Les avantages de la couleur et du noir et blanc

Les 17 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



17. Stefan - 18/11/10 12:16
Ah Oui, désolé, j'y pensais plus, alors que j'en parle dans mon post #2. Y'en a des très laids et ils sont souvent très chers.

16. Odrade - 18/11/10 12:09 - (en réponse à : Stefan)
Faux.
Et ça s'appelle des tirages de tête, si jeune Mabuse.


O.

15. Stefan - 18/11/10 11:38
En fait, la question se pose relativement peu parce que quand le dessin a été pensé pour la couleur dès le départ, c'est assez rare de trouver une version noir et blanc.

14. Odrade - 18/11/10 11:32 - (en réponse à : Danyel)
Euh
Si pour toi le dessin est secondaire, alors pas de problème pour préférer les versions couleurs.

Tu parles là des bd qui au départ ne sont pas pensées en couleurs, j'imagine.


O.

13. Stefan - 18/11/10 11:30
Oui. (si ça c'est pas synthétique.)

12. torpedo31200 - 18/11/10 11:21
Vous ne savez pas synthétiser...
On va faire plus simple, si un bon dessinateur de bandes dessinées est quelqu' un dont le dessin sert l' histoire, il en sera de même pour le bon coloriste.

11. Stefan - 18/11/10 11:06
Attention, je n'ai pas dit qu'un bon coloriste devait être un grand dessinateur, j'ai dit qu'un bon coloriste ne pouvait pas être un mauvais dessinateur. C'est pas tout à fait pareil. Parce que pour faire ça bien, il faut avoir un minimum de sens graphique, savoir comment gérer ses espaces, quand tu gères les ombres, il faut comprendre un minimum les volumes. Et même avoir un certain sens de la narration. Le bon coloriste, il met en valeur le dessin, il fait ressortir, les éléments importants, il compense la perte de contraste du noir et blanc pour que tout ne soit pas aplati, au contraire, il affine et souligne les volumes... et y'en a pas tant que ça, mais c'est pas juste une question de talent, la couleur, ça peut prendre beaucoup de temps, surtout par ordi.

Après, à peu près n'importe qui peut faire du coloriage quand le dessin porte tout le poids graphique, qu'il y a des trames riches, ou des aplats qui équilibre déjà bien le dessin, et que le dessinateur donne des indications précises, mais c'est pas tout à fait pareil dans ces conditions.

En gros mauvais coloriste, il voit une feuille blanche, il met de la couleur, ça loupe pas, le bon coloriste aussi, mais... c'est un bon coloriste.


enfin bref, grosso modo, je crois qu'on est à peu près d'accord sur pas mal de points.

10. Danyel - 18/11/10 09:59
Tu parles comme si la couleur ne faisait pas partie du dessin, mais tu perds une dimension en considérant les choses sous cet angle, si une BD est pensée pour la couleur, la couleur fait partie du dessin

C'est juste. J'ai un peu réduit mon argumentation pour ne pas être trop long.
Un dessinateur pour une scène de nuit par exemple peut vouloir la représenter par le graphisme, mais, le plus souvent, il s'en remettra au coloriste. Le résultat fera qu'en voyant la planche en noir et blanc, on ne saura pas qu'il fait nuit ! Pour autant, certaines indications, comme les phares de voitures, les lampadaires, la présence de la lune indiqueront partiellement qu'il fait nuit. Même si la lune est sur un fond blanc. Le dessin de BD révèle ainsi sa part de fonctionnalité.
Avant de poser l'encre, il y a un tas de choix qui s'opèrent, c'est évident. L'expérience du dessinateur joue alors pleinement son rôle.

et un bon coloriste ne peut pas être un mauvais dessinateur (après, il n'y a peut être pas tant de bon coloristes que ça).

Alors la, rien n'est moins sur. Le nombre de femmes de dessinateurs qui se retrouvent coloristes est impressionnant. Si l'artiste donne des indications précises et retouchent éventuellement les erreurs, cela fonctionne parfaitement.
Je ne suis pas sur que Dave Stewart (le coloriste, entre autre, de Mignola) soit un grand dessinateur. Son travail est néanmoins admirable.

Le travail des dessinateurs de comics est un peu particulier en ce sens. Certains s'en remettent énormément aux coloristes et au sfx informatiques pour compléter leurs planches. Ce qui fait que les originaux d'un Cassaday par exemple ne ressemblent plus a grand chose. Alors que son dessin avait une réel richesse il y a encore quelques années. Pour ce type de dessinateur, une édition en noir et blanc serait un total non sens.

9. Stefan - 18/11/10 09:36 - (en réponse à : Danyel)
Je ne suis pas complètement d'accord avec ce que tu dis, Danyel.

En fait si, je suis pas mal d'accord, mais je veux déjà ré insister sur un point, comme, tu le dit, si la planche a été dessinée en prenant en compte le fait qu'elle sera mise en couleur, la version noir et blanc manque souvent de force, elle a des trous, elle est trop blanche, les éléments ressortent mal. Dans ce cas, la version couleur est souvent meilleurs, même si le coloriste n'est que potable.

En fait dans ce que tu dis, il y a quelque chose que je trouve très discutable, tu parles comme si la couleur ne faisait pas partie du dessin, mais tu perds une dimension en considérant les choses sous cet angle, si une BD est pensée pour la couleur, la couleur fait partie du dessin et un bon coloriste ne peut pas être un mauvais dessinateur (après, il n'y a peut être pas tant de bon coloristes que ça).

En fait tout dépend donc de qui a fait la couleur et dans quelles conditions. Et aussi de, à quel point le dessinateur à accordé d'importance à la couleur. Que ce soit lui qui la fasse ou non en réalité. En général quand c'est lui qui la fait, c'est qu'il y accorde de l'importance. Si on prend Hellboy, par exemple, ce n'est pas Mignola qui fait ses couleurs, mais on voit qu'il y accorde de l'importance, les planche de Hellboy en noir et blanc restent impressionnantes, mais elles perdent une dimension. David Lloyd sur V pour Vendetta n'a pas fait les couleurs, les premières planches ont même d'abord été diffusées en noir et blanc en Angleterre, Mais Lloyd a toujours voulu les faire en couleur. Il a donné tout un tas d'indications très strictes au coloriste, et au final la couleur apporte beaucoup à l'histoire et ça n'a pas beaucoup de sens de lire V pour Vendetta en noir et blanc. Depuis, quand il bosse, David Lloyd bosse en couleur et les fait lui même.

Malheureusement, dans beaucoup de cas la couleur est faite à la va vite, c'est juste un coloriage, ce qui fait que ce que tu dis, Danyel est vrai, dans une grande majorité de cas.

(à tout ça bien sûr s'ajoute des considérations très subjectives de gouts personnels.)

Finalement, quand j'ai lu la première question de ce poste, je la trouvais un peu bateau, mais c'est intéressant tout ça.

8. Danyel - 18/11/10 08:56
Je voulais savoir quels étaient les avantages du noir et blanc ou de la couleur sur une même BD (pas d'un point de vue économique mais plus artistique). Par exemple le grand pouvoir du Chninkel existe en couleur et en noir et blanc quel est l'interet par exemple de lire les deux versions? y a t'il une version mieu que l'autre... (pareil pour un tome de Liteul kevin, soeur marie thérese, les intégrales Thorgal et Largo Winch).


Pour répondre a la question plus précisément.
La BD étant un art commercial (au sens americain), on ne peut pas faire abstraction des considérations économiques.
Les éditeurs travaillent pour le plus grand nombre. Or le lectorat préfère massivement la couleur. Donc, en BD mainstream, tout est édité en couleurs sauf quelques tirages particuliers imprimés en noir et blanc a un nombre d'exemplaires réduits, destinés a ratisser les niches de lectorat dans leur moindre recoin (et a multiplier ainsi les ventes par la même occasion).

On a le même phénomène avec les films en VO ou sous-titrés. Les puristes préfèrent les voix d'origine. Mais comme ils sont minoritaires, la plupart des salles programment les films en version doublés.

En bande dessinée, il est préférable quand cela est possible de voir la version en noir et blanc. Car c'est la que les meilleurs graphistes font la différence.
La couleur, même en aplats, écrase le trait. On perçoit difficilement la richesse du graphisme, le rythme des contours (pas seulement les pleins et les déliés mais aussi la vie propre du trait avec ses accidents, ses jeux de courbes et contre courbes), tout ce qui donne de la vie au trait, la composition par répartition des masses de noir ou de gris optiques, etc. On peut repérer tout cela dans une édition en couleur, mais outre qu'il faut un oeil un peu aguerri, cela demande un réel effort et c'est assez frustrant.
Tintin en noir et blanc est dix fois plus percutant qu'en couleur, même chose pour Asterix.
Le grand pouvoir du Chninkel a été conçu pour le noir et blanc, avec toutes la richesse de ses hachures. Le pur travail graphique disparaît derrière la couleur qui lisse tout.
Certains artistes comme Delaby ont modifié leur approche graphique quand la couleur est devenue prédominante dans leur travail. Le style de Delaby a ainsi beaucoup perdu. S'en remettre a un coloriste pour la représentation d'une foret en ne la traitant plus que par le contour de la cime des arbres enlève beaucoup de l'intérêt et de la richesse d'une planche.
Dans ce cas, il est préférable de s'en tenir a l'édition couleur car des "trous" graphique apparaissent dans la planche qui déséquilibrent les compositions. Les bons dessinateurs savent les anticiper : ils s'arrangent pour que la couleur rééquilibre l'ensemble. Il n'empêche qu'en noir et blanc la planche a perdu.

Apres, tout dépend de ce qui t'intéresse dans une BD. Si pour toi le dessin est secondaire, alors pas de problème pour préférer les versions couleurs.

7. Odrade - 17/11/10 16:16
Hmmmm.
Personnellement, même quand je fais un dessin en noir-blanc j'ai envie d'ajouter des ombrages ou de travailler le crayonné. Ce qui donne un noir-blanc un peu triché, selon moi. Le "pur" noir-blanc à la Pratt, j'aurais de la peine.

Oui je fais de la couleur directe, ce qui fait que je "vois" déjà le dessin en couleurs en faisant les croquis.
Ceux qui travaillent avec un(e) coloriste ont peut-être moins cet état d'esprit. Mais j'ai discuté avec des tas de dessinateurs au dessin noir poussé qui "pensent" déjà le dessin en couleurs.


O.

6. Stefan - 17/11/10 14:54
C'est pas faux ça, après avoir écrit mon message, je cherchais des exemples de BD où la couleur joue un vrai rôle important, au delà du simple coloriage, et il y a finalement assez peu d'auteurs qui réfléchissent vraiment leurs couleurs.
On en trouve quand même pas mal, mais ils sont pas vraiment majoritaires. Là comme ça, en vrac, j'ai pensé à De Crecy, Bilal, Davis Lloyd, Tim Sale (qui est daltonien), Mattoti, Mignola, Loustal, Guarnido.

On note que ceux que ça intéresse vraiment font souvent les couleurs eux même et en couleur direct (mais pas tous).

Mais c'est vrai que souvent, la couleur est confiée à un coloriste pas suffisamment bien payé pour que cela vaille le coup d'y passer suffisamment de temps pour que le résultat apporte vraiment quelque chose.

Après pour nuancer ce que tu dis, quand un auteur sait que son dessin sera mis en couleur, il fait souvent un encrage moins fouillé, il met moins de noir, ou trame moins, et du coup, sur les versions noir et blanc, les éléments du dessin ressortent moins bien qu'avec la couleur ou que si le dessin avait été pensé pour du vrai noir et blanc. (bien sûr, il y a énormément des contre exemples à ça aussi)

5. torpedo31200 - 17/11/10 12:19 - (en réponse à : achille007 - post # 1)
C' est très simple, la plupart des dessinateurs ne savent pas penser ou travailler en couleurs. Pour beaucoup, c' est un truc rajouté ou un palliatif.
Donc quand tu es fan d' un dessinateur et si il rentre dans la catgorie énoncée ci-dessus, il vaut mieux le lire en N&B.

4. herve - 16/11/10 23:50
le dernier et plus récent exemple de la prédominance du noir et blanc sur la couleur est la parution de la superbe intégrale de "Jerry Spring" qui met en évidence le dessin méticuleux de Jijé. Je n'aurais certes pas acheté cette intégrale en couleur mais en n&b, j'ai cédé.
Il faut dire que je suis un adepte du n&b: je posséde d'ailleurs toutes les éditions "niffle" , véritable pléiade en n&b de grandes bd : Bluebbery, XIII, Largo Winch, Spirou et Fantasio, Thorgal, Clifton, Jérémiah.....

Je préfère souvent acheter, lorsque cela existe, la version n&b à la version couleur. Je pense notamment à "Angéla" de Vatine ou encore "mon fils le tueur"(Blutch) ou "les soldats d'honneur" (Bezian) , les "Bouncer" et "Okko".

J'ai même donné mon édition couleur du "rêve de Jérusalem" ( Thirault et Marty) pour ne conserver que l'intégrale n&b.

3. longshot - 16/11/10 22:55
Après un beau contre exemple, c'est Corto Maltese, que Pratt faisait en noir et blanc pour des raisons économiques, mais qu'il aurait préféré faire en couleur et c'est lui qui a demandé qu'on les colorise après coup quand ça a été possible... Sauf que moi, y'a rien à faire, Corto, je le préfère en noir et blanc.

Idem pour Bone de Jeff Smith. Je crois qu'en fait on est snobs. (Ça et le fait que, ben, une fois que t'as les albums en noir et blanc, t'as pas envie de les racheter en couleur. Et comme ma biblio les a en noir et blanc, je ne suis pas prêt de les lire en couleurs pour savoir si ça aurait valu la peine que je me les offre. Tiens, il y en a qui ont des avis sur la version couelur de Bone ?)

2. Stefan - 16/11/10 12:25
ça dépend, quand il y a deux versions, une noir et blanc, une couleur, c'est souvent l'auteur qui voulait bosser en noir et blanc et ce salaud d'éditeur qui lui a colorisé son album sans lui demander son avis, par la suite pour vendre plus parce qu'il y a des lecteurs qui n'aiment pas le noir et blanc (soit disant, la couleur, c'est plus vendeur, regardez les mangas)

Après un beau contre exemple, c'est Corto Maltese, que Pratt faisait en noir et blanc pour des raisons économiques, mais qu'il aurait préféré faire en couleur et c'est lui qui a demandé qu'on les colorise après coup quand ça a été possible... Sauf que moi, y'a rien à faire, Corto, je le préfère en noir et blanc.

Il y a eu les cas aussi de tirages limités de bouquin sur très beau papier grand format très cher en noir et blanc alors que l'original moins cher, mais sur papier moins luxueux était en couleur. (ça, je trouve que c'est du beau foutage de gueule)

Y'a même des albums recolorisés: c'est à dire, les originaux en couleur à la main à l'ancienne, recolorisé par ordi avec plein d'effets de lumière et de dégradés dans tous les sens, ils ont fait ça pour l'incal, j'avais trouvé ça bien gerbos.

En gros on trouve de tout, à toi de voir ce que tu préfères, ou tu peux essayer de te renseigner sur ce que l'auteur voulait. En général un dessin qui a été pensé pour la couleur passe moins bien en noir et blanc, l'inverse est souvent vrai aussi. Mais il y a des contre exemples...

Tout ça pour dire, qu'à mon avis, y'a pas vraiment de réponse à ta question, faut voir au cas par cas.

1. achille007 - 16/11/10 12:13
Je voulais savoir quels étaient les avantages du noir et blanc ou de la couleur sur une même BD (pas d'un point de vue économique mais plus artistique). Par exemple le grand pouvoir du Chninkel existe en couleur et en noir et blanc quel est l'interet par exemple de lire les deux versions? y a t'il une version mieu que l'autre... (pareil pour un tome de Liteul kevin, soeur marie thérese, les intégrales Thorgal et Largo Winch).




 


Actualité BD générale
Actualité editeurs
Actualité mangas
Actualité BD en audio
Actualité des blogs des auteurs
Forum : les sujets
Forum : 24 dernières heures
Agenda : encoder un évènement
Calendrier des évènements
Albums : recherche et liste
Albums : nouveautés
Sorties futures
Chroniques de la rédaction
Albums : critiques internautes
Bios
Bandes annonces vidéos
Interviews d'auteurs en videos
Séries : si vous avez aimé...
Concours
Petites annonces
Coup de pouce aux jeunes auteurs
Archives de Bdp
Quoi de neuf ?
Homepage

Informations légales et vie privée

(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio