Tintin: Nuages au dessus du musical...

7. batchliff

- 21/10/03 23:57 - (en réponse à : poutcham@cannabismail.com)

Alors les fans de Tintin... Tintin est-il vivant ?
http://www.watchediffusion.org/article.php3?id_article=126
UNDERGROUND RESISTANCE !

6. thierry

- 21/10/03 08:46 - (en réponse à : le soir en ligne)

Spectacle - L'affaire est entre les mains des avocats

Tintin et le Temple du Soleil ne monteront pas à Paris

DANIEL COUVREUR

Créée en flamand à Anvers puis, en mars 2002, en français à Charleroi, avec un succès de tonnerre de Brest tant sur les plans artistique et public que de la critique, la comédie musicale belge « Tintin et le Temple du Soleil » devait débarquer à Paris en septembre dernier, avec un budget de 6 millions d'euros. Moulinsart (qui gère l'héritage de l'œuvre d'Hergé) et Tabas&Co (société flamande à l'origine du projet d'adaptation de Tintin à la scène) avaient passé un accord avec Leda SA, gérée par Jacques Marouani et Jacques Splaingaire.

Tintin à Paris devait accueillir 250 à 300.000 spectateurs entre septembre 2003 et mars 2004. Patrick Rocca délaissait Julie Lescaut pour donner de la voix au Capitaine Haddock. Le jeune Belge Vincent Heden reprenait le rôle de Tintin tenu à Charleroi. France Télévisions prévoyait de réaliser un CD musical et une captation vidéo de l'événement.

Annoncée à grands renforts de publicité, la « première » a d'abord été reportée du 19 septembre au 8 novembre, puis au 5 décembre. Mais, cette fois, le patron de Moulinsart, Nick Rodwell, n'y croit plus : Clairement, la société Leda n'a pas les moyens nécessaires au montage de ce projet. Nous sommes hyper tristes, pour le public, pour les acteurs et pour la centaine de personnes déjà engagées dans la réalisation de ce spectacle. La décision de travailler avec Jacques Splaingaire et Jacques Marouani n'était pas bonne. Tout ceci nous met dans une situation très difficile et l'affaire est désormais entre les mains des avocats. On dira, comme d'habitude, que c'est de notre faute ou que nous sommes trop intransigeants... La vraie raison de cet échec, c'est tout simplement qu'on ne peut pas monter une comédie musicale sans argent.

« La dure loi du show-biz ! »
Il semble cependant qu'un désaccord sur les droits de télé et des problèmes de salle ont envenimé les relations entre Moulinsart et Leda. Au départ, le spectacle devait poser ses décors au Théâtre du Châtelet ou au Palais des Sports. Mais finalement, Marouani a été contraint d'opter pour un chapiteau, à l'hippodrome d'Auteuil. Le budget s'est envolé. Leda a négocié le soutien de la Fnac, de « Télérama » et surtout de France 2 qui souhaitait diffuser « Tintin et le Temple du Soleil » en prime time à la télévision en 2005, pour tenter de nouer les deux bouts. Apparemment, ça n'a pas suffi…

Je ferai ce qu'il faut pour protéger les intérêts de Moulinsart, assène Rodwell. France Télévisions n'est évidemment pas content de ce qui se passe. Tabas&Co est aussi en situation délicate. Tout le monde est écœuré. Ce n'est pas bon pour l'image de Tintin ni de Moulinsart. Je ressens cette annulation comme un échec. Nous n'aurions pas dû mettre tout le contrôle de cette opération entre les mains de Leda. Marouani et Splaingaire n'avaient pas sincèrement envie de créer quelque chose avec nous. Nous l'avons compris trop tard. C'est la dure loi du show-biz !

Lundi matin, à Paris, France Télévisions semblait s'accrocher néanmoins à la date du 5 décembre. Mais Nick Rodwell a déjà d'autres plans en tête : Moulinsart va se concentrer maintenant sur le Musée Tintin en Brabant wallon et sur le projet de film avec Steven Spielberg. La page de la comédie musicale n'est peut-être pas définitivement tournée, mais si nous devons remonter ce spectacle un jour, ce sera plutôt en Belgique, parce que les salles y sont mieux adaptées à la mise en scène (64 décors qui changent en moyenne toutes les deux minutes) et aux effets spéciaux du « Temple du Soleil ».·

5. Derfem

- 20/10/03 16:13

Pas evident de passer de l'impression de mugs publicitaires à l'organisation d'un spectacle digne des Rolling Stones...

4. Thierry

- 20/10/03 16:04

le theatre du chatelet avait la capacite suffisante et pouvait supporter les 30 tonnes de decors, mais il n'etait pas disponible.
Je n'y connais pas grand chose en organisation d'evenements, mais caser un tel spectacle pour 6 mois qui demande une telle infrastructure doit se preparer avec probablement 1 a 2 and d'avance, ne fut-ce que pour preparer les infrastructures et assuerer le planning. Des le debut, Moulinsart savait que le marche belge ne permettrait pas de rentabiliser le projet. Le passage par paris etait evident mais il semble qu'ils aient peche par manque de prevoyance.

3. Derfem

- 20/10/03 14:49

... il faut deja une grande salle pour y mettre tout l'ego de Rodwell...

2. YogSototh

- 20/10/03 14:21

J'ai entendu l'info ce matin. Je suis étonné qu'il n'y aie, à Paris, aucune salle du même format que la palais des expos de Charleroi.

1. Derfem

- 20/10/03 14:11

Tintin ne verra peut-etre jamais le temple du soleil... Dommage pour tous les fans mais rejouisons-nous en souhaitant une claque financière sans precedent à l'ami Rodwell... Celui qui a peché par le glaive...

http://www.actuabd.com/article.php3?id_article=878

Prévu pour octobre puis reporté au 8 novembre, enfin au 5 décembre 2003, la comédie musicale de Tintin semble entrée dans une zone de turbulences. A l'origine, c'est un projet belge initié par les Flamands de Tabas&Co. Le duo Frank van Laecke (metteur en scène) et Dirk Brossé (musique) avait fait merveille. Grâce à des interprètes hors pair (Vincent Heden Patrick Rocca, Jacqueline Van Quaille,… ), le spectacle a fait un triomphe en Belgique, à Anvers, en Flandre d'abord, à Charleroi ensuite dans une version française dont le livret est signé par le romancier Didier Van Cauwelaert. Plus de 250.000 spectateurs se sont rués pour applaudir un spectacle exceptionnel à plus d'un titre.

Un projet à 10 millions d'euros.

Articulés sur l'album, les 64 décors du musical sont gigantesques. Ils changent toutes les deux minutes environ dans un spectacle long de 120 minutes et dont la scène occupe pas moins de 1000 m2. La chute d'eau (souvenez-vous, c'est là que se cache l'entrée du temple maya) nécessite une fosse de 30 mètres de profondeur. L'orchestre joue en live avec ses 16 musiciens ; quarante artistes : chanteurs, acteurs et danseurs se démènent sur scène et quelque cinquante machinistes actionnent une mécanique qui nécessite une cage de scène qui est la plus grande d'Europe. Si grande qu'il a fallu pour Paris la construire exprès car il n'existait pas dans la capitale française une scène qui dispose d'un espace aussi grand . Le budget est colossal : plus de dix millions d'euros, le risque est énorme.

Retardé pour des raisons techniques

Le défi n'est pas seulement financier, il est aussi stratégique : « C'est un risque énorme pour l'image de Tintin, nous confiait récemment Nick Rodwell. C'est un projet à l'opposé de la bande dessinée et de la modestie coutumière d'Hergé ! ». Les retards s'expliquent, selon le co-producteur belge Jacques Spainglaire, en raisons des difficultés techniques de la construction du théâtre. « Je suis en train de me battre avec un monstre d'aluminium et d'acier. » Il semble bien que le monstre est en passe de gagner, au point de compromettre l'entreprise si l'on en croit Le Journal du Dimanche daté du 19 octobre 2003. Celui-ci annonce que Jacques Spainglaire jette l'éponge : « C'est la première fois que je travaille en France, déclare-t-il. Et la dernière ». Les retards ont en effet eu pour effet de multiplier les difficultés. Ainsi, le Salon des Antiquaires (du 7 au 17 novembre à Auteuil) a eu pour effet d'arrêter les travaux, les grues et les câbles électriques étant peu compatibles avec un salon commercial. A cela s'ajoute un conflit durable entre les co-producteurs, Jacques Marouani et Jacques Spainglaire, unis dans une société commune, Leda SA. Cet été, c'est le clash. Selon le JDD, Jacques Marouani aurait été débarqué du projet début juillet. Ce qui est curieux quand on sait que c'est précisément l'interface français de l'entreprise.

La décision est aux financiers

Son destin est aujourd'hui dans les mains des investisseurs qui doivent remettre au pot s'ils veulent voir le projet se concrétiser. Nick Rodwell est dans tous ses états. Le public aussi qui n'a pas été prévenu de ces retards successifs, comme le montrent les messages que nous recevons sur notre forum. La billetterie continue nous dit le JDD. S'il semble que la plupart des gens patientent, il arrivera bien un moment où les organisateurs seront mis face à leurs responsabilités. Espérons alors que Tintin aura trouvé alors un de ces tours de passe-passe comme le coup de l'éclipse qui lui a permis d'éviter de finir sur le bûcher