Combien un jeune auteur peut-il demander à la planche?...

11. François - 15/12/00 16:38

c'est vrai? ce serait une bonne nouvelle!!!

10. Vlan - 15/12/00 16:27

Un détail pour toi, François: un contrat avec un éditeur n'a pas valeur d'un contrat de travail. En d'autres termes, rien ne t'oblige à renoncer à tes revenus de chomiste lorsque tu livres des pages ! (sinon, plus de 80 % des auteurs débutants seraient en tôle...)

9. François - 15/12/00 14:42

...j'ai un projet de série depuis quelques temps (2ans) avec un ami scénariste et je n'ai pas peur de me remettre en question! Chaque fois que j'ai présenté mes boulots à des éditeurs ou des dessinateurs pro (Loisel, Rossi,Giraud...), j'ai appris beaucoup de choses, et j'ai recommencé cent fois...à présent, j'estime que mon dessin a aquis une certaine maturité et que je pourrais obtenir un contrat sans trop tarder(ce n'est pas de la prétention, des auteurs confirmés trouvent aussi que j'ai un dessin éditable.) Mais depuis 2 ans, je suis chomeur et j'ai à charge ma femme au foyer et ma petite fille...je pensait que c'était un sacrifice qui vaudrait le coup quand je serai signé, mais apparemment, je risque de toucher encore moins par mois... Je pense que s'il y a de jeunes pères parmi vous ils doivent pouvoir comprendre mes peurs...

8. Phil - 15/12/00 13:13

Euh.. cher Vlan, tu portes bien ton nom ! Bon, ceci dit, tu as raison, dans la BD comme dans tous les milieux artistiques, les débuts sont très durs et il n’y a de la place que pour les enragés et les gros bosseurs. Tu vois François, bosseur, tu dois l’être mais es-tu enragé ? !… J’ai signé chez un gros éditeur qui m’a fait retravailler mon scénario 5 fois… mais j’ai fini par signer à 1700F la planche. Si tu veux réussir en BD, faut accepter beaucoup de sacrifices financiers, accepter les critiques (parfois très désagréables des éditeurs… il y a en a un qui est particulièrement odieux de ce côté-là !). Mais les critiques sont aussi et souvent pertinentes ! J’aime tout ce que j’écris, c’est le minimum, tu me diras, mais à force de rester des mois sur un scénar, t’as plus le recul nécessaire pour juger en toute impartialité. Et là devrait être le rôle de l’éditeur : te faire progresser ! Mais je ne suis pas à ta place, François… jusqu’où es-tu prêt à aller pour être édité ?… Voilà la vraie question ! ! !

7. Vlan ! - 15/12/00 11:28

Et hop, un de moins ! La BD, c'est pas uniquement une question de talent, c'est surtout une question de couilles.

6. François - 15/12/00 02:17

Ah ouais... moi, je suis assez lambin dans mon style...mais c'est parce que je m'applique...au rythme de 5 planches en N&B par mois, si j'ai bien compris, il est inutile de penser pouvoir nourrire ma petite famille... Me conseillez vous d'abandonner la B.D, dans ce cas? (ça fait des années que je bosse mon dessin, il a un niveau très correcte,j'ai arrêté mes études à l'age de 17 ans dans le but de devenir auteur de B.D, mais j'ai une femme au foyer et une petite fille de 2 ans à nourir...pour situer!) à vrai dire, ça me ferait mal au bide...c'est le rêve de ma vie...mais je ne saurais jamais faire plus de 5 pages par mois actuellement, et comme je ne suis pas bon coloriste...

5. Bof - 14/12/00 21:49

Attention, ne confondez pas droits d'auteur et avance sur droit.

L'avance sur droit, comme son nom l'indique est une somme accordée à l'auteur (des, sc), somme qui lui permettra de croûter pendant qu'il réalise son album (à condition qu'il bouffe pas trop!). Cette somme, une fois remboursée par l'auteur à l'éditeur au prorata d'un certain nombre d'albums vendus, la dette sera annulée, et selon les ventes, les droits d'auteur arriveront alors.
Les droits d'auteur, eux, sont versés au prorata des ventes de l'album, les relevés tombent 2 x par an (leur % est inscrit dans le contrat: en moyenne 8% - surtout au début).
Attention, certains auteurs percevront une avance sur droit mais n'auront peut-être jamais de droits d'auteur. Ex: dans la nouvelle collection jeunesse de Casterman, ils sont payés 2500ff (des + sc + couleurs) la planche en avance. D'après un de ces auteurs, il faudrait vendre 27000 exemplaires avant de toucher des droits, et là, bonne chance!!
De même, les prix varient d'un auteur à l'autre, suivant plein de critères (tête du client, caractère mou, série pas très commerciale, éditeur radin ou frileux...).
Il est bien évident que plus vous vendez, plus vous avez des arguments pour négocier avec un éditeur.
C'est vrai que généralement, chez beaucoup d'éditeurs, le prix de 1000ff la planche (des.) est avancé. C'est pas bien gras, essayez d'avoir plus. Abandonnez cette idée qu'un premier contrat, ça se signe même avec les pieds!
Il n'y a pas vraiment de règles: certains auteurs ne perçoivent pas d'avance sur droit mais touchent un fixe (ou une partie en avances, une partie en fixe). Le fixe, c'est le pied, mais les jeunes auteurs, ou débutants n'en verront pas la couleur.
Il faut être patient, les droits d'auteur peuvent arriver pour la première fois alors que vous en êtes déjà au 3ème tome de votre série. Il vaut mieux parfois voir à moyen ou long terme!

4. Deck - 14/12/00 18:21

"Que l'éditeur AIT de quoi payer." Pardon pour les fautes.

3. Deck - 14/12/00 18:18

C'est assez difficile de donner un prix, car, pour chaque auteur, celui ci varie. Par exemple, chez Soleil, où j'ai des amis, il y a de gros écarts de salaire, et pas forcément en faveur de celui qui vend le plus. En ce qui me concerne, étant chez deux jeunes éditeurs différents, il y a aussi des écarts : 1000frcs la planche n&b pour l'un, et 600 frcs pour l'autre. Alors, pour arriver à donner un prix fixe...
Enfin, pour une planche N&B + la couleur, tu peux exiger au MINIMUM 1000frcs. En dessous, c'est limite foutage de gueule. Attention, la condition est que l'éditeur est de quoi payer, bien sûr!

2. François - 14/12/00 15:47

je suis aussi dans ton cas, et c'est vrai qu'il est important d'avoir une idée de prix en faisant la démarche d'aller voir un éditeur si l'on ne veut pas avoir l'impression de se faire avoir... Peut-être que François Capuron pourrait nous éclairer un peu là dessus...ou des dessinateurs. Moi, j'aimerais savoir les prix d'une planche chez Delcourt ou Vent d'ouest...ou encore Glénat, dans leur collection Grafica! Si quelqu'un peut apporter des réponses, je suis certain que ça rendra un grand service à beaucoup de jeunes dessinateurs par ici!!!

1. Franck - 14/12/00 12:20

Ayant un projet en attente chez un éditeur, je voudrais savoir combien un jeune auteur peut demander à la planche (couleur et noir et blanc). On m’a donné quelques chiffres : 1500F la planche couleur chez Soleil, 1700 chez Albin Michel, 2000 chez Dargaud… 0F chez certains autres. Et savoir si des auteurs ont connu de mauvaises expériences au niveau du paiement des droits d’auteur… A+ Franck