21. candebrelot - 09/07/03 13:33

Je pense qu'il ne faut pas voir juste la malignité des éditeurs et/ou auteurs avide de pognon dans la prolongation des univers. Il y a bien souvent une réelle demande du public. Quand un univers plaît on souhaite en savoir plus, le connaître mieux et il ne faut pas sous-estimer la pression du public. J'imagine que vous êtes nombreux à avoir lu le relativement indigeste silmaril, après le seigneur des anneaux juste pour prolonger le plaisir, non? (SVP : je n'ai pas dit non plus que les éditeurs et les auteurs étaient des victimes).

20. clonezero - 08/07/03 18:59

Il y a une conception européenne de la création d'univers, et une conception américaine. Les deux se sont sans doute développées empiriquement jusqu'il y a peu. La conception européenne est centrée sur le créateur, seul maître du devenir de sa création. En amérique, la conception est centrée sur l'univers lui même (ses personnages!). La distinction vient de ceci qu'en Europe c'est le créateur qui est propriétaire de son personnage, alors qu'en Amérique, c'est l'éditeur. La vie d'un univers est donc liée en Europe au seul talent de son créateur (qui a le droit de s'essouffler, ou de connaître des limites à son imagination), alors qu'en Amérique, cet univers (personnages!) peut connaître des exploitations très différentes puisque d'autres auteurs peuvent y développer leur imagination, en se reposant sur un référend commun. La limite est là. Il y a toutefois quelques exceptions en Europe qui se trouvent à mi-chemin, mais restent quand même fort maîtrisées par leur scénariste (principalement l'univers dérivé de l'Incal par Jodo, et dans une autre mesure, l'entreprise Donjon). J'ai tendance à apprécier la conception américaine (pour ce faire il faut bien entendu s'abstraire de toute considération liée aux droits d'auteur, je sais), où des univers entiers ont vécu avec pour seul carcan (mâtin de carcan!)le comix code et la ligne éditoriale plus ou moins neuneuh des éditeurs. Et voilà que depuis dix ans ces univers connaissent un souffle nouveau avec l'exploitation qu'en font des auteurs comme Moore, Miller, Ennis,... qui en se reposant sur un référentiel monumental ramassent le genre et l'amènent... ailleurs. Dans ces conditions, du point de vue de l'exercice, c'est une sacrée performance de créer un scénario qui véhicule du sens et qui alimente cet univers "hérité". D'un point de vue graphique, c'est également un laboratoire magnifique qui a connu bien plus d'audaces que l'on ne s'en est jamais permis en Europe.

19. Bert74 - 08/07/03 17:59 - (en réponse à : nemO)

J'aimerais un peu nuancer ton propos sur le monde capitaliste. On peut très bien faire du chiffre en gardant un niveau élevé de qualité : ça s'appelle le "management par l'excellence". Et je trouve que certaines boites d'éditions s'en sorte très bien. Ainsi Delcourt continue de nous proposer des séries que je trouve toujours au top sans tomber dans la grosse machinerie de "faut faire du chiffre" (je laisse volontairement à part le cas Pavillon Rouge, je trouvais le Delcourt Planète 150 fois mieux, dans le genre outil de promo). L'aspect "rentabilité" d'un personnage et de son univers peu très bien s'accompagner d'un niveau de qualité soutenu. Au contraire c'est même une des conditions pour permettre cette rentabilité dans l'offre actuelle. Pour être moins didactique : si on veut continuer à vendre, on doit faire du "Star Wars" sans faire "l'aventure (de merde) des Ewoks"

18. ours jaune mais neammoins cool - 08/07/03 17:49

vous pensez vraiment que donjon est un bon concept?au fond , ils se sont juste fixé un nbre d'album limite.qd ils auront plus d'idées, il siront encore remplir des pages pour faire leur compte.et puis cet univers est reglé et défini, non? (il y aurait bcp d'autres choses à dire mais sachons faire court ET relancer la polemique.)

17. ours jaune mais neammoins cool - 08/07/03 17:46 - (en réponse à : nemo)

va monter ta maison d'édition

16. nemOrtel - 08/07/03 14:44 - (en réponse à : huilesmith)

Trop aimable.

15. huilesmith - 08/07/03 14:42

nemortel, j'avoue ne pas avoir lu ton post (j'ai pas le temps) mais ca avait l'air tres intéressant.

14. chicot - 08/07/03 14:11 - (en réponse à : nemOrtel)

Bien sûr qu'on sait qu'il y a des "trucs" pour réussir une bonne BD. Les américains l'ont montré avec leurs films (je sais, je sais, c'est pas du "bon" cinéma, mais c'est du rentable, je ne fais que reprendre ton argumentation) Ce que suggère ce forum, c'est que la création d'Univers est un de ces trucs. (je le comprends comme ça) Le problème, c'est que c'est pas le seul "truc", et que la façon de traiter les persos, le dessin, etc. joue également un rôle prépondérant. Lorsqu'on aura trouvé tous les "trucs", à quand un logiciel créateur de best-seller ?

13. nemOrtel - 08/07/03 12:37 - (en réponse à : Craquements de doigts)

Je crois que la question est faussée : la logique éditoriale fait (qu'on me reprenne si je dis une connerie) qu'une série qui devient rentable acquiert une notoriété, et ses auteurs par la-même. Mais surtout, l'argent frais entrant grâce à ce succès permet de lancer d'autres séries, d'autres auteurs, souvent débutants. Réinvestissement des gains. Ca c'est l'aspect positif, souvent mis en avant par les éditeurs. Il suffit d'écouter la rengaine d'Arleston au sujet des critiques (un poil lourdingues, il est vrai) sur le fonctionnement capitaliste de Soleil pour le comprendre : l'édition n'est pas (sauf dans le cas de l'Association) une entreprise bénévole, et humanitaire. On est là pour gagner du pognon. Problème, non pas avec le capitalisme, qui reste le meilleur système économique puisque le plus dynamique, mais avec la pensée capitaliste (je sais, c'est un paradoxe) qui pousse tout le monde dans le cercle vicieux de l'avidité. Plus on vend, plus on veut vendre. Le succès en soi monte souvent à la tête, mais l'argent rend frénétiques la plupart de nos congénères. C'est humain mais c'est un peu dégueu au fond. Comme les piscines, y'a toujours plein d'insectes morts dedans, c'est beurk non? Je m'égare. Comme la bourse, la spéculation marque le moment où le système commence à s'emballer. On génère artificiellement une offre supèrieure à la demande, qui augmente, elle, a son rythme pépère. Pour rester rentable, on doit donc multiplier l'offre d'autant (ce qui est louable), sacrifiant hélas la qualité artistique (la création) au profit de la quantité. Là où l'on distingue le directeur malin d'éleveur de poulet en batterie, c'est justement dans sa capacité à inventer (lui ou d'autres) des "spin-off", c'est à dire des dérivés d'un succés. Au lieu de cloner quarante fois l'an la même histoire de héros qui doit battre le méchant sorcier qui menace l'ordre du monde, on garde ce qui fait l'essence du succès : de bons persos, attachants, des histoires simples mais bien tournées (les plus grands succès sont d'une simplicité effarante), et surtout un dessin qui charmera les petits comme les grands. Au final, vous pouvez avoir une dynastie entière de séries issues d'un succès original, et espérer une rentabilité sans faille pour au moins 30 ans. Good luck.

12. chicot - 08/07/03 12:06

Franchement, je ne pense pas que ce soit nécessairement une pompe à fric. Si ça marche et que de nouvelles idées jaillissent. Maintenant, effectivement certaines séries auraient gagné à être plus courte (XIII parait-il, mais je ne peux juger, je n'ai pas lu). Cependant, je trouve l'idée de création d'un univers intéressant parce qu'elle ouvre plein d'opportunités aux scénariste et dessinateurs doués. Pour les autres,... C'est un peu comme pour tout : une fois posées les bases (ou les rêgles) d'un truc, il y en aura toujours pour essayer de pousser les limites, et d'autres qui l'utiliseront selon le mode d'emploi. Moi j'adore Donjon, et la qualité augmente à chaque album alors.

11. Michaël - 08/07/03 11:55

Oui mais "Le Petit Spirou" aussi est réussi, du moins les premiers albums, bien que ça n'ait rien à voir avec la série originale... Ca permet juste d'utiliser la notoriété du personnage et de mettre en place une ambiance rétro. Donc ici machine à fric=réussite. Quoique... il faut être prudent avant de parler de machine à fric, il existe aussi à mon avis une envie des auteurs beaucoup plus importante (ex: La Jeunesse de Blueberry, Sillage Poukram...).

10. huilesmith - 07/07/03 22:14

on peut aussi parler du petit spirou, la jeunesse de bluberry etc... dans ces cas, le but est clairement de faire rentrer de l'argent, mais pour ce qui est de donjon, c'est ... conceptuel. et réussi.

9. Glotz - 07/07/03 19:41

Donjon c'est génial. (ça c'est de l'avis bien argumenté)

8. Bert74 - 07/07/03 19:15

Effectivement le reste est nettement en dessous de l'original (mais j'ai pas tout lu non plus car il doit y avoir 7 ou 8 séries au moins qui gravitent autour). A mon avis on tombe bien dans le sujet, et en poussant un peu plus la reflexion : les histoires satelites de l'original sont elles systématiquement en dessous ? (ce qui amenerait à penser que c'est quand même bien pour exploiter le filon, non ?).

7. Michaël - 07/07/03 19:07

J'adore "Les 7 vies de l'Epervier" mais il paraît que les autres cycles sont de qualité très inégale.

6. Bert74 - 07/07/03 19:06

Pas besoin d'aller forcément chercher dans l'Héroic Fantasy ou la SF, Cothias a bien développé tout un univers dans l'Histoire de France du XVI-XVIIé siècles avec le cycle des "7 vies de l'épervier". Ce que je trouve encore plus fort, car il a la contrainte de l'Histoire et des personnages historiques. Mais peut-être a-t-il lui aussi un peu joué sur la renommé de l'histoire de base...

5. Michaël - 07/07/03 19:04

Il y a eu une trilogie après Fondation. Chaque tome étant écrit par un auteur différent. Greg Bear et les deux autres, j'ai oublié. Ca s'appelle peut-être Fondation foudroyée, je ne sais pas (pas lu).

4. candebrelot - 07/07/03 18:56 - (en réponse à : Michaël)

Les reprises de Fondation ??? Tu veux parler du dernier tome Fondation foudroyée?

3. Michaël - 07/07/03 18:42

Intéressant ce sujet. On en attendait pas moins de l'ours. Tu poses ta patte sur un gros problème. C'est vrai qu'une fois l'univers mis en place et introduit par des albums de qualité, on peut produire des histoires médiocres et pompe-à-fric, sachant que le lecteur les lira pour retourner dans cet univers et essayer de retrouver un peu du goût des histoires originelles. Il y a beaucoup d'exemple de ceci en SF: les reprises de Fondation, les prequels de Dune... Je pense que ce genre d'univers ne peut fonctionner que si les auteurs en ont d'abord une vision globale, et savent où ils vont. Les greffes imprévues amènent des incohérences et sont souvent synonymes de séries qui ne finissent jamais...

2. nemOrtel - 07/07/03 18:17

kf kf kf

1. ours jaune mais neammoins cool - 07/07/03 18:15

On est en train d'assister à un multiplication de la création d'univers efficaces sur une série et prévu pour etre multiplié sur différents themes a partir de l'histore de base.On peut citer Matrix avec les animatrix, mais surtout arleston et Troy, ou Trondheim et Sfar avec Donjon,cailleteau avc aquablue sans parler de Jodorowski avec son univers perso.cette logique qui fait utilise un peu la logique de Tolkien avec son monde, se généralise pour limite devenir une forme de série un peu nouvelle mais qui a également ses limites : les regles apparaissent assez vites et restent + ou- stables suivants les univers.est ce que cette facon de faire n'est qu'ne grosse machine a fric quand on tombe en panne d'idée et qu'on a déjà fidelisé le client une fois,ou une forme de narration honorable et véritablement infinie?qu'est ce que vous en pensez ?est ce que vous avez peur des gros posts?quel est le nerf le plus long du corps?Lequel de ces univers preferez vous? fight!!!

 

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