J'aimerai savoir si ça gêne les auteurs...

Les 39 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



39. cubik - 21/11/02 10:38 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
bah, y a de la place pour les 2 je pense
aussi bien chez les libraires que dans ma bibliotheque :)

38. huilesmith - 20/11/02 20:00
désolé, j'ai oublié le mot "fait" en,tre 2 mots

37. huilesmith - 20/11/02 19:59
la BD est malheuresment considéré comme un bien de consommation, au même titre qu'une paire de chaussette ou un frigo, il se consomme donc rapidement et est rapidement jeté, alors qu'elle devrait être prise au sérieux et considérée comme un art à part entière (je sais, c'est un autre débat), et plus pensée et réfléchie par le lecteur (et parfois aussi l'auteur)
ainsi, je pense que soleil va dans le sens de la consommetion rapide et de la bd du cinéma américain à gros budget couché sur papier
voilà, je suis pas très frais et je cais évité de me griller quelques neuronnes donc j'arrête là

36. Lef' - 20/11/02 16:55
Ne croyez-vous pas que : on discute comme ça mais est ce que ça change les choses ??? Je pose pas cette question pour polémiquer mais si vous aviez à répondre en un seul mot à cette question, ce serait lequel ????

35. Lef' - 15/11/02 17:08
J'ai lu ton post avec beaucoup de rapidité, alors pardon si je me suis égaré.
Oui, nous avons le même point de vue.

34. CoeurDePat - 15/11/02 16:52 - (en réponse à : Lef')
Tiens, j'ai comme l'impression de te sentir un peu tendu, voire même vexé... (?)
Le seul but de mon post était de proposer une autre approche que la tienne, qui me semblait -- puisque les intervenants avaient l'air de se tenir à ta question initiale -- très, et oui, trop restrictive. Que ça me plaise ou non est entièrement secondaire, et ne fait en rien avancer le débat. Je profite donc de ceci pour t'inviter à relire mon post à tête reposée et tu verras qu'il est en parfait accord avec ce que tu disais : "J'ai voulu y mettre un certain effet pour partir dans plusieurs directions et ainsi qu'on en se limite pas qu'à une seule chose."
Bon, trêve de "justifications" stériles, de toute façon on partage le même avis, semble-t-il.

33. Lef' - 15/11/02 15:52 - (en réponse à : A CoeurDePat et aux autres...)
Petite longue explication :
Peut être penses-tu que le sujet de base fut mal "lancé", peut être, mais je ne voulais pas lancer un débat qui aurait tourné autour de cette question. Certes, d'autres seraient arrivés, le sujet aurait grandi et aurait été approfondi... mais en restant vague dans mon approche de pensée, je me suis permis de ni dire mon avis, ni offenser quelqu'un, ni partir sur de mauvaises bases qui auraient rendu nos relations (toi, les auteurs, les autres internautes et moi) tendues.
Mais, ça c'est ton avis. J'ai voulu y mettre un certain effet pour partir dans plusieurs directions et ainsi qu'on en se limite pas qu'à une seule chose.
D'ailleurs, dans ce que tu es en train de lire, il y a des choses qui ne vont pas te plaire, tu vas être interpellé, et tu vas me répondre (plus ou moins gentiment) mais... je n'irai pas jusqu'à dire que je le voulais, mais je préfère ne pas tout dire, garder des "secrets" pour des futures interventions. C'est peut être ça qui te gêne... ??
Pour revenir au débat. J'ai un projet, c'est une chose, je n'en parlerai que si on me le demande, mais il est vrai que je suis partagé entre plusieurs opinions : dois-je vraiment dire ce que je pense, seulement des bribes ou autre ?? De tels dilemmes peuvent se résoudre soi-même car quelle que soit la décision voulue, il y aura toujours des gens (pas nécessairement des internautes anonymes, mais des gens au sens large du terme) qui n'apprécieront pas et à qui ça n'aura pas plus. C'est humain tout simplement. Humain. Alors, je pense, que malgré tout, votre travail, la meilleure récompense qu'il puisse avoir, pour moi, ce serait une personne que je ne connais pas et qui viendrait à la FNAC ou dans un autre magasin, qui ouvre ma BD (enfin notre BD), et qui l'achète sans rien dire, qui rentre chez lui, qui la lit, qui la relit et point barre. C'est tout. Pour moi, ce serait la plus belle récompense. Bien sur, des "additifs" seraient de rencontrer des lecteurs, de discuter, d'échanger, d'argumenter mais rien que le fait de savoir que quelque part, une personne que je ne connaîtrai sans doute jamais, a acheté ma BD, l'a lu et a tout simplement aimé... pour un premier album... ça serait... le pied...
C'est mon avis, je suis jeune et je peux encore changer mais en tant que débutant, il ne faut pas voir les choses en grand, rester modeste (ou rester normal mais ce titre, j'ai remarqué pas grand monde l'aimait), avoir un but, le respecter et aller jusqu'au bout... c'est déjà respectable.
Pour "K, une jolie comète", moi aussi j'ai lu et cet ouvrage m'a marqué (j'ai même fait une critique dessus). Il est vrai que, même si le temps de lecture peut se résumer à 10 minutes, le souvenir qu'on en garde durera beaucoup plus longtemps. Et ça, c'est aussi ce que je cherche : un souvenir, un agréable souvenir qui amènera le lecteur potentiel à relire l'ouvrage, à l'aimer de nouveau voir plus.
Je sais que Gabriel et Cubik disaient, pour rire, de brûler "Le Psychopompe" mais j'aimerai faire un petit clin d’œil historique (pas méchant pour Gabi et Cubik, du tout, c'est sans préjugés ni arrières-pensées, loin de là : je vous apprécie vraiment et j'aime discuter avec vous) : y a un fou qui est mort et qui avait ordonné de brûler tous les livres trouvables...on l’a fait…
Voila, c'est tout. Une petite note joyeuse : souriez, Noël arrive !!!!
Je vais bosser moi : 5 contrôles la semaine prochaine !!!!

32. marvin - 15/11/02 10:33
Pour en revenir à la notion de longueur (nombre de pages) et de temps de lecture, je ne crois pas qu'ils soient les seuls "baromètres" aptes à mesurer l'impact d'une BD sur le lecteur.
Par exemple, "K une jolie Comète", qui est un petit album, très court et plutôt vite lu, m'a vraiment marqué.
J'entends par là que j'y repense souvent, je le reprends, le feuillette à la recherche de tel ou tel passage précis.
L'émotion durable qu'il a suscitée en moi fait que ce tout petit bouquin dépasse largement en terme d'importance à mes yeux nombre d'oeuvres plus massives, plus longues.

31. cubik - 15/11/02 10:21 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
je comprends bien que tu ne fais pas ca pour les autres
mais c'est possible de le faire sans etre publie aussi, non?
je sais po, il m'arrive d'ecrire des trucs, et moi aussi je me fous de ce que les gens peuvent en penser
mais je leur montre pas pour autant, l'interet est bien dans l'expulsion, pas dans le fait de montrer
enfin bon, je suppose que tu as des motivations que je connais po bien sur :)
par contre, j'en ai pour garder le psychopompe donc je vais po le bruler tout de suite :)

30. Gabriel Delmas - 15/11/02 10:13 - (en réponse à : Pour Cubik après j'arrête...)
Relis moi bien... la réponse est presque déjà dans mon intervention précédente. Je ne fais pas une oeuvre (qu'elle soit BD, peinture, film) pour après écouter les avis des autres. au lecteur de faire son travail; moi j'ai fait le mien.
Quand tu visites les grottes de Lascaux (je prends cet exemple parce qu'il est bien "parlant"), tu ne sais même pas qui est ou qui sont plutôt les artistes qui ont fait "ça". Tu ne sais pas même les intentions, ce que ça veut vraiment dire. C'est le mystère et le pouvoir de l'art. "Fonctionner" sans celui qui en est à l'origine. Il n'est plus en moi maintenant, il est en dehors de moi. Il était comme un parasite, je l'ai tué pour l'inscrire sur des pages...
Ce n'est pas parce que je continue à vivre en tant que Gabriel Delmas, que je continue à vivre en tant que "psychopompe". Mais tout ceci m'est personnel. J'ai toujours eu cette façon de procéder. Je ne protége pas mon travail. Je serais même de ceux qui le frappent pour l'endurcir.
Je n'ai pas peur des autres, parce que ce livre n'est pas fait pour eux. Il est destiné à une élite qui saura lire au delà des conformismes de narration et de dessin la vraie parole de Satan, notre seigneur. Ah zut... ça me reprend... Brûle ce livre Cubik, avant qu'il ne soit trop tard.

29. cubik - 15/11/02 09:35 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
moi j'ai une question pour Gabriel Delmas, et je precise que je la pose tout a fait naivement sans arriere-pensees (avant qu'on m'en attribue)
je me demandais, si pour toi (oui, je tutoie les gens) la bd que tu as faite est quelque chose que tu devais expulser, est comme un enfant mort une fois sorti de toi et que les avis des lecteurs ne comptent pas, pourquoi se faire publier?
et je precise pour ceux qui voudrait me faire dire que l'e psychopompe n'aurait pas du l'etre que je l'ai achete et apprecie et qu'il fait partie des livres que je relis pasque je trouve des trucs dedans qui m'interessent et po forcement les memes a chaque lecture

28. Quentin - 15/11/02 09:17
Je crois aussi qu'on oublie l'importance de la relecture. Une oeuvre dense (comme celle de Fabrice Neaud, par exemple) invite à plusieurs lectures, de plus en plus approfondies. On relira plus précisément tel ou tel passage, qui marque plus que les autres, ou qui est crucial pour la compréhension des autres. Pour moi, les BD qui comptent vraiment sont celles que je relis plus ou moins vite, même si la relecture se fait encore plus vite que la lecture initiale et se concentre sur des morceaux choisis.

27. CoeurDePat - 15/11/02 08:52
Pour rebondir sur le message de Fabrice Neaud, je trouve que le sujet initial est mal posé. Le temps de lecture n'est en effet guère significatif, quoique quantifiable. Une "mesure" plus intéressante (et non, ou difficilement, mesurable) est l'impact qu'a une oeuvre sur son public. (C'est une notion qui ressort du post précédent, bien qu'elle m'ait parue un peu floue...).
Pour citer un exemple facilement compréhensible et partageable, "Rubrique-à-brac" m'a assez profondément influencé, que ce soit sur un domaine restreint comme l'humour dans la bande dessinée, ou dans le domaine ô combien plus vaste qu'est la vision qu'on a du monde.
Ce genre d'impact me paraît profondément intéressant, même si je ne suggère en aucune façon qu'il soit un but ou une raison d'être de la BD.

26. Fabrice Neaud - 15/11/02 04:27
Eh bien nous serons donc puérils et vains... ;-)
Je suis tout à fait Gabriel Delmas dans la première partie de sa réponse, car elle est générale et je m'y retrouve, je veux dire, sur l'analyse des "50 mêmes personnes" et sur la frustration de certains auteurs. Cela me semble une évidence. Il ne faut pas être grand clerc pour se rendre compte qu'il y a toujours règlement de compte dans l'air! Mais bon...
Sur la seconde partie, ou la "BD comme un corps mort", un "déchet", je ne partage pas tout à fait la même optique, même si je la comprends. Ce n'est en rien une critique : nous n'avons tout simplement pas la même approche du livre que nous avons fait et qui se retrouve publié, lu (en 45 minutes ou non), et critiqué.
Je reviendrai donc à l'interrogation première de Lef': "qu'est-ce que ça nous fait?"

Toutes les bandes dessinées ne se lisent pas en 15 ou 45 minutes (fourchette large), tous les livres, d'ailleurs, ne se lisent pas en un même laps de temps. Mais nous aurons compris, la question est ailleurs. Quelqu'un faisait remarquer assez justement que le temps de réalisation d'une oeuvre, quelle qu'elle fut, était toujours fatalement plus long que sa lecture, alors la question demeure, plus générale: "qu'est-ce que ça fait à un auteur, à un artiste, d'être "consommé" plus vite que le temps passé à et nécessaire à la réalisation de son oeuvre?"
Mal, un peu, beaucoup, évidemment. Il y a une forme d'injustice. Je ne vois pas que l'on puisse nier cela. Mais il y a aussi des possibilités d'échappatoires... Je ne crois pas que le calcul additionnel du nombre de minutes de lectures par le nombre de lecteur soit pertinent :-)), car sinon, nous aurions du plaisir proportionnellement à nos ventes! Ce serait un peu niais, tout de même (j'ai bien mangé, j'ai bien lu, j'ai la peau du ventre bien vendu...), non? :-)
Pour ma part, la question de la distorsion réalisation du livre/temps de sa lecture a été une de mes premières préoccupations avant de commencer à faire de la BD: comment faire pour "retenir" le lecteur? Comment faire pour "ralentir" sa lecture? Comment faire pour que chaque pages lues soient une goutte d'eau lourde?
a réponse vous paraîtra un peu primitive, mais bon: faire plus de pages.

En revanche, ce n'est pas la seule stratégie. Une stratégie plus juste, plus pertinente (me semble-t-il) fut de faire en sorte que la lecture ne soit pas un acte de pure consommation rapide. Les livres ne sont pas faits pour être engloutis, à mon avis, mais lus et relus, comme on écoute et réécoute un disque, comme on se doit de voir et de revoir un film. La solution, c'est donc d'essayer (je dis bien d'essayer) d'amener le lecteur à relire: laisser des interrogations, complexifier la narration, ajouter des niveaux de lectures, mettre des énigmes (sémantiques, hein, pas des énigmes de polars qui, une fois résolues...), changer de ton, faire des ruptures, saccader le découpage puis faire de longues plages de calmes.
Certes, à mon sens, le 46 pages ne permet pas ce genre de petit jeu bien longtemps... Mais je ne fais pas de 46 pages. Ceux qui me connaissent l'auront compris. Il me semble que le 46 pages offrent des paternes épuisées, pour cette raison-ci (mais c'est un autre débat).
Je sais désormais qu'on a tendance à "me" lire, quand on a un rythme soutenu (je veux parler entre autre du T3 de mes aventures) en 3 ou 4 heures (3 ans de travail effectif + la maturation, on peut remonter à 6...), mais beaucoup prennent le temps et mettent plusieurs jours. Quand on parvient à "retenir" quelqu'un plusieurs jours ou de manière soutenue plusieurs heures dans sa journée, que cette lecture empiète donc sur des actions peut-être nécessaires du quotidien (louper tel repas, telle soirée qu'on avait prévu de passer ailleurs, tel film "distrayant" à la TV), il est évident qu'on va le marquer sans doute un peu plus que si 15 minutes se sont écoulées (15, 20, 30 minutes, c'est toujours un "intervale" de vie...). C'est très primitif, mais je pense que c'est efficace. C'est ma stratégie. A ce seul titre, il me semble qu'on peut parvenir à "retenir" le lecteur et à faire en sorte qu'il passe en notre compagnie autre chose qu'un simple moment de "détente" (l'intervale dont je parlais dans la parenthèse précédente).

P.S. Je ne pense pas, non plus, que "Le Psychopompe" se lise en 15 minutes... A cet égard, il retiendra sans doute davantage l'attention. Mais je sens que quelqu'un s'engouffrera vite dans la brêche que j'ai volontairement laissée. Allez, je tends une perche: "Mais, ce n'est pas parce qu'on fait long qu'on est nécessairement plus intéressant qu'en faisant court! Il y a des oeuvres brèves et intenses!" Etc.
Suivant.
Voilà pour aujourd'hui, nounours va se coucher.

25. sojuro - 14/11/02 23:46 - (en réponse à : va faire long moa aussi....)
Meme si je ne suis pas toutes les optiques de Gabriel Delmas, je ne peux que reconnaitre ma sympathie vis a vis de ce comportement entier...savoir que l'ouvrage ne peut que vous echapper, qu'à un stade du processus, il n'est plus à l'auteur, qu'il lui devient meme presque etranger dans son devenir... chercher desesperement à controler cet objet qui n'est plus soi, par une sensibilité a la critique, est un acte puéril et vain.
Malheureusement ,je n'en suis pas à ce stade de maturité, de distinction entre l'ouvrage et le créateur.La critique de l'album ne se distingue pas de la critique personnelle.
Par contre, cette approche de l'aspect "public" de notre metier me gene par l'abstraction qui est faite du lecteur, ce dernier apparaissant accessoire, voir inutile.la bd devient un acte vers soi avant tout et surtout, et le reste, n'est que murmure inaudible.J'ai l'illusion de penser que ce metier sous entend communication, volonté d'echanger de l'imaginaire, des valeurs, des contes, de contact avec une masse informe et anonyme, sorte de gorgone sans visage, le lecteur.Faire abstraction de cette partie du tandem me semble etre l'expression d'un processus avorté;le recepteur de tant d'heure de travail a une importance prepondérante, non pas dans l'optique de suivre "le gout du public"(faudrait deja balourder par dessus le bastingage ce genre de hoquet médiatique et demagogique.), de subir des critiques, mais bien dans la volonté de se mettre en posture de dialogue, d'ouverture a l'autre.Cela sous entend un effort réciproque de comprehension et de soucis de lisibilité.
Pour ce qui est de distinguer qui se cache derriere les pourfendeurs trollesque, je prefère preserver ma naiveté et ma crédulité, continuer à penser que ce metier recele un minimum de salopard (il en faut!comment pourrait on distinguer les justes sinon,si ce n'est par contraste avec ce minimum syndical de la lacheté humaine?), choisir mon parcours d'alice dans le pays des merveilles, et ne voir que le rose tout en repoussant au maximum de mon champs de vision, le brun et le noir .
par contre, je suis en accord total sur l'effet de tropisme du net, ou un groupe humain ultraminoritaire et aucunement representatif ,par leur origine socio-culturelle et par la place de la bd dans leur quotidien, ne peut se targuer d'eyre les "elus " et les "delegues " de la majorité lectorale et silencieuse.
s2m

24. nemOrtel - 14/11/02 22:40 - (en réponse à : Je cite l'auteur)
"Le livre existe malgré moi maintenant. il a une existence en dehors de moi. Il est une partie de moi voulue en tant que déchet, séparation de déchet, bout mort, cadavre d'une partie de mon être. Si j'ai voulu m'amputer de ce "corps", c'est bien qu'il dérangeait, polluait l'être que j'étais. Il n'est rien d'autre qu'un enfant mort."
Gabriel, tu dois donc t'attendre à être "jugé" par certains (je ne m'y inclue pas) comme un "pollueur" de leur espace culturel et mental. Pour emphaser l'idée, imagine que quelqu'un jette un bébé mort à tes pieds. Quelle serait ta réaction?

23. Lef' - 14/11/02 18:59 - (en réponse à : lefevre-michel@wanadoo.fr)
Quel monologue de Gabriel Delmas !! Même Molière n'aurait pas fait mieux !!! Chapeau bien bas !!!!
Je laisse mon mail, est ce que Mr Delmas pourrait me contacter, SVP ???????
Je suis tout à fait d'accord. D'ailleurs, je trouve mes critiques (même les plus longues) vides et j'irai même jusqu'à dire qu'elles tournent en rond et sont sans intérêt. Mais je ne peux pas faire une critique qui ferait des pages car tout simplement (et c'est là où je rejoins crivdp) le lecteur lambda qui lit une critique de 2 pages n'ira pas au bout : il veut du cour et du précis, même si c'est faux et totalement déplacé sans fouiller l'oeuvre.
C'est pour ça que je préfère la rencontre auteur-lecteur car c'est ainsi que l'on peut s'expliquer. Car oui, l'anonymat tue ; certes des auteurs s'en foutent mais pour le lecteur lambda, ces anonymes aux critiques "féroces" sont ceux qui marquent le plus et qui influenceront dans le choix d'achat.
J'ai peu de chose à rajouter. Je ne me prend pas pour le plus grand faiseur de critiques du monde car de toute manière, après tout, après réflexion, les critiques...qu'est-ce qu'on s'en fout !!!!

22. crivdp - 14/11/02 16:08 - (en réponse à : crivdp@yahoo.com)
Je suis assez d'accord avec Gabriel Delmas. Mais... De mon côté, je crois que le mot "critique" est déjà en soi difficile. Il existe d'ailleurs une différence entre "chronique" où la critique fait souvent place au simple fait de relater les sorties, faire découvrir des séries et "critiques" où il faut porter un jugement. Moi-même critique, j'ai beaucoup de mal à juger les oeuvres, surtout quand elles ne me plaisent pas. La subjectivité l'emporte souvent et je préfère rechercher alors les points positifs, passer outre mon propre avis, pê trop perso, pour donner une chance à l'oeuvre. Descendre ne sert à rien. Par contre là où je serai assez critique est vis-à-vis des maisons d'édition qui ont eux à juger les oeuvres plus que tout autre critique. Prenons l'exemple de Delmas justement. Son Psychopompe peut déranger, son dessin, certains peuvent ne pas l'apprécier mais cette oeuvre est un tout et plaît à un public précis. Doit-on descendre, ou même le porter aux nues ? Les deux extrêmes sont faciles (porter aux nues est d'ailleurs presque un réflexe pour les vrais passionnés ;-). Et peut-on vraiment analyser une BD en 15 lignes ? Je ne crois pas. Pour moi donc il existe très peu de véritables critques et beaucoup de chroniques. La critique idéale devrait faire une à deux pages, peser le pour et le contre, n'oublier aucun aspect de l'oeuvre et enfin, émettre une conclusion sous forme de critique. Mais peu ont le temps, les sorties sont nombreuses et ce genre de texte lasserait vite un public friand de piques, de coup de coeur et autres confettis...

21. Gabriel Delmas - 14/11/02 15:39 - (en réponse à : Puisqu'il faut en parler)
Mon cher Lef,

Cela va sans dire, je ne mentirai pas là-dessus, lire un avis positif sur mon travail me fait évidemment plaisir. Mais je n'ai pas fait pas le livre pour cela. Je l'ai fait parce que je devais le faire; il s'agit d'une nécessité, de quelque chose d'urgent...
Je n'ai aucun sentiment positif, ou négatif envers les "avis" (et les personnes qui se cachent derrière) que j'ai pu lire sur le net. Ce sont toujours les mêmes 50 personnes (libraires, bdphiles, éditeurs, auteurs et apprentis auteurs) qui écrivent ces avis.
Ils ne sont en rien représentatifs des vrais lecteurs.
La plupart du temps cela m'a amusé.
Je ne sais pas qui tu es, Lef, et je n'ai pas besoin de te dire, il me semble, que ce que tu as écris sur "le psychopompe" ne peut que me toucher.
Après, là où tout le reste m'amuse, et cela ne vaut pas que pour moi, mais pour tous les autres auteurs, c'est que bien souvent ce sont d'autres auteurs, pour le plupart que je connais ou que je visualise qui s'acharnent dans l'anonymat pour déverser leur bile et leur jalousie.
Evidemment, et cela est logique, cela ne peut venir que d'auteurs complexés ou peu sûr d'eux, et de leur travail. Je peux t'assurer qu'aucun grand auteur n'éprouverait le besoin et gaspillerait son temps à tenter de détruire le travail d'un autre, plus jeune ou plus "petit" que lui. L'auteur anonyme signe donc là sa propre médiocrité, là où un auteur intelligent et "grand" essayerait plutôt de comprendre et de trouver ce qu'il y a d'intéressant dans le travail d'un jeune auteur.
Ces gens là, donc, qui sont webophiles par désoeuvrement, et stupidité, n'affirment la plupart du temps que leur incompétence en dessin et graphisme et vraie culture de l'image.
Ce qui est malheureux, c'est que nombreux sont ces gens là qui naviguent pourtant dans l'univers de la BD, et qui pensent qu'ils ont leur mot à dire. Je méprise ces gens là, au vrai sens du terme, c'est à dire qu'ils m'indiffèrent. Et quand ils sont vraiment mauvais, ils m'amusent seulement, l'espace de quelques minutes.
par contre, j'ai lu de vraies critiques qui pesaient le pour et le contre, réfléchissaient sur le livre et donnaient une vraie lecture. C'est la seule chose que l'on demande à un "critique". Et si d'aventure, celui-ci a envie de descendre une oeuvre, il fait face à l'exercice le plus difficile qu'il soit, à savoir justifier un tel jugement, accompagné bien sûr d'un nombre conséquent de choix et de réflexion de lectures, au pur sens du terme, en bande dessinée.
Mais si peu de gens en sont capables, parce que cela demande du temps, de l'analyse et un travail. Alors il est plus simple de dire des bouts de phrases superficielles... Si tu veux t'en convaincre, tu n'as qu'à chercher tous les avis donné sur bdparadisio où il n'y a qu'une étoile. Ils sont souvent si creux, si faux, si inexacts qu'il ne faut pas leur accorder plus d'intérêts que ce qu'ils sont.
Je n'attends rien de personne. Je n'espère rien de personne. Ceux qui apprécient sont toujours les bienvenus. Ceux qui refusent passent leur chemin et vont vers d'autres livres.
Le reste n'existe pas. Je ne cherche pas à être aimé de mon lecteur. Alors de celui qui ne veut pas l'être... Tu comprendras que je ne me soucie pas de lui. Le livre existe malgré moi maintenant. il a une existence en dehors de moi. Il est une partie de moi voulue en tant que déchet, séparation de déchet, bout mort, cadavre d'une partie de mon être. Si j'ai voulu m'amputer de ce "corps", c'est bien qu'il dérangeait, polluait l'être que j'étais. Il n'est rien d'autre qu'un enfant mort.

20. Lef' - 14/11/02 11:46 - (en réponse à : A à peu près tout le monde.....)
Tout d'abord à François Maingoval : je sors de deux heures de maths donc on va éviter d'en refaire...
Je suis content, Gabriel Delmas est là : dîtes, m'sieur, pensez quoi de ma critique ?????? Je sais que vous vous en foutez mais j'aimerai savoir...Hein dites...
A Sojuro...bah tant pis...va falloir que je sois patient...très...très...très...très...très à la règle...
Sinon, je crois que c'est tout...
De toute manière, vu le temps qu'on passe Soj' et moi sur not' projet plus mon année et demie auquelle qj'ia passé dessus plus l'avenir...faudra des millions de lecteurs pour compenser ce travail...
Vala
Le piti Lef (ou Lléfantoan, vous comprendrez incessament sous peu...)

19. Alix - 14/11/02 10:59 - (en réponse à : alix_bergeret@hotmail.com)
La question originale est quand meme etrange je trouve. C'est comme demander a un musicien si ca le derange de bosser pendant des mois sur un morceau et qu au final le morceau en question ne s ecoute qu en 3.45 minutes. Ou de demander a un chef cuisinier si ca le derange que son gateau qu il a mis des heures a faire, je le descends en 3 minutes(burp).

Bref personne a vraiment repondu a la question... les auteurs, ca vous derange que je finisse vos BDs en 45 minutes? :) je pense pas mais bon...

Quand au fait qu on les critique, oulala je me relance pas la dedant, c est un autre sujet...

18. Gabriel Delmas - 14/11/02 10:08 - (en réponse à : dominussathanas@yahoo.fr)
Et alors ? Mais que t'arrive-t-il mon cher Sojuro ?

Et sinon, pour confirmer Thierry, effectivement, j'en ai rien à foutre des avis. Mais je ne suis pas quelqu'un de drôle.

17. François Maingoval - 14/11/02 09:59
Ah mais dis, Lef!

Tu penses bien qu'on ne fait pas une BD pour UN lecteur.
Si tu multiplies les 15 minutes passées sur une BD par le nombre de lecteur, tu arrives à un nombre de minutes considérable!

Allez, pour rire, un petit calcul : supposons 24.000 lecteurs, donc 6.000 heures de lecture, soit 750 jours de lecture à raison de 8 heures par jour ...

Bref, moi ça me réjouit plutôt ;-)

François

16. mig - 14/11/02 09:24
je voulais po dire que cela durait aussi longtemps de scénariser que de dessiner ! je disais seulement que le dessin+ le scénario mis bout à bout c'est encore plus long car le projet demande beaucoup de temps de travail et de recherches avant de vraiment exister ! enfin bon, voilà !

15. Brutosaure2002 - 14/11/02 00:36
Tu sais JD, la precocité ca peut se soigner....

14. sojuro - 14/11/02 00:14 - (en réponse à : papa)
plus de 10 jours ouvrables....
desolé, c'est l'émotion...
s2m

13. sojuro - 14/11/02 00:13 - (en réponse à : papa)
la, mon petit lef, tu causes à un dessinateur au 36 eme dessous...il est 0h15, et j'ai 17 planches encrées a reprendre entierement, parce que...parce que, grOOOOOOAAAAAsse plantage....donc grosso modo, plus 10 ouvrables de surplus de boulot....alors, si je commence a penser que le lecteur va te survoler ca en moins de 15 minutes, je tricote des ce soir la corde pour me pendre...il est parfois bon de laisser dans l'obscurité des réalités ecrasantes...
tout ca pour dire, que l'on va peut etre devoir retarder quelques travaux normands....
s2m

12. nemOrtel - 13/11/02 22:42 - (en réponse à : JD Morvan)
"Pour les enfants, c'est le contraire. Tu les fais en un dizième de secondes..."
Faut pas être aussi pressé. :)

11. Gihef - 13/11/02 22:26
"et encore, un an c'est le temps de le dessiner, mais il faut encore plus de temps pour le scénariser !"
...Heu, là je comprends pas...Il faudrait plus de temps pour scénariser un album que pour le dessiner? Dans notre monde???

"Enfin, ça n’est que mon opinion, mais, un dessinateur qui ne boit pas, c'est rare, crois-moi !! (oui, oui je parle bien pendant que l'on travaille ! ) ;-)"
...Là, je suis d'accord... ;o)

10. mig - 13/11/02 22:10
Je ne sais pas si le nombre de pages fait la longueur d'une bd car tu passes autant de temps à lire une bd de 46 pages ou un manga de 200 pages ou plus ! C'est vrai que c'est long mais bon, on est tout seul au commande, aussi ! ( et personnellement, je passe beaucoup de temps sur d'autres boulots comme la pub à coté ...)et encore, un an c'est le temps de le dessiner, mais il faut encore plus de temps pour le scénariser !
Si on comptait le temps réel d'un album !!!
Par contre j'émets une seule contradiction dans ton discours mon cher lef', c'est vrai, nous avons rarement le temps de manger ou de nous laver quand nous bossons, MAIS, par contre qu'est-ce qu'on boit !!!!!!
Enfin, ça n’est que mon opinion, mais, un dessinateur qui ne boit pas, c'est rare, crois-moi !! (oui, oui je parle bien pendant que l'on travaille ! ) ;-)

p.s: à tous les dessinateurs qui ne serait pas d'accord avec ma dernière intervention, je leur propose d'en débattre autour d'un verre afin de peser le pour et le contre !!!:-)

9. JDMorvan - 13/11/02 18:00 - (en réponse à : Mauvais esprit)
Pour les enfants, c'est le contraire.
Tu les fais en un dizième de secondes et après tu te les fades pendant des années. certains même te survivent !!!

8. Elfredo - 13/11/02 17:51
Cette disproportion entre émetteur et récepteur est un peu le propre de l'activité artistique : peinture, cinéma, musique, littérature, poésie, théâtre... On peut même aller plus loin en généralisant à une dualité producteur/consommateur et ajouter les exemples de la banane qui a mis plusieurs semaines à se former et qui est bouffé en deux minutes, ou du plat mijoté pendant deux heures qu'un petit frère morfale en pleine crise de croissance bafrera en deux secondes.

C'est une vérité qu'il faut accepter.

7. daiboken - 13/11/02 17:40
Ben, parfois à la fin d'une bd, je me demande "mais bon dieu, qu'est-ce qu'il avait à dire cet auteur ???" et là je me dis que meme si ça lui a pris 1 an et qu'il a sué sang et eau pour ce résultat, il est p'têt passé à côté de son sujet... Notez que je me dis aussi que c'est p'têt juste moi qui était pas réceptif...

6. migrateur - 13/11/02 16:46 - (en réponse à : à Lef')
Lef', il y a une belle interview de Manu Larcenet sur Sceneario qui répond à tes questions (http://www.sceneario.com/interviews/larcenet/interview.html)

5. Thierry - 13/11/02 16:38
Gabriel Delmas qui a essuye pas mal d'avis negatifs disait que les avis, il s'en foutaient. Seules les critiques l'interessaient. Et le petit internaute (exemple probant, moi ;o)) ne fait jamais que donner son avis, de maniere plus ou moins argumentee et avec, comme seule autorite, le fait d'avoir lu le truc en question. On a toujours le droit d'aimer ou de ne pas aimer, mais ca n'engage que la personne qui emet cet avis.
A+

4. T.Cailleteau - 13/11/02 16:36
Cherche la réponse en toi, petit scarabée !

3. Lef' - 13/11/02 16:17
Je m'attendais à toutes sortes de réponses mais pas de si belles : elle est courte et résume parfaitement la situation. Bravo JD.

2. JDMorvan - 13/11/02 15:58
C'est comme ça, c'est la vie

1. Lef' - 13/11/02 15:39 - (en réponse à : On est parti...dans les couloirs de l'engueulade !!!)
Avant de poser la question aux auteurs (de toutes catégories), je vais développer une idée.
Ce n'est pas un nouveau sujet qui va reprendre les anciennes interventions ni autres débats ; je préfèrerai qu'on aille un peu plus loin en fouillant. Nous savons tous, sauf crétins, qu'une BD demande du travail, du temps et de l'envie ; les auteurs y passent beaucoup de temps, suent, ne mangent pas, ne boivent pas, se rongent les ongles, ne peuvent se laver, et par conséquent, souintent des dessous de bras.
Donc, après s'être saigner à blanc et avoir sué autant de sueur qu'il ya d'eau dans le Nil, nos amis les auteurs se lavent et respirent. Nous, petits internautes et lecteurs, nous achètons leur ouvrage et nou les lisons en même pas une heure.
Et c'est ça, quelque part qui me gêne : un travail de plusieurs mois lu en quelques instants. Bien sur, on peut les relires, bien sur, il y a des BD longues (coffret ou intégrales) mais qu'importe, je parle des formats de 48, 56 et 64 pages qui se lisent en général vite.
De plus, nous, toujours petits internautes et lecteurs, nous nous permettons de critiquer (en bien et mal mais là n'est pas le débat) ces oeuvres.
La plupart des auteurs sont sensibles à nos remarques à nous, petis internautes qui nous cachons derrières des pseudos mais auquels on ne peut mettre des visages (sauf si on voit nos amis auteurs) ; ils y sont sensibles point barre.
Donc ma question est simple (j'espère qu'elle amènera un débat et d'autres interrogations) : Messieurs les auteurs qui êtes, à nos yeux, si importants, si grands...(hop : un coup de cire-pompe), j'aimerai savoir quel(s) effet(s) ça vous fait de suer sang et or pour vos albums et que nous, petits internautes...etc...nous permettons de les lire en peu de temps....et de les critiquer ????? Je parle bien sur du contraste entre temps de travail et temps de lecture.
Hein dîtes, ça fait quoi ?? Je veux savoir, tout savoir !!! Rien ne m'échapera !!!! Glup : un calmant...

Lef' (qui vient de prendre un cachet)




 


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