Epinard de Yukiko

Les 90 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



90. herve - 01/04/06 22:58 - (en réponse à : ToFra)
jaloux!

89. ToFrA - 01/04/06 22:53
Craneur.

88. herve - 01/04/06 22:49 - (en réponse à : ToFra)
un lien comme ça

87. ToFrA - 01/04/06 22:46
Tiens, un jour j'apprendrai à faire un lien : http://www.bdselection.com/php/chroniquebd-8547_Fraise_et_chocolat.html

86. ToFrA - 01/04/06 22:33 - (en réponse à : herve)
Des gens de gout, assurement.
Sfar a préfacé le livre. (enfin bon c'est un ami, je ne sais pas s'il est objectif)Il a toutefois noté un fait terribelement vrai: ce livre est très instructif et devrait être conseillé à tous les amoureux.

85. herve - 01/04/06 22:30 - (en réponse à : ToFra)
sur "actuabd" ils en ont fait une bonne promo.

84. ToFrA - 01/04/06 22:24 - (en réponse à : Achetez malin)
Je parle de ça ici, pas la peine de créer un sujet mais il fallait le signaler. Chenda, la Chenda de Frederic Boilet, publie Fraise et Chocolat. Ca ne plaira pas à tout le monde, la jeune femme aborde sa relation avec Boilet, et en détail .En gros ça tourne à 90% autour du sexe mais c'est fait avec tant de candeur et de fraicheur que l'on prend un vrai plaisir à écouter cette femme qui parle de son plaisir.
Je tenais juste à le conseiller, le livre risque de passer inaperçu...

83. Danyel - 16/12/02 11:25
J'en ai aussi de moi à Washington DC avec ma sœur, je peux les mettre ?

82. François Boudet - 12/12/02 22:37
Quelques photos amusantes de Frédo rendu à Montréal (Salon du livre de jeunesse) et à New York pour une rétrospective sur la revue "Garo"...

81. François Boudet - 30/10/02 21:34
Crayonnés et planches finalisées de « Mariko Parade », le prochain album de Frédéric Boilet et Kan Takahama (Mise en ligne du 31 octobre 2002 sur le site de Frédéric Boilet). (Mariko étant le modèle ayant servi pour "Yukiko" également...)

80. daiboken - 09/10/02 07:14 - (en réponse à : Fred Boot)
"Sinon, il pense juste que certains fran軋is et certaines japonaises se cherchent sans le savoir et sont ・la fois heureux et surpris lorsqu'ils se rencontrent.

En tout cas, c'est clair qu'il trouve les japonaises formidables. Peut-黎re que c'est vrai en plus ! ":/)> ... "

Voui, voui, voui.
Mais je confirme aussi que c'est valable aussi pour les belges.
Accessoirement, je signale que je tape ce message depuis la maison de mes beaux-parents a Kawaguchi.

Pour Danyel : tes amies japonaises sont peut-etre derangees par la representation de la femme qui est donnee dans les bds de Frederic Boilet, mais pour donner un contre-exemple (tout aussi peu representatif, je l'avoue), ca ne semble pas deranger mon epouse.

Et le "realisme photographique" de L'epinard ne m'apparait a moi aucunement froid, mais plutot tres chaleureux (comme quoi, comme il est dit precedemment, c'est une question de ressenti). Il permet en tout cas une finesse, une subtilite, une justesse incroyables dans le rendu des expressions, des attitudes, des regards, des corps qui correspondent a mon sens admirablement bien avec le sujet du bouquin (mais c'est a nouveau sans doute un jugement bien subjectif).

79. Danyel - 04/10/02 17:06
Je confirme les trois derniers mots de la phrase :O)
(et désolé pour le bégaiement)

78. Danyel - 04/10/02 16:59
"En tout cas, c'est clair qu'il trouve les japonaises formidables".
Je confirme. : )

77. Fred Boot - 04/10/02 16:45
Tu confirmes que les japonaises sont formidables ou qu'il les trouve formidables ? ":/)>

76. Danyel - 04/10/02 16:41
"En tout cas, c'est clair qu'il trouve les japonaises formidables".
Je confirme. : )

75. Fred Boot - 04/10/02 15:48
Son envie de découvrir le Japon ne semble pas venir d'un fantasme, mais d'un récit fait par une de ses amies.

Sinon, il pense juste que certains français et certaines japonaises se cherchent sans le savoir et sont à la fois heureux et surpris lorsqu'ils se rencontrent.

En tout cas, c'est clair qu'il trouve les japonaises formidables. Peut-être que c'est vrai en plus ! ":/)> ...

74. Danyel - 04/10/02 15:27
François, du calme : ).
Je ne fais pas un procès d'intention à Frédéric Boilet que je ne connais pas personnellement. Mais à vouloir manipuler la fiction et la réalité, l'autobiographie et l'invention pure, tu avoueras qu'il devient difficile de faire la part des choses. C'est une sorte de retour de bâton un peu attendu. Toujours est-il que je ne donne pas au mot fantasme une connotation forcément sexuelle. Pour moi le Japon dans son entier était le fantasme de Boilet. Il en a appris la langue, s'est marié avec une Japonaise, est parti vivre là-bas. Donc c'est en ce sens qu'il réalise son fantasme du Japon. Je suppose que Frédéric nourrissait à la base un imaginaire lié à ce pays, sinon où trouver l'impulsion de départ ? Les femmes en constituant l'un des aspects. Il se trouve qu'avec "Yukiko" et ses manga érotiques, c'est cet aspect du Japon qu'il semble vouloir privilégier aujourd'hui.

73. malo - 04/10/02 13:14
Avez-vous des nouvelles de ses 2 projets avec Peeters évoqués dans l'interview de "l'indispensable"? Il y avait notement un projet se passant au viet nam qui semblait fort hallechant.

72. François Boudet - 04/10/02 13:04
Enfin "Rêve d'enfant" ("Mais surtout, je constatais que mon rêve d'enfant tardait à prendre forme. Depuis toujours, j'avais voulu être dessinateur de BD par goût du dessin, mais aussi pour voyager. Je m'étais imaginé parcourant le monde dans un camping-car et vivant de mon crayon en envoyant mes pages à un éditeur français enthousiaste...") / fantasme , pourquoi pas à la rigueur, ok. Mais "fantasme" porte quand même plutôt une connotation sexuelle. Alors ça me semble assez réducteur de dire: il vit ses fantasmes! (Et pour apprécier ses albums il faudrait être 'otaku' de petites Japonaises probablement...?)

71. François Boudet - 04/10/02 12:45
J'avais interrogé Frédéric Boilet sur son intérêt pour le Japon...

70. François Boudet - 04/10/02 12:12
Ref message de Danyel. "Pas LES femmes, mais les JAPONAISES qui semblent être son fantasme personnel.". C'est quoi cette phrase encore? Frédéric Boilet vit au Japon depuis plusieures années maintenant, il est marié avec une Japonaise. Etant donné qu'il dessine ce qu'il vit (plus ou moins), ce qui l'entoure, cela me parait évident qu'il dessine actuellement des JAPONAISES et pas des Indiennes, des Européennes, des Africaines, etc... Mais dans ses albums antérieurs ("3615-Alexia" et "Demi-Tour" notamment) il dessinait déjà sa passion pour des femmes, et ce n'était pas des Asiatiques... Quant à confondre la "passion" des femmes comme je disais - mais aussi sa passion du Japon (Tôkyô est son jardin?) -, et un "fantasme personnel", franchement.. Ca me parait totalement ridicule (et même un peu honteux je trouve) de dire cela.

69. malo - 04/10/02 11:13
pour Murakami Ryu les 2 meilleurs sont à mon avis "Kyoko" (à ne pas confondre avec l'épicerie parisienne du même nom :-)) et "miso soup" (hmmm!).
Nick Toshes ça n'a rien à voir, puisque c'est un ecrivain New Yorkais qui écrit remarquablement bien. Moi j'ai commencé par "confession d'un chasseur d'opium" , parce que c'est très court.

68. Danyel - 04/10/02 10:52
Malo, merci pour tes conseils de lectures. Je vais me chercher ça.
Pour le canon que n'est pas Boilet, c'est juste pour souligner à quel point sa démarche n'est pas dictée par la beauté des corps me semble-t-il mais plutôt par son intérêt pour son nombril (ou son épinard). :-).

67. Cellulite - 04/10/02 10:38
Le Narcissisme aujourd'hui, c'est une petite frime de temps à autre et c'est humain sans distinction de sexe. A part ce petit éclaircissement, je ne crois pas que Boilet ai la passion des femmes comme tu le dis François, mais uniquement des femmes Japonnaises. Dans je ne sais plus quelle page, mais sur le site de Yukiko, il dit quand même que quand on connait les Japonnaises on ne "revient" plus vers les Françaises, voilà... d'après toi, il faut le prendre comment ? Tu crois toujours après cette phrase qu'il aime les femmes ?
A Malo, rassure toi, je ne comprends pas plus que toi mais on a pas du faire la même école que Patricia :-)

Cellulite

66. malo - 04/10/02 10:32
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi Danyel. je pense qu'il s'agit bien de la femme en general. Si je puis me permettre une hypothese, je pense que ce qui facine Boilet c'est la femme insaisissable, crystalisée par les japonaises qui sont souvent assez mysterieuses pour nous français. Cette image de la femme était deja presente dans "3615 Alexia".
D'accord sur l'exhibitionnisme complaisant bien que je ne vois pas pourquoi le physique de l'auteur devrait le restreindre dans cette pratique. Il n'y a que les canons qui peuvent s'exhiber?
Pour Romain Slocombe, autant j'adherais à ses BD et ses photos (proches de certains travaux d'Araki à qui il a consacré un film) autant ses romans sont Vraiment tres mal écris. Essaye de lire "un été japonais" apres "trinité" ou "hellfire" de Nick Toshes, tu vas voir! Le seul interet que j'y est trouvé est dans la description du japon mais dans ce cas je prefere les enquetes de l'inspecteur Otani chez 10/18. Ou certains romans de Ryu Murakami.

65. Danyel - 04/10/02 10:05
"il me semble que Boilet nous démontre au contraire, album après album, sa PASSION pour les femmes notamment ; par l'observation minucieuse de celles-ci ; par leur représentation permanente ; etc."
Pas LES femmes, mais les JAPONAISES qui semblent être son fantasme personnel. Quand je vois que Boilet se met en scène dans ses manga érotiques, excuse-moi, mais pour ma part, je continue d'y voir un exhibitionnisme complaisant (d'autant que Boilet n'est pas ce que l'on pourrait appeler un canon, contrairement à ses modèles féminins). De ce point de vue, il me rappelle son aîné, Romain Slocombe, autre nippophile invétéré, photographe, dessinateur de BD, illustrateur et romancier talentueux qui met en scène ses fantasmes autour de la femme japonaise. Chacun ses fantasmes bien sûr. Mais tout cela finit par donner des Japonaises une image de filles faciles qui n'est pas la réalité. J'en veux pour preuve que mes copines japonaises sont choquées de cette image et n'aiment pas les BD de Boilet.
Et pour rejoindre Malo, je pense aussi que le narcissisme est un caractère très féminin. Les femmes semblent toujours très flattées que l'on s'intéressent à leur joli corps (voir ce qu'en dit Francesco Alberoni dans son bouquin sur l'érotisme, Presse Pocket). Après on peut théoriser autant qu'on veut.

64. François Boudet - 04/10/02 00:46
Fred : "le fait qu'il y ait un même personnage représenté par deux modeles différents". Pour ceux qui n'auraient pas encore lu l'album, précisons qu'il s'agit de Yukiko qui change d'aspect (2 modèles différents) au court de l'histoire...

63. Fred Boot - 04/10/02 00:16 - (en réponse à : Malo)
Si je veux de l'obscene, j'ouvre mon quotidien. Inceste, meurtres de bébé, viols collectifs, attentats, guerre, starification,... J'ai l'embarras du choix... Et je peux même créer une histoire montée avec toutes ces pièces, pourquoi pas ?

C'est assez facile de tomber dans le glauque racoleur je trouve. Avec Boilet, on est certainement pas dans ce registre. C'est même un exercice périlleux de faire une oeuvre "légère" sans naïveté et en réussissant quelques pirouettes narratives qui sollicitent réellement l'attention du lecteur (le fait qu'il y ait un même personnage représenté par deux modeles différents, etc...)

62. François Boudet - 03/10/02 23:51
Pourtant, et sans tomber dans l'obscénité (pourquoi faire? Il y a suffisament de BD autres pour cela..), il me semble que Boilet nous démontre au contraire, album après album, sa PASSION pour les femmes notamment ; par l'observation minucieuse de celles-ci ; par leur représentation permanente ; etc.

61. malo - 03/10/02 22:46
puisqu'on me pousse dans ma mysoginie naturelle je serais tenté de dire que beaucoup de femmes sont attirées par les hommes nombrilistes (et inversement, surement...).

Boilet met tellement de soins à ne pas sombrer dans l'obsenité, qu'il a totalement vidé son livre de toute passion. La froideur se situerait d'avantage là que dans son trait .

Quand à l'érotisme, je crois que c'est le terme qu'on utilise pour qualifier deux intellectuels qui copulent (où s'apprettent à...). je leur prefere personellement la franchise des ébats du reparateur du cable et de la boulangere.

N.B. j'ai pas trop bien compris ce qu'était un "blason gestuel"...

60. François Boudet - 03/10/02 21:28
Vous pouvez continuer de donner votre avis sur L'Epinard... En attendant, pour ceux qui ne sont pas rassasiés, il y a des avis (très élogieux) également sur BD Selection .

59. patricia - 30/09/02 17:16 - (en réponse à : patricia.venant@wanadoo.fr)
Je viens apporter de l'eau au moulin des faveurs du travail de Frédéric Boilet auprès du public féminin....

J'ai découvert Boilet par le biais de Yukiko et j'ai été frappée avant tout par l'extrême sensualité du dessin. J'ai du mal à saisir la perception de froideur d'un précédent e-lecteur, peut-être influencée par son "savoir" à propos de la technique utilisée (informatique/photo) ?... Je l'ignorais quant à moi, et attribuais le velouté, le soyeux des dégradés de gris sur les peaux à un lavis génial. Le trait crayon gras/fusain qui rehausse les photos me paraît aussi particulièrement souple et vivant, à l'instar de la technique encre et pinceau utilisée dans les albums précédents. Et comme les planches couleurs érotiques de silent irradient de la même lumière charnelle, j'ai tendance à penser qu'elle tient à l'oeil de Boilet, à sa perception, à ce qu'il souhaite transmettre...

Par ailleurs, la réussite à mon sens inégalée des séquences érotiques corrobore l'omniprésence de cette impulsion "tactile" que Boilet insuffle au mouvement qui anime les gestes du désir. Ce qui d'ordinaire, en BD comme au ciné, a tendance à rendre inerte ou obscène la représentation de relations sexuelles rend plus frappante la qualité du regard de Boilet : le fait de focaliser sur le corps de sa partenaire peut aussi bien résulter d'un regard aimant ou désirant que de voyeurisme ; en tous cas, cela évite le narcissisme et la lassante surenchère de la virilité. Si je penche pour l'hypothèse du regard intime (désirant) et non chosifiant (voyeur), c'est que Boilet dessine l'implication du "narrateur" (narration essentiellement visuelle) en relation avec ce corps amoureusement détaillé. Il fait dans Yukiko un véritable blason gestuel des parcelles du corps féminin, qui se rapproche très fort de ce que l'on saisit réellement de l'autre dans le corps à corps. Boilet dessine ce qu'il voit, ce qu'il sent, ce qu'il veut communiquer et non pas ce qu'il sait. Une sorte de réalisme lyrique bien plus convainquant...

58. Fred Boot - 30/09/02 16:59
En effet. J'ai même vu un ou deux amis graphistes faire ce genre de jugement concernant la bd, alors que le graphisme depuis des années utilise la photo comme support ou matériaux de base !

L'idée que bd et "dessin-faits-main" vont de paire est trés bien ancrée dans les esprits !!!

57. Danyel - 30/09/02 16:40
Oui, oui, je suis d'accord tout est une question de ressenti. Une autre réflexion me vient. Nombre de lecteurs ont peut-être aussi ce vieux réflexe qui consiste à dire "c'est de la triche" d'un dessin réalisé d'après photo. Comme s'il exigeait moins de travail ou moins de qualité artistique qu'un dessin de mémoire ou d'imagination. Ou comme si d'un seul coup, on devenait capable d'en faire autant. Un peu comme le diktat qui voulait qu'on ne dessine pas avec une règle à l'école. Poutant, il n'y a pas mieux pour tirer un trait droit. :-)

56. Fred Boot - 30/09/02 14:54
Tout cela m'a fait réouvrir l'album. Et bien je considère toujours le "trait" comme gracieux et particulièrement chaleureux. De plus, je trouve sincèrement qu'il n'y a rien de statique dans la stature des personnages malgré le traitement à base de photo. J'irai même jusqu'à dire que cet album est finalement beaucoups moins "rigide" dans son dessin que nombre d'albums actuellement.

Bon, avouons que tu cela est de l'ordre du ressenti. On ne peux argumenter que sur nos impressions personnelles. Et en soit il n'y en a pas une meilleure que l'autre.

Enfin, pour avoir eu la change de voir différentes étapes de travail, je peux affirmer qu'il y a là une véritable maitrise dans le traitement de l'image.

Bref, avec un peu d'humour, je rassure les sceptiques: Frederic Boilet sait dessiner...

":/)>

55. Danyel - 30/09/02 14:32
Pour revenir à l'usage de la photo, ce n'est pas tant son utilisation que le résultat qui en découle qui peut déranger. C'est vrai que ce qui m'ennuie dans "Yukiko", c'est la trop grande proximité avec le document photographique. Je veux dire par là qu'il ne semble pas réintrerprété. La main de l'artiste semble totalement absente. Comme si c'était une démarche intellectuelle et technologique qui avait présidé à l'élaboration de l'image, plutôt qu'un savoir-faire manuelle. C'est peut-être ce qui est frustrant pour le lecteur. Quand Kent Williams ou Jae Lee utilisent la photo, le résultat n'a rien de photographique. Pareil pour Jean Giraud sur Blueberry. Regardez aussi ce qu'en faisait Norman Rockwell, le grand ancien.
Après c'est une question de sensibilité. Personnellement par exemple, je préfère être impressionné par la grâce et la maîtrise d'une courbe, par le trait qui gagne en épaisseur ici pour en perdre là, par les variations des coups de plume ou de pinceau, plutôt que de voir le même contour filiforme partout quelque soit le sujet représenté (sein, nombril/épinard, voiture, arbre, table, fenêtre, le contour ne varie pas d'un pouce dans "Yukiko".).
Une autre chose est de savoir dans quel médium on se situe. Si on pense que la BD doit être avant tout du dessin ou si elle peut évoluer vers autre chose. Je pense qu'il y a place pour tout type d'expérimentations du moment qu'on ne s'ennuie pas. A vrai dire je m'ennuie à regarder "Yukiko", ce qui ne serait pas le cas si c'était de la photo. Mais j'ai la même impression avec Warnaut et Raives, encore que "Lettre d'Outremer" soit une réussite dans le genre.

54. JoeY - 28/09/02 19:38
Ok, merci françois!:)
Concernant l'album en lui-même, je me le suis dévoré cette après-midi, une claque!
Emotions, pudeur, élégence du trait, tout y est. C'est tout aussi superbe que touchant, et c'est avec impatience que j'attend le tome 2... Une date est-elle déjà prévue?
A lire!

53. François Boudet - 28/09/02 14:15
L'adaptation de "Quartier lointain". J'ai posé la question à Frédéric Boilet pour avoir plus de précisions ; je vous recopie avec son accord sa réponse telle quelle : "Comme indiqué en page de garde, j'ai réalisé la traduction (et l'adaptation littéraire qu'elle implique) et l'adaptation graphique (adaptation du sens de lecture, et toutes les retouches que ça suppose). C'est plusieurs mois d'un énorme travail, passionnant, mais qui paradoxalement, pour être réussi, se doit de passer tout à fait inaperçu. L'édition francophone de Quartier lointain crée plusieurs précédents : c'est la première fois qu'une traduction est réalisée par un auteur et scénariste de BD (et non pas un simple traducteur), idem pour l'adaptation graphique, réalisée pour la première fois par un auteur de BD et non pas un maquettiste. À noter aussi que ces deux postes, traduction et adaptation graphique, n'avaient jamais été réalisés par une seule et même personne, ils sont d'ordinaire confiés à un traducteur et un maquettiste séparés. Enfin, c'est la première fois que l'ensemble du travail est fait au Japon, en collaboration directe et en discussion avec l'auteur japonais. J'ai évidemment apporté toute mon expérience d'auteur, par des choix forts aussi bien dans les dialogues que dans la narration graphique, et Taniguchi a été consulté pour chacune de ces décisions fortes. Au final, on peut tout à fait parler de version originale occidentale. Les autres éditeurs européens ont d'ailleurs bien compris la chose, puisque jusqu'ici ils ont choisi de reprendre cette VO occidentale (plutôt que de faire leur propre adaptation ou de publier en sens de lecture japonais), ainsi notamment les excellentes éditions italiennes Coconino Press (autre précédent : c'est la première fois qu'elles publient une manga en sens de lecture occidental). Jusqu'à aujourd'hui, les adaptations de manga et notamment celles de Taniguchi variaient en fonction des pays, elles étaient de qualités différentes. Avec Quartier lointain, la France, l'Italie et tous les pays occidentaux peuvent proposer une seule et même version originale occidentale, approuvée par Taniguchi... " Je vous recopie maintenant un extrait du dossier de presse : "La priorité a été donnée à la lisibilité, mais aussi à la cohérence graphique. Boilet a dans certains cas inversé l'ordre des cases, et dans d'autres, pour conserver la dynamique d'un mouvement ou d'une composition graphique, retourné les pages. Soucieux du détail et de l'exactitude du dessin, il a retouché tous les textes japonais qui le nécessitaient (par exemple les enseignes de magasins) pour qu'ils apparaissent dans le bon sens, mais aussi tous les boutons de vêtements, emplacements des poches de chemise, des sonnettes sur les vélos, la raie des coiffures à droite ou à gauche, etc. Au final, la version occidentale est aussi fluide que la version japonaise, le sens de lecture naturel des phylactères est respecté, tandis que les droitiers restent droitiers, ont des vêtements noués dans le bon sens… Un véritable travail d'orfèvre ! Pour Frédéric Boilet et Jirô Taniguchi, comme pour Casterman, cette version originale occidentale apporte un " plus ", celui d'une collaboration, d'un échange entre deux auteurs de culture différente.un travail que ce dernier a eu à cœur de mener en étroite collaboration avec Jirô Taniguchi. Ce type de collaboration est sans précédent : l'originalité de la démarche et la finesse du travail méritaient d'être soulignés ! La priorité a été donnée à la lisibilité, mais aussi à la cohérence graphique. Boilet a dans certains cas inversé l'ordre des cases, et dans d'autres, pour conserver la dynamique d'un mouvement ou d'une composition graphique, retourné les pages. Soucieux du détail et de l'exactitude du dessin, il a retouché tous les textes japonais qui le nécessitaient (par exemple les enseignes de magasins) pour qu'ils apparaissent dans le bon sens, mais aussi tous les boutons de vêtements, emplacements des poches de chemise, des sonnettes sur les vélos, la raie des coiffures à droite ou à gauche, etc. Au final, la version occidentale est aussi fluide que la version japonaise, le sens de lecture naturel des phylactères est respecté, tandis que les droitiers restent droitiers, ont des vêtements noués dans le bon sens… Un véritable travail d'orfèvre ! Pour Frédéric Boilet et Jirô Taniguchi, comme pour Casterman, cette version originale occidentale apporte un " plus ", celui d'une collaboration, d'un échange entre deux auteurs de culture différente." Voilà. A titre personnel, je préfère quand même en règle générale le sens de lecture original, mais bon... Cela pose visiblement énormément de problème d'adaptation cérébrale pour le commun des lecteurs occidentaux (seraient-ils moux du bulbe?..), alors tant qu'à faire, autant que l'adaptation française soit bien faite (ce qui n'était pas trop le cas avec les manga traduites chez casterman jusque là (cf. "Le journal de mon père", "l'habitant de l'infini", etc.) A +

52. malo - 28/09/02 09:33
"L'indispensable" c'était vraiment un magazine indispensable quel dommage que ça se soit arretté, tout comme "critix" il me semble, en tout cas, je ne le trouve plus.

51. JoeY - 28/09/02 00:35 - (en réponse à : à françois)
Ahhhh oki, mea maxima culpa alors:o))

Au fait, la dernière bd de tanigushi 'adaptée' par Boilet, ça signifie quoi au juste? qui a fait quoi? Quelqu'un l'a lu?

50. François Boudet - 28/09/02 00:05
Bha. Ca n'est pas si curieux que cela ; parce que c'est moi qui posais la question à Fr.Boilet justement, et qui trouvais une similitude entre les BD de Warnauts et Raives et les siennes... ;-) . Merci à toi en tout cas...

49. Erratum - 28/09/02 00:00
boilet.net, en fait:)

48. JoeY - 27/09/02 23:25
Marrant que François ait cité Lax et Warnauts et Raives, voici un court extrait d'une interview pêchée sur boilet.fr, parlant justement de ce traitement photographique:

Est-ce que tu aimes les BD de Warnauts et Raives ?
Boilet: Je trouve que leurs BD s'apparentent un peu aux tiennes... déjà le dessin qui semble basé sur des photographies; l'exotisme et l'intimité des personnages et des histoires, etc.
Qu'est-ce que tu penses du travail plus expérimental de Dave Mc Kean aussi, en matière d'utilisation de la photo dans la BD ?

FB - Je ne connaissais pas Dave Mc Kean avant de le découvrir sur ton site, et c'était un tort: son travail me semble particulièrement intéressant. Je connais mieux Warnauts et Raives, j'avais remarqué leur premier livre aux éditions du Miroir dès 86 ou 87...
J'ai eu l'occasion de côtoyer Raives en 1990, lors d'une tournée de dédicaces de trois jours dans le sud de la France, et nous avons sympathisé...
Je ne suis pas certain que nos BD respectives appartiennent à une même famille... nous n'avons peut-être pas les mêmes motivations, ni les mêmes objectifs. Mais il est clair que Warnauts, Raives et moi avons un point en commun: la matière photographique est une des bases de notre travail , et nous la revendiquons !
Lors des séances de dédicaces, avec un bel aplomb, Raives prenait de court ses lecteurs en leur demandant de choisir dans la documentation qu'il avait apportée la photographie qu'ils souhaitaient voir reproduire !


Voilà voilà, l'intégralité de l'interview sur boilet.fr, pour ceusse que ça intéressent:)

47. François Boudet - 27/09/02 19:41
Je suis d'accord avec toi, Fred. Je ne comprends pas bien non plus quel est le pb avec l'utilisation de la photo en Bande Dessinée...

46. fred boot - 27/09/02 19:31
Sinon, je ne comparerai pas cette bd à un roman photo (vous semblez tous oublier l'utilisation importante de la vue subjective dans la bd). Simplement, pour ma part, je ne trouve pas du tout dérangeant qu'un auteur pratiquant la "vérification par le réel" et s'attachant au quotidien utilise comme support de travail des photos ou des videos.

Moi je trouve toujours aussi dingue que ce petit détail fasse toujours autant jaser !!! ":/)>

45. François Boudet - 27/09/02 19:30
Malo; tu ne projètes pas tes fantasmes sur Boilet mais sur ses BD (le coup de "Foufoune" dans le titre, c'était pas mal hein!.. ;-) ). "Le Nombril de Frédéric Boilet" ; j'admets que c'est assez amusant (pour le bon mot uniquement.).

44. fred boot - 27/09/02 19:25
A propos du lectorat féminin de "l'Epinard....", les retours que j'ai eu sur la petite adaptation numérique venant des femmes s'attachaient toujours aux "émotions", alors que les mecs étaient plus intrigué par le côté technologique de la chose...

Bref, si c'est vrai, m'étonne pas que cette bd ait un public féminin conquis...

De mon côté, j'ai aussi remarqué que cette bd peut aussi toucher des lecteurs trés occasionnels de bd...

43. malo - 27/09/02 18:07
c'est vrai que c'est agassant cette vague nipponophile. Vive les indiennes!
le livre aurait mieux fait de s'appeller "le nomril de Frederic Boilet" :-D
je ne projete pas mes fantasme sur Boilet, fort heureusement, il n'est pas mon genre! Disons que l'image qu'il me renvoit à travers ce livre m'est moins sympathique que dans les precedents. Je crois effectivement que le bouquin a beneficié de la vague nipponophile susmentionnée. Bah, tant mieux pour Ego comme X qui est un editeur qui a beaucoup de merite ( le meilleur dans les independants avec Atrabile).

42. Danyel - 27/09/02 17:23
François, tu es l'agent de Frédéric Boilet ou quoi ? :-))

41. François Boudet - 27/09/02 17:17
Pour clore une fois pour toute le procès en grivoiserie, le mieux est de laisser parler les femmes ! l'Épinard de Yukiko a touché au Japon, et en France, un lectorat plutôt féminin d'après ce que nous a dit Frédéric Boilet, et parmi elles des journalistes d'ordinaire très remontées précisément contre la grivoiserie gratuite, le voyeurisme, l'érotisme "pour mecs", traditionnellement très présents dans la BD et la manga. Parmi elles, Rebecca Manzoni de France Inter, qui avait fait une chronique superbe sur l'Épinard de yukiko en novembre et avait invité Frédéric Boilet en février, ou Laure Michel de France 5, qui a traversé le monde justement pour venir filmer le nombril du modèle de Yukiko (Mariko), pour l'émission UBIK.. Voir aussi sur Radio Canada: Marie-Hélène Copti : http://www.radio-canada.ca/radio/auxartsetc/chronique.asp?id=930# Marie-France Tardif : http://radio-canada.ca/url.asp?/culture/livres/v2/200202/27/001-epinard.asp Parmi les commentaires de lectrices accessibles sur le web, voir aussi celui de Chris sur ZazieWeb : http://www.zazieweb.fr/fichelivre.php?num=2230 Ou celui de la jeune lectrice de Mangaverse : http://www.mangaverse.net/html/critiquemanga.php?manga_id=28



 


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