Pourquoi les albums font-ils (presque) toujours 46 pages ?

Les 23 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



23. Michaël - 26/06/03 20:20
Détrompe toi. Je suis arrivé en 2001 sur ce forum, il y avait déjà des disputes affreuses (bd antisémite par exemple). Peut-être moins c'est vrai. (Heureusement que je n'ai pas vu l'invasion trolle! Je n'utilisais plus l'ordi à cette période).

22. larry underwood - 26/06/03 20:15
Je constate surtout que y a pas si longtemps, on pouvait causer tranquille sur ce forum sans s'insulter et se menacer de mille morts affreuses à chaque intervention.

21. Michaël - 26/06/03 19:35 - (en réponse à : Tiens?)
C'est quand même triste tout ça... (lisez les premiers posts).

20. Christ Oliver - 22/07/00 02:20 - (en réponse à : À toine)
Mal imprimés et ne prenant que de la valeur dans 50 ans les comics ? Ouh, la ! Tu as du retard. Aujourd'hui une bonne partie des comics sont même mieux imprimés que les albums bd. Quand à leur valeur, ils peuvent augmenter assez vite du moment que l'auteur deviendra une future star. Comme exemple, je cite les séries : Ranma 1/2, Bone, Strangers in Paradise, Preacher, Gold Digger,... Mais pour parler du sujet, je trouve que l'handicap des 46 pages est ce qui as fait le succès des mangas. Ils prennent le temps de raconter une histoire et de la dévelloper correctement. C'est ce qui fait que les histoires les plus débiles peuvent quand même être les plus prennantes et les plus efficcaces. Tandis que les albums racontent de plus en plus de simples nouvelles que de véritables histoires. Malheureusement, je ne crois pas que beaucoup d'auteurs européens vont se lancer dans cette même formule. C'est noir et blanc, il faut vraiment travailler, et en plus un album de 300 pages rapoortera moins de fric que 6 albums de 46 pages.

19. J-C - 21/07/00 21:13 - (en réponse à : a toine)
aux USA, meme les broches sont hors de prix, un album est en general compose de 5 comics edites mensuellement (en general) et qui coute environ 3 USD piece donc 3*5 = 15 USD * 6 FRF = 90 FRF. donc vachement plus cher qu'un album a couverture rigide en Europe.
de meme les "hard cover" aux USA sont intouchables au niveau prix. c'est vraiment du luxe.
At'chao !

18. toine - 21/07/00 11:24
C'est vrai qu'en France le livre est considéré comme oeuvre d'art et non pas comme objet de distraction. Au Japon le manga une fois lu est éliminé, au USA les comics sont toujours mal imprimés et n'ont de valeurs que 50 plus tard, les hard-cover (hors de prix)ne semblent être là que pour les cadeaux de l'éditeur. La situation française est-elle bonne ? Pour les portes-monnaies non, ça on est d'accord. Mais sur la qualité d'impression, de reliure ? Il y a un prix à payer pour ça. Et puis il reste toujours les bibliothèques et l'occas'. Pour Morti OK je comprend mais je persiste à dire que le choix d'aujourd'hui est aussi complet si ce n'est plus qu'il y a un certain temps. à la prochaine toine

17. Tonton Pol - 20/07/00 20:13
Moi, je crois que Morti a raison. En français, les albums sont cartonnés, parce que les éditeurs (début des années '80) ont réussi à l'instaurer. Le lecteur de BD franco-belge est nourri à l'album cartonné. Les éditeurs ont même expliqué (ça me semble fallacieux) que les brochés s'abimaient sur les étagères, lors des transports, qu'il était impossible de les faire tenir verticalement sans user d'artifices tels que des élastiques. Ce que je sais, c'est que pour le prix d'un cartonné, on avait deux si pas trois albums brochés.
Pourquoi alors, en néerlandais, en italien, en espagnol,... dans les autres langues, les albums sont brochés? Je crois que c'est parce qu'on est les seuls c.ns à mettre autant de pognon dans l'achat d'un album de BD. Aux USA, cartonné=synonyme luxe, ça se vend pas. Je crois que la marge bénéficiaire des éditeurs est beaucoup plus importante avec les cartonnés. Certains diront que c'est parce que dans les autres pays, le marché est plus petit, donc, inutile de faire trop de frais (les films ont pourtant été rentabilisés avec la traduction).
Je crois aussi que c'est lié au phénomène collection, nous, nous voyons l'abum comme un objet sacré qu'il faut ranger dans une étagère, ça doit venir de nos parents ou grands-parents qui conservaient avec soin les albums de Tintin, qu'ils finissaient par nous refiler en nous recommandant d'y faire gaffe à notre tour... Je critique pas, je fais pareil :^)))
La preuve, les mangas traduits (DBZ, Evangelion...)sont des petits albums souples, de + de 46 pages. Les comix traduits respectent leur format et forme originels.

16. jip - 20/07/00 16:32
en fait, le prix d'impression des BD cartonnées a baissé en valeur relative, suite à l'utilisation de techniques plus évoluées et à la diminution de la main d'oeuvre. Si on actualise le prix des cartonnées imprimées dans les années 50-60, on arrive à +- 500Fb pour un album standard, vendu actuellement autour de 300Fb. la différence de prix de revient entre des brochés et des cartonnés s'est donc considérablement réduit, au point que le broché n'intéressait plus grand monde, et surtout les auteurs, payés au pourcentage. Donc, vaut mieux vendre 10000 albums à 300Fb qu'a 150Fb, non ?

15. Morti - 20/07/00 15:57 - (en réponse à : à toine)
Si, si, les Jeune Europe avaient 32 pages brochées...pas cher...et un contenu correct... Pour le choix, je me suis mal exprimé, je ne parlais pas du choix de BD mais du choix de format d'albums : on avait les cartonnés "chers" (Tintin), les cartonnés normaux (série Lombard) et les petits brochés (Jeune Europe, Vedette). Les maquettes étaient différents mais les prix aussi...pour rappel, les Vedette coûtaient à l'époque 39 BEF - 6,6 FF...ça laisse rêveur... Chez Dupuis aussi, on avait les cartonnés et les séries brochées nettement moins chères...c'est ça que je regrette un peu... Marc :o)

14. toine - 20/07/00 15:24
Je ne sais pas si les Jeunes Europe avait moins de page mais enfin bon. Morti, il y a plus de choix aujourd'hui en BD qu'il y a 10, 15, 30 50... ans ! La production n'a jamais été aussi plétorique (en moyenne 3 nouveautés par jour). Maintenant point de vue qualité c'est autre chose. Le débat revient sur le sujet des formats (grand, petit). D'un point de vue technique je crois que c'est plus facile d'imprimer toujours le même format, même nombre de pages (même machine, réglages). L'imprimeur propose des prix et l'éditeur compte ses billes et choisit. Une chose regrétable (surtout pour le porte-monnaie du bédévore)c'est l'abandon du broché même casterman n'en fait plus beaucoup. Les éditeurs ne proposent plus que du "luxe". Pas rentable le broché ? Vu la production actuelle ces considération technique sont utilisée par le marketing (pagination libre = liberté d'expression, nouveau format = nouvelle voie d'expression, noir et blanc = retour à la pureté de la simplicité, couleur directe = technique ultime de l'expression, etc). Quand on sait qu'une durée de vie (en magasin) d'un album c'est 1 mois dans les bons jours tout est bon pour ce faire remarquer. à la prochaine toine

13. Morti - 20/07/00 14:30
Petite question pour les "anciens"... Il existait à une époque des collections Lombard style Jeune Europe, Vedette, etc... de 32 pages si je me souviens bien et vraiment pas chères. Pourquoi a-t-on arrêté ? Cela coûtait-il malgré tout trop cher à la fabrication ou les chiffres de ventes étaient-ils trrop faibles ? C'était un bon moyen je trouve pour faire découvrir de nouveaux auteurs sans pour cela leur créer une collection dès le départ. Dupuis avait lui les mini-récits qui devaient par contre respecter d'autres contraintes mais qui ont vu quand même aussi quelques petits bijoux émerger. Est-ce inconcevable aujourd'hui quand on voit le nombre de séries avortées qui remplissent les bacs à 100 balles et qui d'après moi ont dû coûter aussi cher qu'un XIII à la fabrication (Glénat par exemple) ? Vous allez encore me taxer de nostalgie mais je trouve qu'à cette époque, le lecteur avait plus de choix et des choix plus significatifs qu'aujourd'hui. Qu'en pensez-vous ? Marc :o)

12. jip - 20/07/00 13:53
Effectivement, les auteurs Bd sont payés en partie à la page. Et un album de 64 pages coute un peu plus cher à l'impression qu'un de 48. Qui dit un peu plus cher à l'impression se répercute aussi sur le prix de vente, l'éditeur prenant son pourcentage, les auteurs, les distributeurs (1 ou 2 niveaux), les libraires, etc... de fait, 1ff de papier en plus au début devient vite 10-15FF à l'arrivée. Par exemple, un album cartonné standard (type marsu ou Dupuis) doit +- revenir à 10FF (papier plus couverture).

11. Pascal - 19/07/00 21:57
Je crois qu'effectivement, permettre à son art d'être diffusé exige des sacrifices. Au même titre que la plupart des grands peintres qui travaillaient à la commande pour pouvoir subsister, les jeunes auteurs de bd doivent se plier aux impératifs budgétaires et à la politique d'entreprise des éditeurs, le temps de se faire un nom... C'est frustrant, mais l'apparition de nouvelles maisons d'édition novatrices à la recherche de nouveaux talents va peut-être changer tout cela...

10. CloClo - 19/07/00 15:26
Les fans de Bob Morane en BD attendent toujours de voir éditer quelques histoires non tronquées :Le Mystère de la Zone Z; La Vallée des Crotales; l'Epée du Paladin et le Secret des 7 Temples (56 planches minimum, 60 maximum). Même chose des fans de Romoreau pour Trompette et ses 13 histoires de 50 planches.3 albums sont sortis tronqués sans avertissement, ce qui est encore plus grave. Si 64 pages coûtent le même prix à l'impression que 48 pages , quelle est la véritable raison des 48 pages ? Le dessinateur et le scénariste sont-ils payés en fonction d'un paramètre prenant en compte le nombre de pages dessinées? Le lecteur de BD est-il censé s'essoufler au bout de 46 planches? Ou quoi d'autre?

9. jip - 19/07/00 08:41
Le nombre de pages d'un album découle d'une contrainte liée aux techniques d'impression. L'album est imprimé sur des rames de papier et découpé selon un format A1. Imprimé des deux côtés et plié en 4, cela fait un cahier de 16 pages, immuables. Donc les albums de bd font 32, 48 (=46+ page de titre recto/verso) ou 64 pages ou un multiple supérieur de 16; pour les auteurs précédemment cités dans ce forum (Bourgeon, Tardi,...). Si l'auteur ne respecte pas ce format, soit on le vire, soit on ajoute quelques pages de croquis, une pub ou l'autre pour un autre album, le catalogue des éditions (comme le faisait Dupuis entre 1950 et 1970), de manière a tomber dans ce multiple de 16. Même chose pour les romans, certains ont à la fin du bouquin un catalogue exhaustif de la collection, d'autres ne reprennent que les x derniers romans parus ou même des pages blanches, etc..., tout cela pour ajuster le nombre de pages à un multiple de 16. Il est en effet moins onéreux d'ajoute des pages que d'en retirer, et c'est plus facile à relier.

8. toine - 19/07/00 08:18 - (en réponse à : pour Mr Jean)
Tous les éditeurs ont des contraintes de pagination ou de mise en page. Pour beaucoup c'est le nombre de page qui est formaté (44, 56, 64). Chez d'autre c'est la couleur qui n'est pas possible. Cette contrainte est une gageure pour le(s) créateur(s) qui doivent faire passer leur histoire le mieux possible dans un carcan qui des fois est trop petit mais des fois déjà trop grand. De plus si la pagination était si libre le prix des albums s'envolerait, c'est peut-être mercantile, mais ça compte aussi parce que mon budget BD lui n'a pas de pagination libre :o))) En fait le fait même de la reproduction est une "trahison" du trait, tu n'as qu'à voir la différence entre originaux et le résultat imprimé. à la prochaine toine

7. bens - 18/07/00 20:53
Je pense que la sacro-sainte règle des 44 ou 46 pages existe chez la plupart (la totalité ?) des éditeurs traditionnels, et ce pour toutes les BDs cartonnées au format classique . Bien sûr il y a cependant des exceptions .
D'un autre côté, on voit tous les éditeurs de mangas ou de comix ainsi que les petits éditeurs essayant de faire de la BD dite d'auteur (l'Association, le Seuil ...) ne tenant aucun compte de ces contraintes, ce qui est totalement légitime pour les mangas et les comix (essayez un peu d'en imaginer un en album cartonné de 44 pages) .
Par contre, un point positif est qu'on voit depuis quelques temps les maisons d'édition traditionnelles sortir de nouvelles collections aux formats moins stricts pour pouvoir laisser plus de libertés à leurs auteurs, comme par exemple la collection Tohu Bohu aux humanos .

6. Monsieur Jean - 18/07/00 18:52
Ouais, c'est toujours triste quand le commerce conditionne ce qui devrait être de l'art. Mais il me semble que si on fait exception des éditeurs très populaires comme Dupuis ou Dargaud, la règle des 44 planches n'existe pas.

5. Rascal - 18/07/00 18:36
Tout cela est bien triste.
snif!

4. Mike H - 18/07/00 13:08
Dans le même ordre d'idée, un auteur m'a un jour dit que son contrat avec son éditeur (Le Lombard) l'obligeait à un minimun de cases par plances (8 ou 9 si je me souviens bien). Raison évoquée: avec moins de cases, l'album se lirait trop vite et le lecteur n'en aurait pas pour son argent!

3. Sirkowski - 18/07/00 09:20 - (en réponse à : @hotmail.com)
Dessiner au-dessus de 50 pages, c'est long! C'est tout =)

2. Tonton Pol - 18/07/00 00:12
Quand Tintin a été publié en album dans les premières versions, le nombre de pages variait d'une histoire à l'autre surtout parcequ'Hergé n'avait pas un découpage élaboré à l'avance, il bossait pour un journal, ce qui importait, c'était qu'il y ait un rebondissement à la fin de chaque planche (gag, chute...), on était encore dans la tradition feuilletonnesque (je ne pense d'ailleurs pas qu'il était question d'album au départ).
Avec les nouvelles techniques d'impression, il fallait (et il faut toujours) compter en cahier de 16 pages. Les Tintin couleur = 62 pages donc 4 x 16 (+2pages de garde). 44 pages est un standard imposé 3 x 16. Ca permet de faire des albums dont le coût de fabrication est toujours le même, ainsi que le prix de vente. Tout le monde s'y retrouve sauf peut-être les auteurs qui se retrouvent enfermés dans un carcan. Quand Casterman a sorti la collection Studio A suivre, ça a permis aux auteurs de pouvoir s'exprimer d'une autre façon, ça a permis à Tardi, Pratt, Comès et tant d'autres "d'émerger". Ce qui est paradoxal, c'est que Casterman a demandé à ses auteurs, Boucq nottament de réduire leur nombre de pages, pour revenir dans le carcan propre aux autres éditeurs.

1. Bacillus - 17/07/00 23:32
Je m'excuse par avance si le sujet a déjà été traité, mais j'ai souvent une certaine frustration en en arrivant à la fin de beaucoup de BD limitées à ces satanées 46 pages format A4. C'est en général trop court pour construire une véritable histoire, on a souvent le sentiment qu'elle se conclut alors qu'elle vient à peine de démarrer. Beaucoup d'auteurs se lancent alors dans des longs cycles de 5 albums ou plus mais la c'est un autre genre de frustration: à force de devoir chaque fois attendre une année (dans le meilleur des cas) pour avoir le "chapitre" suivant, un lecteur, même patient, peut parfois décrocher.
J'avais lu dans une interview que Bourgeon disait avoir eu la chance de pouvoir publier son cycle de Cyann en 2 volumes de 100 pages, un autre éditeur l'aurait probablement contraint à sortir le même cycle en 4 tomes minimum (ce qui aurait nui à la structure de l'histoire).
Il y a bien sur des exceptions, et les auteurs très connus peuvent plus facilement avoir une "dérogation" et oser dépasser les 46 pages.
Il y a aussi des nouveaux éditeurs qui osent bousculer les traditions (et même des grands éditeurs se sont parfois lancés dans des collections parallèles avec des formats différents, mais je ne sais pas si elles ont eu beaucoup de succès). Mais j'ai malgré tout l'impression que le "dogme" des 46 pages n'est pas prêt d'être remis en question.
Je peux me tromper mais il me semble que c'est vraiment quelque chose de particulier à la BD franco-belge. Les mangas et les comics (je ne suis pas spécialiste) ont peut être de ce point de vue une plus grande liberté formelle.
Qu'en pensez-vous ?




 


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