23. Frenchoïd - 09/12/08 14:27

Rhâ ! ici même on a eu "Mittéï nous a quitté", "Will Eisner nous a quitté", partout tout le monde a bêtement recopié la dépêche de Dupuis intitulée "Macherot nous a quitté", et sur le site de Dargaud on peut maintenant lire que "Lauzier nous a quitté" ! Alors une fois pour toutes (voeu !), il faut un "s" à ce "quittés", et en plus cette formule est d'un creux inepte.

22. willerban - 08/12/08 03:25

Ce qui est dommage c'est qu'il ait abandonné une carrière d'auteur de bd plus qu'honorable (bien que très réac), pour une carrière de cinéaste nulle, et on lui doit en partie le premier Astérix (de Zidi) qui est la pire bouse qu'on puisse faire.

21. froggy - 08/12/08 01:45

C'est une bien triste nouvelle car j'adore ses livres. Je lui suis gre de nombreux fous rires a la lecture de ses Tranches de Vie. "De Treblinka a St Tropez", "La Cause des Femmes", "les Punks" font partie de mes meilleurs souvenirs de lecteurs de BD. Il a fait preuve d'un vrai sens du dialogue afin de mieux caracteriser ses personnages dont aucun ne pouvait racheter l'autre. C'etait un des auteurs les plus importants de la BD pour adultes des annees 70 et 80 avec Bretecher, Cabu, Reiser entre autres. En 1992, il avait abandonne le medium bande dessinee sur un de ses meilleurs albums, Portrait de l'Artiste, pour se consacrer au cinema qu'il estimait moins fatigant. J'avais trouve cela dommage et secretement, j'esperais qu'il nous livrerait un nouvel opus. Cela ne sera pas. Je me retournerai vers ses livres.

20. herve - 07/12/08 20:00

je viens d'apprendre la mort de Gérard Lauzier. Je lisais pas mal de ces bd dans ma prime jeunesse....souvenirs ...souvenirs.

19. Bidule - 27/11/01 02:35

Parution d'une très belle compile Lauzier chez Dargaud. En voici quelques pièces maitresses.

18. Zebulon - 19/03/99 01:44

Je vais sans doute m'en prendre dans le pif mais bon. Je trouverais Lauzier interessant si sa critique sociale ne ramenait pas tout au centre. Je veux dire par la qu'en gros, je ne retiens de ses bd qu'un seul message: "allez les jeunes cessez de vous revolter contre tout et contre rien, de toute facon vous avez tort, la seule solution c'est de fermer sa gueule et de mener une petite vie comfortable". Lauzier, j'ai toujours eu l'impression qu'il ricanait des gens avec hauteur et dedain. Le genre de gars qui regarde le monde en pensant "tout ca c'est des p'tits cons". C'est peut etre pour cela qu'on le considere comme reac. Bien sur, il tape assez juste, mais il le fait avec facilite. Se moquer des hippies, des punks, des jeunes, des gauchistes, des bourgeois, c'est a la portee de tout le monde et bien d'autres l'ont fait. Je n'aime pas trop l'amalgame fait plus bas avec Reiser. Il n'y a pas chez Reiser de mechancete hautaine. Idem pour de Crecy. Lauzier a un humour qui consiste a dire que pour etre heureux, il faut etre franchouillard. D'ailleurs, ses films ne sont rien d'autres que des glorifications des proccupations egocentriques des francais des annees 80. Et il dessine comme un cochon (je sais, je sais, ce n'est pas un avis constructif).

17. Joe - 18/03/99 02:59

De droite, de guauche! Lauzier a souvent été traité de réactionnaire. Lauzier était juste un auteur hors norme. Un témoin qui cognait sur la connerie. Et puis quand il se moquait des hippies, des contestataire de l'époque... Il avait quand vu juste. Il avait prévu nos bon vieux yuppy confortable. Sa lucidité n'a épargné personne... Même pas moi. Et pas juste avec Choupon. J'ai souvenir de l'épisode sur les Punk (eh oui j'ai passé par là), je me suis interrogé sur mes agissement après lecture. Il m'avait une fois de plus touché droit au coeur et surtout à la tête.

16. froggy - 17/03/99 21:40

Morti, tu es sur que tu ne pourrais pas mettre autre chose pour caler tes armoires? Un Blake et Mortimer par exemple? Non, non ne tapes pas! Ca fait mal! Plus serieusement, le probleme de Lauzier est qu'il n'est pas politiquement correct. Il faut lire le commentaire que le BDM lui fait concernant les Tranches de Vie. En fait, il fut et est toujours considere comme un auteur de droite alors qu'il emergea a une epoque ou il etait de bon ton d'etre de gauche. Remarquez que mettre en scene un critique gastronomique de l'Humanite-Dimanche qui va dans les restaurants de luxe n'a pas arrange les choses. Rien que d'y penser, j'en ris encore. Vous avez dit avec justesse, o combien, Lauzier est acide, mordant, mechant ou personne n'est sympathique. En effet, il est impossible de s'identifier a un de ces caracteres ou si jamais cela nous arrivait, l'auteur viendra detruire le cote sympa de cette personne. Je pense notamment a l'epouse de Jerome Ozendron dans La Course du Rat. Mais aussi, celle de Choupon dans Portrait de l'Artiste. Je pense que c'est cet aspect de l'oeuvre qui provoque des reactions disparates qui vont de la crise d'urticaire a l'hilarite la plus complete. J'adore Lauzier, il est vraiment un de mes humoristes preferes, mais il est vrai que le premier album des "aventures" de Choupon ne m'a jamais plu. Comme vous, j'avais 20 ans quand je l'ai decouvert, et je n'ai pas aime, mais alors pas aime du tout, de me lire en BD. Pour la premiere fois, Lauzier mettait en scene un jeune homme de 18 ans qui me ressemblait pas mal (l'acne en moins, je le precise, ma peau a conserve la douceur immaculee de mes annees de berceau). Alors que prealablement, dans ses albums precedents, il faisait intervenir des gens qui etaient si loins de moi, socialement, intellectuellement etc., que je ne voyais aucun probleme a rire d'eux. Fort heureusement, le deuxieme album est venu apporter un bemol a ceci, je ne suis pas un artiste rate vivant dans un Aix-en-Provence deguise. Je considere que le rire de Lauzier a conserve une bonne partie de sa force. Mais comme Morti, je crois, que cela s'attenuera avec le temps et qu'il faudra la mettre au rayon des BD annees 70 ayant pris quelques rides. Cependant, nous pouvons au moins reconnaitre a Lauzier le merite d'etre un excellent dialoguiste, chose qui n'est pas donnee a tout le monde.

15. DJoe - 16/03/99 14:32

Il est vrai que Mémoire d'un jeune con fait mal. Et il est dur de ne pas s'identifier.

14. Stéphane - 15/03/99 10:34

Pour ceux qui comme moi aiment bien l'humour bien noir, bien dégueulasse, politiquement incorrect, il y a un truc de Lauzier qui ne vieillira jamais, c'est Al Crane (dessin Alexis).

13. Morti - 14/03/99 19:15

N'est-ce pas Bruce ? Des avis constructifs je pense en avoir laissé plus d'un sur ce forum donc je m'octroie une petite pause...c'est pas défendu j'espère... De toute façon même si je déconnais sur la forme, je suis assez d'accord pour dire que Lauzier collait bien à son époque (années 70-80) mais qu'actuellement ça ne me passionne plus trop donc je n'ai pas grand-chose à dire...si ce n'est que mes armoires et moi on est contents... Marc :o)

12. Bruce - 14/03/99 19:05

Très constructif comme avis Morti :-(

11. Morti - 14/03/99 18:32

Moi je suis toujours très content de Lauzier, grâce à lui mes armoires bancales ne bougent plus depuis les années 80... Marc :o)

10. Quentin - 14/03/99 13:35

Effectivement, "portrait de l'artiste" est la suite de "souvenirs d'un jeune homme", 10 ans après. Personnellement, j'ai préféré le premier volume à sa suite, je l'ai trouvé beaucoup plus mordant et percutant que le second, car (à l'époque), il m'était beaucoup plus facile de m'identifier avec Choupon à 18 ans qu'aujourd'hui à l'autre Choupon de 28 ans qui vit dans une ville de province et qui est devenu un artiste raté. On a tous été des ado boutonneux, mais très peu d'entre nous deviennent des artistes ratés (des ratés peut-être, mais des artistes, c'est plus rare ;o) Lauzier a vraiment réussi à dépeindre le mal de vivre des adolescents en pleine crise d'identité. En lisant l'album, ca fait rire bien sûr, mais ca réveille aussi des plaies mal refermées. "Portrait de l'artiste" est un peu moins fort, même s'il parle des amours ratées auxquelles beaucoup peuvent s'identifier. Pour moi, Lauzier est vraiment le maître de la critique sociale des années 1980. Je ne suis pas d'accord avec Daniel qui dit que ca fait très "années 1970". Ca fait plutôt années 1980. On sent déjà la crise et la mort des idéologies, le triomphe du néo-libéralisme et des banquiers, le début du post-modernisme, etc. Et ca fait mouche, ca touche juste, c'est le reflet sans fard de toute une époque. Il faut aussi lire "la course du rat" (aussi porté à l'écran) ou "les cadres", montrant comment le cynisme des nantis cache mal leur détresse et leur médiocrité. Pour moi, Lauzier est le précurseur de de Crécy, pas moins. Ceux qui aiment Léon La Came ne peuvent qu'aimer Lauzier, même si ca dépeint les années 1980.

9. Joe Mort - 14/03/99 13:29

Je ne reconnais pas du tout dans ce personnage. À 28 ans il a des enfants, une femme, un boulot relativement payant (Pour élever deux "kid"). Alors que mes copains et moi (mon entourage quoi) ont est beaucoup plus instables. Je crois que Lauzier vise juste... pour ce qui est de sa génération. Je me poserais surement les mêmes questions que lui, si déjà j'avais une femme (revient mon amour), un peu plus de fric (non monsieur le huissier, laissez moi au moins la télé), et un bon boulot (oui je travail, non je ne suis pas sur le net monsieur le directeur).

8. Arnaud - 14/03/99 02:06

Oui, fut un temps ou je relisais tous les Pilotes j'aimais bien Lauzier... Mais je n'arrive pas à me reconnaitre dans le jeune homme de 18 ans car je suis complètement taré et plein d'espoir quant à l'avenir !

7. froggy - 07/10/98 22:12

L'esprit de Lauzier est bien represente dans le gag en 1 planche ou il parodie Martin Gray (l'auteur d'Au nom de tous les Miens) interviewe dasn une emission litteraire. Ca s'appelle de Treblinka a St Tropez, c'est genial! C'est dans le T1 des Tranches de Vie. Les 3 albums suivants sont sublimes. Seul le 5eme est un peu moins bon mais on y trouve La Pantifle ou comment vendre des charentaises. Tous ceux qui sont dans la publicite s'y sont reconnus. A plus...

6. Daniel - 03/10/98 22:40 - (en réponse à : daniel.de_rauglaudre@inria.fr)

C'est bien, Lauzier, les "Tranches de vie", en particulier. C'est drole, mais c'est tres acide, et du coup un peu deprimant: tout le monde en prend pour son grade et parfois, c'est meme assez horrible. Il n'y a qu'a voir l'histoire du communiste francais coince en URSS, parce qu'on l'avait pris pour son cousin, ou une certaine "histoire de Noel" chez le directeur de la boite d'emballages, ou encore l'histoire du communiste chinois qui veut prendre sa femme par derriere alors que Mao l'interdit... droles mais vachement pessimistes... Mais quelques histoires sont assez fendantes: la reunion des feministes ou arrive une "femme" qui vient de se faire violer, le repas de famille ou deux freres, l'un facho, l'autre communiste n'arretent pas de s'engueuler, et le repas au restaurant ou le garcon pretend que le Saint-Edredon est carre (alors qu'il est rond), etc. Ca a un peu vieilli parfois. Ca fait tres "annees 70". De ce point de vue-la, ca rappelle (lointainement, il est vrai) les frustres de Bretecher, mais en 10000 fois plus acide.

5. Steve Requin - 03/10/98 01:01 - (en réponse à : requin@hotmail.com)

Bonjour Bob Ouèp, je connais bien cet album. Je l'ai d'ailleurs découvert il y a 2 ans alors que j'avais moi même 28 ans. Je dois dire que oui hélas je ne me suis que trop reconnu dans ce personnage sur certains points. Lauzier a le don de mettre le doigt sur les travers de l'ame humaine et de te les foutre en pleine figure et ce n'est pas toujours facile d'y faire face. Je vivais justement une situation similaire à celle de Michel Choupon, le héros (?) de l'album. Il y avait cette fille que je cotoyais nommée Mélanie. Elle m'avais donné signe d'un certain intérêt pour moi mais lorsque je m'en suis rendu compte il était trop tard. J'ai passé les mois suivants à tenter de rattraper le coup en vain tout en la voyant passer d'un amant à l'autre. Tu peux deviner l'effet que ça m'a vu de lire un truc pareil. Je ne suis senti pathétique. La violence du choc s'estompant avec les semaines, j'ai découvert d'autres albums du même auteur dont la première partie de cette histoire intitulée LES MÉMOIRES D'UN JEUNE HOMME. By the way, je crois que ça a été adapté en film sous le titre de "P'TIT CON" vers les années 83 ou 84. D'autres amateurs de Lauzier ici, qu'on discute un peu ?

4. Sigmund - 02/10/98 15:59

Non, je n'ai pas lu celui-ci. Je lisais Lauzier, Reiser, etc.. quand j'avais 11-13 ans. Je comprenais pas tout, mais c'était sympa. J'avais le souvenir que le boutonneux disais "J'ai 18 ans, et qu'ais-je fais de ma vie, rien...". La formule est jolie. Mais je trouve que Lauzier essaye trop de faire intello. De la BD pour les lecteurs du Monde. C'est bien qu'il y en ait, mais c'est pas ma tasse de thé, j'avoue. bye

3. Bob à Sigmund - 02/10/98 15:30

Ecoute Sigmund c'est sérieux. Je parlai de l'album intitulé PORTRAIT DE l'ARTISTE. L'as-tu lu ? C'est plus qu'une introspection intérieur c'est aussi une formidable tranche de vie sur le monde des artistes et en même temps une esquisse sociologique des rapports homme/femme et de l'amitié.

2. Sigmund - 02/10/98 15:12

Oui, faisons une thérapie de groupe, ca nous fera du bien. Je vous écoute. Vous pouvez faire une avance de frais au compte 543-25354-723. Ca accélérera votre guérison.

1. BOB - 02/10/98 15:09

Je viens de lire cette BD qui n'est pas récente. C'est la tranche de vie d'un gars de 28 ans qui se dit: "j'ai 28 ans et qu'est-ce que j'ai fait de ma vie, rien!". J'aimerais savoir si des gens de 28 ans comme moi se sont reconnus.

 

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