Festival de BD de La Réunion

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23. heijingling - 03/10/20 11:53
Poissons violents, tome 1, Objectif Réunion, de Stéphane Bertaud (dessin) et Ronan Lancelot, chez Des bulles dans l'océan, 2013.

Ça a un côté album jeunesse par les personnages, le dessin, mais une jeunesse délurée, avec ses personnages bêtes et méchants, et même une jeunesse un peu adulte, par certaines situations scabreuses et un humour qui vise sous la ceinture. Ça tourne un peu en rond dans l'eau. 2 bulles.

(C'est dingue BDP, quel que soit le mot-clé, on trouve quasi toujours un sujet adapté.)

22. Appollo - 25/09/04 22:10
C'est une question difficile.
D'abord, il faut préciser que J.-C. Denis, Lepage et Dieter sont tous les trois venus à la Réunion avant de faire leurs livres.
Pour donner un autre exemple, j'aime beaucoup les carnets d'Afrique de Jano. Pourtant, ils sont dessinés "après" le voyage, et sont animaliers. Je les trouve très justes malgré tout, et je jurerais avoir vu les lieux décrits.

21. jean-no - 25/09/04 13:19
" C'est très bien de copier ce que l'on voit, mais c'est beaucoup mieux de dessiner ce que l'on ne voit plus que dans sa mémoire. C'est une transformation pendant laquelle l'imagination collabore avec la mémoire. Vous ne reproduisez que ce qui vous a frappé, c'est à dire le nécessaire. Là, vos souvenirs et votre fantaisie sont libérés de la tyrannie de la nature. " E.Degas

Degas qui comme son vieux maître Ingres n'hésitait pas de temps en temps à utiliser la photographie pour aider sa mémoire.

20. yancomix - 25/09/04 12:38
« Quels sont les aspects importants à ne pas rater pour que la représentation soit “juste”?»
Ah, désolé pour les férus de science exacte, mais il n'y a pas de réponse à cette question.
-> " Je serais désespéré si mes figures étaient bonnes. Je ne les veux pas académiquement correctes. Si on photographiait un homme qui bêche, il ne bêcherait certainement pas… Mon grand désir est d'apprendre à faire de telles inexactitudes, de telles anomalies, de tels remaniements, de tels changements de la réalité, qu'il en sorte, mais oui, des mensonges si l'on veut, mais plus vrais que la vérité littérale. " V.Van Gogh
-> " C'est très bien de copier ce que l'on voit, mais c'est beaucoup mieux de dessiner ce que l'on ne voit plus que dans sa mémoire. C'est une transformation pendant laquelle l'imagination collabore avec la mémoire. Vous ne reproduisez que ce qui vous a frappé, c'est à dire le nécessaire. Là, vos souvenirs et votre fantaisie sont libérés de la tyrannie de la nature. " E.Degas

19. jean-no - 25/09/04 11:50
Mais ca ne fait peut-être, et justement, que des “clichés” qui ne rendent pas compte de la réalité? Donc ca rejoint ma question: si faire des images “cartes postales” et “photographiques” ne suffit pas à représenter un pays, et s’il manque l’expérience du terrain, comment arrive-t-on à traduire cette expérience? Quels sont les aspects importants à ne pas rater pour que la représentation soit “juste”?

En voilà une belle question, mais la réponse n'est pas simple (enfin je pense, parce que sinon il y aurait moins d'oeuvres foireuses sur ce point) : comment est-ce que Alack Sinner (Muñoz et Sampayo) était assez Niewyorkais - et des gens qui sont allés sur place me l'ont dit - sans que les auteurs aient mis un pied au pays de l'oncle Sam, tandis que certains auteurs qui parfois habitent l'endroit qu'ils décrivent et/ou qui s'appuient sur une documentation solide n'arrivent pas du tout à rendre ce qu'ils évoquent ? La réponse simple serait : tous les auteurs ne sont pas bons, ou en tout cas pas bons pour rendre précisément ce qu'est un lieu... Je pense que le secret se trouve dans l'équilibre entre le cliché universel et l'anecdote personnelle. Je suis sûr qu'on peut, en choisissant des lieux très précis, faire une histoire réunionaise qui ait l'air de se passer à Garges-les-gonnesse et une autre qui ait l'air de se passer sur l'île de Pitcairn. Pour être dans l'authenticité (au sens d'une ambiance que valideraient les populations autochtones), il faut peut-être connaître suffisemment le coin pour comprendre comment des paysages ou des personnes apparemment sans rapport s'articulent... Et je parle même d'articulation physique, d'avoir une idée de la "carte". J'ai remarqué par exemple que, lorsque l'on connaît bien Paris ou Venise (les deux seules villes que je connaisse un peu par coeur), il est insoutenable de regarder un film dans lequel les trajets des personnages ne respectent pas la logique géographique des lieux (exemple : une poursuite qui va de l'Opéra au Louvre en passant par l'île de Passy et le sacré-coeur).
Bon je ne suis ni réunionais (bien que je parle un créole très pur n'est-ce pas Appollo) ni auteur de BD, alors disons que ce sont des propositions en l'air ;-)

18. Quentin - 25/09/04 10:09 - (en réponse à : Appollo)
Vert Soley doit être lu comme suite au tome 1, au cours duquel Névé perd ses parents. Dans le tome 2, il essaye de surmonter ses angoisses et ses démons, et il y arrive en rencontrant quelqu’un qui ne pourrait pas être plus différent de lui, et en se sentant responsable vis à vis de son "oncle". L’amitié entre personnes tellement différentes qu’elles n’ont pas grand chose en commun à part leur humanité est un thème que j’aime beaucoup. Et je trouve la transition entre la dépression de Névé au début et l'optimisem de la fin assez réussi. Mais c’est vraique ce que j’aime dans l’histoire n’a rien à voir avec la Réunion.

Il est intéressant que tu ne reconnaisses pas la Réunion dans vert soley, car c’est quand même assez spécifique (l’aéroport, les rues, les marchés, l’émeute). Le fait que Névé utilise un appareil photo et qu’on voie ses clichés semble être un gage “d’authenticité” (on a l’impression que Lepage a été sur place et a pris les clichés lui-même). Mais ca ne fait peut-être, et justement, que des “clichés” qui ne rendent pas compte de la réalité? Donc ca rejoint ma question: si faire des images “cartes postales” et “photographiques” ne suffit pas à représenter un pays, et s’il manque l’expérience du terrain, comment arrive-t-on à traduire cette expérience? Quels sont les aspects importants à ne pas rater pour que la représentation soit “juste”?

Est-ce que la différence entre bonbon piment et vert soley ne tiendrait pas dans la représentation des personnages, qui m’ont l’air beaucoup plus “juste” chez Denis que chez Lepage/Dieter? L’ami de Névé ressemble à un gars du coin, mais son comportement n’a pas l’air très réaliste (un peu trop “clown”). Chez Denis, tous les personnages locaux ont une densité beaucoup plus grande. Est-ce ca qui fait la différence?

Mais ca n’explique pas les différences dans la représentation de la végétation et des paysages…

17. un destin grêle - 25/09/04 05:55
hihihhihi...

16. un destin grêle - 25/09/04 05:54
wouah, arrête ! c'est hyper bourrin, j'trouve !

15. Appollo - 25/09/04 05:42
Choupinette : C'est bien nous qui faisons cette rubrique mensuelle dans Capsule. Emmanuel Brughera est un dessinateur avec qui je travaille sur un album jeunesse pour Carabas (qui s'appellera "Le chevalier au cochon").
Quentin : Je ne me souviens pas assez précisément de "Lettres d'Outre-mer", mais je crois que je trouvais que les auteurs avaient un peu simplifié les rapports dom/métropole. Il faudrait que je le relise.
"Vert Soley" ne me plait pas du tout : j'ai l'impression que les auteurs sont passés à côté de leur sujet, à la fois scénaristiquement et graphiquement. Je ne reconnais absolument pas la Réunion dans cette histoire.
Pour autant, je ne crois pas qu'il faille faire des théories sur l'origine locale ou non des auteurs : le Jean-Claude Denis était très bien vu, les carnets de bord de Trondheim rendent super bien la végétation réunionaise (ou plutôt "l'impression" de la végétation) et Aristophane, même s'il ne parle que des Antilles, rend compte de manière très subtile l'ambiance tropicale et créole d'une enfance insulaire.

14. un destin grêle - 25/09/04 05:05
brugera, c'est pas le tenisman ?
Appolo, c'est le gars de la pub Pulco citron , dans le hamac.0
de rien, merci.

13. choupinette - 24/09/04 19:42
euh, rien à voir avec le sujet, ni même avec la discussion, mais c'est une demande de renseignements. Dans le magazine Capsule Cosmique, des éditions Milan, il y a une tout petite rubrique, intitulée 'Les métiers vraiment intéressants', et signée Appollo + Brughera. S'agit-il du même Appollo? Et qui est ce Brughera?

Désolé pour la dérange :)

12. Quentin - 24/09/04 09:29 - (en réponse à : Appollo)
Bonbon piment est un de mes albums préférés. Je le relis souvent et il me fait à chaque fois un petit pincement au coeur. Est-ce que la 2e histoire (celle avec les crabes) est aussi à la réunion? Quand ce n’est pas dit explicitement, j’ai toujours la peine à faire la différence entre la réunion et les antilles. Comme pour les soeurs Zabime par exemple (le livre d’Aristophane que je préfère, un vrai petit bijoux) – où est-ce que ca se passe?

Il y a aussi Névé (vert soley), qui a la réunion comme toile de fond. Encore un album que j’aime beaucoup.

J’ai relu hier l’album de Warnauts-Raives. Bon, j’ai exagéré en disant que le social et le politique étaient au coeur du récit. Ce n’est finalement qu’une toile de fond, là aussi. Mais j’aime beaucoup cet album- Bien qu’il ressasse les mêmes thèmes que dans les autres albums de Warnauts-Raives (l’attirance de la différence – authenticité ou exoticisme? La vie n’est pas facile mais c’est la vie, etc.) il le fait d’une manière que j’aime beaucoup. Pourquoi n’as tu pas aimé? Est-ce à cause de sa manière de représenter les antilles?

La question qui m’intéresse, c’est de savoir si les habitants des Dom-Tom se reconnaissent dans la manière dont on dépeint leurs territoires dans les BD (Denis, Warnauts, Lepage, Appollo, Auclair, Aristophane, etc.) On touche aux rapports problematiques avec la métropole dans beaucoup de BD (Auclair, Lepage, Warnauts, Appollo) mais est-ce que le ton est “juste” ou bien est-ce toujours le regard tronqué d’un métropolitain sur des régions que l’auteur ne connait pas et ne comprend pas? Question corrolaire: est-ce que les auteurs locaux s’en sortent mieux que ceux du continent?

11. Appollo - 23/09/04 17:31 - (en réponse à : à Quentin)
Il y a un très bon album de Jean-Claude Denis intitulé "Bonbon Piment" qui parle de la Réunion. Comme d'habitude*, avec cet auteur précieux, c'est fait avec intelligence, sensibilité et finesse.
Je n'ai jamais lu le Auclair, mais je pense que c'est un bon album.
Je me souviens de l'album de Warnaut et Raives, mais je ne l'aime pas. De toutes les façons, la Réunion et les Antilles n'ont pas grand chose en commun. Peut-être que c'est pour cela que La Grippe ne te semble pas être "politique" : la réalité réunionaise me semble difficilement réductible à des propos aussi simples que dans "Lettres d'Outre-Mer".
Mais mon album préféré sur l'"Outre-mer" est "Les soeurs Zabimes" du très regretté Aristophane. C'est un chef d'oeuvre qui dit des choses magnifiques, je trouve.

*je pense aussi à l'album de Luc Leroi qui se passe à Tahiti et qui est vachement bien aussi.

10. Quentin - 23/09/04 15:01
J'aimerais avoir l'avis des habitants des Dom-Tom sur les BD qui traitent de leurs département. Laquelle s'en tire le mieux? Personnellement j'ai un faible pour "le sang du flamboyant" (un chef d'oeuvre, à mon avis) et "lettres d'outremer". Mais quand j'ai mentionné le nom de Warnauts-Raives à un auteur réunionais il y a qq années, un froid s'est installé dans la conversation et je n'ai pas osé demander pourquoi (était-ce à cause de cet album?).

On peut bien sûr se demander si les auteurs locaux s'en tirent mieux que les autres ou en tout cas savoir s'ils traitent le sujet sous un autre angle. Mais j'ai quand même l'impression d'en apprendre plus en lisant les 2 albums précités que la grippe coloniale, par exemple, car les relations sociales et politiques sont au centre des albums d'Auclair et Warnauts, tandis qu'elles ne sont que la toile de fond de la grippe coloniale.

9. Appollo - 08/12/02 08:52
L'association Cyclone BD qui organise le festival reçoit des subventions de la part de la mairie de Saint-Denis, du conseil général de la Réunion et de la direction régionale des affaires culturelles. S'ajoutent un certain nombre de partenaires privés, comme une compagnie d'aviation ou une chaine hotellière. Les principaux frais sont liés au transport et à l'hébergement. Pour le reste, c'est du bénévolat, du bricolage, de l'aide désintéressée etc. Finalement, ce n'est pas si cher que ça.

8. jeanjeanlaterreur - 07/12/02 00:44
Bo festival apparement mais faut dire qu'à mon avis peu de dessinateurs ou scénaristes refusent de venir à une telle manifestation (tu m'étonnes, ici, à Liège, ca gèle). Je me demande comment les organisateurs ont les moyens pour faire venir tous ce beau monde ? (si qq'un peut me répondre, ca me ferait plaisir, merci)

7. Appollo - 06/12/02 23:46 - (en réponse à : appollod@wanadoo.fr)
Le festival bat son plein. Le Grand Prix de la ville de Saint-Denis a été attribué à Pascal Rabaté pour l'ensemble de son oeuvre.
Le prix Margouillat du meilleur album a été attribué à Monsieur Ferraille de Winshluss et Cizo paru aux Requins Marteaux.
Vala.

6. RamoNash - 14/11/02 21:12
Je pensais plutôt que tu pourrais me payer le voyage ... Tu ferais une bonne affaire tu sais, on m'a prédit que dans 10 ans je serai un auteur célèbre !

5. Appollo - 14/11/02 20:52
Bien sûr ! Présente-toi aux caisses à l'heure que tu veux, tu auras une invitation de ma part.

4. RamoNash - 14/11/02 19:44
Salut Appo, tu peux m'inviter ?

3. Appollo - 14/11/02 19:37
Le site du festival est à jour et Air Lib a finalement décidé de ne pas nous planter sur ce coup-là... Le festival le plus au sud de la planête commence dans trois semaines.
Comment ? Vous n'avez pas encore pris vos billets d'avion ?

2. Appollo - 31/10/02 09:14
Un site sur ce festival : http://www.margouillat.org/cyclonebd.htm

1. Appollo - 12/10/02 12:09 - (en réponse à : appollod@wanadoo.fr)
Cyclone BD, le festival de BD de Saint-Denis de la Réunion aura lieu du 5 au 8 décembre 2002, à l'ancien Hôtel de Ville de Saint-Denis.
Les auteurs invités sont (pour le moment) :
Dupuy et Berbérian, Blutch, Coyotte, Emile Bravo, Jean-Louis Capron, Dabs, Jean- Claude Denis, Michel Faure, Ferrandez, Grégoire Loyau, Hobopok, Gazzoti, Julien CDM, Ronan Lancelot, Li-An, Manu Brughera, Masbou, Micol, Mourier, Bonhomme, Ptitluc, Rabaté, Rossi, Tébo, Téhem, Ralph Meyer, Lewis Trondheim, Winshluss, Janry, Huo-Chao-Si. Plus des auteurs de l'Océan Indien : d'Afrique du Sud, la bande de Bitterkomix : Conrad Botes, Joe Dog et Lorcan White, de Madagascar : Anselme, Aimérazafy, Jari et Haril, de l'île Maurice : Laval NG, et bien sûr de la Réunion.
L'affiche est signée Rossi (président d'honneur, successeur de Michel Faure).
Deux prix sont remis à cette occasion : le Grand Prix de la Ville de Saint-Denis, récompensant un auteur pour l'ensemble de son oeuvre (l'année dernière Rossi) et le Prix du Margouillat récompensant le meilleur album de BD de l'année (l'année dernière Isaac le Pirate t2 de Blain)
Parmi les expos prévues : une rétrospective Rossi, deux expos Bitterkomix(l'une avec des bites, l'autre plus sage) et une expo consacrée à Winshluss.
Vala




 


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