La bd va-t-elle bien, économiquement parlant ?

Les 25 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



25. Florent - 16/08/01 13:39
Ou avoir la "vraie" liste alors ?

Il faut aussi regarder les dates de parutions. Lanfeust T8 se classe 10ieme avec 185 000 mais il est paru en decembre 2000!

24. un auteur - 15/08/01 22:28
Il faudrait quand même préciser que les 3/4 des chiffres en bas de page...sont faux. Enfin j'exagère, pas faux mais très incomplets. Livre-Hebdo a dressé cette liste (recopiée par Bo-doï) sans expliquer qu'il s'agissait, encore une fois pour la plupart des titres, du marché français et non du marché francophone ! C-à-d que les ventes sur la Belgique, la Suisse , le Québec, sans parler des autres pays, ne sont pas répertoriées.Pour le Québec c'est vrai que les ventes sont encore discrètes mais la Belgique consomme 5 fois plus de BD que la France (en proportion du nombre d'habitants).La Suisse est un énorme dévoreur de Titeuf...Asterix se vend mieux en Allemagne qu'en France etc.

23. jip - 15/08/01 07:24
Mouais, pas toujours d'accord avec ce qui est dit plus bas. La création, les risques en BD, ça ne paie pas toujours. La plus grosse boite, c'est Dupuis et on ne peut pas dire qu'ils prennent des risques. Enfin, il y a de très beaux albums en collection Aire Libre et en Repérage, mais je pense pas que ce soit ces albums qui fasse tourner l'usine (merci quand même à eux pour les quelques belles réussites, ils étaient pas obligés de les éditer). Par contre, dans leur catalogue standard, on ne trouve que des séries populaires, qui marchent. Et n'en déplaisent à certains, la BD, à 90%, c'est ça. Et depuis le début. Et ce n'est pas si simple. Casterman a essayé de marcher sur leur plates-bandes, le résultat est comique ou dramatique selon que l'on travaille chez un autre éditeur ou chez Casterman. En gros, des bouquins dont la simple ambition est de divertir l'homme de base, les gosses, donc des trucs pas trop compliqués. Que certains aillent plus loin et revendiquent le droit de créer autre chose, c'est leur droit le plus strict. Qu'il existe un public plus adulte, c'est vrai aussi, mais il est plus limité, on ne peut pas forcer tout le monde à lire L'Association, et tout les créateurs de BD ne pourront vivre décemment de leur art. Voilà, c'est un peu binaire comme raisonnement, mais il est tôt et je vais me coucher... Vive la Gaule libre..Farpaitement, Monsieur...

22. hug - 15/08/01 01:42 - (en réponse à : hug@buzon.as)
J'ai lu sur une étude réalisée par Peggy Callet suite à une analyse de Fabrice Piault pour LordWeb.com quelques infos qui pourraient vous intéresser :

Primo le marché de la BD pesait 1,5 milliard de F en 1999 (Astérix fait augmenter de 10% ce chiffre) et représentait 6 % du marché de l'édition en général : ce qui pour moi est modeste mais malheureusement la BD a p-t encore une image de lecteurs gamins qui fainéantent en se divertissant : pourtant cela peut-être instructif (tant sur le point de vue du vocabulaire, du contexte social où se situe l'histoire, du ton de l'auteur à travers son scénario)
mais c'est justement aux maisons d'édition de promouvoir la BD comme un produit culturel, créateur de connaissance, enrichissant.
Pour autant, cela ne peut pas s'appliquer à toutes les BD.
Mais, j'estime qu' il y a un véritable boulot d'éducation grâce à ce que j'appelerai du Nurture Marketing qui à mon avis n'a jamais été réalisé : Promouvoir la BD comme une lecture complémentaire sérieuse. Et là, je suis sûr que si l'on sondait du people, une majorité voterait Non.
N'oubions pas l'export et là aussi, il y a du boulot sur la planche et certainement du Cash à couler à flot...

A mon avis, depuis 96, date où les parutions ont fortement augmentées (+20%, pratiquement chaque année), on a donc assisté à une forte production mais c'est clair, il y aura de la casse.

Parce qu'il y a eu et toujours d'ailleurs, de nombreux thèmes, histoires similaires -comme il a été dit dans la SF et l'héroic Fantasy- pour autant des périodes (les Mayas, l'Empire français, de la fiction contemporaine,...), des tons en scénario, n'ont jamais été abordés.
Mais c'est au lectorat de ne pas acheter si il estime que cela est du déjà vu et apparement, soit les maisons d'édition éditent pour se faire de l'argent sûr et peu créateur artistiquement ET surtout je l'espère pour pouvoir financer des projets plus risqués, novateurs ou lancés les futurs grosses pointures mais chacun sont Biz et a son degré de cran!
Mais il y a aussi le fameux compte d'exploitation.
Pourtant, je suis sûr que ds quelques années, certaines maisons d'édition vont batailler ferme pour décrocher ces potentiels ténors et j'espère qu'un max d'auteurs vont choisir la dimension passion, professionnel et surtout pour moi les outsiders! car les maisons qui innovent et font, défont le marché sont ceux qui méritent Respect!! tant d'un point de vue du catalogue, mais aussi de la promo et de la distribution, sans parler du prix.
C'est à croire que sur ce dernier point, il y a consensus, toutes les BD sont au même prix, pourtant ils ne sont pas de la même qualité! Les maisons ne peuvent pas rogner leur marge pour lancer de nouveaux artistes, c'est dingue ou tout simplement évaluer que le prix habituel ne le vaut pas. Ils sont tout simplement en train de construire des artistes BD comme dans le showbusiness, on voit toujours les mêmes têtes ou si il y a des nouvelles, dans 30 ans, on les verra encore. c'est pas possible de prendre des risques osés, bien pensés et rentables.
Lorsque je vois Van Hamme sortir Western qui est, désolant de désolant, une forte copie de la BD de Hermann " qui a tué Bill",on peut malheureusement dire que certains resteront des hyènes même si l'histoire est bien en général mais bon le cursus de l'histoire est pratiquement identique.
Il fait ce qu'il veut mais c'est vraiment pour entretenir sa visibilité et enflouer son portefeuille mais j'espère qu'un jour, on listera les auteurs avec un profil !!

C'est pourquoi, je suis content qu'il existe de petites maisons qui lancent de nouvelles têtes, le seul problème dans la BD, c'est le coût d'impression ! Mais il y a des solutions, pourquoi ces maisons ne se regroupent pas et passent commande ensemble, et à l'étranger si il le faut : en Angleterre, en Chine ou en Inde, les presses sont légion et très bon marché.
Si qn avait le Camembert avec les différents coûts sur le prix de vente d'une BD, cela serait intéressant à voir!!!

En général, je trouve que la BD est un marché qui devrait être bousculé, et surtout comme je l'ai dit sur un point de prix/distribution et promotion.
Seulement, c'est aux petits de le faire car les gros sont assis tranquillement à attendre les révélations et les faire signer avec des grosses commissions et une force de vente acueillie à bras ouverts par les commercants. PFFFUI

Autres chiffres :
CA : Chiffre d'affaires en 99 en millions de F/ production 99

Dupuis : 370 MF/61 (les + passéistes, les auteurs ne sont pas éternels : votre CA repose principalement sur de vieilles séries, non? même si il y a quelques collections)
Dargaud : 272 /145 (des Bons je pense, car une belle,vaste, profonde gamme, mieux renouveler leur catalogue que celui du dessus, je pense)
Flammarion : 187/87 (on verra ce qu'ils vont faire les Ritals, car chez eux la BD, cela se distribue dans les kiosques à bon marché, p-t qu'ils vont nous faire bouger les prix, cooool et apporter leur Touch)
Glénat : 180/223(mais 30 rééditions et 62 mangas)
Soleil : 60/60 (agréable quotient et avec pas mal de nvx auteurs)
Albin Michel : 45/32
Delcourt : 30/80 (ils lancent et lancent :-)
Humanos : 25/25 (créatifs, réguliers, les plus IN )


Enfin, je suis content que la BD soit francophone car si c'était anglophone, la créativité serait moindre car ils sont très rentabilité mais p-t qu'ils créeraient des alternatives :-)

HUG

21. Gizmo - 13/08/01 21:26
Hé, hé, un petit message pour ne rien dire et remonter ce sujet intéressant proposé par mon ami ArzaK.

20. luc Brunschwig - 05/08/01 22:52
La montée en puissance du nombre d'albums produit n'est certainement pas dûe à une subite apparition d'auteurs talentueux, mais bel et bien liée à la volonté de certain éditeurs de surfer sur des vagues lucratives. Or, nombre de projets proposés par de jeunes dessinateurs ou scénaristes sont des projets d'héroïc-fantasy... Peu importe leur véritable qualité, puisqu'ils répondent à une attente et permettent à des maisons d'édition de se forger une image, voir (dans le cas de Soleil), un monopole sur une héroïc-fantasy pour adolescent bien balisée avec Lanfeust.
De même, beaucoup d'éditeurs rêvent d'avoir leur XIII ou leur Largo et n'hésitent pas à demander à leurs auteurs de se pencher sur des projets imitant ou au moins restant dans l'esprit de ces deux séries. Le Lombard à toute une collection (3e Vague), Delcourt à ses Stryges et ses petits enfants...
Ne nous voilons pas la face là encore, ses titres sont des grosses ventes répondant à une demande (une attente ?) du public... les éditeurs vont surfer sur ce filon at nauseum, et ces séries mourront le jour où le public criera "pouce" !
Je terminerai avec Titeuf (méga-succès inattendu) qui a vu naître toute une collection déclinant le concept du gag chez Glénat, une collection humour chez Delcourt, une autre au Lombard et une véritable catastrophe industrielle chez Casterman (avec Nouvelles Têtes).
Quand on voit ça, on se demande où est le courage et la véritable vision de certains éditeurs dans leurs choix artistiques.

19. Miguel - 05/08/01 22:20
les interventions précédentes me font revenir à ce forum et me disent qu'il est encore intéressant. ;-)
pour l'analyse, je mettrai une nuance personnelle concernant Delcourt (intervention de Morti) : leur production semble en effet très passionnée, leur catalogue des plus riches en styles divers, mais un auteur confirmé a-t-il forcément envie de signer chez eux ? la promo d'un éditeur passionné comme Delcourt m'étonne : elle est assez faible. Peut-être qu'"ils oublient ce côté du marketing à cause de cette passion justement. En fait c'est un peu le risque : en proposant autant de séries (certes intéressantes) nouvelles et novatrices, les ventes suivent-elles ? Pas sûr c'est bien ça qui m'inquiète. Des fois je me demande ce qui motive un auteur à signer une bd qui sera vendue 2000 exemplaires à cause de toutes sortes de raisons (c'est vrai quoi, la bd ne nourrit pas son homme, c'est bien connu, alors si c'est pour signer des albums qui se vendront peu....! non ?) enfin bref.
concernant Soleil je trouve aussi que leur catalogue est très (trop) orienté héroïc fantasy, et que certaines productions Soleil ont un côté "kitch" (mot bien connu en Belgique) ;-)
cela dit tant mieux si beaucoup aiment l'héroïc Fantasy hein !

18. Gizmo - 05/08/01 20:31 - (en réponse à : à Arzak (et aux autres))
Je pense que c'est peut-être au éditeurs et aux personnels des maisons déditions (directeur de collection, etc...) de s'exprimer là dessuus, chiffre à l'appui. Mais sont-ils prêt à le faire. N'y a-t-il pas un taboo à dire des trucs du genre: "voilà, par exemple, chez nous, MACHIN n'a pas trop marché tandis que TRUC s'est bien vendu..."
Ou encore :"On va lancer une série pour concurencer Lanfeust de chez Soleil" ou "Un de nos auteurs a une idée super originale : c'est l'histoire d'un aventurier héritier milliardaire qui..."
Peut-être certains voudront-ils tout de même s'exprimer.

17. ArzaK - 05/08/01 20:25
Content de voir que ce sujet a repris du poil de la bête avec des interventions très intéressantes. Merci à Luc Brunschwig d'être venu s'exprimer. Malheureusement certains aspects n'ont pas été vraiment discutés. Le fait que le nombre d'album produit a sensiblement augmenté cette dernière décénie,ce qui est une bonne chose, ne cache-t-il pas tout de même une certaine standardisation? (Plus de séries mais plus de fois le même genre de dessin et d'histoire).
L'écart entre les séries qui marchent et celle qui ne marchent pas ne s'est-il pas agrandi? Sur X série lançée aujourd'hui, combien vont-elles marcher et rester dans un catalogues d'éditeurs assez d'années pour avoir la chance de devenir un "classique"?

16. Morti - 05/08/01 19:07
Avant d'entrer plus en détail, je précise que je considérais ce message comme un sujet à réflexion, pas à polémique. Je n'ai pas la solution bien sûr et ne fais qu'évoquer un aspect de certaines politiques éditoriales, je voulais simplement en discuter avec ceux qui ça intéresserait.
Un autre aspect aussi est que je parlais ici des "vrais" amateurs de BD et là il faut bien avouer que la vision est un peu faussée. Si on compte que BDparadisio fait environ 7500 visites par jours sur le site, je ne pense pas qu'il y ait plus d'une centaine de participants actifs sur ce forum. Donc que représentent ces 100 lecteurs passionnés par rapport aux millions de lecteurs...soyons lucides, pas grand-chose.
Ceci étant précisé, les arguments de Luc Brunschwig sont pertinents et je ne pense pas que la collection Aire Libre chez Dupuis ou Long Courrier chez Dargaud soient des collections rentables, ce sont plutôt des collections de prestige donc n'ayant certainement pas les mêmes ventes que les séries "populaires". Mais d'autre part, on ne peut nier que la production de maisons comme Delcourt ou Soleil (qu'on aime ou pas) s'éloigne quand même assez fortement du schéma classique (rappel, je parle toujours en tant de BDphile...) d'où le succès grandissant de ces éditeurs.
Par contre quand vous dites Au sujet des petits éditeurs, il leur serait difficile de rechercher le succès public et d'espérer l'atteindre., je ne vois pas l'incompatibilité. Je ne parle pas des moyens financiers mais des choix éditoriaux.
Attention, je respecte ces petits éditeurs qui se sont développés dans un créneau différent, je trouve simplement dommage de ne pas trouver le même dynamisme pour une BD plus "accessible", c'est tout. On me répondra que pour ça, les gros éditeurs existent mais dans ce cas, il ne faut pas s'étonner qu'on tourne parfois en rond. La recette semble exister et bien marcher, pourquoi en changer ?
Je l'admets mais ne dois pas nécessairement l'apprécier.
Chacalman : je parlais surtout des intégrales et des rééditions de séries anciennes disparues du catalogue, pas des intégrales des séries récentes.
Honnêtement, tu ne connaîtrais pas Bruno Brazil, serais-tu attiré au vu de leurs couvertures ?
Je ne prétends pas avoir le monopole du bon goût mais quand je vois certains résultats,je me dis qu'il doit y avoir dans le circuit d'édition des gens qu'on ferait mieux de placer aillerus...c'est toujours le bédéphile qui parle, hein... :o)
Marc

15. luc Brunschwig - 05/08/01 18:28
La passion des éditeurs n'est pas une question de taille, mais de personnes...
Travaillant chez quatre éditeurs différents et ayant une connaissance assez juste (du moins, je l'espère de l'univers de la BD), je peux vous l'assurer.
Dupuis a beau être une énorme structure, elle est dirigée par des directeurs artistiques qui sont autant des passionnés que de grands professionnels, qui portent sur le travail des auteurs un regard pertinent, qui permet d'approfondir un travail que l'on souhaite toujours de meilleur qualité.
Je parle plus particulièrement du travail qu'effectue un Sébastien Gnaedig sur des collections comme Aire Libre ou Repérages. De même, je reste encore admiratif de la rencontre passionnante avec Claude Gendrot, qui a initié les deux collections précitées, et qui est aujourd'hui le directeur général de Dupuis.
Cette maison profite de son fond (les nombreux succès du passé) pour se développer avec intelligence, se permettant de choisir des séries inovantes (croyez-moi, ça va venir : ex Les olives Noires) sans l'obligation de faire bégayer son histoire en recherchant à tout prix un nouveau Largo Winch (n'oublions pas que c'est le Lombard qui a lancé 3e Vague et non Dupuis).
Les Humanos travaillent eux aussi dans la passion d'une équipe soudée qui connaît l'héritage de la maison et qui a envie de proposer le meilleur de la S.F. ou de l'Héroïc-Fantasy, sans piétiner les plate-bandes de Delcourt ou Soleil.
La réussite de Guy Delcourt vient de ce qu'il est le seul éditeur et directeur artistique qui dirige en personne la boîte qui porte son nom. Ce qui sort de chez lui est tant son image que le révélateur de ses goûts personnels.
Au sujet des petits éditeurs, il leur serait difficile de rechercher le succès public et d'espérer l'atteindre.
Ne faisons pas d'angélisme, pour réussir aujourd'hui, il faut une section marketing forte, une distribution rouleau compresseur et des sous...
Les petits éditeurs le savent et préfèrent se distinguer par leur programation décalées pour attirer un public (un peu comme les petites chaînes de télé).
Les auteurs sont eux aussi au courant... ils savent que les petits éditeurs ne paient pas les planches durant leur éxécution (connaissez-vous beaucoup d'auteurs qui peuvent vivre dans ses conditions ?). Ils savent aussi que leurs albums n'auront une diffusion que de 1000 à 2000 ex. dans le meilleur des cas.
Si ils font de la BD grand public, ils préféreront 100 fois signer chez un éditeur plus costaud, qui leur garantira un revenu et une diffusion capable de toucher le public qu'ils visent.

14. Chacalman - 05/08/01 16:28
Dans le désordre le plus complet...
Pour les couvertures des intégrales je suis d'accord ça n'est pas ça qui va attirer le lecteur désireux de découvrir autre chose. Mais quand on connaît la qualité de ces séries on passe outre. Par contre concernant les séries Delcourt et Soleil ça dépend car j'ai été rebuté par quelques BD qui avaient une couverture soit lisse soit avec énormément de détails, de petits traits, de hachures. Après si je feuillette et que je vois que ça me plaît je prends. Mais les éditeurs devraient être un peu plus prudents de ce côté-là...
Les éditeurs: Dargaud et le Lombard sont deux éditeurs auxquels je suis fidèle parce qu'une bonne partie de ma collection en fait partie. Ils existent depuis cinquante (?) ans et ont eu le temps d'éditer des séries qui sont devenues des classiques (Blueberry, Boule et Bill...)
Il y a aussi Dupuis mais j'en achète peu car j'attends des rééditions! A part les intégrales (difficiles à trouver) le lecteur n'a aucun moyen de se procurer d'anciennes séries! Il y a une nouvelle génération qui aimerait bien profiter des classiques d'il y a trente ou quarante ans sans devoir passer par toutes les librairies de France et de Navarre. Par contre Aire Libre propose des titres très bons et c'est une des meilleures collections actuelles.
Delcourt est un éditeur qui promet et qui a déjà fait ses preuves (je pense notamment à Chauvel ou Corbeyran). Ils ont attiré un lectorat en développant des collections, ce qui permet à chacun de profiter des sujets qu'il aime. C'est intelligent et le fait que ça marche ne m'étonne pas.
Soleil édite beaucoup (trop?) de SF et d'héroïc-fantasy. Si on prend toutes leurs parutions annuelles, seules quelques-unes valent le coup d'être achetées et lues (amha).
Enfin les petits éditeurs méritent sûrement d'être découverts, mais je pense qu'ils éditent pour des personnes qui aiment un certain type de BD. Je n'ai peut-être l'esprit assez ouvert mais je ne demande qu'à découvrir.
Pour les petits cycles de 3 ou 4 tomes je crois que les éditeurs devraient faire des choix plus critiques. Certes la production s'en trouverait réduite mais on tourne en rond quand je vois par exemple le nombre de séries de SF qui paraissent en l'espace d'un an c'est ahurissant; évidemment on trouve des séries de qualité mais d'autres tournent autour de thèmes maintes fois racontés. Néanmoins je n'oublie pas les auteurs jeunes qui publient leur premier album et qui en ont besoin pour vivre. je ne sais pas s'il y a une solution miracle mais il faudrait sûrement faire des choix.

13. Morti - 05/08/01 16:02
Une fois n'est pas coutume, je me lance dans un sujet à réflexion suite à une longue discussion hier soir avec un ami, nous avons surtout évoqué 3 problèmes que l'on rencontre dans la BD aujourd'hui :
1) qui sont les éditeurs BD aujourd'hui ?
2) qu'adviendra-t-il des séries à succès d'aujourd'hui ?
3) quel est l'impact des couvertures BD ?

Si ça vous intéresse, voici ce qu'il en est sorti...si vous avez le courage de lire jusqu'au bout... :o)

1) Les éditeurs :
Si on jette un oeil sur le paysage BD d'aujourd'hui on y trouve différents types d'éditeurs :
- les grandes maisons traditionnelles qui bien souvent sont intégrées dans un type d'édition généraliste où la BD n'est qu'un des pôles d'intérêt, dirigé par des businessmen n'ayant que peu de rapport direct avec la BD et qui font confiance à un staff présumé "aware" :o)
Ce qui nous amène à une politique d'édition visant avant tout la rentabilité et semblant considérer l'intérêt du lecteur comme secondaire. C'est devenu du business, c'est respectable mais on ne peut pas demander aux BDphiles de s'extasier sur les promos redoutables de XIII et Largo Winch ou sur la création d'un Tinlot-Magazine hebdomadaire.
- viennent ensuite ce que j'appelle "les éditeurs passionnés" qui tout en visant à quand même rentabiliser leurs investissements, semblent vraiment aimer ce qu'ils font et vraiment essayer d'élargir le choix proposé aux BDphiles, de quelque bord qu'ils soient, je pense notamment à Delcourt et Soleil. Au travers de différents sujets ou classements ici-même, on a pu constater que ce sont surtout eux qui plaisent aux lecteurs, semblant se rendre compte qu'ils n'ont pas nécessairement affaire à des décérébrés.
- suivent enfin les éditeurs indépendants, qui ont souvent une petite structure et qui proposent une BD alternative par rapport aux 2 catégories précitées. Une chose nénamoins me vient à l'esprit dans leur cas, si la première catégorie prône la grosse cavalerie et les blockbusters, si la seconde privilégie la qualité et l'originalité sans pour cela cracher sur un gros succès public, pourquoi ces petits éditeurs se limitent-ils à une BD difficile d'accès et vouée dès le départ à des chiffres de vente limités ?
Serait-il inconcevable de voir chez un petit éditeur, une série destiné au grand public ?
- et restent pour terminer quelques éditeurs un peu perdus au milieu de tout ça qui suivent plutôt une même ligne éditoriale depuis des années et qui ont trouvé (et fidélisé) leur public.
Pensez-vous que ces structures si éloignées soient bénéfiques pour l'avenir de la BD ou au contraire que cette variété de choix va déboucher sur un renouveau complet du paysage bébéphilique ?

2) L'avenir des séries à succès d'aujourd'hui :
Autre cas mentionné, pourquoi fait-on disparaître des séries de qualité de certains catalogues ? Imaginez qu'il est impossible de trouver aujourd'hui les albums de Gil Jourdan, de Tif et Tondu voire de Fred à l'état neuf ou simplement dans le catalogue des éditeurs...ces séries sont quasiment toutes passées au pilon. On ne peut quand même pas nier, même si on est de mauvaise foi et borné jusqu'à l'os, que des auteurs comme Tillieux, Will ou Fred ont eu une "légère importance" dans la BD et que ce qu'ils produisaient étaient de qualité et connaissaient un succès important à leur époque de parution. Et bien de nos jours, il vous reste les occases ou les intégrales de luxe, à vous de choisir car pour la 3e solution j'y reviendrai tout de suite.
Pour ceux à qui ça rappelle quelque chose, si des séries pareilles sont condamnées au pilon, on peut se demander ce que deviendront les succès d'aujourd'hui qui eux ne connaissent pas les séries longues de 20 ou 30 albums mais bien des cycles courts de 3 ou 4 titres.
Le premier cycle marche, on en fait éventuellement un deuxième. Il ne marche pas, on oublie et dans 10 ans plus personne ne s'en souviendra. La BD ressemble de plus à plus à un produit bon à jeter après l'usage et, à part les collectionneurs tant décriés, personne ne semble s'en offusquer. Je pense qu'il doit y avoir quelques dessinateurs qui doivent quand même se poser ce genre de question, non ? Et vous ?

3) L'impact des couvertures BD :
On en est arrivé enfin à l'importance des couvertures BD.
Franchement, imaginez que vous reveniez de 2 ans d'exil sur une île déserte et que vous rentriez dans une librairie BD, quelle est la première chose qui vous frappera devant un mur d'albums si ce n'est leurs couvertures. Il est ridicule de refuser de voir l'impact sur l'acheteur éventuel, c'est primordial.
Alors quelqu'un pourrait-il m'expliquer (et c'est là que je rejoins le sujet précédent) POURQUOI LES REEDITIONS DES GRANDS CLASSIQUES DISPARUS BENEFICIENT-ILS DE COUVERTURES AUSSI M...QUES ???
Franchement quand on voit les couvertures des intégrales Tillieux ou pire des rééditions des Bruno Brazil, comment voulez-vous attirer de nouveaux lecteurs avec de telles couvertues ? N'y a-t-il vraiment plus personne de lucide chez ces éditeurs ? Qui décide de ces choix éminemment contestables qui condamnent ces albums à rejoindre leurs originaux par manque d'attrait pour le lecteur ?
A titre d'exemple, regardez les couvertures Delcourt ou Soleil, qui eux sortent des NOUVEAUX albums...je pense qu'ils ont tout compris à ce niveau...

Désolé pour ce petit coup de gueule, si vous avez envie d'en discuter, il faudrait trouver un forum pour ça...
Comment ? On y est ? Ah bon...allons-y alors... :o)
Marc

12. luc Brunschwig - 05/08/01 13:18
La BD va sûrement bien, économiquement parlant : la preuve, nous sommes passé en 10 ans (début de ma modeste carrière) de 600 BD l'an, à 1200-1300 BD, l'an. Un éditeur comme Delcourt (chez qui j'ai commencé) ne publiait alors que 15 albums l'an, alors qu'il en sort 100 cette année.
C'est donc que quelqu'un se fait des couilles en or dans l'affaire. La question étant : qui ? et surtout : est-ce que c'est pour le mieux ?
Personnellement, j'en doute.
La BD fonctionne par cycle de 10-15 ans... qu'on appelle soit "âge d'or", soit "âge de récession".
Les années 80 fûrent marquées par une surproduction tout azimut... les éditeurs publiaient tout, n'importe quoi, au point que les lecteurs noyés, plus informés par une presse moribonde, ne savaient plus vers quoi se tourner. Difficile de demander aux acheteurs de crier "banco" sur des albums de 75-80 francs, sans garanti d'y prendre un minimum de plaisir.
Années 90, on a recentré tout ça... de petits éditeurs sont apparus qui ont fait de leur image de marque une garantie de qualité : Delcourt, Vents D'Ouest, Zenda, Soleil (encore que leur image du début fût carrément catastrophique).
Montant leur catalogue pas à pas, s'assurant de publier de jeunes auteurs ayant un potentiel et un avenir, ils se sont rarement trompés et ont fini par réussir leur pari : attacher à leur nom un public fidèle, sûr de trouver qualité et plaisir.
C'était une période de récession, mais où les politiques éditoriales ont redonné aux lecteurs le goût de ce médium, en offrant des garantis aux acheteurs.
et puis, la BD est devenu l'un des secteurs les plus porteurs de l'éditions de livres avec des best-sellers qui cartonnaient plus fort que le dernier Goncourt (XIII, Largo, Lanfeust, Titeuf...)
Tout le monde a eu envie de faire de la BD... même quelques éditeurs de romans (Flammarion a recheté Casterman.
On est reparti dans le tout azimut (le hic, étant que le nombre d'auteurs vraiment professionnels ou offrant des albums ayant une réelle tenue ne sont pas légion)...
Les petits éditeurs jouent la carte du faite moi confiance, même si je produis plus, mais les lecteurs sentent bien que la qualité n'est plus toujours au rendez-vous...
Difficile de s'y retrouver dans toute la production, difficile pour les librairies de mettre en avant des albums alors que 100 nouveautés se présentent tous les mois et que les places sur les présentoirs ne sont pas illimités...
Facile, par contre, de trouver un éditeur, pour un projet qui n'aurait pas vu le jour voici encore 5 ans.. tout le monde cherche de quoi alimenter les collections... On n'est pas trop regardant...
C'est sans doute là qu'est le plus douloureux : de jeunes auteurs vont démarrer une carrière, y investir tous leurs espoirs et s'imaginer que c'est parti pour la vie. Malheureusement, dans 6 ou 7 ans, (peut-être moins) la machine va freiner des deux pieds... on repassera de 1400 à 600 albums l'an et les maisons d'éditions qui auront survécu à leur surégime vont dégraisser méchamment. Des séries vont se trouver arrêtées, de jeunes auteurs n'auront plus de travail et se retrouveront, à 30 ou 35 ans face au désarroi et à l'incompréhension : pourquoi alors que tout marchait si bien.

11. Deben - 04/08/01 22:15
Je n'ai pas lu les interventions précédentes par manque de temps et d'envie.
La BD va-t-elle bien économiquement parlant? Voilà une question complette qui a fait casser beaucoup de touches sur ce forum. Mais le sujet n'avait jamais été pris en général mais appliqué à des cas particuliers. Je vais donc y mettre mon [petit] grain de sel.
Il faut tout d'abord préciser de qui on parle. Ce que je vais donc faire.
La BD:(l'album à proprement parler): Dans ce cas ci, il est évident que l'on ne peut pas se prononcer. Un album va bien ou non [économiquement] selon sa qualité, sa distribution, sa publicité ou sa notiriété (cf. Astérix)
L'[(les)] Auteur[(s)]: Encore une fois, cela dépend. Mais cette fois-ci d'un seul facteur, découlant de tous les sous facteurs imaginables, il s'agit de la célébrité. Si elle est positive, cela va bien. Si elle est positive, cela va bien. Si elle est négative, cela va mal. Si elle est quasi-nulle, qu'elle soit positive ou négative, cela va mal.
L'éditeur:Cette fois-ci, c'est en fait comme partout. Il y a ceux qui réussisent très bien et ceux moins bien. Je me passerai d'éxemple n'étant pas pyé pour faire de la pub (mais si vous êtes éditeurs et que vous voulez que je fasse votre pub sur ce forum, on peut discuter du prix :-)).
Les Lecteurs: Ca va mal! Et pas besoin d'expliquer pourquoi :-)!
Les non-bédéphiles: Pour leurs économie, je sais pas, mais pour leurs goûts, faudrait les soigner :-)!
PS: J'avais voulu faire une liste à puces, mais la tyranie (:-)) de BD Paradisio m'en a empêcher. On pourrait pas permettre ce code HTML?

10. bah... - 04/08/01 21:34
... quand ca parle de sous, y a toujours de la gène. Tu gagnes combiens toi ? Ce qui est sûr, c'est que le marché de la BD se porte de mieux en mieux, mais ca pouvait pas être pire qu'il y a une une quinzaine d'années de toute façon.

9. Gizmo - 04/08/01 20:09
Quelques mots pour remonter ce sujet d'Arzak que je trouvais fort intéressant. Mais apparement, il n'a pas eu trop de succès.Et peu d'auteurs, à part Li-An s'y sont exprimés. Y a t-il une langue de bois du métier? Ou est-ce une question qui n'interesse pas vraiment les auteurs.

8. francois - 03/07/01 21:19
ce qui est intéressant dans ces chiffres, que j'avais déjà lu dans bodoï je crois, c'est de constater que le titeuf 1 (1993) se vend encore à cent mille ex., le joe bar team 1 (1990) à cinquante mille ex, les lanfeust 1 et 2 (1994-95) également à cinquante mille ex. il y a donc des "machines" porteuses pour certains éditeurs.
qu'en est-il de chiffres cumulés ???
fd

7. Mr Switch - 03/07/01 20:57
Le CNBDI , temple (raté a mon avis) de la bd a Angouleme doit licencier des postes ....
Est-ce un signe ... ?
Manu ;o?

6. ouais... - 30/06/01 21:39
... enfin c'est pas l'eldorado non plus hein.

5. bens - 30/06/01 19:35
Arzak, tu posais des questions mais les réponses 'oui' à toutes tes dernières qus étaient sous-entendues. C'était peut-être pas voulu, mais moi aussi je l'ai ressenti comme ça.
Perso je pense que la BD va très bien, et que tant que des auteurs voudront faire autre chose il y aura autre chose.
Pour rappel, qd l'association s'est créée en 1990, c'était notamment parce que ses auteurs avaient souvent des projets refusés par les éditeurs... pendant les 2 premières années pas grand chose n'a paru... et on sait où en est l'asso aujourd'hui !!!

4. ArzaK - 30/06/01 19:04
Merci à Gizmo pour ces infos intéressantes et cette analyse (que je pense très pertinente).
Merci à Li-An (très bonne dessinatrice) d'être d'accord avec moi. Mais au sujet de quoi? Car il me semble que j'ai posé plus de questions que d'affirmations.

3. Gizmo - 30/06/01 19:00
Les réponses à tes questions sont difficiles, Arzak, mais pour ton information analysons un peu les chiffres de ventes de l'années 2000 (tels qu'ils sont donnés par le site de Bodoï). Cette liste répertorie les 50 meilleurs ventes de l'année. que constate-t-on :
il existe un écart très grand entre le début et la fin de la liste. XIII et Blake et Mortimer approche de 500 000, ce qui est énorme, dix positions plus loin est est déjà plus qu'à185.OOO (plus de deux fois moins). Au bas du classement on est plus qu'à 47 000. La différence est énorme. Et si on regarde bien le bas du classement on verra que l'écart entre le quarantième et cinquantième est faible. Cela veut dire que quelques séries (qui se comptent sur les doigts d'une mains) fonctionnent à fond et que tout le reste vends beaucoup moins. Il faut je crois rester prudent tout de même car on sait que ce qui va faire le succès d'une série comme B et Mortimer et XIII sont les lecteurs occasionels de BD, ceux qui achète un album par an ou moins. Leur nombre étant beaucoup plus important que les bédéphile passionnés (ceux qui achètent et lisent beaucoup) ils forment une masse qui va faire très vite grimper les ventes. Quand on achète un album par an, on achète une valeur sûre, une série ou un auteur que l'on connait déjà et l'on se risque peu à acheter quelque chose de nouveau. Il existent ainsi des séries qui ont ce privilège d'être connue par tout le grand public. Le reste du monde de la bd restent au mains des bédéphiles (qui ont sans doute meilleur goût et sont plus apte à acceuillir l'originalité et les nouveaux talents). Le danger c'est que chaque éditeur laisse tomber le public bédéphile exigeant quant à la qualité des bd, pour proposer des séries calquées sur le modèle des best-sellers. Le risque de standardisation est évident. Au fibnal il est dommage de constater que ce qui va faire loi, c'est l'avis, le consensus mou d'un public peu bédéphile. Mais je ne suis pas alarmiste. Cette situation n'est pas neuve et jusqu'à preuve du contraire... les gens qui travaillent dans les maisons d'éditions sont des bédéphiles comme toi et moi. Et c'est sûr un David B. ou un Davodeau, ça vend pas beaucoup mais assez pour vivre de leur passion de faire de la bd.


Voici le détail de ce TOP ventes 2000:

1. XIII T.14 Vance et Van Hamme Dargaud 487 100
2. Blake et Mortimer T.14 Sente & Julliard Blake et Mortimer 446 900
3. Titeuf T.8 Zep Glénat 370 200
4. Le Petit Spirou T.9 Tome & Janry Dupuis 325 300
5. Largo Winch T.11 Francq & Van Hamme Dupuis 306 000
6. La Débauche Pennac & Tardi Futuropolis 247 100
7. Les Bidochons T.17 Binet Fluide Glacial 220 500
8. Lucky Luke T.39 Morris & Nordmann Lucky Productions 206 800
9. Le Chat T.10 Geluck Casterman 197 800
10. Lanfeust de Troy T.8 Arleston & Tarquin Soleil Productions 185 500
11. Litteul Kévin T.6 Coyote Fluide Glacial 149 100
12. Nestor Burma Tardi & Malet Casterman 138 700
13. Gaston Lagaffe T.19 Franquin Marsu Productions 124 900
14. Titeuf T.7 Zep Glénat 118 400
15. Titeuf T.3 Zep Glénat 112 200
16. Titeuf T.2 Zep Glénat 112 000
17. Des Bleus et du blues Cauvin & Lambil Dupuis 110 700
18. Titeuf T.4 Zep Glénat 108 700
19. Trolls de Troy T.4 Mourier Soleil Productions 106 800
20. Titeuf T.5 Zep Glénat 106 700
21. Titeuf T.6 Zep Glénat 104 900
22. Titeuf T.1 Zep Glénat 104 200
23. Léonard T.30 De Groot & Turk Le Lombard 99 000
24. Cédric T.14 Laudec & Cauvin Dupuis 89 400
25. La Piste des Maudits Corteggiani & Blanc-Dumont Dargaud 88 700
26. Jack Palmer T.12 Pétillon Albin Michel 84 600
27. Buck Danny T.49 Bergèse & Charlier Dupuis 75 600
28. Lune de Guerre Van Hamme & Hermann Dupuis 74 300
29. Lanfeust de Troy T.4 Mourier Soleil Productions 73 800
30. Lucien T.8 Margerin Humanoïdes Associés 72 300
31. Rodéo Blork Midam Dupuis 68 900
32. Le Troisième Testament T.3 Dorison Glénat 67 100
33. Mega Tchô ! Zep et la bande à Tchô Zep Glénat 66 300
34. Largo Winch T.10 Van Hamme & Francq Dupuis 65 300
35. Marshal Blueberry T.3 Giraud & Rouge Dargaud 64 400
36. Après l'Incal T.1 Moebius & Jodorowsky Humanoïdes Associés 63 300
37. Chroniques de la Lune Noire T.9 Froideval & Pontet Dargaud 62 100
38. Le Petit Spirou T.8 Tome & Janry Dupuis 60 200
39. Dragon Ball T.41 Toriyama Glénat 59 600
40. Dragon Ball T.40 Toriyama Glénat 58 500
41. Un Fils en or Batem & Bourquandez Marsu Productions 57 200
42. Dragon Ball T.42 Toriyama Glénat 56 800
43. La Menace Schtroumpf Peyo & Culliford Le Lombard 56 600
44. Lanfeust de Troy T.7 Arleston & Tarquin Soleil Productions 55 000
45. Lanfeust de Troy T.1 Arleston & Tarquin Soleil Productions 55 000
46. Joe Bar Team T.1 Fane Vents d'Ouest 54 000
47. XIII T.13 Vance & Van Hamme Dargaud 51 300
48. Joe Bar Team T.4 Fane & Debarre Vents D'Ouest 48 000
49. La Stratégie Hagen Vrancken & Desberg Le Lombard 47 300
50. Lanfeust de Troy T.2 Arleston & Tarquin Soleil Productions 47 100

2. Li-An - 30/06/01 18:37
Je suis tout à fait d'accord avec toi.

1. ArzaK - 30/06/01 18:15
J'ai décidé d'introduire ce sujet (que j'espère passionant) car différentes lectures m'ont laissés dans le doute. D'un côté j'ai pu lire des comptes rendus sur l'édition (en générale) qui disait de la bd qu'elle était en plein essor et qu'elle était le secteur de l'édition qui se portait le mieux (contrairement au roman). D'un autre côté j'ai pu lire des avis selon lesquelles le monde de la bd était en crise. Qui croire? Sur quels éléments se basent chacun pour dire que le bd va bien ou mal. Evidemment si on se base sur les tirages de XIII ou Largo Winch pour dire que la bd va bien, c'est forcément biaisé comme jugement car deux séries ne peuvent pas être toute la bd. L'écart entre les séries qui vendent et celles qui ne vendent pas n'est-il pas en train de se creuser? Serait-on face à un clivage proche de celui qui se joue actuellement dans le domaine du cinéma? Mais y-a-t il moyen de considérer l'ensemble du secteur (des éditeurs) d'un seul trait. N'y a t-il pas des éditeurs dont la force économique monte alors que d'autres descendent? C'est peut-être aux personnes travaillant dans les maisons d'éditions à nous répondre, ou aux auteurs s'intéressant à ce genre de discussions.




 


Actualité BD générale
Actualité editeurs
Actualité mangas
Actualité BD en audio
Actualité des blogs des auteurs
Forum : les sujets
Forum : 24 dernières heures
Agenda : encoder un évènement
Calendrier des évènements
Albums : recherche et liste
Albums : nouveautés
Sorties futures
Chroniques de la rédaction
Albums : critiques internautes
Bios
Bandes annonces vidéos
Interviews d'auteurs en videos
Séries : si vous avez aimé...
Concours
Petites annonces
Coup de pouce aux jeunes auteurs
Archives de Bdp
Quoi de neuf ?
Homepage

Informations légales et vie privée

(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio