Mouette Serieuse 2

11. Boum - 03/11/99 19:13

Et puis aussi, depuis qu'on a coupé les ailes de la mouette je n'achète presque plus de BD. C'est moche, mais il n'y avait que la Mouette qui fasse un réel travail de Libraire... Débédé ne tient même pas Vent d'Ouest, cétudieupossible!

10. Boum - 03/11/99 19:10

D'une certaine façon l'esprit de la mouette (rieuse pour certains, maudite pour d'autres) survit puisque la bande est à concocter un espace BD au salon du livre. Rabaté, Beaudoin, c'est pas mal quand même.

9. Dr.Batman - 16/07/99 13:51

Ben voila , je crois aussi qu'une librairie doit être un endroit chaleureux , acceuillant et décontract.Un endroit moin protocolaire , où tout le monde a sa place. Je me rappele d'une discothèque à New-York , ou il y avait des livres absolument partout ( paradoxe ? ) , j'avais rencontré une hôtesse de la British Airways et...je m'égare... Pour finir sur une touche vulgaire ; Quand certains libraires s'enleveront " À la recherche du temp perdu " qu'ils ont en permanence entre les deux fesses , ils seront peut être un peu plus souriant. Pour finir ( Bis ) sur une touche littéraire , Borges a écrit ; " Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure , ni pour cette entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse.Je ne crois pas à ces deux abstractions , chères au démagogue.J'écris pour moi , pour mes amis et pour adoucir le cours du temps " A+

8. Zébulon - 16/07/99 09:58

Oups, hier j'avais pas vu qu'on a mis un sujet bis. Je copicolle mon message alors. Mais bon, si jamais j'encombre, ik ben gedesoleerd.
Le problème des librairies, c'est passionant. Pour faire écho aux tracas québécois, je vous décris rapido la situation à Liège, Belgique. Les librairies du bled se sont, pour la plupart, surspécialisées. Il y a une librairie "scolaire", une "scientifique", une "pour enfants", une "roman et art", trois "bd", une "musicale", une chiée de bouquinistes, et le plus réjouissant, c'est qu'elles ont toutes résisté à l'installation de la FNAC il y a plus de 10 ans. Et pourtant, la Belgique est un des (si pas le) pays de l'Union Européenne où les gens lisent le moins!
En réalité, les gens qui lisent (et qui ont le pouvoir d'achat suffisant pour acheter les livres) préfèrent pour la plupart un contact avec un petit libraire que d'aller se fourrer dans une FNAC surpeuplée chaque fin de semaine. Comme le dit Robert, lire est un plaisir qui s'apprend, et espérer la prospérité des libraires est un plan à longue échéance. Pour le réaliser, il faut passer par des mesures prises sur l'école qui remettront l'amour du livre au centre de la pratique éducative, et cela dès la petite enfance. Il faut amener le livre là où il ne va pas: dans les banlieues défavorisées où les parents ne lisent pas, ou ne parlent pas la langue, organiser des atelier du conte avec les gosses, par exemple. Il faut, aussi, permettre aux gens de prendre le temps de lire: réorganiser le temps de travail, rééquilibrer avec les loisirs, donner l'envie aux gens de se rendre dans les librairies. Associer cafés et librairies m'a toujours semblé une bonne idée. Les gens feuillettent un livre en sirotant leur bière, ou leur thé à la menthe, ils rentrent dedans, et puis ils l'emportent. Ou non. Prendre le temps, quoi. Tiens, vous avez lu "La Lenteur" de Kundera?
Utopie? Toutes ces expériences ont été tentées à Liège. Et aujourd'hui cette ville ouvrière économiquement peu favorisée de 190 000 habitants compte une bonne trentaine de librairies (pas des journaux, des livres!) qui tournent toutes avec pourtant une FNAC dans la place.
Les petits libraires contre les grands? Regardez aux USA. Barnes & Noble écrase petit à petit tous les libraires du pays. Les prix sont en cause, bien sûr, mais aussi l'ambiance. Barnes & Noble s'est associé avec Starbuck Coffee pour placer un café-bakery dans chacune de ses librairies. Les gens s'y sentent bien, voilà tout. Il y a eu, voici quelques mois, un débat dans la presse nouillorquaise parce qu'un écrivain ayant reçu un titre honorifique de l'association des libraires indépendants s'est retrouvé à faire une pub télévisée pour l'ennemi Barnes & Noble. On aime ou pas, mais Barnes & Noble a créé des lieux agréables dans lesquels on a envie d'aller. Est-ce le cas de tous les libraires indépendants?

7. Eric - 15/07/99 18:46

St'une joke! (Une inside...) Mais je pensais que tu avais fini le livre pour enfant. Bonne chance.

6. Robert - 15/07/99 18:40

Éric! Écoeure-moi pas! Tu sais très bien que j'ai un livre pour enfants à terminer en plus de d'ça. Mais je ne t'oublies pas, intiquète-toi pas.

5. Eric - 15/07/99 18:29

Tu termine un contrat, Robert? Ah bon!

4. Robert - 15/07/99 16:46

Mmmmoui, c'est vrai que ce n'est pas vraiment plaisant de se faire gosser par un commerçant, qui vous épie et vous tète... J'appelle ça le "syndrôme de la vendeuse payée à la commission". Mais il y a quand même une différence entre le vendeur qui vous tombe dessus et qui vous fait un spectacle sur ce qu'il sait, et l'amoureux du livre qui vous renseigne et répond intelligemment à vos questions, en respectant vos goûts... Mais peut-être est-ce que j'idéalise, et que ce type de vendeur désintéressé n'existe pas... C'est juste que je garde le meilleur souvenir de l'époque où j'habitais près de la Plaza St-Hubert et où j'allais bouquiner chez Raffin. C'était toujours le party à la caisse, et le personnel semblait avoir lu tout ce qu'il y avait en magasin. En tout cas j'étais un client très satisfait. Mais j'ai déménagé cinq fois depuis ce temps-là, alors je ne sais pas si c'est toujours pareil. C'est quand même difficile pour moi de passer un jugement sur la disponibilité des livres, car je vis sur le Plateau et c'est plein de librairies neuf/usagé et j'ai pas trop à me plaindre... Je pensais plutôt en fonction des régions plus éloignées, où la concentration de population est moindre. Les libraires seraient tentés de n'y vendre que des valeurs sûres. Mais bord d'elle! Avec toutes ces discussions, vous m'avez donné le goût de bouquiner! Ça tombe bien, je termine un contrat aujourd'hui... Je vais en profiter pour aller faire une petite razzia pour me récompenser..héhé...

3. Monsieur Jean - 15/07/99 15:37

Les banques de données de 450 000 titres c’est bien, mais feuilleter une livre, c’est bien aussi. Un exemple, sur ce forum on me suggère de lire une BD de Vincent Hardy. Vous l’aurez deviné, c’est introuvable à Montréal. Je pourrais bien commander, mais payer 32 $ pour un livre dont je ne connais pas l’auteur, sans même avoir la chance de le voir, je n’y arrive pas. Et je sais bien que Renaud-Bray et consorts ne peuvent pas avoir 450 000 livres en magasin. On a probablement les librairies qu’on mérite, les gens ne lisent pas alors les librairies n’ont pas de livres, sinon ceux qu’ils sont presque certains de vendre. Et c’est triste. Alors je prends des notes dans mon petit carnet bleu et je me paie une orgie de livre à Paris tous les 3 ou 4 ans.

2. Frank - 15/07/99 13:51

C'est fou comme on peut avoir des discussions civilisées sur ce forum, maison-close-de-petits-tas-de-chien! Je n'ai pas de difficulté à croire le 40% du tout! Et si on ajoutes à ca les lecteurs ocasionnelles, oulala. Mais je pense quand meme que le marché du livre doit représenter un beau paquet, que quelques-uns aimerairaient bien controler. Moi c'est ca qui m'énerve, le monopole du livre. Ca n'est quand meme pas des cosmétiques! Les fois ou je suis allez chez Renaud-Bray, j'ai eu un excellent service. Une fois, il n'avait pas le livre dont je cherchais, mais le type c'est plié en 4 pour le chercher. J'ai traversé chez Champigny et là je demande le titre à une jeune fille et vous savez lorsqu'ils vous regardent comme si vous inventiez le titre :"Vous avez vu ca ou?!?" (c'était un roman espagnol avec un drole de titre). "Ben j'ai revé à ca hier!". "Non! nous ne l'avons pas (après pitonnage sur son ordi) et nous n'en avons meme pas aucun en commande!", me regardant d'un air fier et attendant que je ch*e dans mes culottes. Bon j'exagère mais pas trop. D'un autre coté, je n'aime pas trop me faire éduquer pour acheter des livres moi non plus, encore moins des BDs. Et je n'aimais pas trop la Mouette pour cette raison. Je n'aime pas avoir de la pression et à chaque fois que j'y suis allé, il y avait un type à mes cotés qui passait des commentaires sur tout ce que je prenais, me sortait d'autres titres, etc...L'intention était bonne mais ca devenait fatiguant. J'ai acheté le pseudo-chef-d'oeuvre de Throndeim, Les Carottes de Patagonie et le type a failli avoir un orgasme de m'avoir vendu ca. Moi j'ai eu ma lecon.

1. Dr.Batman - 15/07/99 12:57

Je vous trouve sévère avec Renaud-Bray.En fait , je suis en désaccord complet. De plus en plus RB demande à ses nouveaux employés d'avoir un bac ou une maîtrise , en littérature , histoire de l'art , etc...Le salaire n'est pas en conséquence , mais c'est une autre histoire. Les RB , Champigny et Garneau ont un fond impressionnant , et travaille avec la base de données Electre (env. 450,000 titres pouvant être commandés ). Personnellement , j'aime pas qu'un libraire me colle au cul , en tentant de faire mon éducation littéraire. Aussi , j'aime bien l'idée que Mme Brossard de Brossard puisse entrer dans une librairie sans se sentir trop conne.Elle achète un Barbara Cartland , un Danielle Steel , un livre de cuisine et contribue à faire vivre ceux qui la méprisent..Bien que ses lectures ne soit pas hyper transcendantes , ça lui permet quand même de décoller , et d'oublier Brossard pour un certain temp... Les librairies d'occasions vendent , pour la plupart des livres volés.Passez au Tourne Livres , vous pourrez y trouver le dernier Paul Auster , jamais ouvert , le dictionnaire d'anthropologie Ed.Puf , etc.. à une fraction du prix...