La création de personnages de bande dessinée

3. Henri - 24/10/99 03:00

Alors moi je commente un peu, histoire de relancer le débat, mais je crois qu'il n'y a finalement pas grand chose à dire. Les héros d'autrefois répondaient à des critéres éditoriaux précis, dictés de A jusqu'à Z par les redac chef ou éditeurs. Les auteurs étaient considérés comme des tacherons interchangeables, et d'ailleurs leurs séries leur échappaient souvent. En ces temps héroïques dont nous parlons, la BD était toléré, ni plus ni moins. Elle ne pouvait vivre qu'en ce coulant dans un moule précis, celui de la morale de l'époque, chrétienne et manichéenne. Il n'est pas si vrais que tout les héros se ressemblaient, on trouvait des différences, mais par delà les frontières. Ils reflétaient bien sur les différences culturelles nationales, mais il ne se différenciait que sur ce point. Chaques auteurs, chaques séries se coulaient dans son moule locale, et l'originalité n'était pas appréciée. Hors, les différences nationales, finalement, ne sont guerre importante. Flash Gordon et Blake et Mortimer combattaient tous deux le péril jaune. Astro boy, bien que robot, n'était somme toutes qu'un petit garçon qui combattait le mal, comme le terry de terry et les pirates. Les ennemies pouvaient changer de visages selon les nations, mais les histoires étaient éternellement les mêmes. Si ce n'est plus le cas aujourd'hui, ou en tout cas plus de manière aussi criante, c'est tout simplement parce qu'il n'est plus possible de croire que l'ennemie c'est seulement l'autre. Nous avons tant d'information sur le monde et sur nous-mêmes que le manichéisme ne passe pas aussi simplement, il faut le nuancer. Les grands modèles, les grandes idéologies s'étant écroulés, il est impossible qu'un personnage les représente, Il n'y a plus de grand mouvement, aussi les héros sont ils désormais plus particulier, plus individuel. Il me semble que quand on lit par exemple Corto Maltesse, ce n'est pas pour y chercher un modèle, mais simplement un dépaysement, un autre angle de vue. Aujourd'hui nous picorons des univers, un peu de ci, un peu de ca, pour nous occuper l'esprit, mais l'époque et au doute permanent et à la versatilité. Alors il n'y a plus un type de personnages, mais plein, car on permet aux auteurs plus de liberté, en apparence, du moment que ca rapporte. Mais il me semble que pour ce qui est de la création elle-même, aujourd'hui comme hier, les auteurs font tout simplement ce qu'ils peuvent, ils ne contrôlent pas grands choses, c'est simplement le contrôle extérieur, des éditeurs ou des censeurs qui s'est relâché. Bob Kane a puisé dans son subconscient autant que n'importe qu'elle auteur actuel, mais il n'avait pas le dernier mot sur ces œuvres. Le processus de création ne change pas, mais la liberté a gagné un peu. Pourtant, les archétypes survivent. XIII ou Largo Winch sont des héros classiques, avec juste le sexe en plus, et ca marche encore. Ce qui est nouveaux, c'est que dans les rayons il puissent côtoyer Wuillemin.

2. Blu - 22/10/99 22:30

J'ai pas lu mais apparemment ca a pas trop de succès ton truc

1. Etienne - 14/10/99 09:37

Je ne m'étalerai pas de long en large sur la diversité des personnages qui nous sont présentés dans le domaine riche en possibilités qu'est la bande dessinée. Cependant, il est interressant de constater les différences considérables entre les manières de procéder des différents auteurs pour créer leurs héros.

Nous remarquerons avant tout le contraste que le temps a créé. Les héros de ma tendre enfance, loin d'être des créations humaines et personnelles a leurs auteurs, défiaient le mal par leur bonté et leur courage inégalable. Les jeunes de l'époque parcouraient pourtant leurs aventures avec la plus grande attention. Les fabuleux héros se ressemblaient étonnemment. Un plagiat général. On parlait cependant de style. Chaqun possédant sa technique de narration personnelle le détachant du troupeau. On se moquerait de nos jours de ce fossé minuscule séparant ces différents styles, aisément franchissable, voir meme invisible aux yeux des lecteurs de la nouvelle génération. Je parle ici d'un très vieux temps (ahhh mes jeunes années... oþþþù mais où m'avez-vous donc laissé??? :o)). En ces années, l'auteur ne pensait donc aucunement a une méthode aussi évoluée soit-elle qui lui permettrait de créer des personnages bien a lui, illustrés par un graphisme propre a son caractère. Il suivait la mode. Mais que serait-il arrivé si les oeuvres d'aujourd'ui furent exposées aux yeux des lecteurs d'hier? Je ne saurais répondre a cette question. Mon expérience personnelle ne m'ayant fait découvrir qu'au fil des ans l'évolution qu'a subit la BD. Je ne fus pas jeune deux fois... :o).

Puis vint une époque intermédiaire, cependant bien plus importante qu'un simple liens. En effet, les auteurs débutaient alors réellement dans la véritable création de personnages. Mais la encore, des règles (déjà bien dépassées...) dirigeaient la création. On retrouve cependant des héros plus typés qu'auparavant tel Blake et Mortimer, loin d'être de simple humains sans caractère. Mais aussi, reste ceux qui, avec néanmoins une technique narrative en évolution, perdaient leur personnages dans le classissisme du "sans peur et sans reproches". On note cependant que la plupart de ceux-la furent imaginés il y a bien longtemps (Tintin, Alix etc...) mais conservaient tout de même leur caractère stéréotypé d'autrefois. L'auteur en ces temps essayait dans la création, de faire ressortir son moi-personnel, sans pour autant en faire tout un concept.

Je crois que la suit est assez évidente et n'a nul besoin d'explications inutiles. Mais de nos jours, d'autres problèmes se posent.
L'évolution étant formidablement considérable, l'auteur moderne se trouve devant des choix souvent inconscients, parfois provoqués. La création d'un personnage peut etre une projection de l'artiste sur papier, une projection du lecteur sur papier, un projection d'un genre typique de personnes (classes sociales ou tout autres classifications.... en référence au débat concernant les bourgeois :o)), d'un idéal, d'une haine interieur qui se traduirait par un personnage plus ou moins agrssif (ou alors d'un quelconque sentiment interieur pouvant entrainer tout un caractère chez le héros), ou bien finalement serait-ce une confection purement fictive d'un être dont le caractère, les évènements de la vie (etc...), permettent le devellopement d'une aventure interressante.

Je crois que les différences d'époques est un débat déjà considérablement discuté. Reste les créations modernes... :o)

A+
Etienne. :o))))