Charte pour les dédicaces.

Les 67 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



67. Maëster - 18/08/01 23:19
Personnellement, je ne comprends pas les gens qui regardent Jean-Pierre Pernaud et ses émissions moches (même le "journal" est devenu une émission). Mais est-ce une raison pour que j'aille leur dire ce qu'ils doivent faire à la place (un joli napperon en macramé, par exemple) ?

66. goz - 18/08/01 22:59 - (en réponse à : a Caligari IU)
et ceux qui veulent juste rencontrer leur auteur (et donc pour lesquels le petit dessin n'est la que pour rappeler cette rencontre) ils font comment ?
et puis a 5000FF l'original tout le monde a les moyens, surtout les 15-25 ans ...

65. Caligari IU - 17/08/01 19:10
Je ne comprends votre interet pour les dedicaces, avoir un moche petit dessin en debut d'album... Vous n'avez qu'à economiser et vous acheter des originaux...

64. Nestor - 17/08/01 16:46 - (en réponse à : à sp|ne)
Je te laisse le soin d'organiser la "Schetter Convention". Le premier festival dédié au MAITRE !!!! Prévois des jolies filles pour s'occuper de lui ... ;-)

63. Sp|ne - 17/08/01 16:21
Pour éviter les files interminables lors des festivals, je propose que les organisateurs invitent EXCLUSIVEMENT M. Schetter.

62. Guig - 17/08/01 16:09
Autre principe : Convention de Troy 2001 :pas trop un festival, plus un delire autour du monde de Troy, mais dedicaces quand meme. 2 tickets distribués a l'entree, une urne par series (Lanfeust, Trolls, Nocturnes rouges, Forets d'Opale, Kegoyo/Izbarkan), tu mets tes tickets dans les urnes correspondant aux dedicaces que tu veux. Quand l'auteur dedicace il tire un ticket dans son urne, et la personne est appelée. Avantages : - pas de file, donc pas d'attente interminable et pas de sacs - les dessinateurs sont pas speedés, ils prennent le temps, et font des superbes dedicaces avec coloriste et scenariste. - Les gamins qui n'y connaissent rien au principe des dedicaces ont leur chances autant que les chasseurs Inconvenients : - Principe impossible a appliquer a un festival plus gros - L'attente et le suspense de se voir tiré au sort ou non, ronge les nerfs

61. Baloo - 17/08/01 15:24
Non, le principe était que tu achetais ton album au stand librairie, tu recevais un ticket te donnant droit à avoir une dédicace de l'auteur dont tu venais d'acheter l'album. Je crois que si tu venais avec ton album, pour avoir une dédicace, tu devais acheter le tiré à part du festival dessiné par Boucq (je me ferai confirmer cela). Cette dédicace était organisée au profit d'une école, ce qui implique qu'il y ait obligation d'achat sur place (album ou tiré à part). Je crois que cela fonctionne ainsi depuis la création de l'événement, donc la plupart des gens qui y viennent sont au courant et jouent le jeu.

60. Guig - 17/08/01 10:44 - (en réponse à : a Baloo)
Le principe du festival de Eghezée, c'etait donc de distribuer des tickets aux gens qui etaient dans la file, ou qui se pointaient au stand de l'auteur. Mais comment faire pour qu'un mec ne ratisse pas tous les stands et puissent avoir une dedicace de chaque, ou en prenne plusieurs (ce qui revient au meme que les sacs, au final). Le probleme est aussi que les auteurs s'engagent a faire 25 dedicaces, non?

59. Eric - 17/08/01 03:54 - (en réponse à : a tous les fans)
"Oswald Caine reconnu d'instinct un spécimen de la redoutable espèce des fans. Ceux qui commencaient d'abord par lui passer de la pommade puis qui exhumaient d'un tiroir un vilain tas de papier couvert de pattes de mouches. " --Serge Brussolo

58. The Mad_Dog - 16/08/01 23:05
Désolé de polluer un peu le forum par un message qui risque d'être en dehors du sujet!!

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De signé Fufu
>Je prends un exemple : l'année dernière, le Festival d'Angers a
>tenté une rencontre petit-déjeuner avec Philippe Delaby, ainsi
>qu'une visite commentée d'exposition suivie d'un apéritif avec
>Pierre Legein.

QUOI Il y a un festival de BD à Angers???? (Je me réveille là...)

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Voilà, encore mes excuses pour ce Hors Sujet!
Dans le fond je suis d'accord avec la discution (Rhhhaa!! Une chaise pour les lecteurs!! Ca serait déjà un grand pas!)

57. Baloo - 16/08/01 22:25
Ce que j'ai oublié de préciser, c'est que qui dit ticket dit que celui qui en possède un ne doit pas se presser devant la table de l'auteur, il est de toute façon sûr d'avoir sa dédicace, c'est ce qui contribue à la bonne ambiance, au "no stress"!

56. Baloo - 16/08/01 22:21
je suis allé ce dimanche 12 août à Eghezée. Aucun des problèmes évoqués plus bas n'a eu lieu: les organisateurs avaient instauré un système de ticket. 25 tickets par auteur présent donc, 25 dédicaces maximum par auteur. Il y avait du monde, pas de stress; une chaise était installée devant chacun d'entre nous, ce qui fait que la personne désirant un dessin s'asseyait, c'était assez convivial, on a pu discuter, j'ai d'ailleurs fait la connaissance de trois paradisiens. Au niveau de l'organisation, c'était bien rôdé: les gens derrière nous ramassaient les tickets, pas de resquille possible, donc bonne ambiance.

55. tzynn - 16/08/01 18:21
Et si on ajoutait un vestiaire pour les sacs, du oins dans les petits festivals? En demandant de ne pas avoir de sacs dans le festival. Ou bien je pesiste avec cette proposition de liste en debut de journee. Comme on ne peut etre partout a la fois, on est alors naturellement limite. Il suffit de verifier a ce moment la que chaque personne n'inscrit qu'un nom et puis voila...

54. Florent - 16/08/01 17:30
Ce sujet arrive en bas donc un petit commentaire histoire de ne pas l'oublier :-)
Le probleme d'enlever les sacs n'est pas si simple car ici (dans le sud-est), les sacs ne font pas la queue tous seuls!
En effet, une bande de maroquiniers arrive et chacun se dans une file avec un sac par collegue ! Du coup le premier qui a fini se place dans une autre file .. en faisant mine de recuperer son sac. Et ainsi de suite sans que grand chose soit faisable car :
1- les sacs ne sont jamais seuls
2- les maroquiniers sont toujours 2 ou 3 au minimun dans la meme file et il n'est pas evident de leur faire la remarque lorsqu'on est tout seul et taille comme une alumette.
Alors quoi faire? Interdire d'amener plus d'un sac par personne?

53. goz - 10/08/01 13:48
Je pense que les festivals gagneraient deja beaucoup en convivialite :

- en affichant en gros que LES GENS SONT ENCOURAGES A ENLEVER LES SACS QUI FONT LA QUEUE SEULS (evidemment tout le monde a le droit d'aller se chercher a boire ou d'aller au toilettes pendant 5 minutes).

- en affichant les HORAIRES des seances (qui sera vraiment present le dimanche matin par exemple)

- en affichant les regles du jeu : TICKETS ou NON (distribues de suite ou en fin de journee pour le lendemain...)

- en fournissant des LISTES d'AUTEURS PRESENTS a jour (une semaine avant par exemple notamment sur internet, sachant qu'il peut toujours y avoir un desistement de dernier moment).

- prevoir des LOCAUX ADAPTES (taille, aeration, ...) ou a defaut inviter moins d'auteurs (exemple catastrophique du dernier festival de Maison Lafitte ou les files d'attente se croisaient).

- et surtout N'ACCEPTER AUCUNE EXCEPTION (les regles doivent etre les memes pour tout le monde sinon elles n'ont pas lieu d'etre)

52. tzynn - 10/08/01 05:29
Je reste convaincu qu'une liste permettrait de facilement regler une bonne partie des problemes. Notamment celui qu'evoque Midam...

51. Midam - 09/08/01 22:58
Fufu, tu peux aussi rajouter un point concernant la fin d'une dédicace. Quoi de plus assommant qu'une séance de dédicace qui se prolonge indéfiniment. Dans certains festivals (très rares)on place une chaise ou une corde ou une silhouette en carton derrière le dernier futur dédicacé de sorte qu'il n'y ait plus personne qui vienne se rajouter à la file.Plus l'objet est plat moins ça marche. Ca marche très mal avec un paillasson par exemple.

50. pol - 09/08/01 19:25
Ben c'est bien joli tout ça.
Va y'avoir du boulot, et c'est sur que les festivals vont encore nous annoncer que pour améliorer le confort de tout le monde, il va falloir payer plus chers nos chers espaces...
Mais je suis ok pour essayer de faire quelque chose.
Bon, donc on dit que ce sera toujours convivial chez nous, qu'on va essayer de prévoir du déssoiffant pour tout le monde, que la liste des auteurs sera affichée, puis mise à jour, puis re-mise à jour, puis... et que tout sera sympa dans l'ensemble.
On se retrouve à Bordeaux ou à St Malo pour tout ça ?

49. Maëster - 09/08/01 18:02
Bon, on va essayer de se mettre un peu à la place des organisateurs, puisque visiblement ils n'ont pas le temps de venir surfer comme des fous sur les sites Internet.
On peut imaginer que les organisateurs sont en droit d'attendre :
- des auteurs qui répondent assez vite à leur invitation.
- des auteurs qui font tout leur possible pour tenir leurs engagements (même si ce n'est pas toujours facile de prévoir ses disponibilités six mois à l'avance, ne pas décider la veille du festival que "bof, j'ai pas envie" ;la chambre d'hôtel a été retenue, le billet de train ou d'avion acheté, les albums commandés par le libraire, le nom est inscrit en gras sur l'affiche et les fans se massent en foule, etc).
- des partenaires qui partenarisent (j'ai ouï dire comme ça dans certains festivaux que certains hôteliers ou certains restaurateurs changeaient eux aussi d'avis au dernier moment, laissant l'organisateurs avec une quarantaine de bonshommes sur les bras et chez lui c'est trop petit).
- des journalistes qui ne considèrent pas l'invitation au festival comme une possibilité de week-end de farniente tout frais payés pour re-pondre éternellement le même papier sur la mort de la BD.
Et d'un autre côté, peut-être faudrait-il prévoir un temps pour que les bénévoles (souvent des jeunes passionnés de BD), ceux qui n'arrêtent pas de courir partout pour emmener Untel chopper son avion, rapporter son badge à Machin et régler le problème de train de Chose, ou qui tiennent les stands, puissent aussi rencontrer les auteurs (ils n'ont pas le temps de faire la queue), sans que ce soit entre le fromage et le dessert pendant les repas.

48. Nikos - 06/08/01 22:41 - (en réponse à : relotnic@multimania.com)
Dites, c'est marrant, j'avais eu la même idée avec les chanteurs... Qui dédicaceraient leurs derniers CD...
Pensez quand-même que nous sommes des veinards... L'art que nous aimons est l'un des plus accessibles... Les auteurs, on peut les voir nombreux ensemble presque toutes les semaines... Pour les chanteurs, acteurs, etc, c'est rare, c'est cher, y'a pas de dessins, y'a des gardes du corps... C'est très cool pour nous !
Sinon, je suis pour l'idée du ticket pour passer...

47. tzynn - 06/08/01 19:32
Ca pourrait etre marrant: JJ goldman, Maurane, Alain Souchon et d'autres, chacun devant une table, avec des files monstrueuses. Tout le monde est la avec un petit micro et un enregistreur, et quand c'est son tour, on tend le micro et l'artiste chante un truc.....Gratuitement bien evidemment..... Peut-etre que ca prouve juste que la bd est l'art pour lequel l'artiste est le plus proche de son public.

46. Zaratoustra - 06/08/01 18:19
Quelque chose m'a toujours choqué, c'est l'exigence que certaines personnes peuvent avoir vis-à-vis d'un dessinateur. On achète leur BD, c'est quand même normal qu'ils dédicacent non ?
N'oubliez pas que le prix de la BD que vous payez vaut pour la BD , point.
Transposez ce modèle dans un autre domaine et demandez à Jean-Jacques Goldmann de vour faire une chansonnette privée de 5 minutes car finalement vous avez acheté son dernier album ? Ou à Vanessa Paradis de faire un petit sketche car vous avez vu son dernier film ??? Ca parait absurde comme comparaison ? C'est pourtant excatement la même chose.
La dédicace est un don de l'auteur et combien de personnes disent 'merci pour votre gentillesse, c'était un plaisir de vous voir dessiner ?'

45. Florent - 06/08/01 16:37
J'ai participe (pour la premiere fois) ya moins d'un mois a l'organisation d'un festival et je voudrai souligner que le point 5(5- n'indiquer l'emplacement d'un auteur en dédicace qu'une fois qu'il est à sa table) n'est pas realisable car, dans notre cas, les auteurs etaient places par le libraires qui avait empile derriere les BD et qui refusait de bouger ses livres si nous souhaitions deplacer un auteur pour une raison X ou Y.

44. Signé Fufu - 06/08/01 16:26
Mesdames, Messieurs, cher public, J'aimerais porter à votre endroit un petit problème, presque rien, un détail, concernant le point 3 concernant une caméra ou un film tendu au-dessus de l'auteur pour permettre au public de patienter en regardant les dédicaces se faire. Oui, mais ça coûte combien ce truc ? Et puis il faut du matériel (je ne vous parle pas de la hauteur du plafond que cela nécessite), des piliers, une lumière qui permette de voir ... bref moult complications difficiles à faire passer à certains organisateurs réticents au changement qui sauteraient sur l'occasion pour récuser l'ensemble d'une charte pour un détail "mineur" (intéressant mais qui ne résout pas le problème de surpopulation devant les tables). J'en profite pour répondre à mon cher ami de houlàlà déjà plus de 3 ans ? quand il évoque les rencontres auteurs. Comme l'a écrit Tzynn, il faut un minimum de préparation à une rencontre discussion avec un dessinateur ou un scénariste de BD. Il faut toujours une ou deux personnes qui connaissent bien le sujet, qui aient préparé quelque lancement de sujets et qui soient capables de rebondir dès qu'un silence commence à se présenter. Étant donné qu'il est rare de voir un auteur se retrouver spontanément à une table entouré de lecteurs, les rencontres sont toujours intégrées dans une manifestation quelconque, donc avec organisateurs. C'est donc aux organisateurs de se charger de trouver quelques passionnés capables de dépasser le stade de "et pourquoi vous habitez Paris ?". Je prends un exemple : l'année dernière, le Festival d'Angers a tenté une rencontre petit-déjeuner avec Philippe Delaby, ainsi qu'une visite commentée d'exposition suivie d'un apéritif avec Pierre Legein. Les deux animations se faisant sans dédicace ! Hé bien dans les deux cas, tout s'est très bien passé, les deux rencontres ont duré 1h30 chacune et, même s'il n'y avait qu'une quinzaine de lecteurs pour chacune, je pense que des deux côtés les participants ont été contents (auteur compris). Évidemment, il y a quelques règles à respecter : pré-inscription la veille pour être certain d'avoir du monde, proposer l'animation à des auteurs qui ne soient pas timides et qui aiment parler de leur travail, avoir comme nous l'avons dit au moins une personne ayant préparé quelques sujets et questions etc... Pour avoir participé à ces deux rencontres, ainsi qu'à d'autres dans des cadres plus intimes en association, je dis (et cela pour la quinze millième fois dans ce forum) qu'une rencontre de ce type est 100 fois plus enrichissante qu'une dédicace où le contact entre le dessinateur et l'auteur se limite à 5 mn. Évidemment, nous pouvons aussi évoquer les jeunes (ou moins jeunes) auteurs qui n'ont jamais plus de 5 ou 6 personnes à attendre pour une dédicace. C'est dommage, mais c'est bien le seul moyen d'avoir une discussion intéressante, pour peu que l'on porte un intérêt à l'album. Vous avez aussi des chasseurs de dédicaces qui se foutent complètement de l'album qu'ils ont dans les mains. La peine de mort est abolie, c'est regrettable. Bon, récapitulons ; tout cela commence à prendre forme. 1- une chaise du côté du public. 2- affichage des horaires (réels) de dédicace avec prise en compte des heures (réelles) d'apéritif-déjeuner-café-pousse café-pousse pousse café-dis donc t'as vu l'heure ?, de la volonté affichée des auteurs à dédicacer ainsi que la durée de leur prestation. 2 bis- organisation de la part des organisateurs d'une sorte de service de proximité chargé d'approvisionner les auteurs en boissons diverses, de limiter la file d'attente à un nombre de personnes raisonnables compte tenu des horaires et même, pourquoi pas, de faciliter quelques instants de pause sans déclencher automatiquement les grognemens de la foule en colère. 2ter- mise en place par l'organisation d'une liste nominative d'attente du public, par quart d'heure. Il est très difficile de convaincre des organisateurs de mettre ce système en place alors qu'il fonctionne très bien en librairie. Ors, comme dirait une de mes connaissances "si un libraire en est capable, n'importe qui devrait pouvoir le faire". Je sais c'est méchant... ce métier est cruel. 3- système permettant à la foule massée devant la table d'un auteur de voir ce qui se fait (dans la mesure des moyens financiers du festival), 4- des petites lampes pour chaque auteur en dédicace (ça faut pas déconner, ça ne coûte pas cher et c'est un investissment durable !). 5- n'indiquer l'emplacement d'un auteur en dédicace qu'une fois qu'il est à sa table (les horaires étant présentés dès l'entrée du festival, un rappel n'étant pas inutile avec le nom du dessinateur quand il est installé). Plus quelques grands classiques : 6 - un seul album par personne, 7 - le public doit attendre en file indienne et non pas en groupe compact et grognant qui ne ferait pas tâche dans un enclos porcin ou au stand Gallimard du Salon du Livre de Paris (attendez de voir un peu Pivot venir dédicacer son bouquin l'année prochaine). Vous avez remarqué ? Il n'y a pas un seul festival qui se soit manifesté sur ce sujet !

43. Maëster - 06/08/01 01:41
Très chère Algésiras,
mettez-moi autant de bémols que vous voudrez, vous me remplirez d'iaise...
Je doute que les Festivals investissent avant longtemps dans un arsenal digne de LoftStory (vous savez bien, ce truc de videosurveillance d'un camp d'ado). Et puis, le côté videosurveillance, justement ; n'est-on pas assez filmé comme ça ?...
Je pencherai donc plutôt pour la seconde proposition, type miroir à 45° (qui permettrait de voir le dessin à l'endroit, et non à l'envers)... Et vous rassure sur un point; je ne crois pas que quiconque, vous moins qu'un autre, ait à rougir d'un dessin de dédicace. Il ne faut pas perdre de vue l'instantanéité de la chose, sa fugacité, qui en fait à la fois sa fragilité et sa beauté. Le miroir mieux que la caméra conserverait cet aspect éphémère.
Rater un dessin reste une impression très subjective, et vous avez sans doute un regard perfectionniste plus critique que celui de vos fans. Je reste persuadé que la plupart seraient ravis de pouvoir admirer le dessin naître sous votre crayon, même s'il n'est pas pour eux.
Bon, bien sûr, ce serait peut-être embêtant pour les auteurs qui reproduisent toujours le même profil de leur personnage, et l'on entendrait monter la rumeur sourde des râleurs ("Ouah, y fait toujours la même chose...").
C'est juste une proposition, on en discute quand vous voulez.
Sachez enfin que, pour prendre un exemple personnel qui m'est proche, j'ai horreur qu'on me regarde quand je dessine. Vous imaginez donc la violence que je me fais.
Bien à vous, avec moult bises.

42. Algésiras - 06/08/01 01:06 - (en réponse à : à Maester)
Très cher, je vais mettre un léger bémol à votre "point numéro 3". C'est peut-être une idée fort généreuse pour ceux qui font la queue et n'en peuvent plus de s'ennuyer. C'est une idée certainement très valable pour les dessinateurs qui dédicacent avec l'assurance et l'expérience qu'on leur connaît. ^_-
Bé oui, mais moi rien qu'à l'idée qu'il va y avoir UNE voire même DEUX personnes qui vont regarder ma dédicace se faire, même à l'envers, et je tremble d'avance, je mets toujours un bon moment avant de m'habituer et vaincre mon appréhension. Alors s'il y a une caméra qui montre à tout le monde le dessin que je m'efforce de ne pas rater, ce sera largement pire. Qui plus est on prend le risque avec ce système que les lecteurs demandent toujours la même dédicace: "je veux celle que vous avez fait il y a huit personnes, celle qui était réussie, mais si, on l'a tous vue"... Conclusion: caméra, oui, mais seulement pour ceux qui veulent.

41. tzynn - 06/08/01 00:50
Tout a fait d'accord. Personellement, j'adore tout ce qui touche aux art graphiques, et j'adore voir se dessiner une dedicace dans l'un de mes albums. Le fait de partir de rien et finir avec un dessin, c'est super. Mais les festivals m'ont un peu degoute, et depuis deux ans, je n'y vais plus. Je me suis neanmoins retrouve a Mouscron cette annee, et voir ces gens (et tjrs les memes) courir des l'ouverture vers les files appropriees puis attendre 6 heures les auteurs m'a completement acheve. Je n'ai meme pas essaye de faire la file. Je prefere encore acheter un dessin dans un magasin. J'y perds une partie du plaisir, mais je n'ai pas perdu une journee de ma vie...( Si une vie n'a pas de prix, un bout de vie non plus :o) ). Comme dis precedemment, je prefere de temps en temps une sceance de dedicace dans une librairie si c'est bien organise, que l'auteur sait avant de venir combien il fera de dedicaces, et qu'il n'y a aucune pression sur personne. (listes,...) Pour une discussion avec l'auteur, il faut a mon avis, qu'une des deux parties prepare un sujet. Un dessinateur n'est pas necessairement un bon 'parleur'. Avez-vous deja vu une conference de Schuiten et Peeters qui parlaient de leur univers durant environs deux heures? C'est splendide. Qd je les ai vus, il y avait bcp de monde, et il y a eu un reel echange a la fin, par des questions-reponses. Mais c'est ultra prepare. J'ai l'impression que je commence a devenir chi*****ant, alors je vais arreter ici.

40. Maëster - 05/08/01 23:36
C'est justement parce que les dédicaces, qui devraient (pourraient) être un moment de rencontre et d'échange entre auteur et public deviennent victimes de leur succès, et qu'on constate une certaine dérive depuis quelques années (jusqu'à la spéculation), c'est justement parce que certaines communes ou associations ont l'air de considérer qu'il suffit d'installer des tables et des chaises, d'inviter des auteurs (logés, nourris) et de les faire dédicacer, pour s'intituler Festival, qu'il peut apparaître nécessaire d'élaborer une Charte, disons un ensemble de principes de bon fonctionnement pour l'agrément de tous.
Parce que pour de nombreux auteurs, cela reste un plaisir de dédicacer. Mais ce n'est pas parce que c'est un plaisir qu'il faut que ça se passe n'importe comment, et que ça devienne n'importe quoi.
Parce que pour le public, ça peut être plaisant de voir à quoi ressemble leur auteur préféré, et que c'est magique de voir un dessin se faire en direct devant soi.
Autant essayer de réunir les meilleurs conditions pour ça ne devienne pas une corvée pour les uns et une foire d?empoigne pour les autres.

39. Baloo - 05/08/01 20:22
Je pense aussi que les festivals sont l'occasion de revoir des potes qu'on ne voit qu'à ce moment-là. Il ne faut pas tout noircir, personne n'oblige un auteur à aller dans tel ou tel festival. On sait que ça risque d'être l'usine à dédicaces, que c'est crevant mine de rien, qu'il faut quelques jours de récup, que ça peut perturber ton boulot... C'est vrai que si tu es un auteur à succès, c'est peut-être plus stressant, personnellement j'en sais rien, je n'en suis pas un :o))
Je connais des dessinateurs (ou dessinatrices) qui font un max de festivals pour augmenter leur chiffre de vente, il y en a plus qu'on ne le croit.
De plus, j'ajouterai qu'une majorité de festivals base tout sur la dédicace, il suffit de voir la pauvreté des soi-disantes expos pour s'en convaincre. Certains "organisateurs" se disent que le budget sert à défrayer les auteurs, les loger et les nourrir et puis basta. Un festival est une manifestation qui attire beaucoup de gens avec un minimum d'investissement. Quelle commune n'aimerait pas que sa pub se fasse ainsi?

38. Morti - 05/08/01 19:35
Je m'immisce 2 mn dans le sujet de mon-ami-de-3-ans-bientôt-3-ans-et-demi mais n'étant pas (plus) chasseur de dédicaces, je suis un peu légèrement effaré de voir qu'on en arrive au point de vouloir créer une charte pour ça. Si je reconnais les arguments des 2 parties, j'avoue ne pas comprendre la motivation première de ces chasseurs. D'autre part si on devait supprimer carrément les dédicaces des festivals, que resterait-il ? Et surtout qui resterait-il ?
Pour les éditeurs, c'est de la promo, OK.
Pour certains auteurs, c'est une corvée, pour d'autres un mal nécessaire mais je cherche toujours le dessinateur qui attend avidement Angoulême pour aller s'éclater à faire ses dédicaces.
Pour les bédéphiles, ça devient pénible de devoir supporter les contingents familiaux de jivaros agressifs avides de crobards d'où désertion de leur part (c'est mon cas mais je ne pense pas qu'il soit unique). Moi ce qui m'intéresse c'est la rencontre et le débat mais soyons réalistes...et oublions.
Restent ces fameux amateurs de dédicaces. Que représentent-ils ? Combien sont-ils ? Sont-ils indispensables à la survie de la BD ? Vous pourriez m'éclairer à ce sujet ?

A titre d'exemple, j'ai eu l'occasion de rencontrer récemment un jeune auteur plein de talent et dont le dernier album est un succès. Nous étions en petit comité (une dizaine de personnes), autour d'une table (on avait à boire) et au bout d'un quart d'heure, il ne se passait RIEN ! Quelques questions-bateaux ayant été posées, plus rien ne venait. Un peu gêné pour l'auteur, j'ai modestement essayé de relancer la discussion mais bof...visiblement ils n'étaient pas venus pour ça. En désespoir de cause, l'auteur a dit "Bon, si on passait aux dédicaces ?" ...je vous raconte pas l'agitation subite, ça sortait de tous les côtés.
Alors si MEME dans ces conditions quasi idéales, les personnes présentes ne sont intéressées QUE par la dédicace, j'avoue être légèrement découragé.
Et si moi je le suis, bien que n'étant à aucun moment concerné (je ne suis ni dessinateur ni scénariste ni éditeur ni même libraire), je n'ose imaginer ce que doivent ressentir les auteurs faces à ces affamés... :o)
Marc
ps : mes 2 mn sont écoulées, vous pouvez reprendre une activité normale...

37. tzynn - 05/08/01 18:35
Le probleme du point 6 est que l'on ne saurait plus si les gens viennent pour l'auteur, ou pour les danseuses. Je pense ceci pourrait rapidement creer chez l'auteur de profondes reflexions metaphysiques, telles que ' les gens apprecient ils vraiment mon travail? ' ou encore ' pourquoi ma femme a t'elle decide de venir avec moi au festival ?'. :O) Mais pourquoi ne pas faire une liste de passage en debut de journee avec une idee de l'heure a laquelle la personne passerait? Si on gere cela intelligemment, tout le monde serait fixe des le debut, l'auteur n'aurait plus l'impression d'etre etouffe car les gens pourraient prendre le temps de faire autre chose et ne venir qu'au moment prevu. Ca fonctionne deja dans certaines librairies, et certains festivals tendent a partir sur un principe similaire. Jusqu'a present les auteurs qui ont travaille comme ca ont apprecie (parait-il).

36. Maëster - 05/08/01 01:35
Bon, ça avance. Nous retiendrons déjà deux propositions ;
1- une chaise du côté du public (plusieurs, c'est difficilement réalisable, ou alors comme à la Sécu, avec tickets numérotés, appel du numéro, et fermeture des guichets une demi-heure avant l'horaire de fermeture du festival, et mauvaise humeur obligatoire).
Une chaise aussi par auteur côté auteur.
2- affichage des horaires (réels) de dédicace (avec un battement raisonnable parce qu'il y a des aléas), et annonce de la présence (réelle) des auteurs sur le festival, ainsi qu'information (réelle) sur leurs intentions (réelles) de dédicacer.
Cela dit, si l'on demande aux auteurs de respecter les horaires de début de dédicace (donnés par eux), ne pas oublier de demander au public de respecter les horaires de fin de dédicace. Parce que les heures sup ne sont pas payées (les autres non plus d'ailleurs).
J'ajouterai deux ou trois suggestions ;
3- système permettant à la foule massée devant la table d'un auteur de voir ce qui se fait ; soit des caméras braquées sur "l'artiste" et surtout sur son oeuvre, avec projection sur écrans multiples (ce qui pourrait donner une base d'images assez intéressante), soit un film plastique métallisé à "effet miroir" tendu à 45° au-dessus de la table, ce qui permettrait, vu du public, d'avoir l'image dans le bon sens (pas le texte, mais bon), et pourrait éviter certaines bousculades ("j'veux voir, j'veux voir, c'et qui ?"). Les dragueurs spécialistes des cohues en seraient pour leurs frais ("c'est pas moi, mademoiselle, on m'a poussé").
4- des éclairages adaptés, qui ne soient ni des lampes à bronzer, ni des néons perdus dans les cintres à 52 mètres du sol, orientés de façon à faciliter les dessins et pas à gêner les dessinateurs (j'ai horreur qu'on me fasse de l'ombre, même si c'est moi même que me la fais). Ca, ça réclame que les stands loués ou montés par l'organisation soient pensés en fonction de leur utilisation.
5- présence souhaitée d'ostéopathes qui feraient ainsi connaître leur noble art.
Et pis 6- groupes folkloriques de vahinés sur mon stand.

35. Landry - 04/08/01 21:56
Pour moi, l'idéal, se serait des festivals avec séances de dédicaces ET rencontres, débats, car j'aime les deux :-) Tout d'abord, l'auteur (ou les auteurs) parle(nt), présente(nt) ses (leurs) projets, ensuite les lecteurs lui (leur) posent des questions et après, direction la dédicace. Cette pratique existe déjà dans certaines manifestations (au BD Fugue Café à Lyon, d'après ce que je sais, mais sûrement dans d'autres endroits aussi), mais il faudrait que tous les festivals et autres séances de dédicaces se déroulent de cette manière.
Pour rendre les dédicaces moins "désagréables" pour les auteurs (voire même pour les lecteurs) je trouve que mettre une chaise du côté du lecteur serait une excellente idée (de Maëster). J'aime mieux voir un auteur que ses poux :-)
Une autre très bonne idée (de Signé Fufu) : afficher clairement les horaires de dédicace.
Enfin, c'est mon avis.

34. Signé Fufu - 04/08/01 21:32
Arf, j'ai loupé le message de Midam qui doit avoir les mêmes horaires pour se connecter :o) Je suis tout à fait d'accord avec toi, un festival ne fera jamais le succès d'un album. Encore heureux, car cela voudrait dire que les auteurs auraient plus intérêt à passer leurs jours en tournée qu'à leur table à dessin. A quoi sert un festival alors ? Tout "simplement" à permettre une nouvelle approche de ce média qu'est la Bande Dessinée. A présenter aux lecteurs des bases de réflexions et de compréhension du travail d'un ou de plusieurs auteurs. Bref, à faire qu'un lecteur puisse dépasser le simple stade de lecture, qui ne soit plus basée sur un dessin bien léché mais vide. C'est toute la différence entre un art et un loisir : l'Art nécessite une formation, le loisir juste du temps à lui consacrer.

33. Signé Fufu - 04/08/01 21:20
Tiens, ce débat se réveille. Youpi ! Je commence par répondre à Pol en premier car j'ai l'impression qu'il a pris pour lui (et l'équipe du Cycliste) mes propos sur les éditeurs qui n'en n'ont rien à battre. Et là je dis ah oui mais non. Il n'était pas dans mon idée de demander aux "petits" éditeurs (c'est à dire tout entrepreneur non industriel à gros tirages) de faire pression sur les festivals (ceux avec hôtels luxieux et budget pub conséquent) pour une organisation plus humaine. Un boycotte du Cycliste ou de Pointe Noire n'aurait à mon avis pas le même poids qu'un froncement de sourcil de Messieurs Guy Delcourt et Vidal. Inutile de rappeler tout le bien que je pense de la production du Cycliste. Si déjà nous pouvons attendre des éditeurs indépendants qu'ils présentent de nouveaux auteurs ou qu'ils sortent de zolis ouvrages d'oeuvres inconnues de dessinateurs prestigieux, ce sera déjà pas mal. Tiens, je me suis apperçu que j'ai été injuste avec un autre éditeur qui a élevé la voix quelques mois avant Angoulème : Soleil. Il est surprenant (et franchement réjouissant) de voir un professionnel menacer des pires sévices un festival qui tentait maladroitement de faire passer une augmentation substentielle du prix d'entrée. Et en plus la menace était de bloquer les caisses, autant dire s'attaquer là où ça fait mal ! Menace irréalisable, mais c'est le geste qui compte. J'en profite ainsi, admirez la transition, pour répondre à ce cher Maëster (tu m'appelle comme tu veux mon grand) au sujet de mes méchantes insinuations sur les auteurs. Dans mes souvenirs, la Maison des Auteurs s'est surtout développée pour répondre aux services des impôts qui venait de décider d'enlever le titre d'"auteur" aux dessinateurs non scénaristes. Le titre en question permettant quelques avantages ou subtilités fiscales non négligeables. Je ne suis pas très au courant, tout cela est un peu abscon pour moi ; si quelqu'un pouvait nous éclairer là-dessus. Je dois aussi reconnaître que la Maison des Auteurs s'est impliquée dans la lutte "Thèvenet contre le monde entier" sur l'affaire des tarifs. Je me souviens aussi d'un jeune et facétieux dessinateur d'un journal Humour et Bandéssinée qui allait dans les festivals en faisant signer à tour de bras une pétition des auteurs contre l'augmentation des prix d'entrée. A ma connaissance, il s'agit de la première action commune des artistes dans ce domaine. C'était beau, généreux, un peu naïf au vu des résultats (il n'y a qu'à relire le forum consacré à ce sujet), mais au moins cela a existé. Et maintenant, où en sommes nous ? Oui, une charte des dédicaces est importante. Mais où doit elle commencer et jusqu'où peut elle aller ? Je n'en sais fichtrement rien, même si depuis le temps que je cogite sur le sujet j'ai bien quelques idées. Mais un doute m'habite quand même : certains festivals très sympatiques ont déjà mis en place ce type de charte : Amiens, Artigues et quelques autres... La dédicace se passe donc très bien. Mais le problème n'est pas résolu car, même dans ces endroits, la manifestation se limite à des files d'attentes devant des tables plus ou moins vides selon l'horaire. Alors que faire ? Il ne suffit pas de dire "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" pour obtenir de véritables améliorations des festivals à dizaines de milliers de visiteurs. Car ce sont bien eux qui posent problème ! Même si St Malo est un des principaux lieux d'animations sans dédicaces, que faut-il faire pour "convaincre" des fans de BD qu'il est plus intéressant de venir à un débat rencontre plutôt qu'attendre vainement au milieu d'une foule ? Comment arriver qu'Angoulème fasse véritablement un travail de fond sur la BD ,qui soit accessible et attirant pour les visiteurs ? Quand verrons-nous enfin des festivals qui mettent en valeur les scénaristes et les coloristes qui, eux aussi, peuvent être source de renouveau dans les animations ? J'entends déjà ceux qui vont me répondre "chaque chose en son temps". Une charte sur les dédicace ne doit pas être considérée comme LA solution, mais bien comme UNE solution à un problème qui en nécessitent de nombreuses. Mais je suis entièrement d'accord avec l'ami Maëster sur ce sujet : UNE CHAISE POUR TOUS ! J'en profite pour ajouter un nouvel élément : AFFICHER LES HORAIRES (réels) DE DEDICACE DES AUTEURS ! Et pendant que j'y suis, j'en profite pour replacer une de mes vieilles revendications : ne pas indiquer l'emplacement d'un auteur avant qu'il ne soit à sa table. Une lubie, je n'arrive pas à m'en séparer.

32. Midam - 04/08/01 21:00
Il me semble que la dédicace est le moyen le plus cheap pour faire découvrir une BD. Une nouvelle BD ne touchera pas son public au travers d'un salon mais touchera seulement un public de salon.
Une BD peut donner l'impression de vivre sa vie alors qu'en fait elle n'est vendue que sur salon, une espèce d'acharnement thérapeuthique. On peut vendre absolument n'importe quoi dans un salon en profitant de la valeur ajoutée qu'offre la dédicace. Nous connaissons tous des exemples malheureux de dessinateurs en difficulté (des jeunes, des vieux, ceux qui n'ont pas eu de chance, ceux qu'on a saboté, ceux qui se sont saboté, les sans-talents, etc) qui réussissent à survivre en louant leur propre stand dans les salons et en vendant des BD de qualité très contestable. Ceux-là pourraient tous aussi bien consacrer leur argent (de location de stand) à une action promotionnelle plus rentable à long terme : un replacement-presse, publicité, carte-postales,etc.Bien souvent, ils ont déjà essayé, et ça n'a pas marché parce que ce qu'ils produisent n'est pas terrible, et pourtant ça se vend en salons !
Ce que je veux dire c'est que vendre sa BD dans un salon n'est pas la première étape du succès de la série, ça n'a rien d'une garantie pour l'avenir.Un autre indice, j'ai rencontré pas mal d'auteurs qui dédicacent énormément mais qui paradoxalement vendent très peu. En festivals, ils ont toujours une belle file devant leur table et disent ne pas comprendre les raisons de leur insuccès commercial, alors ils chargent l'éditeur qui ne fait pas bien son boulot etc. Encore une fois j'ai la conviction qu'un festival est un miroir aux alouettes et certainement pas un outil efficace pour la promo d'un album. Un salon a son propre petit public qui ne répond pas aux mêmes lois que le grand public.

31. Maëster - 04/08/01 13:25
Une petite remarque aussi à "Signé Fufu", (je ne sais jamais si je dois lui dire "cher Fufu" ou "cher Signé Fufu", ou "cher appaté", mais c'est une autre histoire),
je ne sais pas où tu as vu que les auteurs étaient capables de se regrouper pour défendre leurs intérêts financiers. Un auteur est souvent incapable de se regrouper lui-même pour cela (je parle pour moi). Je n'ai jamais vu de manif d'auteurs, ni même de syndicat d'auteurs structuré, et la Maison des Auteurs n'en est qu'une première ébauche qui n'a pas vocation de défendre les "intérêts financiers" des auteurs, même si cet aspect des choses entre dans leurs préoccupations.
Il ne s'agit pas d'instaurer une lutte des classes, avec groupes de pression et lutte armée, entre auteurs et organisateurs qui, au fond, partagent à priori la même passion, mais de proposer quelques possibles solutions pour que nous y trouvions tous notre plaisir (partouze générale !); les organisateurs (qui se cassent souvent le Q.I. comme tu l'as si bien souligné), les auteurs (qui donnent beaucoup d'eux-mêmes, et je ne parle pas de ce qui se passe le soir), et les lecteurs (qui ont un courage admirable de rester ainsi debout des heures dans la tourmente).
Je ne parle pas des sacs qui font la queue, eux sont "plastica non grata".

30. Maëster - 04/08/01 13:12
Cher Monsieur Pol,
le coup du "bar ouvert", c'est déjà un peu ce que tu fais dans les salons et festivals où le Cycliste est présent.
Bon, reste à trouver le mécène qui va payer ça (Chateau Maucaillou ?).
Nous sommes bien d'accord que pour le Cycliste par exemple, la dédicace est vitale sur ces manifestations, et qu'il faut à la fois des auteurs connus (locomotives), et de jeunes talents à découvrir. C'est bien la raison pour laquelle je refuse l'idée d'être rémunéré par l'organisation du festival, qui n'inviterait dès lors plus que les auteurs connus et valeurs sûres pour rentabiliser leur "investissement", à charge pour l'éditeur d'inviter ses jeunes poulains.
J'ai eu l'occasion de constater que les dédicaces déplacées d'un stand à une terrasse de bistrot (pour cause de grande chaleur notamment) avaient un côté tout de suite plus sympathique et convivial, mais ce n'est guère imaginable à grande échelle (imaginons les terrasses de bistrot accueillant Loisel, Coyote, Tarquin, Ptiluc, etc, bonjour l'émeute).
Donc, je réclame pour un petit début une chaise du côté public, pour que le fan dont le tour arrive (enfin) puisse s'asseoir, se détendre, et parler avec autre chose que le crâne de l'auteur. C'est une habitude assez simple à mettre en place, la chaise pouvant être enchainée au stand si les organisateurs ont peur que certains aménagent leur loft à moindre frais.
C'est ma revendicatin numéro 1 :
UNE CHAISE POUR CHACUN.

29. pol - 04/08/01 03:00 - (en réponse à : oups là !)
bon ! j'ai un truc à dire !
moi, je représente une petite maison d'édition, et nous avons besoin des salons pour nous faire connaitre, nous avons besoin de la présence des auteurs pour soutenir nos publications, nous avons besoin des dédicaces pour les memes raisons, mais nous n'avons pas les moyens de louer des espaces pour discuter avec le public...
chaque salon nous coute entre 10.000 et 30.000 frs... seule la vente des productions vient contre-balancer nos frais. les dédicaces sont des moteurs de cet équilibre. J'aimerais organiser des rencontre amicales avec le public pour discuter... mais à quel prix ? je n'ai pas de moyen pour cela !
Quand un Maester vient sur notre stand soutenir son livre, c'est un effort de sa part pour un travail commun. J'aimerais lui accorder plus de temps de libre, mais j'ai besoin de lui. Quand un Barranger vient soutenir son Comix, c'est le seul moyen pour faire connaitre son travail, mais sa seule présence sur un salon me coute beaucoup plus que les ventes de son Comix à 25 frs !
Alors, que dosi-je faire ? Ne faire venir sur nos stand que des auteurs vedettes ? vendant plein d'albums et rentabilisants le déplacement ? ou seront alors les nouveaux talents ?
un salon doit-il jouer le role du mécène qui invite des inconnus pour aider les maisons d'éditions qui font le renouveau du genre ?
en fait, les auteurs invités ne sont-ils pas toujours un peu les memes dans les salons ? et n'est-on pas satisfait de se retrouver entre gens de bonne compagnie, de gens connus et reconnus ?
le festival idéal ? celui que je mettrai en place, autour d'une terrase, bar ouvert, ou la rencontre sera conviviale, un mécène aura pré-réglé la note...
tiens, je dors.

28. Tzynn - 03/08/01 20:41
Qu'est-ce qu'exactement la maison des auteurs? Est-elle reconnue, et y a il bcp d'auteurs affilies?

27. trondheim - 03/08/01 18:32
Cher Fufu,
bien entendu, ce que vous dites est juste. Je pense que la Maison des Auteurs, le temps de s'organiser un peu, va s'occuper d'une sorte de charte de dédicaces, voire même d'un guide des festivals basé sur les appréciations des auteurs eux-même.
Quant aux sacs, soyez assurés que mon mauvais caractère notoire ira expédier d'un coup de pied les prochains que je vois sur ma route.

26. trondheim - 03/08/01 18:31
Cher Fufu,
bien entendu, ce que vous dites est juste. Je pense que la Maison des Auteurs, le temps de s'organiser un peu, va s'occuper d'une sorte de charte de dédicaces, voire même d'un guide des festivals basé sur les appréciations des auteurs eux-même.
Quant aux sacs, soyez assurés que mon mauvais caractère notoire ira expédier d'un coup de pied les prochains que je vois sur ma route.

25. Signé Fufu - 03/08/01 12:05
Gilles, comme je l'ai écrit, il y a effectivement certains festivals spécialisés dans l'annonce bidon des auteurs présents. Ils sont peu nombreux et il est facile de les lister. Mais, plutôt que de parler des quelques escrocs existant, ne vaut il pas mieux parler de la majorité des festivals et des attentes du public (et des auteurs... mais nous y reviendrons) ? Cher Maëster, auteur festivalier multi-récidiviste c'est dire si tu es au courant de ce dont auquel nous causons. Depuis le temps que le sujet est évoqué sur BDparadisio, on a à peu près tout dit sur les festivals : l'évolution industrielle de la dédicace, les problèmes d'accueil du public et des auteurs, l'explosion démographique des festivals, les attentes des uns et des autres etc... Mais, une fois les problèmes évoqués, qu'en est-il découlé ? Rien, malheureusement. Pourquoi ? Tout simplement car les principaux acteurs qui ont pouvoir de décision se foutent comme de leur première culotte de ce débat. Oh, il y a bien eu un débat sur le sujet à Blois auquel nous avons d'ailleurs tout deux participé (toi sur l'estrade, moi dans le public), mais tu as certainement remarqué que nous n'étions pas nombreux. C'est dire si le sujet passionne... Qui peut véritablement peser de tout son poid pour une refonte des conditions d'organisation des festivals ? - Les organisateurs. Oui, c'est facile ;o) Pour avoir un vrai bon festival, qui mèle à la fois dédicaces à taille humaine (donc organisée), expos de qualité (et pas uniquement tape à l'oeil), et animations originales, il faut un budget conséquent. Enlevons donc de ce débat la multitude de petites manifestations organisées avec les moyens du bord. D'ailleurs ils n'accueillent qu'un ou deux millliers de visiteurs sur deux jours, nous sommes loin des grandes machines inhumaines dénoncées dans ce débat. Ceux qui peuvent (et doivent !) corriger le tir, proposer une nouvelle approche de la BD en festival, ce sont les gros, les Angoulème, St Malo ou même Blois (je ne cite que ceux dont j'étais un habitué, nous pouvons certainement ajouter Sierre et quelques autres), chacun dans la mesure de ses moyens. Malheureusement, que cela soit Angoulème ou St Malo (pourtant dirigé par des auteurs) le sujet n'a jamais été évoqué et à ma connaissance aucune réflexion n'est engagée sur ce sujet. Si j'ai bien compris les propos de la présidente de Blois lors de la conférence, il semble que rien ne soit possible pour une foule de raisons... Autant dire que nous ne sommes pas sorti de l'auberge : les organisateurs de ces festivals considèrent que la dédicace reste la principale animation d'un festival et la seule attente du public. - Les auteurs. Ben oui, si pas d'auteur, pas de dédicace ni festival. Rendons à César sa part de responsabilité dans la chaîne d'abattage de veaux. Un certain nombre de dessinateurs (les scénaristes et coloristes étant victimes d'un injuste désintérêt de la part des festivals) commencent à élever la voix pour dire tout le mal qu'ils pensent de l'évolution des dédicace. Le problème c'est qu'en général ils s'insurgent plus souvent sur la spéculations sur les dédicaces ou le bénévolat de leur participation que sur les conditions générale de leur organisation. C'est ce qu'on appelle un fossé culturel. Je suis pour ma part convaincu que le principal problème vient de la place prise par la dédicace (et ses conditions) dans les manifestations consacrées à la BD. Un festival tourne à 95% autour du petit dessin. Mais que font les auteurs dégoûtés par cet entassement d'être humains en file indienne, qui ne font RIEN pendant des heures sinon attendre pour un "souvenir" dérisoire d'une rencontre qui n'a pas lieu d'être mémorisée tellement elle fut rapide et vide de sens ? Hé bien les auteurs en colère... ne vont plus en festival. Courage, fuyons ! Côté implication personnelle, on a vu mieux, non ? Et pourtant les auteurs devraient être les premiers à proposer de nouvelles formes de rencontres, voir même à les imposer à des festivals qui en ont les moyens ! Quand on sait que les auteurs sont capables de se regrouper pour défendre leurs droits financiers, pourquoi n'en profitent-ils pas pour faire pression pour un peu plus d'humanité dans les rapports avec le public ? J'ai reçu cette semaine le pré-programme de St Malo 2001. L'affiche est d'une certaine Claire Wendling, qui si je ne me trompe est à l'origine d'une Maison des Auteurs à Angoulème. Verrons-nous quelques différences cette année dans la capitale Malouine ? - Derniers responsables : les éditeurs. Etant donné qu'ils se contrefoutent des salons, autant perdre tout espoir d'une quelconque implication de Delcourt, Dargaud etc... dans un renouveau des festivals. Tiens, mine de rien je viens encore de pousser ma petite gueulante moi... Rhooo, on va croire que ça devient une habitude.

24. Gilles - 31/07/01 14:16
Je sais bien que pour la plupart les organisateurs sont des benevoles qui font ca par passion.
Cependant il y'a des derives.. En particuliers sur les auteurs annoncés.
Je suis daccord avec toi Fufu sur le fait qu'on ne puisse pas se fier à une liste datant de 6 mois, mais j'ai tjr appellé la semaine avant le salon.
Et pourtant en arrivant 4 ou 5 dessinateurs (evidement les "big star" pour lesquels on se deplace) ne sont pas là..
Je veux bien croire ttes les justifications possibles. Cela dit, je crois qu'un certain nombres d'organisateurs ne font pas bien leur travail dans ce domaine.
Comment expliquer alors qu'un auteur puisse etre annoncé en meme temps a deux salons, à plus de 500 Km d'intervalle?
Comment expliquer que lorsque l'on interroge un auteur sur sa presence la semaine suivante dans un salon, repond "ah.. je ne suis meme pas au courant"?
Comment surtout expliquer que dans certains salons ou il y'a tres rarement des desistements et d'autres qui sont coutumier du fait?

Ps: pour les hotesses aux seins nues, je suis plutot partant. Cela detendrait l'ambiance.. Et a mon avis les auteurs seraient moins assaillis...

23. Maëster - 30/07/01 23:21
Cher mon petit Fufu,
tout d'abord, sois remercié de remonter un sujet qui me tient à coeur, puisque je l'avais initié, sous l'impulsion de Pol (of the Cycliste), et qui ne semble pas par ailleurs inspirer beaucoup d'envolées lyriques tant de la part des professionnels de la profession que des amateurs éclairés ou obscurs, hors la tienne.
Ceci est dommage (pas ton envolée lyrique, mais l'absence d'autres contributions) mais c'est les vacances.
En effet, s'il est toujours amusant de descendre en flammes tel ou tel aspect d'un festival, surtout en se basant sur des critères éminemment personnels (comme l'absence d'hôtesses affriolantes et nues ou la prolifération des familles nombreuses d'amateurs avides de dédicaces justement dans la file d'attente où l'on se trouve, c'est comme aux caisses des supermarchés, c'est toujours celle qu'on a choisie qui bouchonne), il me paraissait plus constructif de confronter ici nos expériences diverses et nos suggestions pour courir ensemble vers un avenir radieux, chabadabada.
Tu as tout à fait raison de souligner qu'hormis quelques exceptions notables (des noms, des noms!), les organisateurs de festival sont souvent des passionnés, bénévoles, généreux et sympathiques et qui ne mesurent pas l'ampleur de la tâche qui les attend. (Heu, il y a aussi des incompétents gentils dont on se demande comment ils se sont retrouvés là).
L'organisateur est de toute façon LA personne qui sera la plus sollicitée et se fera le plus critiquer, houspiller, brocarder, mordre, à l'issue de la manifestation. Il y a de l'abnégation et un certain masochisme à briguer ce privilège.
L'organisateur est responsable : du mauvais temps, de la grève SNCF qui bloque une centaine d'auteurs en Belgique, des gens grossiers qui bousculent ou doublent dans les files d'attente, de la canicule, de la pluie, du vin frelaté, de l'air conditionné qui ne marche pas dans la chambre d'hôtel, de l'auteur bourré (à cause du vin frelaté et de la mauvaise nuit à l'hôtel) qui dédicace n'importe comment, de celui qui ne vient pas, de celui qui vient mais ne dédicace qu'une heure, de celui qui est venu et dédicace mais ses albums ne sont pas arrivés, de celui qui veut une décapotable parce qu'il ne supporte pas les trajets en car, de la pénurie de bières fraîches, de l'absence de chaises, du chapiteau qui fuit, du gamin qui braille et du dessinateur qu'on a oublié lors du pique-nique en pleine campagne et qui a du rentrer à pied et qui est furieux (mais c'est pas grave, c'était Sch***).
J'en oublie, les organisateurs peuvent venir témoigner à cette barre des multiples responsabilités qu'ils endossent, le tout en gardant le sourire et en perdant douze kilos pendant quatre jours.
D'où la nécessité de trouver quelques idées pour alléger tout ça.

22. Signé Fufu - 30/07/01 21:12
Je remonte ce sujet car j'aimerai en profiter pour faire un aparté qui me gratouille depuis quelque temps. En effet, cela fait déjà pas mal de sujets où l'on parle de la dédicace… et donc des festivals qui s'y rapportent. Ors ce n'est pas sans un certain agacement que je vois le mépris porté à l'égard des organisateurs par la majorité du public et certains auteurs. L'organisateur de festival est généralement accusé de mentir sur les auteurs présents, d'incapacité pour organiser convenablement une manifestation, d'en profiter pour avoir des dédicaces sans faire la queue et même de n'avoir comme seule motivation l'appât du gain ! C'est très exagéré, voir même insultant. Et je ne prêche pas pour ma paroisse car, justement, je n'ai plus aucun lien avec l'organisation d'un festival… je peux donc en parler en connaissance de cause sans avoir à défendre qui que ce soit. Simplement, j'aimerai mettre certaines choses au point (remarquez le ton très sérieux avec lequel j'écris ces lignes ; côté son, essayez un petit jazz tristounet ou une marche funèbre, ça fait joli).
"Un organisateur de festival, ça fait rien qu'à mentir en exagérant honteusement la liste des auteurs invités". Evidemment, il y a toujours quelques festivals qui, pour mieux se mousser, n'hésitent pas à annoncer de grands noms alors même qu'ils sont incapables d'avoir le numéro de téléphone de leur concierge. Passons sur ces escrocs qui, un jour ou l'autre, se verront renvoyés dans leur malhonnêteté grâce d'ailleurs au Net qui permet maintenant à un auteur de pouvoir publiquement faire partager sa surprise d'appendre qu'il sera à Pétahouchnock le 31 décembre alors qu'il n'a jamais été contacté par un autochtone.
Cependant, ami festivalier, tu es un peu toi-même complice dans cette affaire de "liste truquée". Allons donc, comment peut-on prendre au sérieux une liste "provisoire" 6 ou 8 mois avant même la manifestation ! Qui donc est capable de dire qu'il sera à tel ou tel endroit dans un pareil délai ?! La plupart du temps, l'organisateur est poussé par le public pour faire connaître qui est invité. Alors, honnêtement, alors même que l'auteur n'a donné qu'un accord de principe qui ne vaut que par la crédulité de celui qui le prendrait pour argent comptant. Est-il nécessaire d'énumérer quelques motifs d'annulation des professionnels ? Sans parler des ennuis de tout à chacun (maladies, décès, naissance, anniversaire de la petite sœur…), un auteur de BD doit pour vivre se conformer à quelques obligations simples : produire régulièrement et rendre son travail dans les temps. Et cela, évidemment sans prendre en compte les cas possibles de ralentissement (voir la liste pré-citée qui fonctionne à merveille pour expliquer 15 jours, un mois, voir plus, de retard). Et quand il est à la bourre, je suis désolé mais un dessinateur à autre chose à foutre qu'à dépenser 4 jours pour une activité qui ne lui rapportera rien (4 jours, c'est la veille du festival, l'auteur prépare son départ, et il lui faut au minimum une bonne journée pour s'en remettre. Et ne venez pas me dire que pendant un festival l'auteur vend des albums et donc qu'il y gagne… sachez que 90% des dessinateurs vivent avant tout de la livraison de leur planche à l'éditeur. Pour vivre de ses ventes, il faut être dans le haut du pavé). Du coup, comment voulez-vous qu'un organisateur puisse prévoir qu'un incident va faire que son invité se décommande 1 mois, 2 semaines, voir même la veille alors qu'il l'avait fait donné son accord de principe ?! Si vous voulez connaître les auteurs présents, une seule solution : espérer que le site Internet soit régulièrement mis à jour et priez pour qu'il n'arrive rien.
"Les organisateurs sont incapables, ils ne pensent qu'au fric et en profitent pour passer devant tout le monde aux dédicaces". Quelques règles de base : à part quelques rares festivals bourrés de pognon, 99% des manifestations sont organisées par des bénévoles qui, non seulement ne touchent pas un centime pour des centaines d'heures de boulot, mais en plus mettent généralement la main à la poche pour permettre au festival d'exister. De plus, la qualité d'un festival vient avant tout du budget qui lui est alloué, soit par les pouvoirs publics quand ils daignent s'intéresser à la BD (rarissime), soit par des entreprises privées qui considèrent la BD comme un secteur porteur (là on tombe dans la fiction pure et simple). Autant le dire tout net : quand un festival est un peu bancal, c'est généralement plus dû à un manque de moyens qu'à l'incapacité d'organisateurs qui passent le plus clair de leur temps à trouver des astuces pour combler les manques financiers. Et justement, cela demande beaucoup de talent. Le travail que représente l'organisation est rarement (pour ne pas dire jamais) reconnu ni par le public (qui n'est jamais content), ni par les auteurs (qui considèrent que le minimum est fourni, et qui oublient souvent qu'il s'agit d'un travail bénévole aussi pour leurs hôtes), ni par les autres professionnels (éditeurs, attachés de presse, journalistes qui se contrefoutent de l'organisation et qui, quand ils viennent, se déplacent pour bénéficier gratuitement de tous les avantages liés à leur statut). Si vous avez remarqué l'agacement qui perce entre ces lignes, bravo vous savez lire.
Venons en aux dédicaces… hin, hin, hin. Il y a 3 types d'organisateurs de festival :
 Ceux qui font cela pour s'amuser, ils trouvent la BD sympa, dynamique et dans lequel on peut faire la fête. Autant dire, ils sont plus intéressés par l'ambiance générale que par le média. Pourquoi pas… c'est même plutôt rafraîchissant car c'est dans ces festivals que l'on s'amuse le plus, du moins quand on est organisateur ou auteur (je doute que le public soit à même de différencier les manifestations par leurs organisateurs).
 Viennent ensuite les passionnés de BD. Ils ne sont pas tous tristounets, mais même s'ils aiment faire la fête, leur principale motivations vient de la "cause" bédéphile. Etant donné la complexité et la multiplicité de genre de lecteurs qu'a la BD (ce forum en est un bon exemple), il est impossible de faire des catégories d'organisation de passionnés. Vous avez les "intellos", les "SF", les "classiques", etc… après chacun va là où il se sent le mieux. Tout ce qui les rattache, c'est ce même rapport à la BD : ils aiment ça, ils en lisent (souvent beaucoup), et pour certains aiment à bénéficier de petits suppléments comme la dédicace. Mais, et là j'insiste sur la chose : ils respectent le public et l'auteur, et n'utilisent aucun privilège pour leur intérêt personnel !
 Dernière catégorie, les cons*. Il s'agit la plupart du temps de gens qui ont le plus grand mépris pour le public moyen, et qui ne commencent à s'intéresser à quelqu'un que s'il représente un intérêt. J'ai en tête quelques sympathiques personnages capables de ne pas regarder un jeune homme qu'on leur présente pour s'y accrocher comme des morpions en faisant les mec sympas quelques mois plus tard… après la sortie en librairie de la première BD de ce même jeune homme ! Même chose pour le public : ils vous enverront bouler dès que vous émettrez l'éventuelle possibilité de venir dire bonjour à un auteur de vos relations qui est au bar professionnel… et seront tout sucre tout miel dès que le festival que vous organisez (et dont il se contrefoutait un an avant) annonce quelques noms alléchants pour sa seconde année. Ces individus se reconnaissent facilement : ils sont copains avec tout le monde. Ils n'ont pas quelques relations avec des auteurs, non ! Ce sont des amis, pensez-donc, quasiment des frères de sang ! Et par centaine, s'ils s'écoutaient ils iraient manifester auprès de la municipalité ("qui ne connaît rien à leur talent de négociateur") en déversant d'un camion des tombereaux d'auteurs tels des agriculteurs en colère. D'ailleurs il est étonnant que leur manifestation n'accueille que les quelques milliers de visiteurs chaque année. Comment est-ce possible ? Alors que, et la profession est unanime, ils sont tellement sympas, enjoués, accueillants, imaginatifs, débordants d'amour et d'amis au point que tous les dessinateurs se battent pour faire leur affiche, leur programme, leur carte de vœux ou le faire-part de baptême du petit dernier qui a fait une rougeole sous le regard angoissé dans le monde de la BD ? Alors, là oui, ce type d'individu, vous pouvez le vouer aux gémonies. Ne fut-ce que pour sa sale habitude de venir porter un album à un auteur qui est en train de manger en lui disant "si tu as 5 minutes, c'est pour moi (comme ça, il appuie bien sur le fait que si l'autre refuse, il sait personnellement qui est insulté par le refus de vouloir absolument se reposer des heures passées à faire un dessin pour des gens qui, eux au moins, ont eu la patience d'attendre)". J'attends avec volupté le moment où un héros des temps moderne viendra lui répondre "oui j'ai 5 minutes, mais tu permets, j'aimerai bien les utiliser pour allez pisser".
Cher lecteur courageux qui aura tenu jusqu'au bout de ce texte, prouvant par la même que ce sujet ne t'étais pas indifférent, sache qu'en dehors du triste individu que je viens de te décrire (et ils sont peu nombreux), la quasi totalité des organisateurs de festival sont des gens passionnés, qui travaillent dur pendant des mois afin de permettre à la Bande Dessinée d'avoir un peu plus de rayonnement dans leur ville ou leur département. Leur travail est honorable et, même s'il est loin d'être parfait, il mérite le respect. Merci de ton attention.

21. Florent - 09/07/01 11:49
Bon, je me lance ...
Ce WE pres d'Aix a eu lieu le seconde Convention de Troy. Nous avions essayer de mettre en place un systeme -original- de dedicace.
Pour chaque entree, on recevait 2 tickets a placer dans des urnes (une par auteur). Lorsque les auteurs decidaient de dedicacer, on tire un ticket et on appelle la personne.
D'autres dedicaces etaient aussi a gagner par concours, quizz, ...

Ce systeme a tres bien fonctionne car le nombre de visiteurs etaient assez limite. Cela a permis aux chanceux d'obtenir une dedicace de Tarquin, Mourier, Pellet ou Varanda (j'en oublie) et aux autres de discuter tranquillemnt car il n'ya jamais eu plus de 3 personnes devant un auteur !
Bien sur il ya eu quelques abus (famille de 5/6 personnes venue uniquement pour avoir le plus de dedicace) qui en placant les 10/12 tickets dans la meme urne a pu repartir avec plus d'une dedicace. Mais globalement tout le monde etait content car personne n'a fait la queue pour rien et les auteurs pouvaient arreter quand ils voulaient (pour une pause ou de facon definitive).

Juste une derniere chose, les organisateurs avaient accepter de ne demander aucune dedicace tout au long du WE ... et parfois ce fut dur ... tres dur ... :-)

20. Cubik - 09/07/01 08:26 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
juste une idee comme ca
pourquoi les organisateurs mettraient pas une affiche qui dirait : "les sacs faisant la file d'attente sont interdits"
Une ptite affiche, c'est po grand chose, comme ca, ensuite, les gens qui attendent, enhardis par ce soutien de l'organisateur, n'hesiteraient plus a faire degager les sacs devant eux :)

19. Lestat - 09/07/01 02:07
Il y a déjà eu par le passé une discussion à propos d'un tampon utilisé par l'auteur qui dédicace indiquant: Ne peut être vendue que par un salaud et achetée par un imbécile. C'était une idée, pas la meilleure ou la pire, mais il y a toujours possibilité de débattre pour trouver une ou des solutions. Personnellement, je suis toujours contre le commerce des dédicaces des auteurs contemporains. Pour ce qui est des plus anciens, je peux comprendre qu'il y a un intérêt, mais je ne le partage pas. Je me suis assez souvent expliqué sur la question, alors je n'ai pas l'intention de recommencer.

18. sergio - 08/07/01 22:36 - (en réponse à : sergio@cool_pas-cool.com)
Le problème, amha, c'est que cette charte, aussi utile et bien faite puisse-t-elle être, ne sera suivie (en ce qui concerne les lecteurs) que par les gens déjà "corrects", et que tous ceux qui abusent (xxx dédicaces, sans gênes, jouant des coudes, posant des sacs dans les files, recherchant les dédicaces pour leur collection et non pour la rencontre avec l'auteur, voire cherchant à spéculer), n'en auront strictement rien à faire, c'est classique ; et donc au final, ça ne changera malheureusement rien (sauf en mettant en place un système lourd de flicage avec des vigiles dans les files d'attente partout ... et vive l'état policé (je plaisante)).



 


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