L'esprit de Warren Tome 4

Les 130 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



130. titeuf24 - 20/08/05 09:40 - (en réponse à : Luc?)
A Luc (si tu as Internet dans le sublime palace ou les auteurs a succes passent leurs vacances avec nos sous durement gagnes et connement depenses en "petits Mickeys")

Des nouvelles des ventes du tome 4? Ca a l'air bien parti ou c'est trop tot pour le dire??

129. titeuf24 - 20/08/05 09:38
A Jg:
je crois que Luc repond a ta question sur le pictogramme qui correspond a chaque serie sur la tranche: c'est les auteurs qui decident (en discutant avec Delcourt, je suppose)

A quentin:
T'as le droit de pas avoir aime (t'es pas le premier a dire que tu as ete un peu decu sur ce forum). Je te trouve dur mais bon...

Tu te demandes si les 7 ans ont un rapport avec le ton different. A mon avis: oui et non. Non parce que, si j'ai bien compris, l'essentiel de ce tome 4 etait ecrit depuis longtemps. Donc le changement de ton etait deja plus ou moins prevu. Oui, parce que les auteurs ont pas mal change eux-meme entre ces deux tomes et leur propre vision de la serie et des persos a forcement un peu evolue. J'ai meme l'impression qu'apres avoir eu autant de mal a finir la serie, c'est un plus Luc que Scott ou Johnathan qui avait besoin d'exorciser l'esprit de Warren. On quitte l'intimite psychologique du tueur pour le laisser finir d'accomplir son destin et pour s'en separer a jamais...

128. Quentin - 18/08/05 14:46 - (en réponse à : Une fausse note)
Je viens de lire le 4e tome de l'esprit de Warren, après avoir relu les trois premiers d'une traite. Pour être franc, autant les trois premiers m'avaient tenus en haleine, autant le 4e fait un peu “flop”. En refermant le 4e tome, j'ai pensé “tout ca pour ca…”. Je suis d'accord avec Coacho, il y a bien rupture entre les 3 premiers tomes et le 4e, et cette rupture me dérange beaucoup.

Rupture dans le rythme, d'abord: les trois premiers tomes nous avaient habitués à des analyses psychologiques assez fines des personnages, on prenait le temps qu'il fallait pour ca. Ici, tout s'emballe, jusqu'au bain de sang final et on n'a plus le temps pour aucune finesse ou subtilité; on ne fait plus dans la dentelle; ca devient gros et lourd et ca n'a plus rien à voir avec les tomes précédents.

Rupture dans la manière d'aborder l'histoire: alors que dans chacun des tomes précédents on en aprenait un peu plus sur Warren, on ne trouve aucune révélation dans celui-ci, aucun coup de théâtre qui change la perspective du lecteur, juste une course poursuite sans vraie surprise (même le coup de la perruque semble un peu lourd et répétitif quand on vient de lire les autres albums). Au lieu d'une analyse psychologique, on a juste un drame. Est-ce que ca cadre bien avec le reste de la série? Je crois que non, car je crois qu'on peut très bien lire le 4e tome sans avoir lu les trois premiers (surtout que toutes les finesses développées dans les trois premiers tomes ne sont pas exploitées dans le dernier). Par exemple, on ne voit pas la conséquence du meutre du père qui finit le tome 3 - j'attendais quand même une conséquence de cet acte, une réflection dessus. Autre exemple: la conversation avec la mère. Aucune conséquence. Ca tombe à plat. L'histoire du bébé dans la salle qu'il laisse partir sans réagir: pareil (après toute l'histoire du baby sitter, on était quand même en droit d'attendre qqch de spécial de ce bébé… eh bien non, il ne jouera aucun rôle). Je pourrais multiplier les examples mais c'est dans la même veine.

J'attendais un 4e tome à la hauteur des 3 premiers et j'ai été décu. Oui, ca se laisse lire, ce n'est sûrement pas pire que ce qu'on lit dans plein d'autres BD, mais ca n'a rien de génial et ca ne vaut pas les espérances qu'on pouvait y mettre à la lecture des tomes précédents. Les 7 années passées entre les 2 y sont-elles pour qq choses ou bien la fin était-elle déjà écrite lorsque le 3e tome s'achevait?

Désolé d'être si négatif.

127. jg - 18/08/05 14:36
J'oubliais juste un point: mais que devient ce minou? C'est le seul rescapé à moins que Jonathan.....

126. jg - 18/08/05 14:35
Et bien une bien belle lecture! Perso je n'achète que les oeuvres de LB quand elle sortent en coffret, double objectif: suis pas très patient et je participe au re-lancement de la série ;-)

Je suis assez proche de l'analyse de "Maître" Titeuf24 sur le chat, mais je confesse avoir triché vu qu'il trône sur le dos de la couv il a forcément un rôle dans l'histoire comme le couteau de vauriens ou la ville de NY dans le pouvoir, j'ai donc suivi Flocon comme un perso à part entière depuis le saccage de la barbe. (Question: comment sont choisis les pictos chez Delcourt car ils n'ont pas tous un réel intérêt vis à vis de l'histoire ?).

Ce qui m'a le plus frappé c'est les phases de rejet, de compassion et cette envie de comprendre Warren/Scott: il repousse mais on en arrive presque parfois à vouloir qu'il reprenne pied alors qu'il est pas vraiment friendly.

Et la meilleure scène est pour moi la larme avec le chat (acceptation de la fin mais pourtant fuite, retour du chat protecteur et symbole de l'errance donc fuite en avant, fin de la quête et Scott se rend comte qu'il n'existe pas et qu'il n'a jamais existé ou été accepté,...)

A relire dans quelques temps.

JG


125. Coacho - 15/07/05 11:05
Oui, façon Shaolin, les étudiants s'affrontent ! ;o)

Pour revenir sur le debat de la rapidite de l'action, en particulier au moment du "petage de plomb" (entre le coup de feu de Johnny et la prise d'otage), je dirai que c'est effectivement assez rapide mais facilement justifiable aussi.
Sur ce point précis, je ne dis pas le contraire !
Je crois que c'est justifiable, et justifié !
J'ai même fourni de nombreux exemples !
C'est dans le traitement que je regrette cette "rapidité".
Uniquement parce que j'aurai aimé un développement différent, plus introspectif, etc... Tu vois ?
Après, bien entendu, une fois la colère éclatée et la rage qui le submerge explosant, on peut voir le processus accélérer et révéler la vraie face de Scott ! ;o)

124. titeuf24 - 14/07/05 20:05
L'ecole de pensee Titeuf24? Je suis flatte (j'aurais choisi un nick plus serieux si j'avais su...).

Pour revenir sur le debat de la rapidite de l'action, en particulier au moment du "petage de plomb" (entre le coup de feu de Johnny et la prise d'otage), je dirai que c'est effectivement assez rapide mais facilement justifiable aussi. Scott n'est deja plus vraiment Scott mais deja presque Warren depuis de longs mois. Les scenes de violences envers les indiens et leur paralellisme evident avec l'histoire de Warren suffisent a le rendre fou car il etait deja tout au bord du precipice.

La seule chose qui semble retenir Scott est sa fille, d'ou son insistance a l'emmener a la premiere: elle est son ancrage dans la realite, la preuve que Scott existe (ce qui boucle aussi avec la tentative de "meurtre" de Flocon). D'ou aussi le fait qu'il puisse completement etre Warren apres avoir fait sortir sa fille de la salle.

123. Coacho - 14/07/05 16:58
Ouh là Luc, tu es plus rapide que ton ombre là ! ;o)

Pour l’incident avec les Indiens, j’ai simplifié, peut-être trop, mais c’est en fait la succession des évènements que je trouve rapides, je le répète, l’assène, et frappe fort de mon petit poing vengeur ! ;o)
Car effectivement, il cherche le dialogue, qui lui est refusé, il cherche à passer outre ce dérapage en évitant la plainte (c’est con, je suis au bureau et je n’ai pas les albums avec moi pour parler de la « cadence » en question !) contre la communauté, et se trompe dans l’interprétation de la tentative de meurtre dont il est victime (on le trouverait presque sympathique !).
Et il valait mieux aussi pour la suite de l’histoire qu’aucun compromis ne soit trouvé non ?! ;o)
Les conséquences de toute cette période clé ne sont pas discutables, je trouve normal et remarquable, je l’ai déjà dit, le coup de sang de Scott.
Et d’ailleurs, on fait encore le lien ave son père (ou plutôt son image en fait car on sait qui est le vrai père de Scott non ?) et tu fais bien de souligner le mimétisme factuel dans la situation d’urgence dans laquelle il se retrouve.
Le besoin viscéral de Scott d’être reconnu pour ce qu’il est, aux yeux des gens qui ont de l’importance pour lui…

Ce n’est pas un problème d’explications plus longues que je demandais, mais plutôt des réflexions plus sourdes… Je pense que je formule mal ce que j’essaye de faire passer.
Le questionnement, la culpabilité, l’incompréhension, le remords, la peur, la nervosité, j’aurai souhaité (est-ce un mal ?) un tempo plus lent et plus étouffant, oppressant, pour sentir monter la colère de Scott… Tu vois ce que je veux dire ?
Je pense que nous nous séparons sur la notion de temps et d’explication… Vraiment, je parle de trifouillage psychologique et le fait de nous montrer cette dualité et cet accès de rage qui le conduira à l’inéluctable !

Quant à Janey, j’avoue que tout ne m’a pas frappé !
Comme je l’écrivais, je conçois beaucoup de choses à l’égard de son personnage mais je n’étais pas aussi pris ? Convaincu ? Frappé ? par l’amour presque éperdu (au point de tuer ?) qu’elle portait à Johnny. Et ce coucherie mise à part car effectivement, les platoniciens expliqueraient avec force la nature et la force d’un amour non-consommé ! ;o)
Mais je me trompe peut-être car je n’ai pas l’album sur moi ni en tête au sujet de la place laissée au développement de cette idylle… Désolé… :o/

122. luc Brunschwig - 14/07/05 16:39
Bravo pour l'analyse, l'implication et le texte énorme et détaillé. Juste deux remarques : tu dis que tu trouves un peu rapide la montée en flèche de la colère de Warren. Qu'il parle avec les indiens puis remonte dans sa voiture. On a pas du lire le même livre, parce que c'est quand même un chouia plus compliqué que ça... c'est si l'explication avait été plus longue que la suite aurait été difficilement admissible. Warren est prêt à parler avec le groupe d'indiens... sans doute que de la parole aurait pu jaillir un compromis, peut-être aurait-il pu les inviter à venir voir le film et à le juger sur pièce... le hic, c'est que tout cela est biaisé par un coup de feu. Quelqu'un a voulu tuer Scott Green et tout le monde semble penser que ce sont les indiens...
Non seulement, les indiens lui refusent le droit d'être Warren Wednesday, mais en plus, ils sont prêts à aller jusqu'au crime pour y parvenir. Bien sûr, Scott ne saura jamais que le tireur était Jonathan. Mais pour lui, il est essentiel que ces indiens qui sont prêts à aller jusque là voient réellement qui il est : à savoir leur défenseur... autrement dit Warren Wednesday. Ensuite, c'est une rapide descente aux enfers, car il n'a pas le choix. On poursuit les indiens comme criminels, il refuse de porter plainte, mais le dossier dépend du district attorney de N-Y.
Il entre ensuite dans une salle qui fustige l'attitude de ces indiens qu'il essaie de protéger.
Si il était libre de sa personnalité, il pourrait choisir une option différente... mais là, il est prisonnier de la personnalité de son père. Or, on sait ce qu'aurait fait son père à sa place puisqu'on l'a vécu dans le tome 2... et étant à la place de son père, il ne peut rien faire d'autre que de se lancer dans une prise d'otages
En ce qui concerne Janey, il me semble qu'une grande place est donnée à la réalité de son implication dans la vengeance de Johnny. Voici une année qu'elle traîne le blues de Johnny, qu'elle l'entend rabacher son histoire. Des liens très forts ce sont tissés entre eux, même si ils n'aboutissent pas à une coucherie. Au final, ce n'est pas la vengeance de Johnny qu'elle accomplit, mais le geste d'une femme amoureuse qui vient de voir un salaud tirer sur l'homme qu'elle aime.

121. Coacho - 14/07/05 15:54
Je viens de terminer quelques réflexions sur Warren pour mon Luc ! ;o)
C'est sûrement parfois brouillon, ou pas aussi intéressant que les analyses de Titeuf24, ou complémentaire, mais une chose est sûre : c'est long (Coacho trademark !). Alors voilà...

Tentative de matérialisation d’avis et idées sur Warren.

Je retente un truc sous Word dans l’espoir que cela tienne jusqu’au bout !
Après relecture du sujet, et en particulier la brillante rédaction de Titeuf24, j’ai ressorti quelques éléments qui m’ont l’air d’être des points d’achoppement d’importance dans la construction de l’histoire de Warren.
Je laisse à part les parallèles hasardeux que je serai tenté de faire (et pourtant, je suis sûr que j’en ferai !) et j’espère que Larry, une fois qu’il aura fini de disséquer le cœur de Warren qui est resté près de son lit, viendra nous exposer ses théories sur ce que peuvent être les illustrations de mythes, et les références tragédiennes qu’il maîtrise sur le bout des doigts !

J’ai essayé de trier certains points qui sont discordants, ou sujets à débat.
Rien d’exhaustif, juste pour voir si nous sommes en phase ou si l’espace d’interprétation laissé au lecteur créé de belles failles !

La rupture entre les 3 premiers albums et le 4°
Il semble que le temps soit un facteur prépondérant dans cette perception.
Pour ma part, j’ai préféré tout relire d’un coup pour ne pas ressentir ce sentiment flou qui aurait risqué de me faire interpréter les choses dans un souvenir éthéré !
Luc disait qu’il avait ressenti dans des commentaires lus ici ou là que l’on avait un tome plus « classique » avec ce dernier.
Titeuf24 évoque de la tragédie grecque, et d’autres l’inéluctable destin et donc fin de l’histoire… Je ne suis que partiellement d’accord avec tout ça mais j’y reviendrai dans un paragraphe dédié à la fin justement !
En tout cas, entre les lectures du Pouvoir et celles de Makabi, et aussi celles des 3 premiers tomes de Warren, j’avoue que le tome 4 n’est pas du tout du même acabit !
Pas de dévalorisation dans mon propos, non, juste que je l’ai trouvé un peu moins « psychologique » que tous ceux cités précédemment, plus rapide, et, s’il faut prendre cela comme de la libre interprétation de la part du lecteur, je suis en ce sens moins convaincu…
En fait, il me manque un petit truc de construction qui fait ta patte Luc ! ;o)
Mais c’est ainsi, l’exigence vient du fait que tu nous as habitués à banaliser l’excellence ! ;o)

Affection, empathie, les personnages de Warren sont-ils attachants ?
C’est une question qui est revenue plusieurs fois et qui mérite d’être posée !
Beaucoup pensent que les protagonistes n’ont rien qui permettent que l’on s’attache à eux contrairement à ceux du Pouvoir.
Je crois que c’est un des méfaits de notre éducation judéo-chrétienne qui réapparaît ! ;o)
Il est plus facile de suivre et comprendre l’idéal qui pousse les acteurs du Pouvoir, dans la noblesse de leur but, et de s’identifier à ce mouvement humaniste.
Le summum étant atteint avec le décès du fils de Logan, un moment éprouvant, certes, et dont j’avais effleuré l’idée il y a quelques centaines de posts…
Mais dans Warren, on parle de meurtres, froids, sauvages, de prisons, de manipulation, de conditionnement et on rejette presque inconsciemment tout ce bloc comme une tare loin de laquelle il fait bon vivre !
Mais les moments forts existent…
Le meurtre de la petite amie de Jonathan dans le tome 1, ou bien la mise à mort de Wednesday sont des moments pénibles qui ne laissent pas indifférent…
Le syndrome de Stockholm est au cœur de toute cette histoire…
Jonathan avec Scott, bien entendu, mais nous-mêmes, pris en otage par Luc himself !
Car on croit, ou on tente de se convaincre, que Scott va changer, qu’il va évoluer, tendre vers la rédemption et on se sent presque coupable de ressentir un peu d’affection pour cet être qui est le fruit de la manipulation et du conditionnement de fanatiques et rassemble tout ce que l’homme qui veut vivre en société doit rejeter (mais on est toujours fasciné par la liberté de ka bête ! ;o))…
Donc il est clair que nous n’avons pas envie de ressembler à l’un ou l’autre de ces personnages mais en même temps, on n’est pas insensible à leurs destinées… N’est-ce pas déjà un peu d’empathie que de reconnaître cela ?! ;o)

C’est un petit peu le cas des personnages « secondaires » mais qui prennent de l’importance comme Janey. Janey est-elle un Deus ex-machina ?
Il y a eu l’hypothèse soulevée par je ne sais plus qui.
Les explications de Luc permettent d’en savoir un peu plus sur le profil psychologique de cette fille paumée…
Mais même si on peut comprendre le besoin viscéral qu’elle ressent à chercher l’apparente normalité de Jonathan, par ce besoin de fuir sa complexité, l’aimant de sa condition qui la ramène inexorablement vers les mêmes travers de la drogue et autres, sa vie dissolue et qui nous conduit à comprendre les relations dangereuses qu’elles entretenaient à l’extérieur, malgré tout ça, je ne comprends pas qu’elle soit à ce point impliquée par le destin de Jonathan au point d’en devenir une tueuse ?
Sauf à prendre en considération le fait qu’elle aussi est rattrapée par son passé et qu’elle est complètement shootée au moment de défourailler sur Scott ?
Tu vois Luc, c’est un peu ça que j’exprimais en disant que le rythme du tome 4 est un poil trop rapide car alors que tu prends le temps de bien décortiquer les facettes des personnages et les raisons de leurs comportements, on a des raccourcis un poil trop speedés sur des gens qui deviennent prépondérants dans l’histoire ! Un tome de plus aurait été bien non ? NON ?! ;o)))

En parlant de développement psychologique, je me dois d’aborder le sujet de Scott.
Et je fais une parenthèse d’ailleurs sur le rythme dont je viens de parler.
Juste le moment où Scott sent que son passé le rattrape, qu’il est rejeté par la communauté qu’il s’applique à défendre depuis son plus jeune âge…
Je trouve là aussi que c’est rapide !
Il sort de sa voiture, se confronte à la fronde du peuple indien, remonte dans sa voiture et explose !
Lorsque l’on voit le chemin de croix et la souffrance qui est la sienne à remonter la piste de sa propre vie, on se dit que la force de caractère de Scott aurait pu lui permettre d’être un peu plus solide face à cela…
D’accord, entre le temps de faire le film et la naissance de son enfant, on peut imaginer qu’il a été victime de contradictions personnelles mais aussi sensibilisé aux polémiques qui auraient entouré ce film. En plus, les méthodes journalistiques américaines laissent supposer un vrai harcèlement !
Mais bon, je suis là encore peut-être exigeant mais sans utiliser les ficelles des flash-backs, les bulles de pensée, etc, j’aurai préféré un peu plus de « temps », toujours, pour que tout cela arrive à maturité pour mieux exploser dans la fureur qui est la sienne à la fin de la projection de l’avant-première.
Titeuf24, encore lui, a développé des hypothèses très intéressantes sur le comportement de Scott mais j’en tempère certaines !
En effet, il parle de l’Œdipe non-consommé de Scott car il lui est impossible de tuer le père, ni même effacer son image.
Convaincu d’être la réincarnation de Warren, d’être son propre père, sa fin peut-elle être perçue comme l’accomplissement de sa vie d’homme du fait qu’il ait pu se libérer de ses attaches parentales définitivement ?
En se tuant, ou plutôt en se faisant tuer, il accompli le parcours de tout adolescent tourmenté ? Possible… En tout cas, belle réflexion Titeuf ! ;o)
Là où je suis moins d’accord, c’est effectivement sur la sensation d’un Scott apaisé que l’on peut avoir…
Si le bouquin était animé, on aurait vu des tics de visage révélateurs de l’extrême tension de notre psychopathe préféré ! ;o)
Je trouve la tension palpable, dense, en particulier dans la scène où il se prépare à aller à la projection de son film…
Mais peut-être sommes-nous volontairement floués par Luc qui joue sur la nervosité normale, le stress d’une grande soirée, d’un grand moment de la vie de ce personnage devenu public, et les vraies raisons de cette tension… On voit par la suite le résultat de tout ça ! ;o)
Mais c’est assez difficile à apprécier car on imagine vraiment Scott sur de lui, de sa force, de sa nouvelle vie maîtrisée et donc on passe à côté ? En tout cas, j’ai bien aimé ce jeu brouillé moi !
Il ne faut pas oublier non plus un fait d’importance dans le comportement de Scott.
Tout le monde loue les qualités d’acteur du personnage. Cette faculté à devenir qui il veut, comme il veut.
Et on finit par dire qu’il ne ressemble plus à personne, qu’il n’est plus qu’une coquille vide.
Mais ce n’est pas ça ! Il ne ressemble qu’à une personne : son père. Persuadé d’être lui et donc de grandir dans l’ombre dévorante de cette pesante référence.
Donc cherche-t-il sa nouvelle, ou vraie, personnalité ?
Mais il y a une définition psychiatrique à ce phénomène : la schizophrénie.
Et avec ce seul mot, tout le pétage de plomb de Scott prend un tout autre relief et semble presque légitime (même si on ne peut pas cautionner tout ça quand même ! ;o))
Enfin, je souhaitais aborder aussi un point important du fonctionnement de Scott, et accessoirement de celui de Jonathan.
Je parlais des Noces Barbares de Queffélec il y a quelques temps de ça et c’est bien dans le mal fait aux enfants que l’on trouve ce qui a construit ces personnages.
Scott est conditionné depuis son premier âge à devenir l’outil d’une destinée vengeresse.
Et pour Johnny, c’est difficile de dire de lui qu’il s’est laissé bouffer par cette histoire au lieu de vivre sa vie tant il aura été marqué par Scott.
Traumatismes liés à l’enfance (assassinat de son meilleur ami, pédophilie reconnue du père de celle qu’il aime en secret, meurtre à demi avoué, et surtout pas digéré du même père pour le punir de ses agissements…) et puis alors que l’on peut croire que ça se passe (malgré le longueur de l’addition !), il voit la deuxième femme qu’il aime (preuve qu’il a réussi à passer ce premier cap difficile) se faire poignarder devant ses yeux…
Je comprends qu’il soit rongé par toute cette culpabilité, cette haine, cette incompréhension, cet esprit de vengeance… L’esprit de Warren donc ?! ;o)

La répétition du passé Wednesday/Scott
Même si l’événement est de taille et remarquable, je le trouve un peu trop rapide.
Bien entendu, le lecteur comprend ce qui se passe, mais je trouve que les étapes sont très rapides. En plein Tour de France, c’est pas très sérieux ! ;o)
J’ai ce sentiment, développé un peu plus haut donc je ne vais pas repartir dans cette voie, que les éléments s’enclenchent très rapidement mais j’imagine qu’il faut mettre ça sur le coup de l’extrême sensibilité à la limite de l’implosion qui est l’état de Scott à ce moment ?

Le rôle de Flocon
Son apparition suscite les thèses les plus folles et j’aime bien ce qu’en a dit Titeuf24.
En particulier ce permanent retour à l’animalité de celui à qui il a dédié son affection (son emprise ?).
Alors que Scott s’humanise, Flocon tente d’étouffer son enfant…
Scott s’en débarrasse et Flocon revient… Il est toujours présent dans les moments de gros trouble, de perversion de l’esprit, quand le mal doit régner, triompher.
De là à imaginer qu’il est le diable, je ne sais pas, mais j’aime beaucoup l’idée du totem.

Et enfin la fin !
Il y a déjà tant de choses qui ont été dites sur cette fin !
Je relève cependant un courant d’interprétation qui se heurte à un autre.
En effet, la pensée dite de « Titeuf24» ( ;o)) qui pense qu’avec la mort de tous les protagonistes, c’est la fin de l’esprit de Warren, de l’esprit de vengeance, et celle dite de « Skymarshall » ( ;o)) qui dit (post 91 je crois) que si une personne survivait, ça serait la fin de l’esprit de vengeance et donc de Warren, on voit bien comme les perceptions évoluent d’une personne à l’autre !
Bon, l’école Titeuf24 semble gagner la bataille puisque Luc nous explique qu’effectivement, l’histoire naît en 1936 et cet esprit de vengeance disparaît en même temps que ses acteurs principaux.
Et que c’est ainsi une forme de victoire. Victoire à la Pyrhée ? Au vu de ce que ça coûte émotionnellement, intellectuellement et humainement, on est en droit de se poser la question.
Je ne suis pas convaincu par cette analyse, ou du moins j’ai un avis différent qui ne fera jamais loi contre celle du scénariste en personne ( ;o)), mais l’esprit de vengeance, ce qui se passe autour de cette affaire, pourrait trouver des ramifications chez les parents, frères, sœurs, des gens trucidés par Scott (donc bain de sang immense ou histoire jamais terminée ?! ;o)) ?
D’ailleurs, Janey est-elle aussi impliquée que ça dans l’esprit de vengeance ? Dans le sens où ce personnage prend forme très peu de temps avant le final et que sa participation finit par être capitale ?… Je ne sais pas…
Et puis le peuple indien pourrait crier à la révolte, et encore les proches de la famille de Warren, perdant leur instrument, pourraient…. Etc… Etc… ! ;o)
Donc personnellement, je campe sur mes positions et réfute l’idée que cette fin est noire. Désolé ! Ce n’est que mon avis et il n’engage que moi mais à l’inverse de ce qu’à écrit je ne sais plus qui, je trouve même que cette fin est une sorte d’involontaire happy-end !
Oui, oui, j’assume ! Tout le monde meurt, je ne dis pas que c’est plus facile, mais c’est une façon de clôturer avec peut-être trop de logique ?
Dans cette vision assez désespérée, ou sans illusion, plutôt amère, de ce qu’est l’être humain, Luc nous a conduit à des fins puissantes comme celles du Pouvoir, ou plus torturées comme l’évolution mentale de Makabi qui reste face à ses doutes et ses actes…
Si l’un avait survécu, je pense que la dimension psychologique aurait été énorme !
Pas de concessions… Si c’était Scott qui survivait, ça aurait été aussi amoral que le « Tueurs nés » d’Oliver Stone, si c’était Jonathan, ç’eût été un désespoir tel que la folie aurait sans aucun doute dévasté le jeune homme, ou bien laissé en proie avec des interrogations cruelles, ou encore face au vide puisqu’il aurait perdu Janey…
Si c’était Janey justement, quel éclairage cela aurait-il apporté ?
Cela aurait laissé des interrogations que j’aurais aimé voir dissertées ici ! ;o)
Bon, d’accord, j’extrapole, je désire, j’ai ma vision et ce n’est pas respecter celle écrite par Luc que de le dire ! ;o)

Mais dès lors que l’on veut sortir des sentiers battus, ne pas donner du « prédigéré » aux lecteurs, on s’expose forcément à ce genre de dérives interprétatives ! ;o)
Ceci dit, il est vrai que cela fait réfléchir, c’est bien ! Un point qui nous fait tomber tous d’accord ! ;o)

120. luc Brunschwig - 14/07/05 11:45
Je me considère comme un assez gros lecteur de BD... mais j'avoue qu'en ce moment, entre les scénarios à écrire et la direction de collection (donc les scénarios des autres à lire), les moments pour lire des oeuvres en albums se font rare.
Que je me souvienne quant même : j'ai fini Le Sommet des Dieux, moins enthousiaste que je l'avais commencé, mais bon Tanigucchi m'a fait me passionner pour l'alpinisme, ce qui n'était pas gagné d'avance, je poursuis 20th Century Boys avec le même bonheur, l'Aigle sans Orteils était un bon petit moment de plaisir, Prestige de l'Uniforme, aussi...
J'ai aussi acheté la Bulle de Berthold... ça a l'air extraordinaire la Bulle de Berthold...
Le comics me saoûle en ce moment... par son incapacité à sortir de ces shémas malgré des pistes passionnantes que les auteurs n'arrivent pas à suivre jusqu'au bout.

119. dalexandre - 14/07/05 10:43
D'accord sur le rôle de Janey, titeuf! Et pour continuer à abonder dans ton sens, je pense que Warren est effectivement le personnage auquel on s'attache le plus, même s'il s'agit plutôt de fascination malsaine. Au cinéma, on a coutume de dire que plus le méchant est réussi, meilleur est le film. Ici, je crois que c'est clair: même si on ne peut cautionner ses agissements, Warren nous attire en raison de ses angoisses, la quête de ses origines...
J'ai aussi ressenti de l'empathie pour Jonathan au départ et puis son obsession bornée m'a bloqué.
Et puis, au final, pas besoin d'être en phase avec les personnages pour apprécier une bonne histoire. Je reviens toujours à James Ellroy mais c'est une somme, ce type: tous ses héros ont quelque chose à se reprocher ou sont pitoyables; pourtant, on apprécie ses récits jusqu'à la dernière ligne.

118. titeuf24 - 14/07/05 10:31
Mmmhh...
A la reflection, je suis au moins en partie d'accord avec Skymarshall, on s'attache un peu moins aux persos. Jonathan est attachant dans le premier album, mais apres la tentative de meurtre et sa conversation avec Warren, il n'est plus qu'une coquille vide, un fantome obsede par son passe. Les personnages secondaires (Janey et la femme de Scott) sont les personnages les plus attachants mais ils restent en retrait.

Mais l'esprit marche differemment du Pouvoir. Ce qui facine, c'est la personnalite et l'histoire de Warren, qui est presque attachant meme si toujours trop etrange et dangereux pour etre vraiment sympathique (on a un gros doute dans le 3, mais la fin de l'album est claire: Warren est loin d'etre gueri!). Le tome 4 est different car il explore moins la personnalite de Warren et se concentre plus sur l'accomplissement de son destin. D'ou l'impression etrange qu'il laisse a la lecture.

Par ailleurs, pour reprendre un point precedent: Janey a au moins un role tres important. Elle tue Warren. Jonathan n'aurait jamais pu. Parce qu'il n'en est pas capable et parce que ca na collerait pas. Jonathan est fondamentalement la victime de Warren et s'il l'avait tue, je pense qu'on aurait tous trouve ca bizarre, deplace. Il fallait quelqu'un de plus dur que Jonathan, de plus fort.

117. skymarshal - 14/07/05 02:33
Personnellement, je ne dirais pas que j’ai été particulièrement « remuer » par l’histoire. Rien de choquant non plus, mais une narration efficace, un triller bien monter qui nous conduit lentement, mais sûrement vers le dénouement final. On comprend bien les mécanismes qui conduisent chacun des personnages à agir comme ils le font.
Une approche très sociologique des personnages, mais en fait, on ne s’attache pas réellement aux personnages, il n’y a personne pour qui j’ai éprouvé une véritable « empathie », (suis-je le seul dans ce cas ?), ce qui du coup m’a rendu plus distant par rapport aux événements qui nous sont racontés …
Par exemple, avec le « Pouvoir des innocents », on s’attache aux personnages, quand le fils de Joshua meurt, c’est dur, très dur, ou encore le manga « Coq de combat » est extrêmement violent moralement (le caractère et le comportement du perso principale est totalement hors norme, cf. tome 7, par exemple). C’est des moments qui secouent. Un film comme « requiem for a dream » est aussi totalement bouleversant. Là j’ai été spectateur mais pas acteur de l’histoire.
Attention, cela ne veut pas dire que je n’ai pas apprécié l’histoire ! C’est une scénar brillant, et habille.

A part çà, j’ai découvert un peut tard (car pas motivé par le dessin) « Sanctuaire », et c’est de la balle ! Non ?
(on peut aussi parler d’autres titres ici ? C’est vrais çà, Brunschwig est-il un lecteur de BD ? On dit toujours que quand on en fait on en lit moins… Et puis, il n’y a plus rien dans les avis des professionnels…Alors, quels seraient les coup de cœurs de Monsieur B ?)

PS je crois que ma question sur les couleurs est un sujet sensible…

116. dalexandre - 12/07/05 17:11
Oui, quand je dis qu'ils ne méritent pas d'être sauvés, ce n'est pas un jugement de valeur. Je pense qu'ils vont effectivement au bout de leur propre logique. Quant au final désespéré, il était inévitable... C'est d'ailleurs ce qui fait la force de la série et donne envie d'une seconde lecture; une fois le choc passé, on essaie de voir comment ils en sont arrivés là.
La scène qui m'a vraiment plu, c'est le rejet de Warren par la communauté indienne, avant même de savoir comment il traite le sujet dans son film. On pense à l'encensement de Kevin Costner à la sortie de "Danse avec les Loups". Certains romanciers comme Dan Simmons ont par exemple pu constater que le film n'était pas bien perçu par la communauté indienne. Le lien était voulu ou c'est une coïncidence?

115. luc Brunschwig - 12/07/05 13:21
Je ne pense pas que vivre ou mourir soit une question de mérite... c'est juste qu'il n'arrive pas à se dépatouiller des shémas dans lesquels la vie les a enfermés... personnellement, je suis attristé de ce qui leur est arrivé, mais je n'ai pas vu d'autre solution qui serait dans la logique de ce qu'ils sont, juste ce final désespéré.

114. dalexandre - 12/07/05 12:06 - (en réponse à : à luc)
A t'entendre, il plane comme un fameux nuage de fatalisme au-dessus du destin de tous les personnages de la série. Ils sont humains dans leurs choix, font des erreurs mais répètent celles-ci jusqu'à se retrouver prisonnier de leur propre schéma. Au final, on pourrait croire qu'aucun d'eux ne mérite d'être sauvé!

113. luc Brunschwig - 12/07/05 10:16
Ce qui la fascine, dans un premier temps, c'est le fait que Johnny soit différent d'elle... elle s'imagine qu'en s'attachant à quelqu'un de différent, elle se sortira mieux de sa cure de désintoxication... ça la changera de ses relations zarbies habituelles... elle ne se doute pas que Johnny a une vie plus zarbie encore que tout ce qu'elle connaît. Le problème, c'est que lorsqu'elle découvre la vérité sur Johnny, elle est plus à même que lui de réagir dans ces circonstances un peu limites... elle se laisse alors embarqué dans une histoire qui ressemble davantage à la sienne, comme on enfile des pantoufles confortables parce qu'on les chausse depuis longtemps.
Ceci dit il n'y a pas de deus ex-machina... juste des gens qui se sont laissés embarquer par amour dans une histoire sans issue. Que ce soit Flocon ou Janey.

112. dalexandre - 11/07/05 17:47 - (en réponse à : à luc)
j'ai une question concernant la petite amie de Jonathan: tout simplement, pourquoi ce personnage? Elle survole deux albums comme un chien abandonné en mal de coups de pied: paumée, sans but véritable... Qu'est-ce qui la fascine chez Jonathan?
Comme tu savais comment tu allais terminer ta série, est-elle le deus ex machina qui amène le dénouement? Ou est-ce plutôt flocon?

111. luc Brunschwig - 10/07/05 12:30
Vox sentiments... vos interrogations... par rapport au parcours de nos personnages.

110. skymarshal - 09/07/05 00:23
Que veux-tu savoir?

109. larry underwood - 06/07/05 19:26
J'travaille camarade ! ;o)

Mais mon coeur est avec Warren. Dans un bocal, près de son lit.

108. Coacho - 06/07/05 16:40
Tu veux que je te dise Luc ?
Je me suis emmêlé les pinceaux sur une tentative d'approfondissement de Warren sur Word et j'ai tout paumé... :o(
Ca m'a dégouté alors j'ai mis sur pause ! ;o)
Là, Bdp ronronne mais ça va repartir, ne t'inquiète pas !
Après ma pause, je termine quelques urgences et je reviens vers toi, surtout après la lecture des brillantes théories de l'ami Titeuf ! ;o)

107. luc Brunschwig - 06/07/05 16:31
Ben, je pensais que ça ferait causer un peu plus que ça sur BDP... ils sont où mes Larry, Coacho et consorts... ???

106. dalexandre - 30/06/05 17:27 - (en réponse à : à Luc)
En tous cas, un grand merci pour tous tes éclaircissements. C'était sympa d'avoir pu discuter un peu avec toi.

105. dalexandre - 30/06/05 17:01
plutôt une approche désabusée, quoi...

104. luc Brunschwig - 30/06/05 15:31
Ma vision du monde, ce qui ne veut pas dire que je sois d'une nature sombre ou inquiète, mais je ne me fais pas beaucoup d'illusions sur ce que je vois autour de moi.

103. dalexandre - 30/06/05 15:17 - (en réponse à : à Luc)
Makabi, je connais aussi (vivent les coffrets). Rien à redire non plus. C'est une approche différente mais j'aime bien le contraste entre la clarté et la lisibilité du dessin par rapport à l'intrigue qui elle fait aussi dans le noir de noir. Quelles sont tes influences, à ce propos?

102. Odrade - 30/06/05 14:15
Petit hors-sujet...
Luc, t'as reçu mon email ?

bizbiz
Marianne

101. luc Brunschwig - 30/06/05 13:45
Au fait, j'ai une série qui s'appelle Makabi et qui correspond à ce que tu cherches... 3 tomes parus... :-)))))

100. herve - 30/06/05 13:42
ça vaut bien un yatta cette nouvelle.

99. luc Brunschwig - 30/06/05 13:41
Je vais un peu changer de lieu (la France... c'est pas mal aussi la France) et de registre (série noire, anticipation et comédie douce amère)

98. dalexandre - 30/06/05 12:58 - (en réponse à : dalexandre@hotmail.com)
Aurons-nous droit à d'autres incursions dans l'univers dépeint dans le Pouvoir et Warren? Cette approche sombre de la réalité américaine, fascinée et horrifiée par ses propres démons a un petit quelque chose d'Ellroy-esque qui est vraiment intéressant. Personnellement, si tu as d'autres projets dans la même veine, je suis preneur!

97. dalexandre - 30/06/05 12:51 - (en réponse à : dalexandre@hotmail.com)
oui, dit comme ça... Etant donné l'écart temporel entre les deux tomes nécessaires à la réalisation de son film, il a probablement pu se remodeler une façade. C'était assez gonflé de laisser tous ces non-dits et de laisser les lecteurs boucher les trous mais ce n'était pas une mauvaise idée... A force de se voir servir du pré-mâché, on finit par lire une bd d'un oeil distrait et ce n'est vraiment pas recommandé vu le machiavélisme de tes scénars!

96. luc Brunschwig - 30/06/05 12:44
Dans mon idée, à la fin du tome 3, Scott ne perdait pas pied avec la réalité mais réalisait au contraire un geste qui ancrait dans la réalité son acceptation du fait qu'il endossait définitivement la personnalité de son père.
Moi, au début de ce tome 4, je le trouve pas si normal que ça, ne serait ce que dans sa réaction extrême par rapport au chat... où on sent que ça ne va pas trop bien dans sa tête...

95. dalexandre - 30/06/05 12:24 - (en réponse à : dalexandre@hotmail.com)
petite précision: quand je mentionne Johnny en tant que survivant, ce n'est pas au sens propre du terme mais plutôt par rapport aux épreuves endurées. Je préfère le terme de survivant à celui de vainqueur puisqu'au final, il ne retirera aucun enseignement de ce qu'il a traversé, il ne déviera pas d'un pouce de son "plan"... Pessimiste mais crédible...

94. dalexandre - 30/06/05 12:07 - (en réponse à : dalexandre@hotmail.com)
A la lecture de la critique détaillée pondue par titeuf, j'en viens à avoir honte de la mienne, bien plus superficielle et écrite "à chaud". Il est vrai que des éléments apparaissent plus aisément à la seconde et troisième lecture et mes griefs sont finalement peu de choses. Là où je suis d'accord avec titeuf, c'est concernant l'évolution un peu brutale de warren entre le tome 3 et 4. A la fin du tome 3, on voit "Scott Green" perdant complètement prise avec la réalité, presque coupé de tout sentiment humain et on le retrouve, au début de ce dernier opus, plus pondéré, presque normal. Bien sûr, on peut imaginer une part de faux-semblant dans son désir d'être le parfait caméléon pour son entourage mais la transition m'a malgré tout parue un peu abrupte. Peut-être est-ce également dû au long délai entre la parution des deux tomes... Par contre, je trouve fantastique ce final allant jusqu'au bout de la noirceur. Il m'a noué les tripes comme à la sortie de "Seven" au cinéma, époque où j'espérait que d'autres auteurs en prendraient de la graine et nous éviteraient le sacro-saint happy-end (ça n'a pas duré, évidemment). Ce qui m'a le plus frappé est que, même "survivant", Johnny n'a pu exorciser ses démons: ses questions resteront éternellement sans réponses... C'est très fort. Merci de nous offrir des perles noires de ce niveau, M. Brusnchwig!

93. Servain - 30/06/05 10:25 - (en réponse à : à Skymarchal)
Bonjour et petite réponse en passant au sujet des couleurs.
J'ai préféré ne pas les faire moi même précisément pour les raisons d'unités entre les différents tomes de la série.
Claude Guth ayant décliné l'invitation à poursuivre l'aventure, je trouvais dommage de rompre avec l'univers graphique des premiers tomes juste pour le dernier tome de la série. N'ayant pas, moi même, une palette et un style suffisament en adéquation de cette ambiance, j'ai donc cherché un(e) coloriste qui en soit plus proche, sans pour autant avoir à "faire du Guth".

92. luc Brunschwig - 30/06/05 09:12
Spoilers, encore et toujours-----------------------------
Ben j'espère bien qu'on ressent la frustration de Warren au moment où les indiens lui interdisent d'être ce qu'il est en réalité... c'était même un peu le but de ce tome et ce qui donne peut-être à certain le sentiment d'un certain classissisme. Les trois premiers tomes développent la psychologie des personnages... dans la mesure où ils se trouvent confronté à des choses que le lecteur est maintenant capable d'analyser seul, je ne vois pas l'intérêt de revenir surligner tout ça avec des bulles de pensées ou de nouveaux flash-back...je dirais que place est laissée aux lecteurs plutôt qu'aux filets tendus par le scénariste... c'est sans doute cette liberté dans l'interprétation et l'implication qui en a déstabilisé certains et enthousiasmé d'autres... Parce que quand je vois l'analyse de titeuf 24, je me dis que le lecteur mérite bien mieux que le pré-digéré qu'on lui sert souvent.

91. skymarshal - 29/06/05 19:32
En effet, je viens de vérifier dans ma collec pour Rieu (pas que je doutais hein!. Par contre je n'avais pas fais la relation avec le scénariste d'Alex Clément...
Pour en revenir à la couleur je ne comprend pas pourquoi Servain n'a pas assurer les couleur lui-même?
Pour en revenir à la fin, selon moi, si un des personnage survécu, cela aurais signifier la fin de « l’esprits de vengeance », la victoire de la norme, en quelque sorte. Et cela même au cas ou c’est Warren qui aurais survécu, puisque on peut raisonnablement penser que sa mère aurais peu le sauver. Pour cette raison, entre autre, cette fin me justifiée. En plus les histoires de Monsieur Brunschwig sont rarement des happy ends…
Personnellement j’aurais apprécié une confrontation plus poussée entre Warren et le croupuscule Indiens, mais cela reste logique, dans le sens ou déjà Warren 1er n’avais pas obtenu ce qu’il voulait de la prise d’otage. C’est le même drame qui se rejoue sous nos yeux. J’ai ressentis (je me trompe peut-être) la frustration de Warren d’être traité de parias par ceux-là même qu’il défendait, alors même que personne n’avais vu son film.
Mais finalement, quel film a-t-il réalisé ? Je ne crois pas avoir trouvé de réponse à ce sujet… Est-ce l’histoire de Warren tel que décrite dans le rapport de police, celle que nous avons lue, ou celle des Indiens fidèle à la mémoire de leurs « sauveur » ?

90. titeuf24 - 29/06/05 17:27
Tu me flattes. J'avoue que j'avais des doutes quant a ma theorie du lien de parente entre Catbert et Flocon (quand je lis pas du brunschwig, je lis du Dilbert a longueur de journee. Je le conseille en VO a tous ceux qui bossent en entreprise...)!

Tout ca pour dire que moi, en tous les cas, j'ai pas ete decu malgre les 7 ans d'attente (6 pour moi en fait, j'ai decouvert Warren sur le tard). Merci Luc!

Si j'ai le temps un de ces jours, je te ponds une analyse de 30 pages sur le theme "Pourquoi Warren est mieux que le pouvoir". Ou l'inverse d'ailleurs, je suis pas sur.

89. luc Brunschwig - 29/06/05 14:02 - (en réponse à : à Titeuf24)
Waoh ! C'est tellement ça... que s'en est troublant.
bravo !

88. titeuf24 - 29/06/05 11:53
derniere remarque: j'ai beaucoup aime le coup de fil entre Warren et sa mere. Un moment simple et fort entre le fils a l'oedipe complexe (comment tuer le pere si on nous toujours explique qu'on est son propre pere?).

87. titeuf24 - 29/06/05 11:51 - (en réponse à : attention, c'est parti!)
L’esprit de Warren

J’ai eu la bonne surprise en rentrant chez moi hier vers minuit de trouver l tome 4 dans ma boite aux lettres. Vue l’heure tardive, je n’ai pas relu les 4 tomes d’1 coup, et l’avis qui va suivre est donc base sur une seule lecture du tome 4 isole.

Je préviens tout de suite, le post qui suit va être très, très long, avec des masses de SPOILERS…Pour plus de clarté, Warren désignera toujours “Scott Green”, alors que Wednesday sera toujours l’”original”. Dernière précision, j’ai écrit le tout sous Word avant de tout poster en une fois, désole donc si ça fait redite avec des posts précédents.

La première remarque, c’est que cet album ne laisse pas indifférent. On en ressort avec un sentiment de malaise confus, une certaine tristesse. Si je ne devais retenir qu’une chose dans cette série, c’est sa puissance émotionnelle, et ce tome est largement au niveau.

Pourtant en lâchant la BD, quelque chose me gênait. Je crois que c’est parce qu’il y a une petite rupture de style antre mon souvenir des 3 premiers et ce tome 4. Je m’explique: les 3 premiers, si on met de cote la personnalité quasi-surnaturelle de Warren, étaient un modèle de scénars évoluant avec une fluidité parfaite et une logique implacable. On était dans le thriller psychologique, dans le réalisme. Le tome 4 est pour moi plus dans le registre de la tragédie grecque. Le principal changement, c’est que les péripéties sont moins importantes que les situations. On sait grosso modo ou on va (vers le bain de sang final) et il y a des passages obligatoires. Malgré les tentatives des héros pour échapper a leur destin, celui les rattrape toujours…

Ce qui me fait dire ça ? L’élément principal est la répétition du passe à travers les indiens pris au piège et la prise d’otages sanglante. La façon dont les indiens réagissent au film, la prise de bec avec Warren, le coup de feu et l’émeute qui s’en suit, tout ça va un peu vite, tout ça est en soi un peu facile dans une lecture strictement réaliste. Tout ça est inévitable dans une lecture « tragique » (c’est le destin de Warren de revivre ce que Wednesday a vécu et de refaire, au moins en partie, les même mauvais choix).

La fin est aussi de la pure tragédie. Pas seulement dans son coté sanglant et la mort d’a peu près tous les personnages principaux, mais aussi dans le fait que tout personnage qui meurt le mérite, au moins en partie (même si souvent la punition est disproportionnée). Jonathan s’est laisse bouffer par cette histoire au lieu de vivre. Il a néglige sa vie mais aussi les sentiments et les désirs de sa nouvelle petite amie, pour une vengeance. Warren lui avait laisse une deuxième chance et il l’a refuse. Sa mort n’est que l’accomplissement du premier meurtre a la fin du tome 1. Warren mérite aussi la mort, bien évidemment. Il a longtemps eu l’excuse de son éducation et de sa vengeance, enfonce dans son crâne depuis sa plus tendre enfance. Mais après la conversation avec sa mère semble lui ouvrir les yeux sur son inhumanité et le manque de sens de sa vie jusque la. Quelle est la première chose qu’il fait juste après ? Il bute 2 ou 3 ambulanciers, prouvant qu’il n’a toujours rien compris, malgré sa nouvelle vie de Scott Green, malgré sa famille, malgré sa mère, il n’a toujours pas le moindre respect pour la vie humaine. La petite copine de Jonathan (désolé j’ai un trou quant a son nom) est celle dont la mort est la plus injuste. Elle est loin d’être un ange, mais son amoralité la rend plus innocente que tous les autres.

Le dernier élément qui discrédite la lecture purement réaliste du tome 4 est bien évidemment Flocon. Vu au premier degré, Flocon pose souci : c’est une espèce de Rintintin félin, aveuglement fidèle, infatigable et franchement intelligent. Pas très convaincant…C’est déjà plus crédible dans la grille de lecture « tragique » ou le chat a à la fois un rôle symbolique, un rôle « psychologique » et un rôle plus directement « scénaristique » ou de « rouage tragique ».

Le role symbolique est relativement simple : Flocon représente l’animalité de Warren. Son Totem, en quelque sorte pour reprendre l’imagerie indienne. Cette animalité est présente chez tout humain, mais beaucoup plus chez Warren. Il a essaye de la chasser (mettant Flocon dans un refuge) mais il ne peut s’en défaire. Elle le sauvera (le coup des commandos), mais finira par entraîner sa perte. Au passage, c’est la meilleure lecture que j’ai trouve pour le fait que Flocon ait essaye de tuer l’enfant de Warren. Son enfant représente son coté humain et sa tentative d’échapper a son destin. Son « animalité » lutte donc contre cela. Je reviendrai là dessus dans le passage sur le rouage tragique.

Ce qui nous amène au deuxième point, le rôle psychologique du chat. Ce que je veux dire par la, c’est que le chat est la preuve vivante que Warren existe. Lui-mème n’en est pas persuade, il hésite entre plusieurs identités et se voit souvent comme une coquille vide qui est capable de « devenir » quelqu’un d’autre. Flocon aime Warren, quelque soit son déguisement ou sa pseudo - personnalité du moment. Cet amour est la preuve que Warren reste toujours Warren malgré ses tentatives de transformations. Le moment où Warren verse une larme est pour moi une indication qu’il comprend cela, que l’amour de ce chat lui prouve qu’il n’est pas Wednesday et met en relief la violence de ses propres actions.

Le dernier point sur Flocon est qu’il est le vecteur du destin de Warren. Il est arrive dans la vie de notre tueur au moment ou celle-ci changeait. Au moment ou Warren avait une deuxième chance ou il était libéré des vengeances et des pactes de son passe. Flocon était le symbole de son passe comme de sa possible rédemption, mais aussi celui de son destin, qui n’attendait que le moment propice pour frapper. J’ai déjà explique plus haut la tentative de meurtre de Flocon sur le bébé comme une tentative de faire renoncer Warren a son humanité. Flocon qui revient, contre toutes probabilités au moment fatidique. Flocon qui sauve Warren et qui guide Johnny dans la ruelle fatidique ou tout se dénoue et Flocon qui tue la pauvre jeune fille. Flocon est un peu le deus ex machina de l’esprit de Warren.

La dernière lecture, plus rigolote, est que Flocon est le diable en personne. Ca colle avec le paragraphe précèdent et avec la remarque de Warren (« le chat est une créature diabolique », ou un truc du style, juste avant la larme). Le diable qui prend un plaisir infini a la sanglante manipulation du psychopathe illumine. Le diable qui tue la fille a la fin car elle a casse son jouet…Flocon est le mal absolu !!!!! Comme Catbert, dont il est visiblement un cousin ou une connaissance (je m’égare).

Au passage, c’était super marrant de voir Jessica Ruppert et sympa de préciser qu’elle n’a pas fini victime de Warren (c’aurait été très, très vicieux de la part de Luc…).

Voila pour l’instant tout ce que j’y ai vu. Un très, très bon album, un peu en rupture avec les précédents, mais avec toujours autant de densité et de richesse…

86. luc Brunschwig - 29/06/05 09:19 - (en réponse à : à Skymarshal)
Non, Servain ne disposait pas de tout le découpage depuis le début. Mais depuis le début nous savions quelle serait la fin (c'est la façon dont elle est amenée que nous ne possédions pas encore et qui s'est enrichie de la présence de Janey).
La coloriste s'appelle Delphine Rieu et on ne peut pas dire que ce soit une débutante puisque ça doit bien faire dix ans qu'elle bosse dans ce métier, autant en tant que coloriste (L'Arche, les Aquanautes...) que comme scénariste (Alex Clément est mort...)
Reste que je suis de plus en plus abasourdi de voir que cette fin, (ce dernier album) décoit autant qu'il enthousiasme et ce pour très exactement les mêmes raisons... c'est complètement fascinant et finalement assez enthousiasmant de découvrir comme quoi tout cela dépend de la lecture et de ce que le lecteur amène de lui dans l'album.

85. skymarshal - 28/06/05 20:01 - (en réponse à : à Brunschwig)
Bonjours,

Après avoir relu les 3 premier tomes, je me suis attaquer au dernier…Superbe, j’ai beaucoup aimé, une fin, certes pas plaine de rebondissement et surprenante, mais menée de main de maître jusqu'à son dénouement tragique.
En plus j’ai déjà la réponse à une de mes questions avec le message précédent ! Apparemment en 7 ans (c’est fou quand on y pense…) pas une ligne de scénar n’a changée ? Servain disposait durant tout ce temps l’intégralité du l’histoire ?
En fait j’ai également était agréablement surpris par les couleurs ! En effet je m’attendais à une rupture graphique entre les 3 premiers volumes et le dernier, et en fait il n’en ai rien ! Qui est donc ce/cette coloriste ? Comment ce fait-il que Servain n’ai pas assurer lui-même la mise en couleur ? Ce qui, soit dit en passant, est bien mieux…

84. luc Brunschwig - 28/06/05 12:33
ATTENTION SPOILER----------------------------
En écrivant cette fin, qui est prévue ainsi depuis le départ (à l'exception de Janey, dont la présence ne s'est imposé qu'avec le tome 3), je savais que beaucoup ou du moins certains seraient déçus (et ça n'a pas manquer)... ho ! tout ça pour finalement le chaos, le néant... une fin trop rapide... mais pour moi ce n'est pas ça... pour moi, la fin, c'est l'écroulement des derniers espoirs, la victoire de l'Esprit de Warren, c'est à dire l'esprit de la vengeance que l'on répercute à travers les générations, de bourreaux en victimes... c'est Janey, que Johnny avait tenté décarté de sa dualité avec Warren, qui devient le bourreau de Warren et qui en meurt, c'est Warren qui redevient le bourreau de Johnny car il est à nouveau Warren 2 et qu'il a trouvé les réponses par rapport à ce futur qu'il n'entrapercevait pas dans le tome 1, c'est Flocon qui a choisi un maître et qui ne peut supporter sa mort... c'est une histoire démarré en 1936, qui ne peut s'achever qu'avec la disparition de tous ceux qui s'y trouvent impliquer, sans quoi l'Esprit de Warren continuerait de perdurer.
Bref, c'est cette ambiguité entre le fait que l'esprit de Warren triomphe mais disparaît dans sa victoire faute de gens pour en prolonger l'existence.

83. Coacho - 28/06/05 09:37 - (en réponse à : Poru Luc, et avec sûrement de gros risques de spoilers !)
Bien bien bien… Suite et fin de mes aventures à Warren’s World !

D’abord, mea culpabilisationnement Luc…
Hier, je parlais de Martha et je m’indignais (ooouuuuuuuuuuhhhhhhhhhhhhhhh !) contre une scène que je croyais arrangée. Mais je n’en étais qu’à la planche 36 !
Je vérifiais tes propos le soir, calé dans mon pieu, et m’écriais à la planche 51 : « Mais ouais, il a raison ce salopiot, c’est totu comme y m’a dit dans l’forum ! » ! ;o)
La maison est donc bien à l’abandon, avec la volonté expresse de Warren de laisser pourrir les choses qui ont détruit son enfance…

Je ne révèlerai pas les tourments pour ne rien dévoiler de l’ambiance et du suspense aux futurs lecteurs mais nous parlions hier des douleurs immenses infligées aux enfants.
Dans le cas de Warren, même avec tout l’amour de Martha, il s’est construit sur des fondations déséquilibrées qui auront de graves conséquences, celles que l’on connaît en début de série.

Les douleurs et tortures mentales, psychologiques, ne sont pas sans rappeler les horreurs si révoltantes écrites par Queffélec dans « Noces Barbares »…
Cette façon de tronquer la réalité, de travestir la vérité, de manipuler un enfant à l’extrême est un sujet si fort et pénible, que je relisais ça avec toujours le Prix Goncourt en arrière-pensée qui me taraudait…
Quoi qu’il en soit, l’explication de la naissance de Warren sonne fort et Junior a du mal à s’en remettre… Sa folie meurtrière, sa rage, contenue depuis quelques temps, refait lentement surface…

J’ouvrais le 4° tome, il était tard… Mais bon, non, fallait que je me l’envoie ! ;o)
Sublime mimétisme de Scott Green, Junior, grimé au point d’en être devenu le sosie de Warren Wednesday.
Bon, sans dévoiler tout ce qu’il se passe non plus, on a tout de même l’impression qu’il y a eu un retour au calme, que Green est apaisé, qu’il a fondé sa famille, que tout va bien…
Mais, comme les clochettes en corrida qui annonce la mort imminente du taureau, revient le rappel du tourment psychologique incarné par Flocon…
Les choses se gâtent, s’enveniment…
Passons sur le déroulement des évènements, et saluons au passage la présence honorifique de Jessica Ruppert, pour ne parler que de cette fameuse fin ! ;o)

Là, ça peut spoiler grave de chez grave qui tue !
Car il en fallait une…
Il y a une sorte de parallèle à effectuer avec le Pouvoir dans le fait de faire disparaître tous les personnages qui constituent les références de l’histoire.
Mais on ne peut qu’être un peu déçu, parce qu’on imagine ça autrement, sûrement.
C’est certes subjectif, mais finalement, c’était peut-être le but recherché ?
Que Jonathan y passe, pourquoi pas, que Warren se fasse surprendre, pourquoi pas encore même si Janey est assez balèze pour retrouver du regard son homme dans la foule, mais Janey, pourquoi ?
Bon, on peut imaginer que Jonathan s’en sorte (il a survécu à pire), ou que Warren aussi d’ailleurs, et que l’esprit continue d’être véhiculé par Flocon !
Bon, cessons les divagations !
En fait, j’aurai plutôt vu une fin à la « Natural Born Killers », avec toute l’immoralité que revêtait la fin du film d’Oliver Stone.
Un tueur, repenti ou pas, qui disparaît malgré ses carnages.
Ou bien que l’un des personnages, Jonathan ou Janey, vive et soit face à une situation dramatique importante, profonde, douloureuse, quelque chose qui aurait été de ce type !
Je croyais à un truc comme ça…
Enfin, ça a le mérite de faire écrire, parler, débattre, et surtout, nous parlons d’une série qui se place en haut, tout en haut, label meilleure qualité, dans le genre !

Je ne sais pas si tu en as envie Luc, mais as-tu envie de nous donner quelques explications sur cette fin, pourquoi l’avoir conçue comme ça ?
As-tu réfléchis à d’autres possibilités (comme Lewis Trondheim qui disait en interview qu’il n’avait pas initialement prévu de tuer Lapinot) pour conclure la série ?
Que penses-tu du fait de finalement atténuer l’intensité dramatique es 3 premiers tomes par cette fin ?

Bon. En tout cas merci pour le moment de lecture, et la discussion !
Passionnant, passionné, c’est vraiment enthousiasmant ! ;o)

82. Coacho - 27/06/05 17:25 - (en réponse à : Luc)
Ah ben c'est cool que tu sois venu si vite ! ;o)

Oui, j'avais pigé (et non, je ne cherche aucun point Larry !) mais en fait, j'ai eu l'impression que la grande maison de Maître n'était pas forcément très à côté, et de plus, Warren étant caché, loin de la famille, j'avais imaginé ça sur une distance plus importante.
Et donc, je me disais, tiens, Scott arrive, farfouille, et la nounou est là, tranquille, pour lui raconter ce qui lui manque !
C’était ça que je voyais comme un « effet », le timing précis de leur rencontre en fait.
Mais ce n'est que pinaille car je me disais aussi qu'il était essentiel de faire le lien !
Le fait que tu me donnes une réponse aussi sûre et franche me prouve que ce n’était donc pas improvisé ! ;o)

Ensuite, pardonne ma syntaxe si elle a pu te faire croire que je pensais que tu aurais un quelconque « goût » pour les meurtres d’enfants parce que ce n’est pas ce que je voulais dire… :o/ Et je ne me serais pas permis d’ailleurs…
Non, c’était juste en fait de savoir si tu as conscience de l’impact puissant et profondément marquant qu’avaient ces images qui, je pense comme toi, sont ce qu’il y a sûrement de pire dans la nature humaine.
Je crois que tu en as conscience manifestement à la lecture de ta réponse.
Mais combien de fois cela a raisonné dans ma poitrine… Brrrrrrr…
Le sujet est délicat, sensible, et je ne voulais pas croire que tu utilisais uniquement le ressort émotionnel d’actes aussi barbares. J’en suis maintenant convaincu. ;o)

81. herve - 27/06/05 16:56 - (en réponse à : luc Brunshwing.)
Ca y eeeeeeeeeeeeeeeeest !
j'ai enfin trouvé le coffret mais vide ( tome 4 +cale)
j'ai donc acheté séparement les 3 autres tomes.

Une bonne lecture en perspective....



 


Actualité BD générale
Actualité editeurs
Actualité mangas
Actualité BD en audio
Actualité des blogs des auteurs
Forum : les sujets
Forum : 24 dernières heures
Agenda : encoder un évènement
Calendrier des évènements
Albums : recherche et liste
Albums : nouveautés
Sorties futures
Chroniques de la rédaction
Albums : critiques internautes
Bios
Bandes annonces vidéos
Interviews d'auteurs en videos
Séries : si vous avez aimé...
Concours
Petites annonces
Coup de pouce aux jeunes auteurs
Archives de Bdp
Quoi de neuf ?
Homepage

Informations légales et vie privée

(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio