Talon, Comanche... ORPHELINS

11. Lien Rag - 04/11/99 20:36 - (en réponse à : Précision)

Je voulais dire "rêves", pas "èves", les Gregophiles auront rectifiés d'eux-mêmes (quoique Virgule de Guillemets soit pas mal dans son genre non plus).

10. Minimum - 04/11/99 20:28

J'ajouterai: Merci pour la reprise de Zig et Puce, qui n'a pourtant pas connu un grand succès. Merci pour Rock Derby, pour Babiole et Zou, pour avoir créé Ducrin dans Modeste et Pompon... Pour Bernard Prince, pour Bruno Brazil...

9. Deberg - 04/11/99 02:30 - (en réponse à : à Lien rag)

merci keyan pour ce talentueux hommage pour Comanche. pour ma part Achile Talon etait un de mes pref aussi. "des routes m'emmènent, je ne sais où j'ai vu des oiseaux, des printemps, des cailloux en passant..." "j'ai vu des bateaux, des fleurs, des rois Des matins si beaux, j'en ai ceuilli parfois En passant..." Jean-Jacques Goldman. sincèrement. Deberg.

8. Lien Rag - 01/11/99 12:05

Très belle épitaphe, Gilles. Nous sommes tous redevables à Greg pour quelque chose, je ne crois pas qu'il y ait un bédéphile dont les êves n'aient pas été influencés d'une manière ou d'une autre par le travail de Greg; même si la seule série que j'ai aimé de lui fut Comanche.

7. Slem - 01/11/99 02:11 - (en réponse à : stephane.lemaire@swing.be)

Ceux qui espèrent obstinément l'arrivée du grand soir devraient songer un instant à la suite: la nuit noire, fatalement...

Greg

J'espère qu'elle sera douce au moins.

6. Gilles - 30/10/99 21:25 - (en réponse à : Gillouf@caramail.com)

Le deces de Greg n'est pas une surprise... Ca faisait plusieurs mois, dans le monde de la BD,que des rumeurs sur sa mauvaise santé circulait...Mais c'est quand meme un choc, car c'est quasiment le dernier tres grand qui s'en va.... (En tout cas le dernier tres grand auteur complet)... Beaucoup evoque aujourd'hui son talent de scenariste de dialoguiste, mais c'etait je trouve aussi un grand dessinateur, qui etait peut etre limité (il n'etait pas aussi genial que Franquin) mais qui savait se servir de ses limites (j'ai toujours aimé les formes arrondies chez Greg)... .... Certains ont parlé de Greg à Angouleme. Coincidence. C'est le lieu où j'ai pu le cotoyer 2 fois... Une 1ere fois en 1988 à la remise des prix.Toute la journée des bruits avaient circulé qui le donnait Grand prix de la ville d'Angouleme (ce fut finalement Druillet). Cependant il passa toute la ceremonie à coté de mon amie et de moi meme à nous raconter des histoires comme si il en avait rien à foutre. La 2eme fois, c'etait en Janvier de cette année...Il n'etait plus le meme, il etait diminué, vieilli, au bout du rouleau... La profession lui rendait enfin l'hommage qu'il meritait... C'etait à la fois tres emouvant et pathetique (pourquoi faut il qu'on celebre tjr les gens trop tard?).. Un pote photographe lui demanda d'enlever ses lunettes noirs et de sourire pour une photo... Son regard et son sourire etait tjr aussi malicieux...

5. Léon - 30/10/99 20:46

Il y a vraiment des soirs où l'on regrette de ne pas être Bossuet, pour pouvoir rédiger des oraisons funèbres poignantes.
Que dire? C'était un très grand homme, je l'ai beaucoup admiré... Je ne sais pas si j'aurais aimé le connaître, car il avait certes la réputation d'être ouvert, sensible et généreux, mais aussi parfois cruel et sans concessions dans le travail. Mais ça se comprend, c'était un rédac'chef, ce fut un directeur littéraire, et il était normal qu'il fût exigeant avec les autres, il l'était déjà tellement avec lui-même. Je crois savoir que la critique l'a quelquefois égratigné (en éreintant notamment les récits complets d'Achille Talon). On ne peut pas faire l'unanimité! Mais s'il faut dire un dernier adieu à Maître Greg, je dirai : merci pour Achille Talon, merci pour Olivier Rameau, merci pour Clifton et les lutins diaboliques, merci pour Quentin Gentil, merci pour Bolivar, merci pour Luc Orient, merci pour Domino, merci pour les Panthères, merci pour dix ans de journal Tintin, merci pour l'agence Labricole, merci pour les émissions sur la BD dans "Les visiteurs du mercredi", merci pour tout et bon séjour dans l'au-delà.
A présent, il est peut-être en train de se faire une belote chez Saint-Pierre avec Goscinny, Charlier et Hergé. Il évoque peut-être avec Franquin les grands moments de Modeste et Pompon. Il discute peut-être avec Paul Cuvelier de l'évolution des héroïnes de BD, depuis Line. A moins que, fripon impénitent, il ne soit allé prendre un pot au bar de l'enfer, pour étudier les belles tronches des démons du neuvième cercle, et en faire des caricatures.
Que la langue française est pauvre, quand il s'agit de rendre hommage à ceux que l'on a admirés.
Adieu respectueux.
Amicalement
Léon

4. Ralph - 30/10/99 19:47 - (en réponse à : dordogne@sprintmail.com)

Yahoo! Actualités Culture samedi 30 octobre 1999, 13h34 Michel Greg, géant de la BD et père de "Achille Talon" par Marie-Pierre LARRIVE PARIS, 30 oct (AFP) - Michel Greg, père très spirituel de "Achille Talon", est mort subitement vendredi soir à son domicile de Neuilly (Hauts-de-Seine), à l'âge de 68 ans, était un géant de la BD à tous les titres, sa stature comme son oeuvre. Scénariste et dessinateur de bande dessinée -recordman toutes catégories avec plus de 250 albums- mais aussi scénariste de dessins animés, auteur de "polars", rédacteur en chef de magazines de BD, directeur littéraire, mémorialiste de lui-même ("Le dernier des dinosaures"): Greg, né Michel Regnier, le 5 mai 1931 à Ixelles en banlieue de Bruxelles, mais français de souche et de passeport, était un un créateur protéiforme. Greg est entré en BD à l'âge de 16 ans avec les mésaventures humoristiques de "Nestor et Boniface", il y a maintenant plus d'un demi-siècle. Déjà professionnel, dessinant dans Spirou dans les années 50, il apprit à perfectionner son trait auprès d'un des plus grands d'alors, André Franquin, puis vola de ses propres ailes, créant même en 1954 son propre journal de BD, Paddy. Depuis, jamais Greg ne posa la plume, enfilant les personnages les uns derrière les autres, les quittant pour mieux les reprendre, "se reposant d'un album en en entamant un autre", comme il le disait lui même. Son héros fétiche le plus célèbre est sans conteste "Achille Talon", ce gros bourgeois bavard né en 1963 dans Pilote pour combler quelques trous dans la mise en page et qui est devenu un classique. Conçu alors que Greg était tout mince, ils ont pris de l'ampleur de conserve et "Achille" d'imbécile heureux/hargneux est devenu au fil des albums le prototype de l'individualiste qui assène parfois (même sans le savoir) des vérités vraies dures à entendre. Touche-à-tout Mais Greg c'est aussi "Chick Bill", "Clifton", Bruno Brazil", "Colby", "Bernard Prince", "Olivier Rameau", "Comanche", "Les As", "Cobalt", "Johnny Congo", "Rock Derby"...des aventuriers au grand coeur (ou moins), des cow-boys, des détectives, des beaux gars et des jeunes femmes séduisantes, des rigolos et des minables, tous fruits de sa débordante imagination. Par ailleurs, on doit à Greg, le touche-à-tout, des reprises de héros venus d'ailleurs et aussi connus que "Zig et Puce", "Le Marsupilami", "Spirou", "Modeste et Pompon"... Au scénario le plus souvent, au dessin aussi (les 42 "Achille Talon" par exemple), Greg s'est retrouvé partout. Michel Greg prit également le temps d'être rédacteur en chef de Tintin puis de Pilote et il était encore ces dernières années directeur littéraire chez Dargaud, l'éditeur auquel il était toujours resté fidèle et qui a fait part samedi de "l'émotion et la tristesse de l'ensemble des auteurs et du personnel de la maison". Et ce n'est pas tout: Greg a également tâté du cinéma, participant aux scénarios ("Les 7 boules de cristal" et "Tintin et le lac aux requins") et il a même eu sa période polar avec six romans au Fleuve noir. Promu officier des Arts et lettres par Catherine Trautmann en janvier 1999 à la veille du dernier festival d'Angoulême, Greg, contrairement à son maître Franquin mais comme son ami Goscinny, n'eut jamais les honneurs du Grand prix de la Ville d'Angoulême en 25 ans d'existence du Festival de référence de la BD. Cependant, il en avait été cette année là une des vedettes de la manifestation avec une grande exposition rétrospective ("A,B,C,D,E,F...Greg") une présence inlassable à l'espace jeunesse malgré ses difficultés à marcher et un hommage qui lui fut rendu officiellement lors de la cérémonie de remise des prix.

3. Kazane - 30/10/99 18:07

Le Maître GREG nous joue un sale tour, là. On ne lira plus ses articles vachards dans "La lettre de Dargaud", on ne verra plus venir ses scénarios pour Colby, on ne rêvera plus sur ses "projets" toujours possibles. Je sais bien qu'il laisse derrière lui des centaines d'histoires, et qu'on peut les lire, les relire, voire les découvrir ; ce n'est pas une excuse. Greg, c'était un moraliste, un humaniste "politiquement incorrect" - et les deux choses, semble-t-il, ne vont pas ensemble : certains pisse-froid mille fois moins doués et prolifiques que lui, dans la profession, ne lui pardonnaient pas. Même eux, il aura fini par leur faire plaisir ! Sacré Greg ! Quel as !

2. Morti - 30/10/99 14:46

Il y a des réveils douloureux...
S'il est là haut aujourd'hui, au moins il y retrouvera sa femme tant aimée et ses potes Goscinny et Franquin.
Gageons que les anges vont se marrer...pas comme nous qui restons ici, une fois de plus orphelins d'un grand de la BD.
Salut Michel...
Marc

1. Trotsky - 30/10/99 13:08

Greg est mort hier soir à Neuilly
C'est un grand qui nous a quittés