cette période Michel Vaillant me rappelle mes années Tintin, quand nous rentrions de l'école le mardi midi avec mon frère pour être le premier à déchirer la bande autour de notre journal plié en deux dans le sens de la longueur (heureusement que ce n'est pas collectionné...). Globalement de bons souvenirs de lecture ces Vaillant, alors que maintenant le monde de la voiture m'est très étranger (allusion à Camus, pour le côté absurde des grosses voitures en ville).
Le 8ème pilote me reste assez bien en mémoire également.

61. froggy - 03/07/24 17:04 - (en réponse à : Torpedo)
C'est peut etre pour cela qu'on en est la ou on en est en France en ce moment.

Un texte sur le web qui fait plus de 3 phrases avec subordonnee et faisant plus de 2 paragraphes est bien trop long meme si il a trait a un sujet aussi futile que les premiers Michel Vaillant. Je n'ose meme pas imaginer ce qu'il en est pour un texte relatif a la politique.

PS: je remercie Philippe de m'avoir lu, il ne fait pas partie de ces gens-la, lui!

60. torpedo31200 - 02/07/24 14:20 - (en réponse à : pm - post # 59)
Tu lis les textes les plus longs de Froggy ?
(Il a au moins 1 lecteur...)

59. pm - 02/07/24 13:15
Quizz:" ou est ce que froggy fait une "subtile" allusion à Jacques Bref dans son ( lo g) message précédent ?"

58. froggy - 01/07/24 23:54
Michel Vaillant, Intégrales T3 et 6

Ces deux albums contiennent les histoires suivantes ; Les casse-cou, Le 8e pilote, Le retour de Steve Warson, Km 357, Le fantôme des 24 Heures, De l'huile sur la piste, 5 filles dans la course ! . Elles appartiennent à la meilleure période de la série, qui s'arrête à Série noire, ou le suivant, Cauchemar selon les gouts.

Vous pensez bien que j'ai déjà ces albums depuis fort longtemps, j'avais très envie de les relire mais je n'ai plus l'intention de les rapatrier ici, ils sont en état si moyen que même Philippe les regarderait en se pinçant le nez. Cette série que j'ai dévorée au début des années 70 quand j'étais pré-adolescent fait partie de celles qui m'ont fait tant aimer la BD. J'en ai toujours apprécié l'aspect familial, aspect qui irrite tant de gens à cause de son côté plan-plan où les femmes ne sont là que pour faire tapisserie, à recoudre les boutons de culotte, soigner les bobos des hommes et faire la popote en papotant dans la cuisine. Je le reconnais volontiers, dans les années 60, la série ne prônait pas l'émancipation féminine, il fallut attendre celles des 70 pour voir des femmes plus viriles avec entre autres le personnage de Ruth qui fera une entrée remarquée dans Des filles et des moteurs.

J'appréciais cet aspect familial qui raccrochait le héros a une réalité que je connaissais, comme tous les lecteurs avec la leur, la mienne. A la différence des autres héros classiques vivant d'extraordinaires aventures ; reporters, aviateurs, détectives et autres professions plus ou moins avouables telle que pirate sanguinaire, on voyait Michel Vaillant avoir une vie quotidienne, vivant dans une belle maison située en banlieue parisienne, avoir sa propre chambre à coucher, y manger. Il était plus facile au petit garçon que j'étais de m'identifier à lui comparé aux autres héros plus abstraits dont on ne sait pas grand-chose en définitive car ils sont plus caractérisés par ce qu'ils font que par ce qu'ils sont. Michel Vaillant faisait une agréable synthèse des deux en faisant bien sûr mais aussi en étant, ce qui n'était pas si fréquent dans les bandes dessinées de l'époque.

Parmi ces 7 albums, il y a du bon et du mauvais, et il faut séparer le bon grain de l'ivraie. L'ivraie réside surtout avec le tome 6, Km 357, De l'huile sur la piste et 5 filles dans la course! ne sont pas très bons, le premier est même carrément mauvais , la vision de la campagne française par Jean Graton où les agriculteurs sont d'avides culterreux minés par un secret familial vieux de plusieurs décennies est absolument pathétique et rend l'album quasiment détestable. Le deuxième cité a une bien faible intrigue et est surtout prétexte à l'auteur de nous décrire le Grand Prix de Formule 1 en Italie à Monza dont le circuit est à côté de Milan. Le troisième veut mettre en avant quelques femmes de la série dans le cadre du Rallye du Portugal. C'est raté car la seule qu'on voit le plus est dépeinte de manière ridicule, les 4 autres n'y font que de la figuration plus ou moins intelligentes. Quand je les ai lues la première fois, j'avais trouvé ces 3 aventures très faibles, 50 ans plus tard, je continue à avoir la même opinion sur eux.

Je trouve plus intéressant Les casse-cou et Le huitième pilote, albums que j'aime bien mais pas plus que cela. Le premier commence avec une scène assez rare dans les séries classiques. En effet, Jean Graton introduit un nouveau personnage dans la famille Vaillant, Jean-Michel, le fils d'Agnès et Jean-Pierre Vaillant, ce dernier étant le frère de Michel pour ceux qui ne le saurait pas encore. C'est intéressant parce que cela montre que les personnages vieillissent, c'est l'introduction de la réalité dans ce qui est une convention de la BD classique qui veut que les personnages ne vieillissent pas, seul leur environnement évolue, Tintin voyage dorénavant en avion à réacteur et non plus en train à vapeur, paquebot ou hydravion a hélices, Buck Danny est passé des avions a hélice également aux jets supersoniques, Ric Hochet des cabines téléphoniques aux téléphones portables etc. Nous acceptons tous cela parce que c'est le privilège des héros de papier de ne pas vieillir. Il faut quand même relativiser un peu, les Vaillant ne vieillirons pas tant que cela car nous ne reverrons quasiment jamais le jeune Jean-Michel sous la plume de Jean Graton, nous ne le reverrons qu'une fois a ma connaissance lors de la photo de famille prise lors du mariage de Michel et de Françoise dans l'album Des filles et des moteurs. Les repreneurs de la serie lui donnerotn un rôle beaucoup plus important dans le reboot. Mais maintenant, il doit approcher la trentaine.

Le huitième pilote est intéressant aussi car il introduit la Guerre Froide américano-soviétique dans la série qui se veut quasiment apolitique à part quelques allusions dans l'album, Le circuit de la peur, le troisième. L'histoire relate la rivalité entre deux élèves pilotes de l'école professionnelle créée par la firme Vaillante, ces deux pilotes sont pour le premier, américain et pour le deuxième, soviétique. Graton veut montrer que les hommes sont les mêmes partout, que leur nationalité ne devrait pas être un frein a une possible amitié. La démonstration est assez laborieuse et la fin tient quasiment d'un miracle voulu par l'auteur afin qu'il termine son histoire dans le délai imparti des 60 planches alors en vigueur dans les séries stars de l'époque. J'ai toujours moyennement apprécié cette histoire à cause de son ton mièvre, sa candeur et son côté bisounours, c'est vraiment "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Il n'empêche que cet album est très rare pour son époque car l'auteur a fait un véritable effort pour écrire une histoire qui sort des sentiers battus avec le héros pilote de course remportant victoire sur victoire. Le problème est que Graton n'était pas très expérimenté pour écrire un tel scenario. Ironie de la numérotation, ce 8ème pilote est le 8ème album de la série qui jusqu'a présent ne s'était pas aventure sur un tel terrain où ce que sont les personnages est plus important que ce qu'ils font. L'auteur aura tiré des leçons de cet album car il continuera sur la lancée avec le titre suivant qui par contre est une incontestable réussite a mon humble avis, Le retour de Steve Warson.

Pour ceux qui connaissent la série, plus ou moins bien, on se rappelle que le grand ami de Michel Vaillant, l'américain Steve Warson, rencontré dès le premier titre de la série, Le grand défi a disparu de la circulation après l'aventure de la Panaméricaine vecue dans l'album, La trahison de Steve Warson, après avoir annoncé qu'il abandonnait la compétition. Effectivement, il est absent des deux albums suivants, ceux qui sont les deux premiers de ce tome. Il revient en force avec ce tome où n'a lieu aucune compétition. L'aventure commence quand Michel Vaillant reçoit un appel téléphonique de Warson. Celui-ci est a Amsterdam et appelle son ami pour qu'il vienne à son secours. Celui-ci n'hésite absolument pas une seconde et se précipite en Hollande pour aller aider son ami. Il lui faudra beaucoup d'efforts, voire de témérité pour retrouver son ami, impliqué dans une affaire d'espionnage qui le dépasse quelque peu, Michel Vaillant est loin d'être James Bond.

Lorsque j'ai lu cet album la première fois, j'avais moyennement aimé mais avec le temps et en vieillissant, je me suis mis à l'apprécier de plus en plus au point qu'il fait partie de mes favoris de la série. Durant cette quête de Michel Vaillant a la recherche de son ami, Jean Graton nous dépeint la ville d'Amsterdam comme étant cosmopolite, inhumaine, insensible aux drames qui s'y passent, froide. L'auteur ne nous montre pas les jolis canaux qui ornent la vile qui font la joie des touristes du monde entier, ce sera pour plus tard ou pour Ric Hochet quand il y ira aussi dans Face au Serpent. Au contraire, Michel Vaillant y fréquente beaucoup le port, les cafés et restaurants miteux plus ou moins glauques où on voit des marins du monde entier profiter de leurs escales pour manger des poissons ruisselants sur des nappes trop blanches. Pour ajouter a cette atmosphère pesante, Graton situe son action en hiver avec un ciel gris et couverts qui déverse régulièrement un crachin rendant la ville poisseuse et collante. Et puis, on est un héros, mais on est aussi un homme et celui-ci souffre d'une rage de dents. Or Vaillant est bien trop occupé à être à la rescousse de son ami, il écarte ce mal dentaire négligemment, l'urgence n'est pas là. Le mauvais est personnifié par une voiture américaine noire d'aspect sinistre, une grosse Oldsmobile, contre laquelle nos deux héros auront fort à faire lors de la scène finale, le fameux climax cher à Hitchcock. La réunion des deux amis sera scellée par un rayon de soleil venant illuminer les deux hommes, le premier rayon de soleil de cette histoire, la symbolique est évidente mais elle est bien agréable à voir et est la bienvenue dans cette sombre histoire.

On le sait tous, le point fort de Graton n'était pas son dessin, mais là, il a vraiment bien réussi son coup dans la manière dont il dépeint le grand port bordant la Mer du Nord. On s'y croirait.

La deuxième raison pour laquelle j'aime cet album est dans la première planche et surtout la première case.

Michel Vaillant - Tome 9 - Le retour de Steve Warson

J'ai toujours aimé cette case par sa composition, le Lincoln Monument en arrière-plan dominant l'ensemble de son imposante masse, et ces voitures américaines au premier plan, voitures des années 60, automobiles que j'adore et qui fascinaient tout autant le cinéaste Jean-Pierre Melville. Ces véhicules étaient bien loin de ceux que je voyais quotidiennement à l’époque. Qui aurait su qu'un jour je prendrai régulièrement cette route pour arriver a Washington après avoir traversé le Potomac en venant d’Arlington ? Le cadre n'a pas changé, seules les voitures sont différentes maintenant.

A l'inverse de cet album, j'avais toujours aimé Le fantôme des 24 Heures. Michel Vaillant retourne dans la Sarthe une nouvelle fois et cette fois-ci, il aura fort à faire avec un mystérieux adversaire qui lui fera vivre un des moments les plus angoissants de sa carrière. C'est le point fort de l'album, le rendez-vous nocturne a la grande tribune du circuit. Cela donne lieu à de bonnes pages qui dominent l'ensemble du récit dont elles sont la première partie. La deuxième raconte la course des 24 Heures où le seul élément notable est la présence du Fantôme le long du circuit, il houspille les pilotes du team Vaillante et se moque d'eux, ce qui énerve considérablement Steve Warson. Question intensité, c'est bien peu comparé au brillant début. Lorsque j'ai eu l'occasion de relire ce titre, j'ai été franchement déçu, j'en gardais un bien meilleur souvenir. Tous les défauts que je viens de vous signaler m'ont sauté aux yeux. Et cet album est descendu dans mon classement des meilleurs Michel Vaillant, il a été relégué en bas du tableau. Triste sort.

Il est difficile de mettre une note sur ces albums car ils sont tellement anciens qu'ils sont quasiment imperméables à la critique, aussi bien en mal qu'en bien. Je ne sais pas si je vous ai inciteé a les découvrir ou à les relire, toujours est-il que pour moi, ce fut une madeleine bien agréable même si mon opinion s'est modifiée sur le dernier que j'ai chroniqué.

Note finale, 3,5/5. La qualité de ces albums est inégale certes mais tous ne sont pas mauvais, loin de là.




57. froggy - 27/06/24 00:54
Fabrice Neaud, Journal 4, Les riches heures

Ce journal couvre un an de la vie de l'auteur, cela va de l'été 1995 qu'il passe en partie au Pays Basque à celui de 1996 où il part pour St Lary, une station de ski située dans les Pyrénées.

Continuant sur sa lancée des tomes précédents, l'auteur continue à se mettre à nu au sens propre comme au sens figuré nous racontant ses rencontres professionnelles, notamment lors la période qui couvre la sortie du premier tome de son journal, ce qui donne lieu à des scènes cocasses quand il rencontre des lecteurs lors de séances de dédicaces et des journalistes l'interviewant sur son livre. Il y a aussi les quelques amis qu'il fréquente et bien entendu ses rencontres amoureuses car malheureusement pour lui, Fabrice Neaud vit dans un désert affectif ou il ne déparerait pas dans un film de Michelangelo Antonioni. Cela donne lieu à des monologues introspectifs où il se remet en question et nous fait part de ses phantasmes et de ce que peut une être la vie d'un gay qui échappe aux canons de la beauté masculine désirée ; beau, très musclé, plus ou moins poilu selon les gouts et avoir un gros pénis. Qui a dit que les gays n'étaient pas superficiels ? Mais l'auteur s'octroie aussi des plages de repos où il part se promener dans la campagne et la contempler à l'envi. Ces plages consistent en des planches muettes qui montrent l'auteur s'arrêter de penser et de pouvoir jouir des panoramas qui s'offrent à lui loin de tout et de tous.

J'ai beaucoup aimé ces planches qui montrent que Neaud sait dessiner un paysage, des feuilles d'automne qui s'éparpillent sur le sol et le décor urbain de la ville où il habite. Il en est de me de ses personnages que j'ai trouvés mieux dessines compare aux premiers.

J'avoue que les deux premiers tomes du journal m'avaient pas mal déconcerté considérant le dessin et les affres intérieurs de l’auteur qui se tourmentent du fait que c'est bien difficile de vivre pleinement sa vie gaie dans la province française. En cela, il me rappelait les premières pages du quatrième tome de la Recherche du Temps Perdu de Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe ou l'écrivain dépeint la vie des homosexuels en province à la fin du 19e/début du 20e, cela y est d'une tristesse infinie, pas du tout gai.

Note finale, 4/5. Si les questions évoquées par l'auteur vous intéressent d'une manière ou d'une autre, je ne peux que vous recommander cet album réalisé avec un talent certain.


56. egoes - 20/06/24 23:32 - (en réponse à : Piet)
Le souci, c'est que Makabi, passé les deux premiers, c'est peu réjouissant, parce que le rythme n'y est pas et que Brunschwig complique toujours ce qui pourrait être fait simplement (c'est un peu l'anti-Van Hamme, pour le coup).

55. Piet Lastar - 20/06/24 18:39
D'accord pour Makabi, qui a changé de nom, non ?

Maintenant que la saga "Le pouvoir des innocents" est clôturée, je me réjouis de lire le tout.

54. egoes - 20/06/24 10:56 - (en réponse à : pm)
Alors Brunschwig n'est en effet clairement pas fait pour toi ;-).

53. pm - 20/06/24 10:42
Makabi, je crois que j'ai lu les deux premiers, j'ai trouvé ça sans intérêt, d'ailleurs je n'en ai gardé aucun souvenir.

52. egoes - 20/06/24 10:35 - (en réponse à : pm)
Je sais ce que tu penses de lui et pourquoi (tu l'as déjà écrit), mais je crois que tu jettes un peu le bébé avec l'eau du bain : il y a beaucoup de trucs bien -et par ailleurs très profonds et personnels- dans l'oeuvre de Brunschwig. Il devrait juste mieux s'entourer pour la mise en forme (notamment de ses "fins").
Ses deux premiers Albums de Makabi, par exemple, sont de véritables bijoux (et loin d'être superficiels), particulièrement le deuxième.


51. pm - 20/06/24 10:20
Les fins sont ratés parce que l'ensemble est superficiel. Cet auteur manque de fond, il y a fort à parier que son bagage culturel soit à peu près uniquement bédéphilique tendance comics.

50. egoes - 20/06/24 00:59 - (en réponse à : froggy)
Le souci de Brunschwig, c'est qu'il a souvent des idées excellentes, mais qu'il n'est pas capable de les maîtriser, et que, même quand parfois il y arrive, il se vautre malheureusement tout de même toujours sur la fin de son récit.
C'est ballot et pour le coup vraiment frustrant, parce que c'est à ce point "gros" qu'on ne comprend pas comment il ne réalise pas lorsqu'il s'engouffre dans une voie sans issue (de narration ou de "mise en scène") ou comment personne de son entourage professionnel ne le lui dit.
Brunschwig, c'est vraiment le mec des occasions manquées.
Bon, il aura au moins eu le Pouvoir, ce qui n'est pas donné à tout le monde, mais quel gâchis pour le reste...
Pendant tout un temps, j'ai soutenu sa production, parce que le gars a un cœur gros comme ça et qu'on a envie de croire à ses projets (c'est un excellent vendeur, et je ne prends pas ça pour une qualité, le concernant, vu les résultats finaux qui ne correspondent pas au "produit annoncé"), mais à force d'être déçu par des défauts à ce point évitables, j'ai fini par jeter l'éponge : le reste de ses publications se fera sans moi.

49. froggy - 20/06/24 00:37
Herve:

Ta chronique d'Ulysse et Cyrano m'a donne envie de le lire.

Egoes:

J'agree entierement avec toi au sujet de L'esprit de Warren, le 4eme tome est tres, tres mauvais, c'est une veritable deception compare aux 3 premiers. C'est un des rares mauvais albums de Brunschwig a mon avis,c'est un auteur que je suis volontiers au grand desespoir de Philippe (LOL). Aux cotes de cet Esprit de Warren # 4, il y a son XIII Mystery, Jonathan Fly, qui est tres, tres mauvais aussi.

48. egoes - 20/06/24 00:19 - (en réponse à : herv et Lien)
Esprit de Warren : très bien jusqu'au tome 4, dont la conclusion est une véritable catastrophe (une des premières de Brunschwig, mais qui allait selon moi être la première d'une longue série, après le final sans faute du Pouvoir des Innocents).
C'est à mon sens LE tournant / dérapage de sa carrière au niveau de sa constance dans les tomes de conclusion foirés.
Holly Ann, il y en a plus que deux (quatre ou cinq, de mémoire) et ils sont pas mal, pas tant au niveau des histoires que des ambiances.
Par contre, le dessin est de moins en moins bon au fut et à mesures des albums.
C'est dommage, parce qu'avec un peu d'effort, ça aurait pu être un "Stern" féminin... et se prolonger longtemps - les personnages avaient un solide potentiel.

47. LienRag - 19/06/24 19:08
Très bien Holly Ann en effet.
Ça a continué ? J'en étais resté à deux tomes...

46. herve - 18/06/24 23:28 - (en réponse à : ergoes)
Je viens de me souvenir que j'ai effectivement lu "l'esprit de Warren" (série que j'ai revendue depuis) et j'avais emprunté à la médiathèque "Holly Ann", qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable.
Finalement, ce dessinateur ne m'était pas aussi inconnu que cela !

45. egoes - 18/06/24 23:20 - (en réponse à : herve 43)
Du même dessinateur, si tu aimes son style, je ne peux que te conseiller la série Holly Ann, chez Casterman (Intégrale à paraître très bientôt).
Il a aussi commis L'Esprit de Warren et L'Histoire de Siloë.
Pour la petite anecdote, je l'avais croisé, il y a quelques années, dans un festival.
Il était clairement esseulé, à sa table, et semblait s'ennuyer pas mal.
Malgré que j'avais déjà ses albums, je me suis dit que -ce n'était clairement pas le plus gros "vendeur" du coin- j'avais envie de le soutenir et puis, surtout, ça me faisait mal au cœur que personne ne lui demande de dédicace alors que les autres auteurs près de lui dessinaient sans discontinuer.
J'achète donc l'ouvrage, le lui tend et nous parlons trois minutes et il ne dessine rien.
Je lui demande alors, candidement, si c'est une heure calme pour lui ou s'il a déjà fait beaucoup de dédicaces avant.
Il se fend d'un sourire, me fait silencieusement sa dédicace en 6 secondes chrono et me répond : "non, ça va, je dessine juste vite".
Et il replonge dans ses pensées.
Note for myself : ne jamais, jamais se fier aux apparences.
J'en ris encore.

44. herve - 18/06/24 22:29
XIII trilogy , Jones #2 :rouge Alcatraz
J'avais modérément apprécié le premier volume de cette trilogie, qui à mon humble avis, partait un peu dans tout les sens.Avec ce second volume, Yann se reconcentre sur le personnage de Jones et l'intrigue que se noue autour de la prise d'otage d'Alcatraz. Les rapports entre Jones et le général Carrington évoluent de telle manière ici que l'on devine son dévouement dans la série mère.
Le dessin de Taduc ne souffre d'aucun défaut et s'inscrit parfaitement dans l'ensemble de la série.
Bref, un second album réussi, enlevé, bien rythmé, et je suis sûr que sans les errements du premier volume, l'intrigue aurait pu se conclure en deux tomes.

note:3/5

43. herve - 18/06/24 21:44
Ulysse & Cyrano Dorison,Christau & Servain

Avant tout, il faut souligner la qualité éditoriale de l’objet, une très belle couverture et un format un peu plus grand qu’à l’accoutumée. Casterman a, en cela, suivi les éditions Glénat avec « 1629… ou l’effrayante histoires des naufragés du Jakarta » scénarisé par un certain Xavier Dorison, qui est aussi aux fourneaux avec « Ulysse & Cyrano ». Le prix de cet album est certes un peu élevé, mais avec près de 170 pages, cela vaut vraiment le coût.
Malgré les bonnes critiques lues ici ou là, je ne m’étais pourtant pas précipité sur cet album, le scénario surfant à première vue sur le monde des chefs cuisiniers, médiatisé à outrance dans les média et qui m’horripile à un point que vous ne pouvez pas deviner !
Et puis, j’ai cédé à l’avis de ma libraire et j’ai bien fait. Il faut dire, que dans le climat morose que nous traversons actuellement, cette bande dessinée est un rayon de soleil, une récréation, une lueur d’espoir. Le temps s’est arrêté lors de la lecture. Que cela fait du bien !
Je ne connaissais pas Stéphane Servain et j’avoue que son dessin est simplement lumineux, et cela va des décors aux personnages. Même les planches consacrées à la cuisine mettent en appétit. Certes le personnage bourru de Cyrano n’est pas très original mais il est terriblement attachant. On pourrait arguer que Xavier Dorison et Antoine Cristau surjouent de bons sentiments au cours de l’intrigue, mais qu’importe quand c’est bien réalisé.
Sur fond de sombre histoire familiale, et d’apprentissage, les auteurs nous offrent une bande dessinée que j’ai dévorée d’une traite malgré ses 168 pages, et qui, je crois, tombe à pic pour s’échapper de la période trouble que nous vivons. J’ai suivi les aventures d’Ulysse avec délectation.
Cette chronique m’a touchée et je ne manquerai pas de la relire, il va s’en dire. Prenante, émouvante parfois, amusante très souvent, ce récit ne peut que vous marquer.
Une de mes meilleures lectures de l’année pour le moment.

note:5/5



 


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