Un bédéphile se présente

Bonjour ou bonsoir à toutes et à tous, Je lis depuis environ deux mois ce qui s'écrit et se pense sur ce forum. Je m'y instruit, je me marre. Contrairement à vous tous je n'ai pas la chance d'avoir internet chez moi. Je consulte le oueb environ deux fois par semaine à l'école d'archi où je suis. Donc je ne peux jamais écrire le soir. Désolé. D'autre part, je travaille à mi-temps pour payer mes études, la passion de la bd ne nourrissant pas son homme. Je dessine depuis mon plus jeune âge. A 12 ans mon Dieu était Franquin, puis est venu Chaland et pour finir Conrad ou Vuillemin. J'ai passé des heures à travailler mon graphisme et à m'interroger sur la façon de dessiner. J'ai découvert que j'étais doué pour l'esquisse vite jeté, le croquis direct qu'il faut bien sûr retravailler par la suite. Quand je dessine rapidement des scènes ou des personnages expressives et expressionnistes je me régale et le résultat est souvent probant. Le hic c'est que cette volonté d'affirner mon trait m'a conduit à négliger la narration de telle sorte que je passais mon temps à dessiner sans jamais réaliser de bd à proprement parlé. Aujourd'hui, après avoir fait le point sur ce que j'avais réellement envie de raconter et après avoir mûri je me remets vraiment à la bd. Je constate que je suis toujours aussi à l'aise pour dessiner une scène ou un personnage humoristiques sur un A3; par contre lorsqu'il s'agit de faire entrer les personnages dans des cases de 14 cm je n'y arrive pas, je dessine trop grand et à l'instinct ! De ce fait, je travaille sur un format a3 que je partage en 3 bandes. Ca paraît futil mais quand on commence vraiment à dessiner, à réaliser une bd on se rend compte des multiples difficultés et interrogations qu'il faut résoudre. Bon, pour finir sur mon parcours personnel j'ajouterais qu'après le bac j'ai abandonné la lecture des bd pour les lettres et l'étude des arts plastiques(peinture, sculpture...) études obligent. Depuis environ deux ans je reviens à mes premières amours. La bd a changé en mieux grâce à l'association, etc: je trouve que le genre s'est renouvelé. Mais en même temps j'estime que les thèmes sont souvent "pensée unique", les thèmes sociaux sont rarement abordés, la politique n'en parlons pas. C'est regrettable mais c'est l'époque qui veut peut-être ça. Il me semble que Gotlib avec l'écho en 73 ou la bd underground avaient plus de liberté, non ? A bientôt