Auschwitz, de Croci

Les 40 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



40. clonezero - 22/02/03 20:04 - (en réponse à : Zébulon)
Pour votre client, les Breccia en question sont dispo chez les soldeurs (???!!! ben oui...) à pas cher.

39. Fabrice Neaud - 22/02/03 18:28
Il est bien ce Zébulon!

38. Zébulon - 22/02/03 12:35
> Appollo: Voui, j'étais sans doute dans un moment particulièrement pessimiste. Mais j'avais des raisons (par exemple, on m'a passé l'album "hommage" aux Ramones, qui est pitoyable (à part Tom Waits), ça m'avait mis de mauvaise humeur; en prime j'écoutais Astor Piazzola, ça mine le moral. Enfin, j'ai essayé de commander pour deux clients Dracula et l'Eternaute, de Breccia (et Oesterheld), et me suis fait répondre qu'ils sont en décommande, pas de date de réédition annoncée - ça m'a mis sur le cul, merci les Humano - depuis je dors avec mes exemplaires à moi sous mon oreiller de peur qu'on vienne me les piquer la nuit).

J'attends de voir ce que la collection dirigée par Davodeau chez Delcourt va donner. Pas convaincu par le Sandrine Revel sur le 11 septembre 2001, que j'ai trouvé poseur et un peu egocentré. J'aimerais qu'il existe un éditeur qui se spécialise en bande dessinée journalistique, ou de reportage, disons, un peu comme Ego comme X a un catalogue plutôt autobio, ou Soleil un catalogue gros-seins-gros-biceps :O)(pas une critique, hein, la puberté a ses raisons que l'adolescence connaît très bien). Et que des magazine d'actualité publient ces reportages. J'ai l'impression que ça permettrait au domaine de prendre un réel envol. En attendant, c'est déjà splendide que diverses maisons ouvrent leur catalogue à ce genre de travaux. En espérant qu'ils ne servent pas d'alibis. Et dieu-qui-n'existe-pas bénisse Didier Pasamonik d'avoir édité "Un monde de différences" de Howard Cruse, qui risquait bien de dormir longtemps dans l'ignorance des francophones. Bon, qui veut bien monter une maison d'édition avec moi? Des sous, quelqu'un?

Et puis Didier, vous avez parfaitement raison: la mémoire et l'analyse sont deux pilliers essentiels de nos Sociétés. La bande dessinée ne peut pas louvoyer entre ces pilliers. Si elle se frotte à à des thèmes comme la Shoah, elle satisfait peut être au devoir de mémoire, mais elle doit surtout payer par l'analyse, et mettre dans la balance ce qui lui est propre, son mode narratif propre, pour que cette analyse soit pertinente et respectueuse. Ce que Spiegelman a bien compris, d'ailleurs, de même que Joe Sacco ou Howard Cruse. Vivement un Albert Londre de la bande dessinée.

Bien-pensant: nous ne sommes manifestement pas du même côté du bâton. Restez sur votre quant-à-soi, lisez des bandes dessinées pour vous distraire et n'en demandez rien d'autre, c'est parfaitement votre droit. Mais épargnez-nous vos analyses simplistes des mécanismes du chômage et vos raccourcis injurieux (tous les demandeurs d'asile ne font pas brûler des synagogues, je vous l'assure), à moins que vous n'ayez une argumentation réellement convaincante pour étayer vos petites pollutions.

Bon, si le débat nous intéresse, on devrait peut être migrer (ouh le vilain mot, Bien-pensant!) vers un sujet plus adéquat.

philippe

37. toine - 20/02/03 19:32 - (en réponse à : autre guerre, autre témoignage...)
Le meilleur témoignage des horreurs de l'humanité en BD que j'ai pu lire sont les Fables de Bosnie de TBC (Glénat). Recueil de nouvelles sur la guerre en ex-Yougoslavie période 91. C'est terrifiant et drôle (donc intelligent). TBC a également illustré le tome 4 du Décalogue dont l'un des fil conducteur est le réseau Ratline et plusl généralement rôle du Vatican durant la 2ième guerre mondiale. C'est plus léger mais aussi très bien fait.

à la prochaine
toine

36. NYKO - 20/02/03 19:03
Parceque ça fait du bien, et qu'en plus cela démontre que c'est inscrit non pas simplement dans notre mémoire, mais mieux encore dans notre conscience.

35. Fabrice Neaud - 20/02/03 18:03 - (en réponse à : à Darkent)
Pour dire de couper court… Je l'ai dit trois fois, d'ailleurs. Ne jouez pas au malin pour le seul plaisir d'avoir le dernier post.
(suit un post qui explique :"je ne joue pas au plus malin, c'est vous qui…" etc, typique de BDP…)

34. darkent - 20/02/03 14:39 - (en réponse à : a Fabrice Neaud)
Pourquoi en parlez vous alors ?

33. Fabrice Neaud - 20/02/03 14:11
… Oui, comme l'eau sortant des pommes de douche dans "La liste de Schindler"; total' classe de la part de Spielberg…
Encore une preuve apportée à la médiocrité du livre de Croci et à l'aspect criminel de la naïveté dans pareil cas… Pour ma part, un petit tailleur Chanel écru pour gambader dans le lagger, je trouverais ça plus chic que ce bête pyjama à raillures (quoi? j'ai le droit, non? Les raillures noires et blanches pour un livre noir et blanc, je trouve que c'est une solution graphique un peu vulgaire…)…
Enfin… Toujours d'accord avec Zébulon (et Pasamonik,…). Il n'y a, finalement, pas tant a disserter sur ce qui est mauvais. N'en parlons plus.

32. François Boudet - 19/02/03 12:33
Je souscris entièrement à la contribution de Didier Pasamonik ci-dessous.

Pour l'album "Auschwitz", mon avis est que ça n'est pas grandiose artistiquement mais c'est tout de même lisible (sans être terrible donc) ; j'y ai appris un truc ou deux (que les derniers servis à la soupe n'avaient plus que de la flotte par exemple...). Le parallèle entre la shoah et l'épuration ethnique en ex-Yougoslavie est sans doute un peu excessif mais bon, cela ne me choque pas plus que cela. Par contre, ce qui m'a dérangé le plus, c'est qu'effectivement Croci dise (honnêtement et assez naïvement en effet) qu'il a modifié les costumes, etc. Le summum, c'est surtout la fille qui sort miraculeusement vivante de la chambre à gaz... Croci nous explique que le cas est arrivé, mais cela était exceptionnel voire unique. Donc prendre un cas unique pour parler/témoigner des chambres à gaz... Cela ne m'a pas paru génial.

31. pasamonik - 19/02/03 09:12 - (en réponse à : à Zebulon)
Je pense comme vous, cher Philippe, que Auschwitz est un livre honnête, mais maladroit. Je pense que son auteur est sincère et, je rejoins là Monsieur Neaud (c'est bon comme cela?), malhabile. Les reproches que l'on peut lui faire sont contenus dans son livre et exprimés par ses propres témoins : c'est un récit de la Shoah qui ne correspond pas à la réalité, dévoyé par des intentions puériles; les déportés qui ont témoigné ne s'y reconnaissent pas et Pascal Croci n'a pas suivi le conseil de Charles Baron, l'un des rescapés témoins qu'il a sollicités : celui-ci lui conseillait de ne pas intituler "Auschwitz" un livre dont le projet ne correspondait pas à un travail de mémoire comme il le laisse supposer. Charles, "qui était là-bas" sait de quoi il parle : cela fait plusieurs années que, bénévolement, il rencontre des classes pour faire en sorte que la jeunesse n'oublie pas. Là encore, en février, il accompagnait une classe à Auschwitz.

Car la tentation est forte d'effacer le disque dur (on le voit bien avec le si mal nommé Bien Pensant): oublions, oublions. Oublions les millions de morts juifs, tziganes, homos, handicapés mentaux. Oublions le génocide arménien, les gueules cassées de 14, les geôles staliniennes,l'Apartheid et le "Docteur La Mort" en Afrique du Sud, les tortures de Pinochet ou de Videla, les massacres au Cambodge et au Vietnam, Sabra et Chatila,et j'en passe un paquet... Concentrons nous sur les massacres bien contemporains : 11 septembre, Afghanistan, Tchétchénie et bientôt Irak car il est évident que tout cela n'a aucun lien avec l'histoire. Et surtout ne nous indignons pas, jamais.

30. Dan Pussey - 18/02/03 23:21
Neaud alias Rain Man

29. Fabrice Neaud - 18/02/03 21:58
Cher Zébulon, vous avez parfaitement raison. Aussi, n'en parlons plus.

28. Bien pensant - 17/02/03 22:31
Je ne crois pas qu'il soit bon de revenir sans cesse au passé. Toutes les sociétés, toutes les civilisations ont commis leurs lots d'horreurs. Ce sont toujours les mêmes qui doivent expier les actes de leurs parents ou ancêtres.
En outre, considérer les oeuvres d'art, dont les BD, comme des vecteurs de dénonciation, c'est tomber souvent dans le prosaïsme, le moralisme et le réalisme le plus plat.
Pour les gens qui ont quitté leur pays pour venir en Europe et qui y seraient traitées comme des criminels... on en reparlera lorsque le chômage aura baissé et que les étudiants juifs de France se sentiront de nouveau plus à l'aise sur les campus. Il est sage de traiter un problème après l'autre.

27. Appollo - 17/02/03 20:00
Mais non, Phil, puisque tu viens de citer Pawa de Stassen, Sacco ou Breccia. Ne désespérons pas !

26. Fabrice Neaud - 17/02/03 19:49
Cher Zébulon, vous avez parfaitement raison. Aussi, n'en parlons plus.

25. Zébulon - 17/02/03 19:22
"Auschwitz" n'est pas mauvais en soi. "Auschwitz" est un travail dans la parfaite moyenne de la production en bande dessinée. Nulle offense pour l'auteur, qui progressera sans doute. Ce n'est pas une bonne bande dessinée mais ce n'est pas non plus le fond du fond. Malheureusement, le sujet ne supporte pas la médiocrité, et à son contact toute oeuvre moyenne ou banale prend les traits de l'abjection.

Il existe de mauvaises bandes dessinées sur la guerre, et personne ne s'en plaint. Il en existe de pitoyables sur le racisme et elles passent inaperçu. Mais dans nos sociétés, dans la manière dont nous avons intégré la Shoah dans notre passé, il ne peut en aucun cas exister d'oeuvre médiocre sur Auschwitz. De nombreux théoriciens ont clairement détaillé les raisons pour lesquelles la Shoah appartient à l'indicible. Dès lors, pour passer outre cette impossibilité à dire le crime, il faut des génies. Il faut Primo Levi, Tadeusz Borowski, un peu Jorge Semprun. Ou bien il faut une infinie modestie face au sujet, comme celle d'Art Spiegelman qui a eu l'idée essentielle d'approcher son thème de biais et non de front.

Toute la bonne volonté du monde ne peut, dans nos yeux, masquer la médiocrité. Spielberg avec sa liste de Schindler est de bonne volonté mais ça ne suffit pas. Il en va de même de Croci. Il attaque son sujet de manière basique, frontale,sans nuance, avec du coeur sans doute, avec sincérité, mais c'est une arme bien insuffisante.

C'est bien là le problème: pour quelle raison est-il si difficile d'admettre qu'il existe une oeuvre médiocre sur la Shoah? Pourquoi est-ce tellement difficile qu'autour de ces oeuvres médiocres doive naître à chaque fois une polémique qui fait augmenter les ventes et donne une fois de plus l'impression que le sujet est tabou? Pourquoi ne peut-on laisser cette oeuvre pour ce qu'elle est (médiocre)? Ce que je veux dire, c'est qu'une oeuvre sans intérêt occupe du terrain médiatique et crée un champ polémique, simplement parce qu'elle parle (mal) de la Shoah.

La bande dessinée aura progressé grandement en tant que moyen d'exprimer le monde lorsqu'on prêtera autant d'attention dans les médias à Palestine ou Gorazde, de Joe Sacco, à Pawa, de Stassen, à Dracula ou Perramus de Breccia, lorsqu'on se sera réellement demandé pourquoi il n'existe pas encore d'oeuvre sur la vie des gens qui quittent leur pays pour se retrouver traités comme des criminel dans les centres fermés d'Europe? Et où sont les oeuvres sur l'esclavage? Et sur les exactions coloniales? Et sur la misère grandissante chez nous?

On me dira que la Shoah est le crime des crimes. Certes, et loin de moi l'idée de tout mettre sur le même pied. Mais je suis toujours stupéfait de la place que prend dans les médias un livre médiocre sur la Shoah, dont on dit par ailleurs qu'elle est indicible, et du silence assourdissant de la bande dessinée sur les drames contemporains. J'ai un peu peur que le petit monde de la bande dessinée ne se fasse un peu mousser. Une oeuvre médiocre sur la Shoah fait du bruit, et cela donne de la bande dessinée une image d'art en prise avec les grands sujets. Ca lui donne ses lettres de noblesse, à la bande dessinée! Ca couvre d'un vernis le vide. Ca fait oublier que, mises à part quelques très rares oeuvres (qui pour la plupart, d'ailleurs, ne viennent pas de francobelgie), la bande dessinée ne se préoccupe encore que d'action, de divertissement, ou pour la plus audacieuse, d'autobiographie (je ne dis pas ça pour vous Fabrice, ce que vous faites est formidable, c'est plutôt l'absence d'autre chose en général qui me glace).

La Shoah, même mal traitée, comme argument de respectabilité de la bande dessinée? "Maus" comme raison de croire que la bande dessinée sait parler du monde? Et si la bande dessinée adulte était comme le roman français: à l'agonie?

philippe marczewski

24. darkent - 17/02/03 14:55
Merci Monsieur Neaud, la polémique fait vendre !
Un libraire.

23. Fabrice Neaud - 16/02/03 22:12
Désolé Duncan, vous ne m'avez pas lu. Des goûts et les couleurs, justement, il n'y a rien de plus discutable… Vous personnalisez le débat alors que je ne me fie qu'à votre argumentation qui ne tire que sur la corde du "j'aime/je n'aime pas". Je suis désolé, mais entre Joyce, Bach ou Cy Twombly (au hasard) et (à médium respectif) Paul Lou Sulitzer, Patrick Bruel ou Bernard Buffet, je ne vois qu'il y ait là question uniquement de goûts, quand bien même ces trois derniers vendraient à des centaines de milliers d'exemplaires (ou d'euros).
Les éditions successives d'Auschwitz ne sont qu'un argument supplémentaire à l'arsenal premier d'une argumentation qui ne tient pas le choc pour les raisons que j'ai déjà exposées. Des milliers de gens ont acheté lu et aimé ne veut pas dire que cet album est bon, ça veut juste dire qu'on peut vendre et être aimé sans être bon. C'est parfaitement respectable mais il n'est pas besoin de vouloir raffler au passage la mention "qualité" pour se sentir respecté.
Je n'ai dit qu'une chose, que je vais résumer ici: félicite-ton le livre ou le sujet qu'il traite??? (Ma réponse est, vous vous en doutez: "le sujet qu'il traite"…). Le fait que vous preniez cela pour une "insulte à ceux qui ont aimé" est bien dommage. Ça n'en était pas une (se reporter à la dernière phrase du paragraphe précédent).
Un ancien rescapé des Camps pourraient bien me dire qu'il a aimé ce livre, ça n'en ferait toujours pas une vraie oeuvre, et incidemment, on peut être rescapé des Camps et avoir mauvais goût. C'est leur faire insulte que de jeter un blanc-seing sur leur propres critères de jugement d'une oeuvre, même si cette oeuvre parle d'eux.

En outre, le copier-coller est le meilleur exercice que je connaisse pour respecter la parole d'autrui, comme cela, le dernier lecteur ne s'arrête pas au dernier qui a écrit (ce qu'il fait toujours).
Vous n'avez pas pris à bras le corps mon argumentation alors que je me suis saisi de la votre (et tout votre être ne tient pas à cette seule argumentation, tout de même, ou alors, vous placez votre dignité sur une chose bien insignifiante)… Mais j'aimerais surtout avoir le sentiment d'autrui aussi à ce sujet. Je crois que Pasamonik y répond de manière plus rationnellle, tout de même… Pour le reste, je demande à ce qu'on se reporte à mon précédent thread (236 632).

(A ce sujet… Monsieur Pasamonik, je crois que nous nous connaissons assez pour m'épargner cet accent aigu épouvantable sur mon nom… :))) )

22. Duncan Idaho - 16/02/03 21:39 - (en réponse à : de retour pour le casse-pipe)
Hé hé ! Le coup de copier-coller la réponse de l'interlocuteur précédent et d'y rajouter des petites répliques savantes et bien placées entre les lignes, c'est beau, y a pas à dire...

Je m'excuse, Fabrice, rien de personnel, je ne te connais pas, mais ce genre "d'exercice de style" a le don de m'énerver.

Pour faire bref, je te répondrais juste que les goûts de chacun étant différents, dire que telle oeuvre est médiocre, banale, naïve... etc... c'est aussi insulter ceux qui apprécient la dite-oeuvre.

Bien que j'y étais un peu fort en parlant de "Maus" comme d'un chef-d'oeuvre incontesté (mea culpa), je préfère la tournure "je n'ai pas aimé ce bouquin parce que..." plutôt que cette affirmation faussement objective "ce bouquin est..."
C'est pas une question de peur du jugement esthétique, c'est juste une question de respect vis-à-vis de ceux qui n'aiment pas les mêmes choses que toi, ou qui ne sont pas du même niveau culturel que toi.

Je précise juste qu'Auschwitz en est à sa cinquième édition, après tu en tires les conclusions que tu veux :)

21. pasamonik - 16/02/03 14:38 - (en réponse à : A propos de Master Race)
A propos de "Master race" qu'il est plus juste d'attribuer à Feldstein (scénario) et Kriegstein(dessins), je vous renvoie au lien suivant : http://www.channel1.com/users/martyj/masterrace.html . Cette BD est l'objet de l'un des 44 chapitres du livre "La Diaspora des Bulles - bande dessinée et judéités" à paraître chez Vertige Graphic. Si je vous donne des informations aussi précises, c'est parce que Steven M. Bergson (directeur de la Jewish Library of Toronto) a travaillé dessus. C'est à lui que je dois cette référence qui figure, parmi bien d'autres, dans sa contribution à cet ouvrage.

20. François Boudet - 16/02/03 00:51
Merci à Dan Pussey de nous avoir signalé la BD de Bernie Kriegstein - je ne la connaissais pas. Pour précisez à propos de "V for Vendetta" -ref. F.Neaud-, c'est de Alan Moore et David Lloyd pour le dessin. Et effectivement, c'est mieux que "Auschwitz" même si c'est fictif.

19. pasamonik - 16/02/03 00:37 - (en réponse à : Large débat...)
Cet album de Croci ouvre sur un large champ de questions qui ne peuvent pas s'épuiser dans un débat sur un forum.
Il y a la question de savoir quel est le traitement le plus approprié pour parler de la Shoah (terme que les Juifs européens préfèrent en général à l'Holocauste des Américains). Comme dit Néaud, on n'est pas sorti de l'auberge. Si un prof d'histoire veut faire un cours sur ces sujets, le cinéma me semble le plus approprié pour l'instant.
Il y a la question de la Shoah vue par Spiegelman.
Car Maus n'est pas à proprement parler un livre sur la Shoah, mais un livre sur la relation entre un père survivant de la Shoah et son fils. C'est ce qui fait son prix : c'est un livre sur la transmission du souvenir de la Shoah.
Le lecteur de "Master Race" de Bernie Kriegstein a raison d'en souligner l'importance : c'est historiquement la première mention de la Shoah (1955) dans la BD. Spiegelman lui a rendu hommage à plusieurs reprises. Et, effectivement, du point de vue de la BD, c'est un petit chef-d'oeuvre.
Et puis, il y a la question de la Shoah vue par Croci. Indépendemment des réactions épidermiques liées au traitement, j'ai quand même rarement vu un album désapprouvé, dans le dossier "pédagogique" qui l'accompagne, par les témoins-même, les rescapés, qui ont été sollicités pour le réaliser... A ce titre, c'est une vraie curiosité!

18. stanislas - 15/02/03 22:54
Quelqu'un sait si cette BD a eu du succès ? Car en général les camps de concentration sont assez vendeurs (au cinéma, à la télé..)

17. Fabrice Neaud - 15/02/03 04:41 - (en réponse à : hé bé… on n'est pas sorti de l'auberge…)
Bon. Je sens que je vais me faire encore aimer moi…

Duncan Idaho a dit: "J'ai aimé « Auschwitz » pour son respect des témoignages des rescapés,"

…Et je lui réponds: Ce qui n'est toujours pas un argument pour faire une bonne BD.

"pour son choix graphique audacieux"

Quelqu'un qui ne sait pas dessiner ou mal, ne sait pas découper ou mal, bref, ne sait pas faire de BD, on n'appelle pas ça de l'audace.

"(la planche des cadavres dans la chambre à gaz me donne encore froid dans le dos)"

Et qu'est-ce qui fait froid dans le dos? La planche ou ce qu'elle remue?

"et aussi pour ce devoir de mémoire qu'il faut continuer à entretenir"

…Ah. Ce qu'elle remue, donc.

«sous quelque format que ce soit, et même si de précédentes oeuvres plus éloquentes ont déjà traité de ça. »

OK pour le Devoir de Mémoire. Nous serons tous d’accord là-dessus. Mais le respect de ce Devoir doit se faire avec une oeuvre respectueuse. Il n’est pas question d’opposer systématiquement tout ce qui serait tenté sur les Camps en BD à « Maus », il est juste question de faire une BD qui soit une BD respectueuse de son médium autant que de son sujet. Si l’un des deux vient à manquer, c’est une BD ratée.
Ici, le respect du médium manque, donc…

« C'est le genre d'évènement qui ne sera pas "banalisé" de sitôt, si ce n'est dans deux siècles, peut-être. »

Oui, bon… Les intervenants sur ce sujet n’ont pas eu l’air de faire preuve d’oubli. Ils n’ont pas besoin qu’on leur tienne la main. Cette façon de se projeter en avant dans le paternalisme ronflant concernant les Camps… C’est d’un désagréable !… Et il est hors de question de banaliser quoique ce soit ! Or, justement, ici, nous avons affaire à un dessinateur médiocre (donc banal), un séquenceur médiocre (donc banal) bref, à un auteur médiocre (donc banal). En effet, il n’y a rien de plus banal qu’un médiocre auteur de BD. Il y en a partout !
Non, sur un sujet pareil, il faut quelqu’un qui ne soit pas banal, justement et Croci, lui (paix à ses crayons) l’est et de la meilleure eau.

« Maintenant, pour faire taire les mauvaises langues... »

Oui. On sent bien que ce qui vous motive, c’est bien de « faire taire », en effet.

« Certes, on peut ne pas aimer le dessin, »

Ah, ça…

« Croci ayant un style difficile d'accès »

Difficile d’accès ??? Pour un fanzineux tétraplégique, peut-être ! (voir « choix graphique audacieux » et « banalité »). Tout est médiocre dans cet album, sauf le sujet ; qu’il dessert, de ce fait…

« avec ses personnages aux yeux exhorbités. Certes, on peut lui préférer à mille lieues le brillant "Maus", »

On lui préfèrera, donc.

« chef-d'oeuvre incontesté du genre pour ses qualités narratives et graphiques. »

Ce genre de constat à l’air de vous ennuyer et, se faisant, nous ennuie. Vous récitez votre leçon d’esthétiquement-correct ou on vous dicte ce que vous devez penser de « Maus » ?

« C'est une question de goûts que je respecte totalement. »

Non, ce n’est pas une question de goût. Entre « Maus » et « Auschwitz », il n’est pas question de goût, mais de niveaux culturels. Il faut en finir avec cette histoire de goût. Il faut en finir avec la peur du jugement esthétique et du jugement tout court. Vous ne pouvez mettre sur un pied d’égalité deux oeuvres dont l’une est supérieure à l’autre en ne leur trouvant de différences que dans le « goût » qu’on aurait pour l’une ou pour l’autre.

« Mais de là à dire que Croci et son éditeur n'ont été animés que par de basses raisons commerciales pour produire cette oeuvre, excusez mais je trouve ce raisonnement douteux. »

Il l’est, en effet. Ce ne sera pas le mien. Bien au contraire. Je reste persuadé que l’éditeur autant que l’auteur ont fait ça avec une parfaite sincérité et une parfaite naïveté. En atteste l’interview de Croci à la fin. Le problème, c’est qu’en art comme ailleurs, ni la sincérité ni la naïveté n’ont été des critères esthétiques en encore moins éthiques. Désolé là aussi, mais on ne lutte pas contre la logique implacable des Camps à coup de « la vérité sort de la bouche des enfants » ou de « c’est pas beau, plus jamais ça ».
Face aux camps, la naïveté est le pire des péchés.
Hé oui ! « La guerre c’est moche ». J’ajouterai pour ma part « …et les cheveux, ça pousse ». Gnagnagna. C’est ridicule.

« Si la gestation de cet album a pris tout ce temps, c'est parce qu'aucun éditeur n'a voulu publier cette histoire sur Auschwitz et que Croci a dû batailler dur pour en trouver un. »

Peut-être parce que c’était trop moche et trop mal fichu. Il suffit de regarder le reste du catalogue de son éditeur actuel pour se faire une opinion plus juste de son choix… Il n’a aucun goût et a sauté sur cet album pour le sujet et uniquement le sujet. C’est ce que n’arrête pas de nous rabâcher Proust, avec la même confondante naïveté… Encore. Mais cette naïveté est pécheresse, encore et encore. Les Camps de la mort, c’est la FIN de toute naïveté, justement. La « recherche historique », ça ne suffit pas à faire un bon livre. Il suffit de voir bon nombre de merdes historiques en BD, justement.
Bon sang ! Le témoignage, ça ne suffit pas ! Et la « bataille » d’un auteur pour se faire éditer, il n’y a rien de plus courant (banal, donc). Il faut arrêter de sous-entendre que si « Auschwitz » n’a pas été publié ailleurs, c’est parce que les autres éditeurs étaient insensibles au sujet et donc, incidemment, insensibles à la fracture historique des Camps ! Peut-être ont-ils fait oeuvre d’éditeur, pour une fois, en ne publiant PAS ce livre… Si autrefois, avec 10 éditeurs, un chef d’oeuvre pouvait passer au travers des mailles du filet et sombrer dans l’oubli, désormais, avec 180 éditeurs sur le marché, la médiocrité a toutes ses chances, elle, d’avoir droit à encore plus de tribune : la preuve. Votre argument de Cosette malheureuse n’est donc, toujours pas, un argument.

« Et quand on sait que cet album a reçu le Prix Jeunesse de l'Assemblée Nationale, que des survivants ont participé à son élaboration, et que la Communauté Juive a unanimement salué cette BD, je vois vraiment pas ce qu'il vous faut de plus comme caution morale à "Auschwitz". »

Caution morale, peut-être (même argument fallacieux que « Devoir de Mémoire »), mais un rescapé des Camps n’a jamais fait un bon juge d’une oeuvre parlant des Camps. La Communauté Juive non plus, d’ailleurs. Le prix « Jeunesse » c’est, qu’à défaut d’autre chose sur un sujet aussi épineux, il fallait bien donner un prix. Mais, encore une fois, on félicite le sujet ou sa réalisation ? Il n'est pas besoin de comparer « Auschwitz » à "Maus",on peut aussi le comparer à d'autres oeuvres qui ne sont pas de la BD. Par exemple, "Auschwitz", ce n’est pas « Shoah » de Lanzmann ni « L’Extermination des Juifs d’Europe » et ce n’est pas « Si c’est un homme » de Primo-Levi non plus.
Non. « Auschwitz » est une BD médiocre surtout parce que c’est une mauvaise BD. Que des gens s’y trompent en ramenant la caution morale d’anciens déportés n’en fera pas une bonne BD pour autant.
Pour ma part, et pour revenir à la bande dessinée, je ne parlerai pas de « Maus », mais j’opposerai à « Auschwitz » la scène des Camps de « V pour Vendetta » de Moore (et je ne sais plus qui, pardon) qui, tout en étant purement fictionnelle, est douze milliards de fois plus réussie ; ou ne serait-ce que l’unique page y faisant référence (aux Camps) dans « Quelle réalité, papa ? » du Vagabond des Limbes.

16. Duncan Idaho - 14/02/03 02:37 - (en réponse à : aux détracteurs de Croci)
Je me permets d'apporter un son de cloche différent et de défendre, au risque de me faire incendier, cet album à polémiques.

J'ai aimé Auschwitz pour son respect des témoignages des rescapés, pour son choix graphique audacieux (la planche des cadavres dans la chambre à gaz me donne encore froid dans le dos), et aussi pour ce devoir de mémoire qu'il faut continuer à entretenir, sous quelque format que ce soit, et même si de précédentes oeuvres plus éloquentes ont déjà traité de ça.
C'est le genre d'évènement qui ne sera pas "banalisé" de si tôt, si ce n'est dans deux siècles, peut-être.

Maintenant, pour faire taire les mauvaises langues...
Certes, on peut ne pas aimer le dessin, Croci ayant un style difficile d'accès avec ses personnages aux yeux exhorbités.
Certes, on peut lui préférer à mille lieues le brillant "Maus", chef-d'oeuvre incontesté du genre pour ses qualités narratives et graphiques.
C'est une question de goûts que je respecte totalement.

Mais de là à dire que Croci et son éditeur n'ont été animés que par de basses raisons commerciales pour produire cette oeuvre, excusez mais je trouve ce raisonnement douteux.

Si la gestation de cet album a pris tout ce temps, c'est parce qu'aucun éditeur n'a voulu publier cette histoire sur Auschwitz et que Croci a dû batailler dur pour en trouver un.

Et quand on sait que cet album a reçu le Prix Jeunesse de l'Assemblée Nationale, que des survivants ont participé à son élaboration, et que la Communauté Juive a unanimement salué cette BD, je vois vraiment pas ce qu'il vous faut de plus comme caution morale à "Auschwitz".

15. Dan Pussey - 13/02/03 23:01
Puisque tout le monde semble s'entendre sur le fait qu'il n'y a rien de mieux que Maus en bd sur l'holocauste je me permets de mettre un lien vers une petite histoire de Bernard Krigstein intitulée Master Race.
Je précise que cette histoire a été publié peu de temps après la guerre dans les EC comics.Elle a été créée pour le noir et blanc mais est là colorisée.C'est une des histoires les plus fortes qu'il m'ait été donné de lire en bd.
L'histoire fait 8 pages et vous passez à la page suivante en cliquant sur celle affichée.

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14. pm - 13/11/00 13:53 - (en réponse à : A Benvolio)
Affligeant.Donc c'est bien parce que c'est brumeux!!!Dis, c'est quoi bdpassion?Le gars ne dit rien dans sa cratique .Enfin j'ai relevé que c'était en NetB par souci de réalisme!!!Pris au premier degré c'est un peu bizarre.C'est un choix esthétique et c'est tout.Que l'ambiance soit pesante c'est tout de même le moins qu'on puisse en attendre.A partir du moment ou c'est une fiction qui est construite en utilisant quelques témoignages Croci ne s'en ait pas tenu aux faits.Qu'il ait mis 5 ans prouve qu'il n'est vraiment pas très doué!

13. Benvolio - 13/11/00 05:10
Terrifiant !! c'est le seul mot qui me vient à l'esprit pour qualifier cet album. Cinq années de travail auront été nécessaire entre la recherche historique, l'interview des survivants et la conception graphique.
Pascal CROCI nous livre une oeuvre forte et poignante. Par souci de réalisme, toutes les planches sont réalisées en noir et blanc. L'ambiance est pesante, la brume est omniprésente, impression dégagée par la judicieuse utilisation de diverses nuances de gris pour montrer qu'AUSCHWITZ était un endroit, froid, brumeux ou régnait la mort. L'adaptation d'un tel sujet était pourtant fort délicate (et relance le débat : Peut-on parler de tout en BD ?), mais Pascal CROCI s'en est tenu aux faits : ses planches ne font que raconter les nombreux témoignages des rescapés qui ont miraculeusement survécu à cette horreur, et qui même encore aujourd'hui, ne peuvent ni oublier ni pardonner. Observez donc le regard de la fillette sur la couverture.. J'ai été profondément marqué par cette BD. Horrible, réaliste, terrifiant, morbide, les mots me manquent pour vous dire ce que j'ai ressenti. Je l'ai relu trois fois de suite... Un album qu'il est impensable de ne pas acquérir.

En raison du devoir de mémoire qu'il représente, de sa très grande qualité graphique et de
la reproduction quasi parfaite des faits historiques, il m'est ABSOLUMENT impossible
d'attribuer une autre note que 5 étoiles à cet album. Un chef d'œuvre incontestable.

Frédéric SOTIN

Voici la critique que l'on peut trouver sur Passion BD, effectivement, terrifiant!

12. pm - 05/11/00 20:32
Si cette bd est totalement ratée c'est d'abord parce que l'auteur n'a pas "l'épaisseur suffisante".Il suffit de lire son interview à la fin du livre pour en être convaincu.A la fois naïf, au mauvais sens du terme, et assembleur de poncifs, non ,ce type qui débarque(je ne connais rien d'autre de lui) sans prendre véritablement conscience de ce qu'est l'holocauste.Pour lui c'est mal et les allemends étaient les méchants(je caricature à peine), ni plus ni moins que les serbes(ce parrallèle est d'un ridicule) et si on pousse le bouchon un peu plus loin quelqu'un viendra dire qu'après tout les israëliens font la même chose avec les palestiniens, ce qui bien sûr ouvre la porte à toutes les dérives racistes voire négationistes.Et donc l'objectif cherché se retourne complètement contre lui, parce que bien sûr croci n'a pas spécialement cherché à banaliser, mais n'a pas assez réfléchi à son sujet, il s'est contenté de mettre bout quelques témoignages et quelques faits anecdotiques, sans mise en perspective.Donc cette tentative , très difficile à mener n'a été qu'un échec cuisant.N'est pas Spiegelman ou Primo Levi ou Elie Wiesel ou Alain Resnais(revoir nuit et brouillard) ou Lanzmann qui veut. Et m^me en occultant complètement ce sujet, qui étant dans l'indiscible ne peut pas être traiter classiquement, les personnages n'ont aucune épaisseur, ni passé, ni vie propre, rien.Bref cette bd est l'exemple type de ce qu'il ne faut pas faire. Lisez plutôt Déogratias de Stassen , sur le Rwanda, qui est la bd de la rentrée amha.

11. Roméo - 05/11/00 13:33
Je suis heureux de voir que mon avis est partagé sur cet album. J'ai entendu dire ( et non lu) que l'album avait eu une bonne critique dans Le Monde, est-ce exact?

10. sylged - 05/11/00 11:12 - (en réponse à : à swan)
Je persiste à trouver que Maus est bien seul dans sa catégorie. En littérature, il n'y a pas QUE "Si c'est un homme" (P. Levi) ou "L'univers concentrationnaire" (D. Rousset). Les témoignages sont nombreux, et il me semble que ça ne banalise pas la shoah, tout au contraire. J'aimerais donc bien que la BD nous livre quelques oeuvres dignes de Spiegelmann, que beaucoup ne lisent pas à cause d'un dessin particulier.

9. sylged - 05/11/00 11:09 - (en réponse à : à Alain)
Quand je dis "utilisable", c'est parce que je suis prof d'histoire et que j'ai tendance à laisser mon métier envahir mes pensées ;-) Il va de soi que Maus est un chef d'oeuvre, en dehors de toute considération pédagogique.

8. swan - 05/11/00 03:57
Je crois me souvenir qu'en son temps, Maus n'avait pas eu l'approbation de tous le monde. Auschwitz en BD, les juifs des souris, les nazis, des chats !
Et pourtant. Cette BD à été fais avec tant de justesse et de sensibilité qu'elle ne peut qu'être cité en exemple.
Je me souviens qu'a huit ans, on nous avaient montré à l'école les films des camps de la mort... ca n'a pas duré longtemps, 15 mn, 1/2 heure, mais c'est le genre de truc qu'on oublie pas. Surtout à 8 ans. Le fait d'expliqué le nazisme à des enfants par le biais de cette BD, Maus serait peut-être moins traumatisant pour des mômes. Les marqués c'est une chose, mais de la à leurs montrés les films, ca va un peu loin je trouve, en prenant du recul... Ca ne me parait pas nécessaire, pas à cette âge la en tout cas, pas si tot. Mais Maus, pourquoi pas, c'est une BD sombre, aux traits peu gracieux, mais très juste dans son message. Quand je relis Maus, ce n'est pas pour me distraire, ou passer le temps, c'est véritablement pour me souvenir...
Enfin, je pense qu'il faut aussi savoir s'arreté parfois. Ne pas faire du fric tous le temps, n'importe comment et surtout pas avec ces choses là. Une oeuvre comme celle de Maus est suffisante je pense, non pas que d'autres ne soient pas indispensables, mais la multiplication de trop de BD ou de films peuvent banaliser un peu trop ce sujet. Et il ne faut pas banaliser une chose pareil. Les auteurs doivent avopir conscience qu'il n y a pas de mots assez forts pour decrire une horreur comme le nazisme. C'est la responsabilité des auteurs, des éditeurs et des diffuseurs de publiés des oeuvres intelligentes sur ce sujet, en particulier CE sujet. Et non pas n'importe quoi n'importe comment sous couvert de parallèles avec la situation recente au Kosovo. (Et encore, si il n'y avait que le Kosovo...).
J'aimerai bien que la machine s'arrete un peu parfois, regarde derrière elle, et ne refasse pas toujours les mêmes aneries.

7. Kali - 05/11/00 03:11
voila un album prévu pour que les gens l'achettent dans l'intention d'avoir bonne conscience...Auschwitz et tout ça...La conscience historique... quelle honte, jouer avec des choses pareilles pour vendre un album minable!!!

6. Alain - 04/11/00 19:23
Attribution des pseudos inversée.......désolé

5. Alain - 04/11/00 19:21
Sylged:Pas besoin de site c'est une des meilleurs BD de tous les Temps, fais nous confiance
Crochet: Que veux tu dire par Utilisable?

4. Crochet - 04/11/00 18:32
Je suis du même avis que Roméo. Cette BD n'apporte rien de neuf et n'est pas percutante du tout. Le dossier à la fin (c'est la mode) est tout aussi peu passionnant, on a surtout l'impression que l'auteur se prend pour le Spielberg de la BD. Il profite du peu de BD abordant ce thème pour espérer faire monter ses ventes... Par contre, je ne connais pas Maus. Est-ce qu'il y a un site sur lequel je pourrais avoir quelques renseignement la-dessus ?

3. sylged - 04/11/00 12:07
Ah bon, c'est pas génial ? Ce serait bien d'avoir d'autres avis, car je serais vraiment ravi que Maus ne soit plus la seule BD utilisable sur ce thème.

2. Roméo - 03/11/00 09:42
Alors ça c'est le pire album de l'année! Une accumulation de poncifs, la caution intellectuelle étant amenée par des témoignages de survivants de la Shoah, seulement n'est pas Primo Lévi qui veut, et tout témoignage n'est pas forcémént pertinent; avec en plus un rapprochement douteux avec les évènements de Yougoslavie. Ajoutons à cela un dessin loin d'être à la hauteur de son sujet... Ben je m'en vais relire Maus moi!

1. Paul T. - 02/11/00 19:32
Quelqu'un ici a lu cette nouvelle bd ? Est-ce vraiment un album "choc" ou juste un peu de "tape à l'oeil" pour attirer les bédéphiles orientés histoire ? (J'hésite à la commander...)



 


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