Je minterroge sur le sens de léthique de cet empire de lédition. Casterman-Rizzoli-Flammarion a débuté en 1995 une collection quelque peu controversée, celle des soit-disants «fac-similés» en couleurs. Les résultats sont inégaux mais, dans lensemble, relativement intéressants.
Sur leur site, Casterman-nouveau propose aux clients une rubrique où donner son avis. Ce quon ne dit pas, cest que cet avis doit être impérativement favorable sous peine dêtre censuré. Jen ai fait lexpérience en proposant une critique, somme toute, assez bénigne&
«Hergé est lexemple par excellence des extrêmes en Art : le génie et la médiocrité. Les neufs premiers albums en n&b relèvent graphiquement et sans conteste du génie; les albums en couleurs ne sont pas du même calibre, niveau dessin, mais offrent des scénarios impeccables (surtout Le Lotus Bleu et Tintin au Tibet) et les deux dernier albums sont ceux de la médiocrité.
Tintin et les Picaros émerge comme lalbum de la sénilité; la laideur des dessins est stupéfiante, le scénario dun invraisemblable ennui et les couleurs carrément atroces. Quon nous «propose» cette horreur dans une collection de prestige (à 18 euros) laisse perplexe&et démontre que certains sont prêts à tout «pour quelques euros de plus».
Ce nest pas Tintin au Congo quon devrait censurer, cest Tintin et ses pitoyables Picaros.»
Un détail amusant, la censure ou labsolution est instantanée&peut-être que lemploi de certains mots déterminés à lavance- robotise les choix des commentaires acceptés?
Gros-Louis Sanzot
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