Les Humanos à Angoulême

Les 38 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



38. Zelig - 01/12/99 19:01 - (en réponse à : A Rêveur)
Je m'en doutais : tu répands ton fumier un peu partout, c'est plus sûr. Méfie-toi : il peut quelquefois pousser de jolies fleurs, sur un tas de boue. Pour une réponse plus circonstanciée, RV là où il dit, le ragoteur. Berk.

37. Rêveur - 01/12/99 15:09
En ce qui concerne la fin du débat j'ai laissé un message sur l'autre sujet, ANGOULËME 2000:LE FIASCO. Cette histoire d'Angoulême ça m'a l'air encore plus louche que tout ce qu'on en a écrit! Et toutes mes félicitations aux bricolos qui vont nous sortir à la dernière minute un petit jury de dessous les fagots!

36. Zelig - 01/12/99 13:15 - (en réponse à : webmaster@humano.com)
La direction du festival d'Angoulême est finalement revenue sur sa décision d'inclure des représentants des maisons d'édition au sein du jury des Alph'Arts. Les Humanos se rendront donc à Angoulême cette année (et les suivantes, bien sûr). Fin du débat ?

35. Zelig - 01/12/99 11:23 - (en réponse à : A Bruno)
Tu fais preuve d'une assez effrayante mauvaise foi (ou alors, et c'est très possible également, je m'exprime mal). Tu me demandes pourquoi nous sommes absents de TOUTES les opérations de promotion de la bande dessinée. Je te réponds simplement que 1 - Ce n'est pas parce qu'un éditeur n'a pas de stand sur un festival qu'il n'y est pas présent 2 - Que les opérations de promotion ne se limitent pas, loin de là, aux seuls festivals. Je ne vois pas ce qu'il y a là d'ésothérique. Par ailleurs, Maximilien n'a pas tort non plus quand il te parle de la Suisse, que tu oublies avec une certaine légèreté dans ta liste. Quant aux considérations "morales", elles ne sont certes pas les seules qui nous font fonctionner. Mais elles ont AUSSI, pour nous et pour d'autres, une certaine importance. En l'occurrence, pour ce qui concerne le débat du jour, elles ont pris largement le pas sur leurs petites soeurs économiques. Et pour être tout à fait franc, c'est aussi un coup de colère: abimer ainsi Angoulême, son image et l'image de ses prix, nous a foutu en rogne. Ca te suffit comme explication ?

34. Bruno - 30/11/99 16:20 - (en réponse à : à Maximilien et zelig)
Bien! Somme toute nos points de vue se rapprochent. Je proclame donc que les considérations d'ordre moral prennent toujours le pas ,chez vous ,sur les considérations d'ordre économique et je félicite votre comptable pour son altruisme.Cela me rassure de savoir qu'il existe une entreprise qui fonctionne sur ces bases. Quant à votre absence des manifestations de promotion de la BD en France et en Belgique je retiens qu'elle ne vaut pas........pour la Suisse, ce dont je ne doutais pas. De plus je prends bonne note que pour vous certaines absences comptent plus que les présences,et que d'ailleurs ce n'est pas parce qu'on est absent en apparence qu'on est pas réellement là.Les Humanos sont donc aussi une substance incorporelle qui peut s'incarner dans une seule et indivisible nature.... Je vous remercie de m'avoir donné ces grandes leçons de spiritualité et je me retire de ce débat.

33. Maximilien - 30/11/99 14:46
Pour compléter la réponse de Zelig, j'ajouterais (pour rappel) que les Humanos sont suisses. Ainsi nous sommes toujours présents aux grands rassemblements BD que sont Sierre et le salon du livre de Genève.

32. Zelig - 30/11/99 14:37 - (en réponse à : webmaster@humano.com)
Effectivement, il n'y a rien d'injurieux à prêter à qui que ce soit des impératifs énonomiques. Ca l'est nettement plus de sous entendre que derrière des justifications disons "morales", ce sont en fait des considérations économiques, mais cachées, qui guident les décisions. En l'occurrence, par dessus le marché, c'est exactement l'inverse : cette petite polémique nous coute bien plus qu'elle ne nous rapporte (facile : elle ne nous rapporte rien, hi, hi...). Par ailleurs, ne pas avoir de stand sur des manifestations ne veut pas dire qu'on n'y est pas présent. Sans compter que pour nombre d'entre elles, notre présence "physique" passe par des intermédiaires (les distributeurs notamment. C'est particulièrement vrai en Suisse, au Canada et en Belgique), il faut tenir compte du fait que les auteurs présents sur place n'y sont pas venus par la simple opération du Saint Esprit de la Bande Dessinée. Ils sont logés, nourris, accompagnés, voire maternés. Cette présence-là me paraît au moins aussi importante que le plus gros et le plus spectaculaire des stands. Les organisateurs ne s'y trompent pas. Pour terminer : les "opérations de promotions" de la BD sont loin, et heureusement, d'être limitées aux seuls festivals. Parles-en aux libraires, qui eux aussi font un énorme travail de "promotion de la BD". Il n'ont pas à se plaindre du soutien que nous apportons à leur boulot.

31. Bruno - 30/11/99 12:52 - (en réponse à : à Zelig)
C'est vous qui avez lancé ce sujet.Alors ne soyez pas si susceptible.Je ne faisais aucun sous entendu injurieux:j'écrivais noir sur blanc que votre départ comportait peut-être aussi un souci d'économie.Je vous injurie en écrivant que les Humanos prennent parfois des décisions d'ordre budgétaire et économique?? Je ne pense que vous puissiez m'attaquer sur cette base et je vous félicite d'avoir évité la faillite. Quant aux Humanos absents de toutes les manifestations de promotion de la BD en France et en Belgique,j'ai vu jouer ça PARTOUT,notamment aux salons du livre de Bruxelles et de Paris où Casterman,Glénat, Dargaud,Le Lombard, Delcourt(à Paris) avaient des stands actifs,ET PAS les Humanos,absents. Mais je mens peut-être??A part Angoulême dans quelle manifestation étiez-vous présents?? C'est bien joli de faire des procès d'intention aux gens .On gagne à prouver ses propos.

30. Thierry - 30/11/99 09:16
c'est vrai que maintenant, meme si on n'a pas son prix a Angouleme, on peut toujours en decrocher 25 autres dans tous les autres salons plus ou moins importants. C'est comme pour le cinema. Au debut du festival du cannes, on a annonce que le film d'Atom Egoyan "de beaux lendemains" veanit de decrocher un prix au festival trucmuche d'outsiplou... 2 ans apres sa recompense a Cannes. Ca fait limite debile.
des qu'on invite des auteurs, on a l'impression qu'il faut distribuer des prix. A croire que certains auteurs refusent de s daplacer si ls n'ont pas la chance de gagner un bibelot de plus pour leur cheminee.
Et quand regis dit que lui donnerait le prix au reducteur de vitesse, on revient au probleme du jury et de sa constitution. S je demande quel album merite l'alph-art 99, je doute qu'on ait le moindre concensus.
A+

29. Régis - 29/11/99 23:05
Et si on arrêtait une bonne fois pour toute de remettre des prix ? Premier prix, deuxième prix, troisième prix, le meilleur, le plus beau, le plus grand, le plus rigolo. L'art, c'est pas une course de voitures, y en a pas forcément un qui doit arriver le premier. (Je partage cependant le choix politique des Humanos.) Quant à Dupuis, y sont vraiment cons de pas venir, cette année. Moi, si j'étais jury à moi tout seul, je le donnerais au "Réducteur de vitesse" de Blain, le prix. C'est peut-être pas le premier, le plus beau, le plus grand des albums, le "Réducteur de vitesse", mais c'est de loin celui qui m'a donné le plus de plaisir cette année. Je le mets bien au chaud, sur une étagère. Je le regarde de temps en temps. Je l'offre, pour des anniversaires, quand je vais manger chez des amis. J'en ai deux trois en réserve. Et je vous le recomande.

28. L'idiot - 29/11/99 21:39
Y'a un petit quelque chose que je n'arrive pas à comprendre : je croyais que Dargaud boycottait Angoulème. Comment peuvent-ils être jurés???

27. Zelig - 29/11/99 19:23 - (en réponse à : webmaster@humano.com)
Je serai plus direct que Maximilien : c'est bien d'honnêteté qu'il s'agit. Et si nous n'allons pas à Angoulême cette année, ce n'est pas pour des raisons cachées (le sous-entendu est, pour le moins, injurieux. Quant aux Humanos absents de toutes les initiatives BD: tu as vu jouer ça où ?) ni pour mettre Angoulême en péril, au contraire. C'est justement parce que nous avons toujours défendu ce festival (et ça n'a pas été facile tous les jours) et que nous ne voulons pas qu'il prenne des directions aussi dangereuses. La décision prise par sa direction n'a rien d'anecdotique: c'est la crédibilité des prix décernés là qui est en cause. Economiquement, on peut discuter de leur valeur (et effectivement, pour clore le débat, je continue de PENSER qu'un Alph'Art n'a jamais valu plus de 20% de bonus à l'album récompensé, mais surtout je répète que ça n'a rien, mais alors rien à voir avec ce que peut apporter un Goncourt ou une palme d'or). En terme d'image, ils sont très importants, en particulier pour les auteurs. Encore une fois : quelle sera, pour vous, la valeur d'un Alph'Art remis cette année à Dargaud ou Glénat (même si je pense que, désormais, ils n'oseront pas, et d'ailleurs la question n'est pas vraiment là) ? Pourquoi remettre des prix si c'est pour leur ôter toute substance. Un aparté pour finir: La Balade au bout du monde pèse quelques centaines de milliers d'exemplaires. En termes arithmétiques, si ce n'est pas un succès populaires, kézako ???

26. Maximilien - 29/11/99 18:57
En ce qui concerne les fameux 20% de Patrice : ainsi sa source est bien celle que j'imaginais. Il est impossible de savoir réellement quel est l'impact d'un alph-art sur un album en terme de vente. La seule indication que Zelig ait pu donner (après avoir été harcelé de question à ce sujet) était : le retirage d'un album lauréat après Angoulême ne dépasse pas 20%. Quelle est la part de la renommée due à l'Alph-art dans ces 20% ? Strictement impossible à savoir ! Zelig n'a jamais dit qu'un Alph-art équivalait à une augmentation de tirage de 20%, il voulait juste vous faire remarquer que si un album initialement tiré à 10.000 exemplaires devait atteindre 20.000 ou 40.000 exemplaires suite à une récompense, là on pourrait sans hésiter dire que les Alph-art ont une influence notable sur les ventes, ce qui n'est pas le cas... Pour ce qui est de la possibilité de voir un album Humano récompensé aux Alph-art, oui, c'est possible. Les éditeurs sont invités à envoyer leurs albums (en faisant ou non une première sélection) aux membres du jury. Ces derniers peuvent voter pour l'album de leur choix et le défendre devant les autres jurés. Ils peuvent aussi choisir un album qu'il n'ont pas reçu, qui est sorti dans l'année et qu'ils ont apprécié. Les Humanos n'enverront pas leurs albums au jury, mais rien n'empêche le jury de récompenser un album Humano. Ce serait juste assez malheureux, compte tenu des circonstances. Pour finir, et là on a un peu l'impression de se répéter, il ne s'agit pas pour les Humanos de dire que le futur jury va "manquer d'objectivité", mais bien de dire que la suspicion engendré par la présence d'éditeurs au sein du jury va décrédibiliser le palmarès. Je pensais avoir donner un exemple concret dans ma dernière intervention, mais je ne devais pas être clair...

25. Bruno - 29/11/99 18:07
Mais Morti,en ce qui concerne l'attribution de prix il y a des gens qui sont vraiment vexés de ne pas en obtenir! Cela se voit à l'oeil nu à la télévision quand on regarde la trombine des simples nominés qui contemplent le rival monter sur scène pour recevoir sa babiole!Toute la détresse du monde à ce moment là... Une réflexion en passant :les humanos nous présente leur version,et comme il est bien normal mettent en avant un motif "noble" à savoir le futur manque d'objectivité du jury.C'est surement quelque chose qui a compté.Mais d'autres motifs ont pu s'ajouter à celui là.Par exemple un calcul de rentabilité,comme chez Dupuis.Après tout les Humanos sont absents de toutes les manifestations de promotion de la bd,au moins en France et en Belgique.Il ne restait qu'Angoulême.....

24. Morti - 29/11/99 17:14
Ce qui serait vraiment marrant, c'est que ce soit un album Humanos ou Dupuis qui l'emporte cette année... :o))) (est-ce théoriquement possible ???) Pour Sasmira, je pense qu'il s'est suffisemment bien vendu pour parler d'un grand succès public mais je ne pense pas que c'était gagné au départ, malgré tout son talent, Vicomte n'est quand même pas connu du très grand public, ça reste surtout un choix d'amateurs. Faut-il croire que dans ce cas-ci, le bouche à oreille ait vraiment bien marché ? Quelqu'un a dit que le fait d'avoir été primé augmente les ventes de façon plus ou moins importante et a fait le parallèle avec les Palmes d'Or de Cannes. J'avoue avoir difficile à croire que la Palme d'Or d'Angelopoulos ait fait augmenter violemment les entrées. Et existe-t-il au sein des dessinateurs, des auteurs qui aient l'air vexé comme le Monsieur susnommé, de ne pas avoir le prix...c'est une question... Marc :o)

23. Patrice - 29/11/99 17:06 - (en réponse à : A Maximilien)
Plus exactement: "Je vous mets au défi de me citer un seul Alph'Art qui aurait fait plus qu'augmenter dans des proportions qui, au maximum, se chiffrent en une vingtaine de pourcents un album de bande dessinée." relire les textes rapportés plus bas. Maintenant, je n'ai pas voulu mettre toute la discussion mais je continue à dire qu'il y a contradiction. (On peut interpréter les propos comme on veut). Voici la mienne: C'est que pour une maison d'édition (par exemple Dupuis, citée car ça a été l'une des premières à boycotter ce festival) Angoulème coutait plus que ça ne rapportait et que le faible retour en investissement justifiait le fait de ne pas y aller, ce n'est pas une question de prix car celui-ci est négligeable en terme de vente et d'image pour la maison d'édition et que celui-ci ne procure qu'un sentiment de satisfaction, rien de plus. C'est vrai qu'un tirage de 2000 albums de plus pour la maison d'édition, qu'est ce que ça représente en terme de chiffres d'affaire? (Cela a un impact important et non négligeable pour l'auteur). Maintenant les humanos boycottent parce que les conditions d'attribution du prix (négligeable, je le répète) ne correspondent pas à leur politique. Comment peut-on prendre une décision aussi lourde de conséquences qui met en péril la viabilité d'un festival pour des raisons aussi futiles et négligeables??? Voilà pour la contradiction, pour moi, je pense que le prix a plus d'importance que vous ne voulez le dire. Voilà pour la forme, maintenant sur le fond, protester sur le fait que le jury ne sera pas totalement impartial (l'a t-il déjà été?) dans ses choix est tout à fait justifiable et je ne le remets pas en cause.

22. Quentin - 29/11/99 17:06
Vous m'avez convaincu. Le boycot est une excellente et très saine réaction. Vous prenez vos responsabilités et c'est tant mieux. Bravo. Est-ce que le fait que les humanos ne participent pas veut dire qu'aucun livre humano ne peut remporter de prix cette année (ou bien on peut recevoir un prix même sans participer?)

21. patrice - 29/11/99 16:18
20%, c'est le chiffre donné par Zelig concernant l'augmentation des ventes de monsieur Jean.

20. Maximilien - 29/11/99 15:56 - (en réponse à : à Patrice)
Je suis assez interressé par ton estimation concernant les augmentations des ventes suite à un Alph-art, 20% d'après toi. Peux-tu nous donner des informations supplémentaires concernant les sources qui t'ont permis d'arriver à ce chiffre. Ceci étant dit, et au-delà de l'aspect purement financier de l'évènement, je crois que le fait de recevoir un prix à Angoulême est aussi et sutout un immense plaisir. L'année dernière, nous avons fêté dignement l'Alph-art du meilleur album pour Monsieur Jean. Dupuy et Berberian était vraiment très très content. Maintenant, pour bien expliquer la position des Humanos concernant le nouveau mode de constitution du jury, il suffit de rapporter les propos de ces deux heureux lauréats. Si Sébastien (notre dynamique directeur aux humanos) avait fait partie du jury, leur alph-art n'aurait pas du tout eu la même saveur. Il subsisterait toujours un doute qui gacherait un peu le plaisir... Bref ce que nous ne voulons pas aux humanos, c'est que ces prix perdent toute leur substance, leur valeur aux yeux des lauréats et du public. Nos raisons ne concernent donc absolument pas un palmarès qui ne nous conviendrait pas. Quant à la pseudo polémique concernant les propos de Zelig qui se contredirait d'une année sur l'autre, je suis désolé, mais j'ai beau lire et relire ce qui est rapporté plus bas, je ne vois pas l'ombre d'une contradiction. Le problème, Patrice, c'est que tu rapportes ces propos hors contexte (c'est plus facile) et cette phrase que certains parmi nous semblent citer en exemple : "Ca n'a, officiellement, aucun rapport avec les prix" est tirée d'une discussion concernant les raisons de l'absence des Editions Dupuis. De plus, je le rappelle, l'absence des Humanoïdes Associés n'a pas non plus de rapport direct avec les prix, mais avec la composition du jury. Pour finir, Patrice, je classerais plutot Sasmira dans la catégorie grand public... Mais c'est un autre débat.

19. Zelig - 29/11/99 15:38 - (en réponse à : webmaster@humano.com)
Je n'ai jamais dit que les Alph'Arts d'Angoulême n'avaient aucune influence sur les ventes - en tous cas pour ce qui concerne le meilleur album, parce que les autres... Mais que cet impact n'était pas mesurable, et variable d'une année à l'autre, d'un lauréat à l'autre. Pour certains, ça n'a aucune, mais alors aucune influence sur les ventes (chez nous Juan Solo par exemple, Alph'Art du meilleur scénario). Pour d'autres beaucoup (Monsieur Jean ou Basil et Victoria ont augmenté leur tirage de 10 à 20%). Pour la majorité un peu. Comment en tirer une leçon applicable à tous ? En tout état de cause, c'est sans commune mesure avec un Goncourt ou une Palme d'Or, qui multiplient les tirages ou les spectateurs par 10, 20 ou 100. Aucun exemple de cette ampleur après Angoulême. - Sur le "boycott": nous n'allons pas à Angoulême parce qu'il est question ici d'honnêteté, de transparence - sinon de morale. Nous perdons de l'argent en prenant cette décision (directement en payant un dédit au designer du stand, indirectement en perdant les ventes que nous aurions faites sur place, plus indirectement encore en terme d'image, de présence, disons "d'occupation du terrain"). Nous n'avons pas pris cette décision de gaieté de coeur, bien au contraire. Mais il y a des limites à ne pas franchir - et dont sincèrement je ne comprends pas que 1 - toutes les maisons d'édition ne les reconnaissent pas 2 - vous, amateurs éclairés de bande dessinée, vous puissiez même vous poser la question de savoir s'il est normal de réagir ainsi quand on les bouscule de la manière dont le fait le festival aujourd'hui. Honnêtement, quel crédit allez-vous accorder à l'Alph'Art 2000 si c'est un album Dargaud ou Glénat qui l'emporte ? Et même si c'est un autre d'ailleurs, parce que vous imaginez bien qu'après un coup comme ça, les membres du jury vont tâcher de ne pas être pris la main dans le sac de billets. Et être brieffés en conséquence. Pour conclure, si l'an prochain, le mode de désignation du jury est revu et corrigé, nous reviendrons. Il n'y aucune autre raison sous-terraine à notre retrait cette année.

18. patrice - 29/11/99 15:22
Je suis d'accord avec Thierry et Zelig en ce qui concerne la composition d'un jury qui prétera toujours à discussion mais peut-être moins s'il était impartial. D'après zelig, les prix des festivals n'ont aucune importance. Je serais encore d'accord sauf en ce qui concerne celui d'Angoulême, (le sujet de la polémique). 20% d'augmentation des ventes ne représente pas à mon humble avis une plus-value marginale. C'est considérable pour l'album (Sur 10000 albums tirés il faut en rajouter 2000, ce n'est pas rien pour l'auteur). De plus, si l'album appartient à une série, cela a un impact sur les autres éléments de celle-ci. Angoulème est le seul festival qui peut se targuer de faire augmenter les ventes d'un album primé. D'ailleurs si les maisons d'éditions refusent de venir parce que le palmarès ne les convient pas, c'est bien parce qu'elle accorde un minimum d'importance à la crédibilité de celui ci. Angoulème n'a pas un impact médiatique sur le grand public. Je suis d'accord. Mais ce grand public ne fait vivre que les maisons d'éditions et un nombre très limité d'auteurs (une 20aine???). Le reste de la production est rendu viable grâce aux amateurs. Sasmira n'auraient jamais été sur le marché si ces amateurs n'existaient pas. Ce sont eux qui font que la BD puissent être aussi innovatrice et dynamique. C'est sur eux qu'Angoulême à un impact car une force irrésistible nous pousse quand même à aller voir la liste des nominés et les résultats ne serait ce que par pure curiosité. Maintenant pour revenir aux humanos "ou à Zelig" (faut il faire l'amalgame?) qui est à la base de ce sujet, Il a été dit que la présence à Angoulème de cet éditeur n'était pas une question de prix car, car, car ... (voir épisodes précédents). Sans doute, mais je ne vois pas pourquoi maintenant vous boycotter ce festival, ou l'excuse fournie par la composition du jury est juste un arbre qui cache la forêt des vraies raisons.

17. Zelig - 29/11/99 13:33 - (en réponse à : webmaster@humano.com)
Pour relativiser tout ça et reprendre une contribution ci-dessous: le monde en général et celui de la BD en particulier ne vont sûrement pas s'arrêter de tourner parce que les Humanos ne vont pas Angoulême, pas plus que parce que le jury d'Angoulême comprend maintenant des éditeurs. Cela dit, je suis un peu surpris de quelques-unes des réactions ci-dessous : trouver fondamentalement anormal que des éditeurs soient membres d'un jury choisissant des albums publiés par ces mêmes éditeurs me paraît d'une telle évidence. Même les Goncourt ne sont pas allés aussi loin, qui laissent le soin aux auteurs affiliés de ne pas sortir du ghetto GalliGraSeuil. Vous me direz que ça a au moins le mérite de la franchise... sauf que,jusque là, on pouvait parler de copinage, de choix contestables (au fait, Basil et Victoria, c'est une série pour les jeunes ados mais qui, dans son genre, est une petite merveille. Relis là avec tes yeux de quatorze ans), de jurés plus ou moins légitimes... Pas de magouilles. Et vous aurez beau reprendre la défense du festival - qui dit en gros que trois éditeurs sur neuf jurés, c'est peu puisque minoritaire. Quel délire ! -, vous ne me ferez pas changer d'avis là-dessus : on ne peut être à la fois juge et partie. Encore une fois, la direction du festival nous a expliqué que ça n'était pas grave puisqu'un représentant de chez nous aurait été membre du jury l'an prochain. Mais c'est PAREIL ! C'est le principe qui est indéfendable.

16. Thierry - 29/11/99 12:46 - (en réponse à : un vrai debat de fond, ca change... ;o))
tout d'abord, comme Quentin, j'aimerais avoir une liste des palmares precedent. C'est comme les goncourt, on est toujours emmerde pour en citer 3.
En ce qui concerne les auteurs, c'est vrai qu'hier, j'etais a la seance de dedicace Brusel, pour Dumontheuil (tiens, un alph-Art, je crois). Je suis arrive relativement tard et j'avais presque mauvaise conscience de donner mon album, tellement lui et les autres avaient tous l'air creve.
Mais pour en revenir au sujet, les prix en BD, c'est vrai que la constitution d'un jury est extremement difficile. Il y aura toujours des critiques. Des auteurs, c'est peut-etre un peu court et ca donne vite l'impression d'un copinage organise. Des editeurs, ca fait plutot auto-celebration (les oscars n'ont ete cree que dans ce but), des amateurs "eclaires" et c'est la porte ouverte au terrorisme intellectuel (si c'est classique, c'est de la merde... sitution vecue alors que j'etais jure dans un prix artistique), des lecteurs, mais sur quels criteres ? On risque vite d'en revenir a primer les plus grosses ventes et il n'y aurait des prix que pour les poids lourds a la Van Hamme, Cauvin et Arleston enlevant toutes chances a des Rabate ou Dumontheuil, justement. D'un autre cote, si on commence par eliminer les BDphiles de base qui se "limitent" a JVH & Cie, ca revient a mepriser une partie non-negligeable de lecteurs qu'on ne peut ignorer. Ca reviendrait encore a ce terrorisme intellectuel que m'ecoeure.
Quand arnaud dit Yeeeessss! Encore un gros éditeur qui sera pas là ! Virez nous encore Glénat-Vents d'Ouest, Soleil, Casterman et le Lombard et ca sera enfin vivable ce festival !, meme si je me dis qu'il s'agit la plus d'une boutade que d'une prise de position franche, ca me rappelle le debat sur l'Association qui a tourne un peu vite a "Si t'aime pas, c'est que t'y connais rien". Ca risque pas de rassembler les points de vue...
Un des prix les plus "valables" pour moi est le prix de l'Association des Libraires de BD, parce qu'il s'agit de gens en phase avec le monde de la BD, en contact avec auteurs et lecteurs et que je doute qu'ils aient interet a favoriser tel ou tel album pour d'obscures raisons venales. Leur prix ont couronnes trait de craie de Prado, le sursis de Gibrat et Ibicus de Rabate, des abums qui font plutot l'unanimite aupres des amateurs, je crois.
Quant a un prix BDParadisio, voyez les elections. Chaque fois, on a les poids lourds comme JVH, XIII ou LQOT qui ecrasent tous les autres. Ce sont de bons choix, mais qui refletent plus une popularite a grande echelle qu'une qualite intrinseque particuliere. Evidemment, ce n'est pas parce que JVH vend des millions d'albums qu'il doit etre automatiquement rejete de tous palmares, on ne peut pas lui reprocher d'avoir du succes.
En plus, chaque festival veut avoir son (ses ?) prix et on arrive au grand prix de la bulle en contreplaque de soubirac-en-cambrousse, ce qui devalue les prix plus prestigieux.
Car c'est bien la le mot (maux ???): PRESTIGE. Il ressort de ce qui precede que les festivals ne rapportents pas grand chose economiquement, que les prix n'ont qu'une influence marginale en matiere de vente et que la couverture mediathique est plus proche de Jean-Pierre Pernaud que de PPDA. On doit y aller parce que c'est la grand messe (auto-proclamee) de la BD, meme si elle coute plus qu'elle ne rapporte.
Un album ne sera jamais meilleur parce qu'il a ete prime (ou dedicace), et je n'ai jamais achete un album parce qu'il arborait fierement le macaron "prix Truc-Muche de la Motte Fleurie", mais parce que le bouche-a-oreille m'en avait donne envie, que le dessin, le theme... m'attirait. S'il est vrai que parfois, le fait qu'un album ait recu un prix peut attirer mon attention, ce n'est certainement pas une raison d'achat, surtout au vu du nombre plethorique de prix distribues de nos jours.
A+
Thierry

15. Morti - 29/11/99 11:29
J'ai quelques réflexions qui me viennent en tête mais je ne m'impliquerai pas trop dans ce sujet, je ne fréquente plus les foires/festivals (sauf exception) depuis longtemps... Zelig vient de dire que l'influence d'Angoulême sur les ventes était marginale donc je pense qu'on peut dire qu'il s'agit plus pour les Humanos d'une "présence" sur le festival que d'un intérêt directement commercial. Résultat : l'absence des Humanos cette année fait pour moi office de symbole mais les conséquences ne seront pas dramatiques. L'aspect médiatique d'Angoulême : heuuu faut quand même pas rêver, l'impact se fait sentir surtout auprès du milieu de l'édition ou des amateurs de BD, le grand public s'en tape joyeusement. Vous avez déjà vu la couverture médiatique d'Angoulême à la TV : une vague évocation sur TF1 le soir du palmarès et puis c'est tout. Oh on cite bien Angoulême un peu partout mais à part le public évoqué ci-dessus, qui s'en préoccupe ? Je pense qu'il s'agit d'un phénomène très restreint et je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi Angoulême est mieux considéré que certains autres festivals encore moins médiatisés mais beaucoup plus appréciés des amateurs (le seul vrai public pour ce genre de manifestations). L'attribution des prix : je vais peut-être paraître simpliste mais pour moi les 2 seuls juris compétent pour ce faire devraient être : les auteurs de BD et le public, les autres "spécialistes" me font doucement rigoler. C'est la même éternelle histoire du gars qui se voit nommé parmi le jury d'un festival et qui se croit investi d'une mission divine. Du coup ça lui monte à la tête, ça s'eng... copieusement et au résultat on a un palmares qui ne contente qu'une partie des amateurs (idem pour les Oscars, Césars, 7 d'Or, Molière, Victoires, Nains de Jardin ou autres d'ailleurs...). Je me rappelle d'une époque glorieuse où on pouvait fréquenter des festivals ou manifestations BD sans trop de bousculade, où l'on voyait les auteurs de près sans les agresser, où il y avait de vraies animations, où les éditeurs voulaient être là et proposaient même des produits spécifiques pour l'occasion et où les remises de prix se passaient dans la bonne humeur et ne portaient pas à conséquence...ça me paraît fort lointain... Aujourd'hui on a l'impression que parce qu'un éditeur ou deux refusent d'y participer (pour de bonnes raisons), la fin du monde (de la BD) est proche...faut quand même pas exagérer...un mois après Angoulême 2000, personne n'y pensera plus... Marc :o)

14. Quentin - 29/11/99 11:18 - (en réponse à : qgausset@hotmail.com)
Tiens, ca me plairait bien de voir la liste de tous les prix décernés à Angoulème durant les 10 dernières années. Quelqu'un sait-il si ca se trouve sur internet? Je suis plutôt du côté de Zelig. C'est vrai qu'il faut craindre que si les éditeurs font partie du jury, les prix reflètent plus leur influence que la qualité des BD. Mais est-ce que ca n'arrive pas déjà lorsque des auteurs sont représentés? Il doit bien y avoir des copinages, non? Même choise avec les libraires. On connaît déjà leurs goûts avant de les inviter. En invitant telle personne, on doit savoir qu'il privilégiera tel genre de BD. La différence est-elle tellement grande quand c'est un éditeur. Personnellement, je n'aurais rien contre un éditeur dans le jury ... à condition que ce soit Zelig ;o)))))))))))))) A mon avis, une bonne partie des alph-arts sont mérités (pour Monsieur Jean ou les bouquins de Baudoin par exemple, ca ne fait pas l'ombre d'un doute). Ce sont même des choix courageux, un peu comme au dernier festival de Cannes. Tout à fait d'accord que ca n'a rien à voir avec le prix des lecteurs (voir les sites internet de BD paradisio ou d'universBD par exemple), qui récompense en général l'album le plus vendu (pas forcément le plus original, et qui n'a en tout cas pas besoin de prix pour encore mieux se vendre). Pourtant, je suis relativement circonspect vis à vis de certains. Basile et "machin" (j'oublie le nom), par exemple, est loin de me convaincre. Je ne comprend tout simplement pas pourquoi on l'a choisi comme meilleur album. Pourquoi ne pas demander au jury de s'expliquer sur ses choix ("nous trouvons que c'est le meilleur album de l'année parce que..... blablabla"). Ca aiderait peut-être à comprendre la beauté cachée de certains soi-disant trésors.

13. Zelig - 29/11/99 10:32 - (en réponse à : webmaster@humano.com)
Youpie ! Enfin un vrai sujet de polémique. Au moins, ça fait causer et se hérisser quelques poils. Ah, ah... Or donc, dans le désordre, parce qu'il y a matière: - La contradiction entre mes positions d'avant et celles d'aujourd'hui. Quelles contradictions ? Si nous n'allons pas à Angoulême cette année, c'est pour une raison et une seule, assez simple en plus : nous n'acceptons pas que le jury, à qui on a pu reprocher des tas de choses dans le passé (à commencer par ses choix qui, contrairement à ce qui a l'air d'être pensé ici, ne nous ont pas souvent avantagé, et c'est un euphémisme. Au moins, ils étaient, sur la forme, incontestables) soit aujourd'hui soupçonnable de partialité. Qu'on ne se méprenne pas : cette année, c'est Dargaud, l'an prochain ça aurait pu être les Humanos. Donc, c'est le principe même que nous remettons en cause. Effectivement, ce genre de décision conduit droit à une situation à la Goncourt, où les éditeurs se partagent les prix, selon des calculs dont on ne peut pas dire qu'ils soient très transparents. Rien à voir avec cette tarte à la crème de l'élitisme et du populaire - qui par ailleurs continue de me gonfler velu, si j'ose dire. - De l'influence des prix sur l'économie d'un album. C'est très variable. Empiriquement, on dira que ça n'a qu'un effet très marginal sur les albums et les auteurs déjà connus, plus sensible sur les albums ou séries moins connus - comme Monsieur Jean, donc, qui a tiré un bénéfice sensible, en terme de vente, de son prix. Difficile d'en tirer un axiome, en tous cas. - La composition des jurys : les auteurs élisent le grand prix de la ville, président de l'année suivante (Crumb et Uderzo cette année). Les Alph'Art sont remis par un jury de "professionnels" ou d'amateurs éclairés, jusque là des journalistes, des libraires, des bibliothécaires, des vedettes médiatiques amateurs de BD. La composition était, au cas par cas, discutable. Rien ne permettait, dans son principe de composition, de les remettte en cause. Aujourd'hui, on parle d'indépendance. Ca n'est pas rien. - Sur le festival lui-même : nous sommes, très sincèrement et très profondément (moi en particulier : j'avais de grands et beaux projets en ligne pour cette édition du nouveau millénaire, qui tombent à l'eau) peinés de ne pas nous rendre à Angoulême. Pas question pour nous d'inviter les spectateurs à ne pas s'y rendre. Nous refusons simplement de cautionner ce que nous considérons comme une mascarade, et avons tenu à marquer le coup. Economiquement, c'est pour nous une opération blanche et, pour revenir à mes propos d'il y a quelques mois, nous ne boycottons pas parce que Angoulême ne nous apportera rien (ce qui a été très souvent le cas depuis sa création : reprenez les palmarès avant de dire n'importe quoi) mais parce que nous n'acceptons pas cette manoeuvre très contestable. Une question de principe, encore une fois, pas de business. Le business nous recommanderait plutôt d'en être. - Les jurys "compréhensifs" à l'égard des Humanos. On rigole, là, non ? Jetez-vous dans vos archives, à cet égard, c'est instructif (et pas tout à fait dans le sens de ce qui a pu être écrit par certains plus bas). - Les jeunes cons du stand Humano. Il y a, peut-être, des abus dans le sens indiqué ici-bas. Il y en a beaucoup plus dans l'autre. Mettez-vous à la place des auteurs, de temps en temps (et je pense que la grande majorité d'entre vous le fait), pour tâcher de comprendre pourquoi, après deux ou trois heures de dédicaces, ils peuvent avoir envie d'arrêter (ce qui veut dire qu'il y un dernier ravi et un premier déçu, forcément) et, surtout, de ne pas se faire agresser. Les "jeunes cons" sont là pour les protéger. On n'a pas tous les droits parce qu'on est un lecteur: c'est aussi bête que ça. De temps à autre, il peut y avoir dérapage, c'est dommage. C'est aussi à cause d'une minorité de crétins qui se croient tout permis (et quand je dis tout permis, c'est à dessein) qu'on met en place ce genre de barrage. - Sur Monsieur Jean : mes commentaires à propos de la subtile et intelligente remarque ci-dessous pourraient être trop virulents pour une auguste assemblée comme celle-là. Tu n'aimes pas, OK. Ca ne te permet pas de porter un jugement aussi primaire - primate ? - Vos réactions nous intéressent. Envoyez-les nous (webmaster@humano.com). Nous répondrons à tout le monde et essayerons d'être aussi précis que possible sur les raisons d'une décision que nous n'avons pas prise de gaieté de coeur, et c'est un euphémisme.

12. Déception - 26/11/99 21:25
C'est vrai que c'est vraiment décevant: Angoulème perd de son attraction avec autant de maisons d'édition absentes.
Petit rajout: les Humanos c'est génial, les bd publiées sont super MAIS, il y a chaque année sur le stand deux ou trois jeunes cons qui ne se sentent plus pisser et qui envoient chier les gens qui leur demandent des renseignemenst: alors là je dis NON; il ne faudrait pas oublier que c'est grace aux lecteurs qu'une maison d'édition vie, alors messieus, un peu de rspect pour les lecteurs et arretez de vous predndre pour des superman et un peu d'humilité

11. Rêveur - 26/11/99 19:12
Mais enfin .. Tout le raisonnement de zelig tournait aoutour de la défense de prix(contestables d'ailleurs) attribués il y a un an aux humanos. Cette maison d'édition bénéficiait de toute évidence d'un arbitrage disons...plutôt compréhensif.Alors le jury était admirable.Il y a un an.. Aujourd'hui quelques personnes s'en trouvent évincées,voila l'or pur qui devient vil plomb! Si seulement ça permet d'écarter du palmarès des "productions" du genre Mr Jean je dis bravo!

10. patrice - 26/11/99 19:04 - (en réponse à : A Zebulon)
On interprète ces propos comme on veut, seulement c'est vrai qu'on avait eu une discussion passionné et que là je tombe un peu sur le c... . Je n'ai pas fait de commentaires exprès, j'en fait un maintenant sur la dernière intervention: Boycotter Angoulême, c'est un acte très concret et qui peut mettre en péril le festival . Ca n'a, officiellement, aucun rapport avec les prix. Il vient juste d'écrire le contraire, il boycotte car les prix qui risquent d'être attribuer ne seront pas à leur convenance. Si ce n'est pas du double-language ça.

9. Helium - 26/11/99 18:50
Le rappel fait par Patrice est impressionnant. On ne peut pas se débarasser de ce qu'on a écrit et changer d'opinion comme le fait Zelig. Tout ce passe comme si les humanos avaient bénéficié d'une position privilégiée dans les palmarès et puis voila,la roue tourne et la main passe. Dès lors Angoulême devient tabou.. Mais quelles magouilles!En ce qui me concerne je n'irai pas dans ce cirque.

8. Zébulon - 26/11/99 18:50
Alors là, Patrice, j'avoue ne pas comprendre où tu veux en venir...
Je ne lis rien dans les propos de Zelig qui soit en désaccord avec son message ci-dessous. Ce qu'il disait, c'était que les jurys d'Angoûleme fonctionnaient, peu ou prou, bien. En tous les cas avec indépendance vis-à-vis des éditeurs. Et ce qu'il dit aujourd'hui, c'est que l'introduction des éditeurs dans le jury remet en cause ce bon fonctionnement. Enfin bon, je suppose que Zelig saura bien se défendre tout seul mais quand même, c'est pas un peu malveillant, ton message?

7. Patrice - 26/11/99 18:07 - (en réponse à : A Zelig)
Je ne sais pas si tu te souviens de la discussion qu'on a eu l'année dernière, maintenant, je me tords de rire hihihi, sniff, ouh (oups, pardon, ça m'a échappé). Moi qui te croyais sincère, cette hypocrisie. Tu m'avais presque convaincu, alleï dit, je remets les meilleurs morceaux, amicalement, hi, hi, hi. En plus, il y a matière à discuter suivant comment on interprète tes propos. Zelig eric.mettout@humano.com 08/04/99 - (27101) Boycotter Angoulême, c'est un acte très concret et qui peut mettre en péril le festival - c'est d'ailleurs un moyen de pression utilisé comme tel : n'envoyer aucun auteur, ne prendre aucun stand, en bref afficher son absence. Je dis concret parce que les stands se vendent et que,notamment, l'absence de Dupuis est un manque à gagner important. Ca n'a, officiellement, aucun rapport avec les prix. Zelig eric.mettout@humano.com 08/04/99 - (27079) Mais bon sang, ça veut dire quoi "un prix consensuel représentatif d'un plaisir partagé par les amateurs de BD" ???? Ca veut dire qu'on prend les plus grosses ventes et qu'en plus on leur attribue un prix ? L'or au plus gros tirage, l'argent pour le second, le bronze pour le troisième ? Et youpie, les lecteurs de bande dessinée sont enfin représentés au sein du salon de référence ? Eh bien oui, je répète, persiste et signe : quelle horreur !J'ai la naïveté de croire qu'un salon comme Angoulême a pour vocation essentielle d'aider la bande dessinée à avancer, de faire découvrir de nouveaux auteurs, de présenter les nouvelles tendances, les grands de demain - ou ceux d'aujourd'hui, incompréhensiblement méconnus. C'est pourquoi les prix sont décernés par un jury (des gens qui aiment la BD, pas nécessairement consensuelle, jugée à l'aune de leurs propres critères) : leurs choix sont par nature subjectifs - et heureusement. Pourvu qué ça doure. Zelig eric.mettout@humano.com 08/04/99 - (27053) Autre remarque : prix consensuels. Heureusement qu'Angoulême ne décerne pas de prix "consensuels", qui plairaient à tout le monde.Quelle horreur ! Zelig eric.mettout@humano.com 08/04/99 - (27046) Kid, 2 - Uderzo : maladroit, OK. Et alors ? Il faudrait être "adroit" dans l'attribution des prix ? Ca s'appelle pas de la magouille, ça ? 3 - L'impact économique : il y a erreur sur la personne. Certes, le prix du meilleur album de l'année à Monsieur Jean a boosté les ventes. Mais dans quelle proportion ? Les répercussions (médiatiques et économiques) d'un Alph'Art à Angoulême sont sans aucune commune mesure avec celles d'un prix littéraire ou d'une palme d'or à Cannes. Un Goncourt peut faire exploser un roman que 2500 personnes auraient acheté s'il ne l'avait pas eu (il fait par ailleurs le 13 heures de tous les JT le jour de son attribution). Je vous mets au défi de me citer un seul Alph'Art qui aurait fait plus qu'augmenter dans des proportions qui, au maximum, se chiffrent en une vingtaine de pourcents un album de bande dessinée. Et ça joue de manière très différente d'un album à l'autre. Chez nous, Basil et Victoria a reçu le même prix que Monsieur Jean. Il n'a pas eu du tout les mêmes répercussions. Ne rêvez pas : Angoulême est un formidable festival mais son intérêt pour un éditeur est beaucoup plus dans la manifestation elle-même, dans les médias présents sur place, dans la fréquentation que dans la remise des prix. On est très content quand on en ramasse un, mais pour la reconnaissance qu'elle révèle dans la profession plus que pour ses retombées économiques. C'est pour ça que les "pressions"... Pour qu'il y ait pressions (et il y en aurait autrement, nous ne sommes pas des anges), encore faut-il qu'il y ait enjeu. Zelig eric.mettout@humano.com 08/04/99 - (27023) Je vous prie par avance d'accepter mes excuses mais je vais devoir continuer à être un chouia agressif. Tu vois, le kid, ce qui moi m'exaspère, c'est cet espèce de poujadisme qui consiste à se répandre comme une vieille huile usagée après vidange, sur le mode: ah, ah, regardez-les ces (tous) pourris qui magouillent ensemble sur notre dos de pauvres lecteurs innocents, ces malhonnêtes qui se partagent les prix à Angoulême juste pour nous emmerder et nous induire en erreur, pour pouvoir se répartir tout ce bon bouzouf qui est leur seule raison d'être. Ce qui est encore plus con (et j'utilise ce très peu nettiquement correct qualificatif à dessein), c'est de s'appuyer sur la présence ou l'absence (en se foutant le doigt dans l'oeil, en plus : d'où tiens-tu, Monsieur "l'initié", que Glénat ne participe plus à Angoulême ? Cite tes sources, ça m'intéresse) de certains éditeurs (en l'occurrence, donc, Dupuis et uniquement Dupuis) pour enrober sa démonstration. Si Dupuis ne va plus à Angoulême, c'est justement parce qu'il trouve que ses albums sont trop peu récompensés (à tort, à raison ? Peu importe) et que la rentabilité - strictement économique : ça nous coute combien, ça nous rapporte combien - d'une telle opération leur paraît sans intérêt. Concernant les prétendues magouilles de cette élite manipulatrice dont je ferais partie, donne des exemples, précis, avérés. Si tu n'en as pas (et je doute que tu en aies), ferme-là. Angoulême, c'est pas les Goncourt (question de composition du jury, d'enjeux économique et médiatique sans commune mesure, d'histoire même du salon) et les négociations (il y en a forcément, comme dans toute assemblée de plus d'une personne)portent sur les goût et les couleurs des membres du jury.Une précision sur Uderzo : sans rentrer dans le débat sur la pertinence du jugement rendu à l'encontre de Dargaud (sinon pour dire que, juridiquement, il est inattaquable), je voudrais juste préciser qu'à mon sens le fait qu'Uderzo ait été récompensé cette année est JUSTEMENT la preuve que les horreurs opaques dont serait coupable Angoulême sont une bien vilaine invention. Dargaud a sans doute fait pression, avec force, pour qu'Uderzo ne soit pas distingué. Je trouve que c'est tout à l'honneur du jury (et en particulier de son président, Boucq, dont je dois dire pour l'avoir fréquenté pendant le salon qu'il a été formidable, à tous les égards) d'y avoir résisté. Pour reprendre la même promotion, quelqu'un (toi, le Kid ?) peut-il m'expliquer à quelle sombre machination répond l'attribution à Crumb du Grand Prix de l'année? Ou, pour prêcher pour ma paroisse, en quoi Monsieur Jean, album de l'année, est-il un choix contestable, fruit d'un deal en sous main entre éditeurs qui se partagent le gâteau ? Une dernière chose, que j'ai déjà écrite : Le Kid, tu connais vraiment bien mal ce milieu de l'édition que tu prétends révéler aux masses ignares pour affirmer que les éditeurs s'arrangent entre eux. Tu en pourrirais de honte si tu savais ce que ces mêmes éditeurs sont incapables, viscéralement, de s'entendre, ne serait-ce que pour lancer des opérations virtuelles communes.Encore une fois : désolé d'alimenter de cette manière un débat qui, en outre, n'a pas lieu d'être sur cette partie du forum. Mais la bêtise a le don de me faire sortir de mes gonds.

6. Thomas - 26/11/99 17:28 - (en réponse à : angoumoisin et fier de l'être)
Grave problème à Angoulême
- Dupuis ne vient jamais car Angoulême est trop élitiste et pas assez commercial.
- Les Humanos ne viennent pas cette année parce que les organisateurs voulant donner plus de poids à l'Alph'art demandent aux professionnels de l'édition de participer au jury. Angoulême deviendrait donc trop commercial et pas assez élitiste.
Entre les deux mon coeur balance. Le dilemne n'est pas près de se résoudre et l'on risque encore et toujours de critiquer Angoulême.

Réponse à Thierry : les éditeurs ont souvent répété que le manque de communication autour des alph'arts a réduit au minimum leur portée commerciale. Il est vrai qu'ils n'ont pas la portée des palmes cannoises ou coexistent dans le jury des acteurs, des réalisateurs, et des producteurs... Peut-on alors reprocher aux organisateur de vouloir faire mieux, même si les susceptibilités ne sont pas assez ménagées ?

Réponse à Colombine : les expos sont prévues depuis longtemps et ne seront donc pas modifiées suite à ce revirement. A mon avis, le prix ne changera pas non plus. Par contre le manque à gagner sera certain, et le déficit risque d'être encore une fois important. Les collectivités locales ne sont plus aussi enthousiastes qu'au début, et donnent aussi moins en proportion que dans d'autres lieux. C'est pour cela que les tarifs sont chaque année plus élévés au grand désespoir de tous.

Il n'empêche, venez à angoulême le dernier week-end de janvier, pour que perdure le premier festival français de bande dessinée.

5. Zébulon - 26/11/99 16:50
Bien bien. Les prix bédé virent leur cuti et se muent lentement mais sûrement en prix littéraires. Avec tout ce que cela a d'odieux. Mais n'est-ce pas là le reflet de la prise de pouvoir du "commerce" sur "l'édition"? Les Humanos ont bien raison de s'en écarter. Ca prouve une indépendance et une intégrité qui fait plaisir à voir. Je m'en tiens à cette maxime de je ne sais plus qui mais qui devait être un créateur intègre: "Le Goncourt... Bien sûr on peut le refuser. Mais ce qu'il faut, surtout, c'est ne pas le mériter!"

4. Colombine - 26/11/99 16:43
Pas de Dupuis, ni de Dargaud et maintenant les Humanos...
Il semble que ce gros festival perd de sa crédibilité vis-à-vis des gros éditeurs. Est-ce le début d'une fin annoncée ?
D'un autre côté tant mieux car cela laisse plus de place aux petits éditeurs (la raison pour laquelle j'y vais) mais est-ce que le prix de leurs stands ne va pas augmenter ? Est-ce que le fait que 3 gros éditeurs ne soient pas présents ne va pas se répercuter sur le prix des entrées ? Est-ce que cela ne va pas diminué la qualité des expos ?
Est-ce que cela vaut le coup que l'on se déplace encore ?
Est-ce qu'il fera beau demain ? :-)

3. Arnaud - 26/11/99 16:26
Yeeeessss! Encore un gros éditeur qui sera pas là ! Virez nous encore Glénat-Vents d'Ouest, Soleil, Casterman et le Lombard et ca sera enfin vivable ce festival !

2. Thierry - 26/11/99 15:39 - (en réponse à : A Zelig)
En tout cas, Angouleme multiplie les gaffes et les indelicatesses depuis quelques annees.
Mais veuillez excuser le beotien que je suis. Je suis assez peu au fait du systeme d'attribution des prix a Angouleme. Il me semble que c'etait les auteurs qui votaient. Mais a vrai dire je ne s'en sais trop rien. Zelig, pourrais-tu m'expliquer comment le prix s'attribuait avant et quels sont les changements effectues.
Evidemment, je dirais de prime abord que si les editeurs sont aussi membre du jury, ils sont a la fois juge et partie et on risque d'arriver a une situation aberrante comme celle de certains prix litteraires: une annee le prix pour glenat, une annee pour Casterman, une annee pour Dupuis au detriment de la qualite des oeuvres en competition.
Une autre question, Zelig. Quel est l'impact d'un prix comme l'alph-art sur un album ou une serie. Cela represente-t-il un vrai plus en matiere de ventes (comme les ceusses qui achetent le goncourt tous les ans parce qu'il y a une belle jaquette rouge, mais qui ne le liront jamais) ou cet impact est-il surtout d'ordre mediatique et critique. Je pense entre autre a Monsieur Jean qui est depuis peu traduit en neerlandais (apres avoir recu l'alph-art) . Et qu'en est-il a plus ou moins long terme ?
A+

1. Zelig - 26/11/99 15:12 - (en réponse à : webmaster@humano.com)
... ou plutôt pas à Angoulême. Les explications sont dans le communiqué de presse ci-après : "Les Humanoïdes Associés ne vont pas à Angoulême. En effet, la direction du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême a pris la décision d'introduire, au sein du jury chargé de décerner les Alph-Art, des représentants de maisons d'édition - dont certains albums sont naturellement en compétition. Ce changement est de nature à décrédibiliser les prix les plus importants et reconnus de la profession. En réaction à cette initiative pour le moins malheureuse, Les Humanoïdes Associés, suivis en cela par la grande majorité de leurs auteurs, se sont finalement résolus à ne plus associer leur nom au festival tant que cette particularité n'aura pas été supprimée. Les Humanoïdes Associés ne présenteront donc aucun album en compétition et renoncent à être présents à Angoulême cette année. C’est une première dans l'histoire des relations des Humanos avec un festival qu’ils ont toujours soutenu et qui, jusqu'à aujourd'hui, avait su faire la preuve de son indépendance." Qu'en pensez-vous ? Vous paraît-il normal que des membres du jury le plus important du monde la bande dessinée puissent être soupçonnés d'être à la fois juge et partie ? Le débat est lancé. Pour ce qui concerne les Humanos, comme vous l'aurez compris, la réponse est sans équivoque.



 


Actualité BD générale
Actualité editeurs
Actualité mangas
Actualité BD en audio
Actualité des blogs des auteurs
Forum : les sujets
Forum : 24 dernières heures
Agenda : encoder un évènement
Calendrier des évènements
Albums : recherche et liste
Albums : nouveautés
Sorties futures
Chroniques de la rédaction
Albums : critiques internautes
Bios
Bandes annonces vidéos
Interviews d'auteurs en videos
Séries : si vous avez aimé...
Concours
Petites annonces
Coup de pouce aux jeunes auteurs
Archives de Bdp
Quoi de neuf ?
Homepage

Informations légales et vie privée

(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio