Les scénaristes, ça sert à quoi ?

Les 70 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



70. gégé - 08/11/01 09:47 - (en réponse à : Chabertgerard@aol.com)
ET à attendre moins longtemps la suite d'une Histoire ! En que de nombreux cas prouvent le contraire...

69. ArzaK - 07/11/01 21:30
A ECRIRE DES BONNES HISTOIRES. Et certaines bd en manquent cruellement...





Voilà, ce débat inutile est terminé et pourra retomber des les oubliettes du forum...

68. Sylväin - 05/11/01 17:30
Raconter une histoire est l'essence de tout récit. C'est là la fonction première de la Bande Dessinée, qui nous donne à regarder et à lire. Le scénario et sa traduction graphique forment la colonne vertébrale du livre, et de sa solidité dépend l'équilibre de la structure.
Qu'un mauvais récit soit bien illustré ou qu'une merveilleuse histoire se heurte à un dessin médiocre, et c'est l'ensemble qui est fragilisé.
Il est donc inutile de chercher des seconds rôles dans la Bande Dessinée: le scénariste et le dessinateur sont l'acteur principal qui subordonne le tout.
Que la question posée sur ce forum soit le fait d'un des représentants les plus doués de cette profession n'est certainement pas une coïncidence:
Ce sont ceux qui s'interrogent qui rendent le talent palpable...

67. Anne-Claire - 05/11/01 12:48 - (en réponse à : anne_claire_gathoye@yahoo.com)
OK, Luc, bien compris.

J'espère entre temps que vous (tu) êtes (es) rassuré sur le fait qu'un paquet de gens estiment le boulot du scénariste comme primordial!!

Dans un reportage passé à RTBF2 la semaine passée, Servais lui-même, grand dessinateur s'il en est, appyuait bien le fait qu'une BD, c'est D'ABORD une histoire, un scénario... Le petit coup de cafard est passé? J'aime pas voir les gens tristes ou découragés! ;0)))

66. luc Brunschwig - 31/10/01 17:39 - (en réponse à : à anne-claire)
Je ne voulais aucunement déprécier le rôle des scénaristes dans mon intervention. Je voulais juste préciser qu'il ne me paraît pas juste de dire :" Ce scénario est bon mais servi par un mauvais dessin"... car les émotions, la qualité du scénario passe par la retranscription qu'en fait le dessinateur.
Les émotions que tu ressens, c'est le dessinateur qui te les fait ressentir par son travail. Je ne dis pas par là que c'est lui qui fait tout. Je dis juste par là qu'une émotion qui existe à l'état latent dans une bonne histoire, à besoin d'être comprise et brillamment interprèté par le dessinateur pour que le lecteur la ressente.
Une magnifique émotion peut être réduite à rien du tout par un dessinateur qui n'aura pas su la retranscrire.
Tu peux me croire, c'est une chose que tout scénariste vit au quotidien. La BD est un travail de couple. Si tu aimes un album, c'est au moins autant pour le travail du scénariste que pour celui du dessinateur.

65. Anne-Claire - 31/10/01 13:20
Moi aussi, je me fie souvent au nom du scénariste pour décider d'acheter une BD. C'est comme ça que j'ai acquis "Pirates" sur un scénar de Bonifay, mais là, relativement mauvaise surprise: je n'ai toujours pas réussi à aller jusqu'au bout… Pourtant je trouve que le dessin est très bon!

C'est aussi ainsi que j'attends avec impatience le prochain album de la collection "Signé", avec Vehlmann au scénario. Le dessin de Gazzoti et Ralph Meyer va sans doute encore ajouter à la qualité de cet album, mais je l'aurais acheté de toute façon, même s'il s'agissait de dessinateurs que je ne connaissais ou n'appréciais pas autant…

Bref, pour moi, une BD, c'est D'ABORD une histoire passionnante! Et ce n'est pas parce qu'on est un excellent dessinateur qu'on pourra "pondre" une BD de qualité tout seul. Si je veux uniquement voir de belles images, je vais voir une expo de peinture ou de dessin! Mais si je veux lire une BD, je veux une histoire qui tienne la route (en tout cas, qui me plaise)!

Je ne suis pas entièrement d'accord avec Luc qui pense que le lecteur est séduit non pas par le scénario, mais plutôt par la façon dont le dessinateur met en scène le récit: on dirait une façon de vous diminuer en tant que scénariste! C'est la déprime ou quoi? NON, je le maintiens, pour moi, c'est le scénar qui prime! Bien entendu, quand on voit un truc comme Zoo (ça y est, j'ai des frissons rien qu'à écrire le titre, ça me fait chaque fois la même chose!!), on ne peut que se réjouir de voir de quelle façon magnifique Frank amplifie encore la puissance émotionnelle du scénario. Ici, oui, les dessins me séduisent plus que tout. Mais en règle générale, quand on lit une critique de BD, on parle quand même SURTOUT du scénario, non?

Relisez l'interview de Convard dans un Pavillon Rouge précédent: après ça, qui oserait encore dire que le gros du boulot est dû au dessinateur et que le scénariste n'est qu'une aide bien minime? Pardonnez les inexactitudes éventuelles mais je n'ai pas lu le billet d'humeur de Chauvel.

64. yaneck - 29/10/01 11:39 - (en réponse à : à Redneck)
(T'as pas vu cette enflure de Jim McClure, il me doit une bouteille de Scotch?) Y'a peut-être erreur de compréhension. Je disais juste que d'après cette photo, il semblerait que le scénariste donne un story-board avec les dessins pré établis à son dessinateur, ce que je trouvais être une incursion trop grande du scénariste dans le travail du dessinateur. Mais encore une fois, ce n'est qu'une photo, et il serait intéressant de savoir comment ils travaillent de manière générale.

63. Redneck - 26/10/01 14:36
"Le brouillon et la planche définitive se ressemblent complètement" : haha. Ca c'est ce qu'on appelle avoir l'oeil américain.

62. yaneck - 26/10/01 14:17
Là, c'est peut-être un peu trop de la part du scénariste. Le brouillon et la planche définitive se ressemblent complètement. Et où est la liberté créatrice du dessinateur? Mais ce n'est peut-être qu'un exemple anecdotique chez ces auteurs. Allez savoir!

61. Florent - 25/10/01 16:19
Herle dessine aussi.
JDMorvan aussi ... mais c'est plus limite ... a moins de vouloir publier les aventures de Casimir en BD !

60. jip - 25/10/01 16:04
Pas d'accord, Windelocher dessine beaucoup mieux les cadres que Herlé. Et puis il dessine sur des feuilles plus grandes, c'est plus facile à lire à partir d'une photo. Et comme on dit toujours qu'une des qualités d'une BD est sa lisibilité, c'est sur, Windelocher, ça c'est quelqu'un, hein ? Pas comme ce Herlé, m'étonnes pas qu'il ne soit que scénariste.

59. JDMorvan - 25/10/01 15:52
Ah, merci !!

58. Florent - 25/10/01 15:52
Histoire de relancer le debat, voila une photo (excusez la mauvaise qualite).
A gauche on voit ce que le scenariste (Herle) livre au dessinateur (Windenlocher) et a droite on voit la planche terminee. Apres avoir vu cela on peut se poser la question :
A quoi sert le dessinateur ??? :-)

57. Fx122 - 25/10/01 15:43 - (en réponse à : à JDM)
ça sert à quoi le second degré ? C'est pour cuire les tartes ?

56. jip - 25/10/01 14:50 - (en réponse à : si si)
Bon, ben puisque c'est si gentiment demandé, allons-y :
RACLURES DE FOND CULOTTES DE DIAREIQUES CHRONIQUES

55. JDMorvan - 25/10/01 12:17
Ben merde, ça fait longtemps que plus personne ne s'insulte sur ce forum...
Ça commence pas à vous manquer les gars ?

54. JDMorvan - 24/10/01 19:33
Le second degrès me semble quand même être la chose la moins partagée de ce monde...

53. alkemia - 24/10/01 18:58
Puisque Chauvel regle ses compte dans son edito et qu'il a dit quelques pages plus tôt qu'il travaillait avec des dessinateurs qu'il connaissait vraiment bien, je ne comprends pas ses propos. Je viens de le relire cet apres midi et j'ai vraiment l'impression qu'il vise ses collaborateurs.

52. T.Cailleteau - 24/10/01 14:05
Mon cher Ubi,
Malgré toute l'ignorance et la méchanceté inutile contenues dans ton post, je prends le temps de te donner une réponse calme et courtoise.
Tu vois un réglement de compte avec un confrère là où il n'y en a pas. Je connais David Chauvel, et nos relations, sans être étroites, sont faites de respect mutuel. Quand j'écris "David dit des conneries", je me permets de le "charrier" un peu à propos de son billet dont l'ambiguité me gène, voire me choque. Je ne tiens absolument pas à lui déclarer la guerre, d'autant plus que je suis à peu près certain qu'il suit ce sujet sans intervenir (choix qui lui appartient). Contrairement à toi, je suis persuadé que David l'a compris, même si ça ne lui pas fait forcément plaisir.
Les autres professionnels qui sont intervenus ici ne sont pas non plus venus régler son compte à un confrère absent. Ils sont venus réagir, chacun à sa façon, et exprimer leur position. Après tout, le but du papier de David était de secouer un peu le cocotier, et en ce sens c'est réussi !
J'ajoute qu'il s'est dit ici pas mal de choses intéressantes sur les approches différentes (mais parallèles) que des scénaristes pouvaient avoir de leur métier, et que cette polémique est plus constructive que destructive. Il aurait été dommage que ces idées soient réservées seulement à l'e-mail privé de David.
Il est assez cocasse que ce soit quelqu'un qui parle derrière un pseudo qui nous donne des leçons sur le prétendu manque de franchise et de courage de notre attitude.
Là où tu achèves définitivement ta crédibilité, c'est quand tu annonces qui bosse et qui ne bosse pas, en comparant le nombre d'album déjà réalisés par chacun. Auras-tu la grossièreté, la prochaine fois, de comparer aussi nos ventes et la taille de nos zizis ? Pour ta gouverne, et afin que tu puisses mourir (de honte) un peu moins idiot, sache que tu es loin du compte en ne me créditant que d'une dizaine d'albums. Je dois en être entre 25 et 30 albums signés de mon nom comme scénariste, et autour d'une soixantaine en tout à des titres divers. S'ajoutent à cela pas mal d'activités éditoriales dont tu n'as pas idée, car elles dépassent tes limites cognitives. Bref, dommage pour toi. La vulgarité de ta remarque n'est dépassée que par ton ignorance.
Pourrais-tu, si tu veux continuer à participer à ce sujet (Je te rappelle : "les scénaristes, ça sert à quoi ?"), placer tes interventions sur un autre plan ? Merci d'avance.

51. Chien Noir - 24/10/01 04:40
Pour abonder dans le sens de Ubi S, on pourra judicieusement comparer la production littéraire de Flaubert (une dizaine de romans) et celle de Gérard de Villiers (pas loin d'une centaine). Décidément, chez les romanciers comme chez les scénaristes, il y a ceux qui bossent et ceux qui foutent rien...

50. Castor - 23/10/01 22:25 - (en réponse à : a Ubi S)
Tu n'as pas l'air de savoir ce que c'est le second degre mon ami... relis attentivement ce qui a ete dit et tu comprendras que tout cela est purement amical et pas du reglement de compte comme tu as l'air de le penser ;)

49. Ubi S - 23/10/01 21:51
après avoir lu le texte de Chauvel dans PV puis les posts sur ce forum j'ai une ou deux remarques à faire... D'abord j'ai l'impression que Brunschwig règle ses compte avec son confrère à travers ce forum... et ça c'est à gerber ! idem pour Cailleteau et je trouve déplorable de venir vomir ses insultes ici plutôt que d'appeler leur petit camarade ou lui envoyer un mail pour lui faire part de son mécontentement ! (n'allez surtout pas me dire qu'ils ne peuvent pas avoir ses coordonnées...) donc gout amer face à cette façon abjecte de procéder par forum interposé... Surtout que Brunschwig n'a visiblement rien compris au "message" de Chauvel qui d'après ce que j'ai pu lire sur lui et de lui n'est pas vraiment du genre à se considérer comme le faire valoir du dessinateur... ce serait même plutôt le contraire en fait !!! il suffit de lire n'importe quelle critique digne de ce nom pour le constater... enfin, et pour conclure je voudrais simplement mettre le doigt là où ça fait mal et revenir à mon idée de départ. Ces trois charmants scénaristes ont commencés leurs carrières respectives à peu près en même temps (Cailleteau un peu avant) et résultat : Chauvel près de 35 albums en 10 ans et quelques chefs d'oeuvres, Brunschwig à peine la moitié et Cailleteau une dizaine... voilà, y'a ceux qui bosse et y'a les autres...

48. JDMorvan - 23/10/01 19:33
100 % exact Luc.
Mais en fait, je rois que tout le monde se méprend parce que le mot dessinateur n'est pas le bon dans le cas d'une BD.
En effet, la qualité intrasèque du dessin ne joue à mon avis que dans 20 % de la part que le "dessinateur" doit avoir. Le reste (qui est d'ailleurs le plus important) c'est en effet la mise en scène, en profondeur, les expressions des personnages, la fluidité de la nattation graphique d'une case et d'une page à l'autre, la gestion des cadrages et du rythme seuls aptes à faire passer des émotions.
Parler trop souvent de dessinateurs de BD, c'est faire venir au métier des gens qui n'aiment que dessiner. Mais ce n'est pas fait pour eux... Pour eux, il y a le D.A. ou le jeux Video (pour ce qui est des characters design ou décors, ce n'est pas tout à fait la même chose pour les storyboarders).
Un dessinateur qui vient à la BD doit avoir envie de raconter des choses en images, c'est un peu différent (et aussi plus compliqué à mon avis). Et ce n'est pas parce qu'ils ont ce talent qu'ils n'ont pas besoin de scénariste ;) car bien raconter une chose, ça peut-être aussi avoir la capacité à se l'approprier, pas forcément à l'inventer (même s'il y a d''excellents auteus complets).
Pour moi, son talent, c'est de remettre la touche finale de mise en scène par dessus mon scénar.
je dirai qu'il y a en fait un metteur en scène littéraire et un mettenr en scène graphiques.
Mais mon dieu, que c'est pédant !!!!!!
Enfin, j'espère qu'on se comprend.
Sinon, juste pour rappel, Luc a 100 % raison.

47. luc Brunschwig - 23/10/01 19:17
Je m'inscris en faux avec une idée que beaucoup de gens on développé sur ce forum. Un bon scénario ne fera jamais passé le moindre dessin médiocre.
Même si le talent du scénariste est immense (et d'autant plus si il est immense) un dessin médiocre, une narration graphique hasardeuse, ne feront que détruire la quintescence du scénario.
Ce que vous voyez est l'expression dessinée de ce que le scénariste a écrit, donc une adaptation par le dessinateur de ses intentions.
Si vous ressentez tout le pouvoir émotionnel, tout le suspens d'une histoire, toute la tension existant entre les personnages et que pour autant vous trouvez le dessin mauvais... ou inadéquat, c'est que vous êtes dans l'erreur.
L'émotion que vous ressentez, c'est le talent du dessinateur qui vous la transmet. C'est lui qui fait jouer ses acteurs, qui leur donne une juste expression.
Si vous ressentez le suspens, la fluidité d'un mouvement, d'un déplacement, que vos yeux ne s'égarent pas dans l'action... c'est la narration mise en place par le dessinateur qui vous la transmet.
Une des choses les plus insupportable qui me soit arrivé en dédicace ou lors de mes fréquents passages en librairies en tant qu'acheteurs, c'est de tomber sur un lecteur, qui croyant me faire plaisir, me dit : j'ai pas trop aimé le dessin... mais j'ai adoré votre histoire.
Désolé, messieurs... Ce que vous avez adoré, c'est ce que le dessinateur a su vous transmettre à travers son talent. Ne parlez plus de dessin que vous n'avez pas aimé... mais de dessin qui ne vous a pas séduit (parce que différent, atypique...)
Cependant, si vous avez aimé l'histoire, c'et que ce dessin, tout atypique qu'il soit, vous a quelque part ému, captivé...
Alors prêtez lui davantage d'attention.
Vous pouvez m'en croire, un mauvais dessinateur ou un mauvais narrateur en images ne peut pas être sauvé par un bon scénario car son incapacité à en rendre les subtilités rendra le scénario en question si médiocre que vous ne lui prêterez aucune attention.

46. pijiel - 23/10/01 16:36
Comme une bonne bédé est avant tout une bonne histoire, je ne vois la raison de l'inquiètude des scénaristes!
Un bon scénario fait passer des dessins médiocres, par contre je doute que l'inverse soit vrai (cf les derniers Astérix)
Les dessinateurs/scénaristes de talents sont rares (Hugo Pratt, Frank Miller, Hermann, Moebius)
Les scénaristes ont de beaux jours devant eux.

45. Y.L. - 23/10/01 14:57
Oui, une anomalie indispensable asthamtique a peu de chances de survie.

44. JDMorvan - 23/10/01 12:54
Hé, même quand l'air est pollué, il faut bien le respirer pour continuer à vivre un peu plus longtemps...

43. Y.L. - 23/10/01 08:30
le fait d’être une anomalie indispensable m’excite terriblement…

42. jip - 23/10/01 07:56
J'ai enfin reçu le pavillon rouge (j'suis abonné, donc, je le recois une semaine après les autres). J'ai enfin lu ce billet et il n'interpelle pas trop. On sent très bien la lassitude du personnage et aussi le côté provoc. Et puis chacun est libre de s'exprimer. par contre, ce qui me laisse dubitztif, c'est l'edito de Guy Delcourt (p3) qui dit en gros, Oui, c'est pertinent sur le fond, il dit tout haut ce que beaucoup de monde monde pense tout bas. Donc, si vous êtes scénaristes chez Delcourt, vous voilà avertit, le grand patron vous considère comme une "anomalie indispensable". Et lui, ce n'est pas de la déprime ou de la provoc, il le pense réellement(tout haut).

41. Kris - 22/10/01 23:24 - (en réponse à : De retour après une semaine d'attaque biologique sur son disque dur)
L'ami David C., polémiqueur de talent à en voir les réactions provoquées par sa «carte blanche», avait un jour déclaré qu'il trouvait complètement crétin de décerner un prix du meilleur scénario de BD au seul scénariste. Et, à mon sens, ce n'était pas du «masochisme» mais une très bonne analyse de la nature propre de la BD

Car un Auteur de bande-dessinée est certainement un animal rare. Une sorte de Dahu artistique en quelque sorte. Ce qui laisse place à toutes les rumeurs sur sa nature exacte. Et bien sûr à toutes les opinions divergentes et empoignades de haute volée en découlant.

Car il faut se rendre à l'évidence. Sa définition exacte ne l'est pas (évidente).

En matière d'écriture, un auteur complet est celui qui écrit romans, poésies, essais, articles ou autre, en assumant seul la rédaction de la première à la dernière ligne. Pas de nègre, pas de collaborateurs, pas de photocopieuse-à-plagier-le-copain. C'est un auteur littéraire, le plus souvent qualifié «d'écrivain».

En matière de dessin, un auteur complet réalise ses dessins de A à Z, crayonnés, encrage et couleurs, décors et personnages. On peut l'appeler «illustrateur ou «graphiste» mais le plus souvent c'est un «dessinateur». Pas un studio-usine, un humain avec juste ses p'tites mimines (ou parfois son clavier et sa palette).

Puis il y a les médias «hybrides», aux croisées des chemins de talents : cinéma-animation ou certains jeux vidéo par exemple, requérant aussi bien des talents de conteurs, de maîtrise de l'image et une connaissance technique de haute volée. Notons-le, la définition «d'auteur» s'applique rarement à propos de ces médias, tant assumer seul un projet artistique de cette nature relève en général de l'utopie encyclopédique pure et simple.

Et puis il y a la BD. Egalement à la croisée de talents divers. Et pourtant ses réalisateurs peuvent être qualifiés «d'auteurs» et le sont d'ailleurs la plupart du temps.

Pourquoi ?
Car certains ont réussi avec talent à s'en sortir tout seul ?
Oui, certainement. Mais ce qualificatif s'applique aussi à ceux travaillant en équipe.

A nouveau pourquoi ?

Car l'aveugle qui verrait dans le scénariste un «simple» dialoguiste ou créateur d'univers, n'aperçoit rien du rythme de l'histoire, des choix d'angle de vue et d'images contenus dans le scénario.

Car l'imbécile qui affirmerait que le dessinateur se contente d'illustrer le plus fidèlement possible l'histoire qu'on lui a confié ne comprend rien aux cadrages, aux choix d'angle de vue et d'images auxquels est confronté ledit dessinateur.

C'est bien donc à la faculté de maîtriser ce terrain commun (appelons-le «narration» ou «mise en scène» à défaut d'autre terme approprié) que l'on reconnaît à mon sens un «auteur de BD». Ensuite qu'il s'occupe plutôt de l'aspect écriture ou de la composante graphique n'est qu'une précision supplémentaire de son travail. Mais sans ce travail narratif, sans cette réflexion sur la mise en scène, il n'est tout au plus qu'un «écrivain» allant à la pêche avec des pompes de salon, ou un «illustrateur» empruntant un col afghan en twingo.

Un scénariste de BD écrit son histoire en pensant avant tout aux images qui vont la raconter. Un dessinateur de BD réalise ses cases en réfléchissant avant tout à ce qu'elles vont montrer de l'histoire.

«L'indispensable anomalie» de la BD, c'est certainement dans cette zone franche, cette croisée des talents qu'il faut aller la chercher.
«Indispensable» sûrement.
«Anomalie» car elle est une extension «non-naturelle» du talent d'écrivain ou de celui de dessinateur.
Elle n'appartient qu'aux auteurs de BD.

Qui eux la trouvent tout à fait naturelle...



P.S. (qui n'a rien à voir): A Luc B. : Ladite attaque biologique ayant grignoté une bonne part de mon disque dur, je n'ai plus ton adresse virtuelle. Alors n'hésite pas à renvoyer un p'tit mail pour continuer la discussion. A +. Kris.

40. Jérémy - 22/10/01 22:31
J'ai discuté avec Jean Léturgie ce WE, et il a avoué avec cet air espiègle et cette jeunesse dans le propos que son fils était souvent jaloux du bon temps qu'il peut prendre en temps que scénariste tandis que lui trime 8 h par jour sur le dessin. Quelle injustice familiale !
Ceci dit la valeur d'une oeuvre ne dépend pas du temps passé, ni la qualité d'un artiste du temps qu'il lui faut pour réaliser une oeuvre. Si le dessinateur a de quoi être jaloux du temps libre du scénariste, il n'a pas à l'être au regard de ce que lui même produit et dont la valeur est aussi importante.
La satisfaction du travail bien fait, de l'oeuvre réalisée n'est-elle pas suffisante pour faire oublier cette différence.
Amen

39. t0mmy - 22/10/01 22:08 - (en réponse à : finalement...)
Non seulement David Chauvel nous fait un petit billet salé où il avoue que le métier de scénariste...franchement...bon...(on n'était pas dupes...), c'est pas un vrai métier!! Mais dans le dossier qui lui est consacré, presque tous ses collègues dessinateurs l'ont caricaturé en type qui fout rien, il pêche tranquilou...la belle vie, pendant que ses dessinateurs se cassent l'arrière train à tomber les planches. Le monde est injuste... Mais honte sur les scénaristes qui voient encore ça comme de la provoc! David est lucide. Il profite de ses dessinateurs et ramasse la moitié de ce que représentent les planches longuement réalisées... Mais si tout le monde est content, il n'y a pas de raison que ça s'arrête!

38. JDMorvan - 22/10/01 13:44
Ce serait assez marrant tiens...

37. Y.L. - 22/10/01 12:26 - (en réponse à : à JDMorvan)
Tout à fait d'accord avec vous. Pour mon dernier album (chez Casterman) j'avais proposé (sérieusement) de remplacer les noms des auteurs par le N° du contrat d'édition, ils ont refusé. Je ne désespère pas d'y arriver un jour.

36. JDMorvan - 22/10/01 11:50
Quelle importance ont ces petits problèmes d'égo entre dessinateur ou scénariste ?
Si on fait une BD à deux, c'est pour faire un bon album, pas pour espérer être celui des deux qui sera le plus apprécié par les lecteurs ou critiques. enfin j'espère que c'est bien le cas pour tout le monde, sinon c'est triste.
J'ai lu le texte de David que j'ai bien aimé, il reflète la vision des gens (certaines personnes) sur lui-même (ou le scénariste en général). Il se positionne par rapport à ça, pas par rapport à ce qu'il pense vraiment lui tout seul. 'Faut pas confondre, sutrout en ce moment où on prète aux auteurs les pensées de tous les pesonnages de leurs histoires(cf Plateformes).
On n'a qu'à enlever les noms des auteurs des livres, comme plus de problème... Parce que le plus important, c'est pas ça.
Ça, j'en suis certain.

35. pm - 22/10/01 10:57
En fait la question est peut-être de savoir qui est vraiment l'auteur de la bd.Si l'on raisonne par analogie au cinéma, et Chauvel me semble être un scénariste très influencé par le cinéma, l'auteur reste le dessinateur car c'est lui le véritable metteur en scène.Mais je ne suis pas certain de la pertinence de ce parallèle , puisqu'alors la BD ne serait que le cinéma du pauvre.Par son absence de hors champ et par son lien plus étroit avec la littérature, la bande dessinée est souvent plus proche du théatre que du cinéma finalement, et là il devient impossible de considérer l'auteur de la pièce comme étant essentiellement le metteur en scène.C'est souvent même le contraire.Bref, la question, très intéressante et pas simplement une note d'humeur amha, ne me paraît pas tranchée.Néanmoins pour faire passer quelque chose de très personnel il est sans doute préférable d'être un auteur complet(Andréas,Baudoin,Spiegelman,Eisner...), ou alors il faut que l'osmose soit assez complète comme pour Zoo( même le scénario à l'air d'être très proche de Franck) ou les cités obscures ,ou surtout, surtout Alack Siner.

34. Fabrys - 22/10/01 09:23 - (en réponse à : Lunettes noires pour nuit blanche)
J'ai enfin lu cette carte blanche qui se termine en carton rouge envers le système scénariste-dessinateur. Non, non, ne dites rien, c'était facile.
Dixit l'auteur : "Les gens de l'Association ne s'y sont pas trompés, et on longtemps nié ce système... Avant de l'appliquer à leur tour. Mais avec des scénaristes ayant pour eux la légitimité d'être aussi des dessinateurs".
Eh bien, Luc, toi qui scribouille un peu, te voilà rassuré. Tu as légitiment le droit d'être scénariste car tu dessines. J'espère que T. Cailleteau a les mêmes atouts, sinon, qu'il remette sa carrière en question.
Sérieusement, il est vrai qu'à la lecture de cette "envolée", on peut se poser certaines questions.
Le but d'écrire cela est manifestement celui de déranger les esprits. J'ai envie de le prendre au second degré. C'est-à-dire qu'il aurait poussé le raisonnement absurde et restrictif, de certains journalistes et lecteurs, à son paroxysme.
A force d'entendre ses amis dessinateurs répondre aux questions "Est-ce que vous envisagez de faire un album seul ?" ou "Envisagez-vous une carrière dans le cinéma ou le dessin animé ?", Chauvel conclut que la seule et véritable interrogation est celle-ci "Quand est-ce que vous vous débarassez de cette anomalie ?" (le scénariste est visé, là, pour ceux qui ne suivent pas ou qui n'ont pas lu l'article). Alors moi, je dis, "Méfiez-vous, messieurs les dessinateurs !"
Il y en a un qui s'est fait avoir comme ça, c'est Vance. Quand on lui demandait s'il était intéressé par le cinéma ou le dessin animé, c'est Van Hamme qui répondait oui à sa place. Quand on demandait à Vance s'il ne voulait pas faire un album seul, c'est Van Hamme qui répondait "Ah mais, j'en ai fait un, c'est un roman".
Il se peut que cette lettre de David Chauvel ne soit pas une pleine page d'ironie mais une plein page de paranoïa. Ce n'est pas qu'être cruel et masochiste que de traduire les questions de journalistes par "Tu vas la garder longtemps ta purulence de scénariste ? Hein ? "
Moi, j'appelle ça de la paranoïa, aussi. Elle n'est pas légère, en plus.
M. David Chauvel, si vous voulez franchir un cap dans le masochisme, celui d'être dans l'ombre d'un dessinateur et d'avoir un coloriste qui ne fait rien qu'à vous contredire, appelez-moi (je plaisante bien sûr mais, dans le doute, appelez-moi quand même).
Ceci dit, je comprends que ce discours exclusif aux dessinateurs peut, à force, amener les scénaristes à se demander "et nous, que sommes-nous ?"
Ce sont des artistes complets dont les capacités dépassent celles de créer un album de bd. Ces gens-là pourraient bien faire des films, des pièces de théâtre, des romans, des jeux video, des concepts de jeu télévisé, des tickets à gratter... Ah flûte ! c'est déjà fait les tickets à gratter et, par des dessinateurs en plus !!

33. Deben - 21/10/01 18:25
Ooook, un conseil: ne t'abonne pas! J'ai testé, ce serviec est garanti mauvais!
Quant au texte en question, je vous en parlerai sans doute en novembre... quant j'aurai reçu mon pavillon rouge

32. Oook - 21/10/01 17:19
Ou peut-être que c'est juste de la provoc histoire de faire de la pub pour Pavillon Rouge ;o)
Parce que ça me donne vraiment envie d'aller l'acheter. C'est d'ailleurs ce que je faire .

31. kudaï - 21/10/01 17:07
je suis juste un lecteur parmi tant d'autres et moi j'ai perçu ce texte comme de la provoc'. l'auteur est ironique, cynique... et peut-être aussi un peu las.

30. luc Brunschwig - 21/10/01 16:03
Sans vouloir mettre de l'huile sur le feu... et après relecture du texte de David... il parle bien de tous les scénaristes dans leur ensemble.

29. ArzaK - 21/10/01 14:52
je crois que David Chauvel a juste voulu être modeste, c'est son travail de scénariste qu'il remet en cause pas celui de tous les scénaristes. Ou alrs il a trouvé un moyen de flatter ses dessinateurs...

28. T.Cailleteau - 20/10/01 18:03
Franchement, je me demande s'il est bien utile de continuer à tenter de justifier ici l'importance du rôle du scénariste. Quand on commence à vouloir se justifier, l'attitude est souvent prise comme la preuve d'un doute...
Alors qu'il n'y a aucun doute ! Dans notre milieu, dur et compétitif sur le plan de la survie professionnelle, les scénaristes auraient été depuis longtemps mis au rencard s'ils n'étaient pas véritablement indispensables. Or, nous survivons, et, mieux que ça, notre profession gagne régulièrement en reconnaissance auprès du public, des professionnels et... de nos partenaires et amis les dessinateurs.
Il n'y a donc pas de quoi pleurnicher, ce qui sera forcément pris comme un aveu de faiblesse par ceux qui trouvent qu'on "coûte trop cher pour ce qu'on apporte" (car c'est là que le bât blesse certains de nos détracteurs les plus virulents, comme le fait justement remarquer notre consoeur Anne Honyme). Ceux-là ne manqueront pas d'exploiter la faille, alors n'armons pas le bras qui veut nous battre :)

"Nous sommes ici par la volonté du lecteur, et nous n'en sortirons que par la force des bacs-à-soldes" ...et c'est pas pour demain !

27. Obion - 20/10/01 16:17
Celui qui invente l'univers n'est pas FORCEMENT le scénariste. Celui qui apporte l'intrigue n'est pas obligatoirement le scénariste. Les orientations graphiques ne sont pas à chaque fois un choix du seul dessinateur. Les dialogues peuvent être faits à deux et le découpage peut être celui du scénariste ou du dessinateur (ou des deux).Chaque "couple" a ses propres p'tites habitudes! Et c'est le résultat qui compte(!)... Ce qui est sûr en tout cas, c'est que les deux sont importants. (...surtout le dessinateur ;-))

26. Oook - 20/10/01 15:02
Tout à fait d'accord avec Fabrys, le dessinateur et le scénariste sont aussi important l'un que l'autre et certaines personnes arrivent à faire les deux.

25. Oook - 20/10/01 14:57
Pour moi, le scénariste est celui qui invente l'univers, les dialogues, l'intrigue et le dessinateur, celui qui met en image tout ça, ça me parait normal et dans l'ordre des choses ensuite certaines taches, comme le dit Christophe Bec, comme le découpage, la mise en scène, certains éléments graphiques peuvent être de la part de l'un ou de l'autre des auteurs. Par "élément graphique", j'entends des dessins ou des idées de dessins qui peuvent être voulus par le scénariste ou par le dessinateur, je prends par exemple la série des Lanfeust et trolls de Troy, le "sfrouptch" a été au départ inventé par Mourier, le dessinateur, comme élément du décor, comme petit animal pas iportant puis Arleston l'aimant bien a repris ensuite cet animal dans ses histoires, de même, certains gags visuels sont inventés par Tarquin mais d'autres sont voulus par le scénariste.

24. Fabrys - 20/10/01 14:54 - (en réponse à : Mouais, bof.)
Il est bien évident que je n'ai pas voulu dire que le dessinateur cherche un scénariste pour concrétiser son idée.
La principale idée de mon post est la suivante, elle vaut pour les scénaristes, les dessinateurs, les coloristes, les éditeurs, les imprimeurs, les relieurs, les commerciaux, les transporteurs, les libraires, les lecteurs et toutes les catégories socio-professionnelles existantes.
Arrêtez de vous demander si c'est la poule qui pond l'oeuf ou si de l'oeuf sort la poule.
Il y a plusieurs métiers dans la bd, c'est comme ça. Selon les projets, il y aura des collaborations ou non. De la couleur ou du N&B. Plusieurs tomes ou un one shot. Chaque projet justifie, de lui-même, la manière dont il est fait.
C'est la terrible vérité mais, c'est la vie.
Le jeu de "Qui est le plus important" ?
-L'aiguilleur ou le pilote d'avion ?
-La fourchette ou le couteau à steak?
-Les ailes d'un oiseau ou ses pattes ?
-Le volant d'une voiture ou ses roues ?
-Les pieds ou les tibias ?
-La jambe gauche du pantalon ou la jambe droite ?
-Le scénariste ou le dessinateur ?

Il y a une différence entre se poser de faux problèmes existentiels et expliquer son métier aux enfants.
Bientôt, les gens se demanderont s'ils ont le droit de vivre, à force de rencontrer des journalistes indélicats et des lecteurs peu scrupuleux.

23. Christophe Bec - 20/10/01 13:01
Bonjour Luc, bonjour à tous les autres,
j’aimerais amener mon modeste témoignage au débat que tu as lancé, et qui concerne finalement la reconnaissance aujourd’hui des scénaristes. Il me semble qu’il est bon de signaler que la donne a sérieusement été modifiée depuis l’avènement de certains scénaristes stars : Goscinny, Charlier, Van Hamme, Alan Moore, et bien d’autres… Je crois que Uderzo par exemple a toujours souffert du fait que l’on attribuait en grande partie le succès d’Astérix à son scénariste, alors que tout le monde connaissant un peu le métier sait très bien que ce succès est à dû à 50% à son prodigieux dessin. Les autres 50% revenant entièrement à Goscinny. Je doute fortement par exemple que l’on ait un jour demandé à un des dessinateurs travaillant avec Van Hamme quand il allait se séparer de son anomalie. Et sans aller jusqu’à des Van Hamme, il y a aujourd’hui nombre de scénaristes qui ont une grande notoriété, et j’estime que David Chauvel en fait partie. Il faut juste qu’il arrête d’accorder des interviews à des imbéciles.
Comme certains le sauront, je travaille actuellement avec un scénariste qui a plutôt le vent en poupe. L’album a très bien marché, et étant un scénariste à succès, tout le mérite lui a été attribué. Attention, je ne suis pas là pour me plaindre, j’en profite largement et sans doute le mérite t-il, je veux juste dire que l’on peut aussi être dessinateur et être une « anomalie » ( selon l’expression de David Chauvel ). Je m’explique, l’album aurait été dessiné par un autre dessinateur que moi, il aurait tout autant marché, voire même sans doute plus, le public achetant essentiellement l’album pour le nom du scénariste à succès figurant sur la couverture. Oui, je schématise diront certains, pourtant les nombreux articles de presse vont tous sans exception dans ce sens. Il me suffit par exemple de prendre ce qui a été écrit sur ce même site pour vous en amener la démonstration flagrante : le scénariste « joue…sur les illustrations pleines pages pour envoyer à la figure du lecteur quelques-unes des images les plus fortes (c'est le cas en pages 8 /9, mais surtout, en pages 22/23). » Etonnant d’attribuer tout de même la réalisation d’illustrations au scénariste non ? Eh oui, que sait l’auteur de ces lignes de la manière dont nous fonctionnons mon scénariste et moi ? Peut-être ne suis-je après tout qu’un tâcheron qui suit scrupuleusement le découpage fourni par mon co-auteur, peut-être au contraire est-ce moi qui prend la plupart des décisions concernant la narration et la mise en scène ? Qui peut le savoir, sinon mon scénariste et moi-même ?
En fait chaque cas est bien particulier, chaque relation scénariste/dessinateur est différente et singulière, il y a des dessinateurs plus ou moins investis dans la narration de l’album, d’autres se contentant d’être de purs exécutants, il ne faut pas oublier que ce sont deux ego forts qui doivent s’accorder, parfois s’affronter, pour mener à bien un même projet. Cela est un grand mystère pour le public, moi-même lorsque j’étais simple lecteur de Bande Dessinées, je lisais tout ce que je pouvais trouver sur cette relation scénariste/dessinateur qui m’intriguait tant. Un jour, lors d’une séance de dédicaces, je n’étais pas bien vieux, j’avais demandé à Bernet et Abuli comment il travaillaient ensemble. Abuli m’avait répondu que Jordi Bernet dessinait exactement ce qu’il voyait, lui, dans sa tête. C’est marrant, j’ai cru pendant longtemps que ça se passait effectivement comme cela, aujourd’hui je m’aperçois chaque jour que les choses ne sont pas aussi simples, malheureusement…
Mon point de vue est que les choses vont dans le bon sens dans l’esprit du public et de la profession quant à la reconnaissance légitime des scénaristes. Enfin j’espère que je ne me trompe pas, sinon il serait temps…

22. Obion - 20/10/01 11:51
" Ah, c'est vous qui remplissez les bulles ? ? " " Vous êtes payés aussi pour votre travail ? " " Page 12, vous vous êtes pas foulé, hein ! Ya presque pas de texte ! ! " …Je pense que tous ces clichés sont du ressort de la caricature et qu'un lecteur averti ne se laisse pas abuser. En tout cas pas quand le scénar est bien mené (!) En plus d'être complémentaires au sens où chacun comble les lacunes de l'autre, un dessinateurs et un scénariste se complètent par une confrontation de deux univers. Ce qui est forcément enrichissant (pour l'un comme pour l'autre). Et ça m'étonnerait que la majorité des dessinateurs qui bosse avec un scénariste le fasse parce qu'ils ne savent pas faire cette partie du boulot ! ! C'est plutôt par plaisir de faire un travail d'équipe…pour aller un peu plus loin…non ? Bien sûrl y aura toujours des profanes qui ne comprendront pas que leurs héros dessinateurs se laissent spolier par des scénaristes profiteurs au nez et aux doigts fourchus…Tout comme on posera toujours aux dessinateurs des questions du style " et c'est quoi votre vrai métier ? ", " Pourquoi vous ne faites pas une B.D. comme XIII ? Ca, c'est bien ! "… " Pourquoi le distributeur a un si gros pourcentage des droits par rapport aux auteurs ? " (Ah non, mince, celle ci était pour un autre sujet ! ! ;-)) Ob

21. luc Brunschwig - 20/10/01 11:12
A tous (même à Fabrys, qu'est plus grand que moi)... Je tiens à revenir sur un point que les plus modérés d'entre vous concernant le statut de scénariste semble avoir encore du mal à envisager (même toi Fabrys)... il n'y a pas au commencement de l'histoire un dessinateur qui serait à l'origine de tout, autour du nombril duquel le monde tournerait.
Ce moment où le dit dessinateur s'interrogerait sur sa capacité à écrire un scénario et, découvrant que ce n'est pas forcément le cas, en viendrait à faire appel à un scénariste, n'est la réalité de notre profession que dans un très petit nombre de cas (c'est une des multiples possibilités amenant scénariste et dessinateur à collaborer)...
Le scénariste n'est pas un mercenaire attendant dans l'ombre, en rongeant son frein, qu'un dessinateur désoeuvré fasse appel à lui.
Au risque de surprendre, des scénaristes sont à l'origine de projets. Sans leur impulsion initiale, en dehors de tout dessinateur, des albums, des séries n'auraient pas vu le jour.
Et oui, je sais, ça va choquer... mais c'est la terrible vérité.



 


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