L'espace blanc entre le scenario et le dessin

9. Thierry - 09/09/99 13:05

d'ailleurs bon nombre de dessinateurs desirent assez vite faire leur propres scenarios, avec plus ou moins de bonheur...

8. Le C.R.I.F. - 09/09/99 12:49

J'ai bien compris, Mister, et cela me semble évident, mais tout de même bon à dire. Il est dommage de différencier le contenu du contenant, car on est en mesure d'attendre beaucoup plus de l'ensemble, qui constitue la BD, que d'un roman illustré. Le dessin fait parti de l'histoire, il contribue a l'expression de celle-ci. Bien que cela soit peut-être vrai aussi pour le cinéma, la BD est un média indépendant, qui échappe aux régles des autres supports, et qui apporte de nouvelles perspectives. Il conviens donc de ne pas calquer la sensibilité que l'on utilise pour d'autres médias sur celle dont on se sert en abordant une BD. Si, parfois, on est tenté de dire que le scénario ne vaut pas le dessin, ou inversement, ce ne sont que des formalisations qui nous viennent de notre habitude à tout analyser, et ne fait que démontrer l'étroitesse de notre esprit, incapable d'une vision globale, bien plus judicieuse, en l'occurence.

7. Alien - 08/09/99 20:40

Mettons que j'ai un petit peu compris de quoi tu voulais parler, à savoir le passage de la forme écrite (le scénario) à sa traduction purement visuelle (le dessin). D'un certain côté c'est vrai que c'est un peu vertigineux, ça sollicite chez le dessinateur des ressources d'inspiration, un imaginaire puissant....
Ceci dit c'est le même problème pour le cinéma. Sauf qu'il ya du son quand la BD use de phylactères. et c'est vrai que c'est tout un art de bien "mixer" texte et image. Il y a plusieurs manières de voir la chose il n'y a qu'a comparer Hergé et Jacobs!
Je soumets quand même à ta réflexion la chose suivante: un scénario de BD peut prendre des formes tout à fait différentes selon l'auteur. Chez certains il n'y a que du texte, plus ou moins long et descriptif. Et puis il y a les dessinateurs qui font leur propre scénario et les scénaristes qui dessinent eux-même chaque case (Cauvin, De Groot)c'est à dire qui pensent "en visuel" eux-mêmes dès le début. Dans ce cas le vrai travail de création propre à la BD (mélanger du texte à du dessin pour crééer une narration) est assumée par un seul homme au lieu de deux. Qu'en penses-tu ?
Si c'est pas ça c'est pas grave !

6. Signé Fufu - 08/09/99 19:12

En tout cas, c'était beau comme du Piteur... :o{)))

5. Mister R - 08/09/99 19:00

Je voulait plutot evoquer un certain jeu entre le dessin et le scenario mais je crois que je n'arriverai pas a m'expliquer clairement donc vous pouvez laisser beton.

4. Thierry - 08/09/99 15:55

il suffit de bien saisir le mecanisme de l'ellipse existant entre chaque espace inter-iconique ;o)
juste pour rappeler l'excellent ouivrage de scott McCloud: l'art Invisible, chez Vertige graphic... INDISPENSABLE!!!!!!!

3. Bastet - 07/09/99 23:57

C'est flou Mister R!!!
J'ai rien compris.... mais bon, c'est habituel chez moi donc...

2. mokenamoke - 07/09/99 23:07

Tu veux dire sans doute que la BD ce n'est pas de la peinture ni de la littérature. C'est un art à part entière (le 9ème) et qui est finalement plus apparenté au dessin animé, mais ce n'est pas non plus du dessin animé. La preuve, quand on met une BD à l'écran en DA, ça foire à tous les coups (exemple : Tintin). Mais dans l'autre sens ça marche (exemple : Disney). A mon sens, c'est là le fond de l'affaire et c'est ce qu'il faudrait creuser.

1. Mister R - 07/09/99 20:27

Le domaine de la BD est unique. Ni la literature ni la peinture ne connaitra ce phenomene. Ce phenomene est a mi-chemin ou plutot est un melange d'ecriture et de dessin. Il est tres delicat et compliquer de me faire comprendre a ce sujet mais je crois que l'espace blanc entre le dessin et l'ecriture n'est que trop peu exploité. Le fait que l'auteur de BD possede "en meme temps" ces deux procedes est assez laissé de coté. Je pense qu'une excelente BD devrait etre ni un bon scenario parfaitement rendu en dessin, ni le contraire. Ce serait plutot un melange des deux, qui ne contiendrait nescessairement ni un bon scenario ni du bon dessin. Ce serait une sorte de vision de l'auteur, qui aboutirait a une oeuvre plus sincere. Tout ceci est flou et je n'ai pas reellement reussi a exprimer l'exact phenomene.
Quelqu'un voit-il ou je veux en venir?