A quoi sert la couleur ?

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25. Az - 30/06/01 18:48
Ah , un sujet couleur, je ne peux pas laisser passer, j'ai une réputation à tenir.
Pour l'essentiel Maëster a tout dit, très clairement et gentiment (quel homme quand même!). C'est lui qu'a raison, quoi.
Je tiens juste à préciser que ce thème est une ressucée en condensé du débat qui a agité le monde de la peinture française au XVIIième siècle, sur le couple dessin/couleur qui a opposé, pour schématiser, les "anciens et les modernes" (c'est l'histoire qui a retenu les termes, c'est pas un jugement de valeur).
Bref, l'éducation artistique reste à faire.
Et pour le sujet couleur en général, lisez donc l'ouvrage de Jacques AUMONT "Introduction à la couleur:des discours aux images" chez Armand Colin, 1994(en biblio car épuisé).

24. Fabrys - 29/06/01 01:32
J'ai une idée... il paraît que les chiens voient en noir et blanc. Réincarne-toi en chien, tu n'auras plus besoin de te demander à quoi sert la couleur. En plus, Briard...
:)
Sérieusement, je ne suis pas vraiment d'accord avec toi et, en même temps, je le suis aussi (Dieu, que c'est pas facile).
Quelques exemples par des questions : à quoi sert la couleur dans le Chninkel, un album conçu pour être en N&B ?
Idem pour Sin City.
La couleur de Western est-elle vraiment un plus pour cet album ?
Les Jeremiah sont-ils plus beaux en couleur ou en N&B ?
Que seraient les effets de magie de Lanfeust, sans couleur, sinon un beau bordel de traits ?
Comme le dit Maëster, que serait le sursis en N&B, sinon des albums plus lourds à lire (la couleur y apporte une grande fraicheur).
A quoi ressembleraient les Stassens, les Loustal en N&B ?
En d'autres termes, la couleur elle sert des fois et des fois pas (en bon français...) Certains dessins ont besoin de la couleur comme partie intégrante de la narration. Ben, oui. Coloriste, c'est aussi un métier. il y a de bons scénaristes, il y a de bons dessinateurs et il y a de bons coloristes (et non des coloreurs, des coloriageurs, des peintres ou des souffleurs de verre).
Le dessin, c'est pareil, il est parfois utile, l'histoire devient alors une bédé. Sinon, on appelle ça un roman, certains allergiques diront un vrai livre.
On peut toujours écrire en rouge, c'est joli aussi.
Ton forum a un grand mérite, il permet à quelques lecteurs d'apprendre ce qu'est vraiment la bd et pourquoi un album ne se fait pas en quinze jours mais plutôt en quinze mois.
Vivement les "mon avis sur : à quoi sert un éditeur, un maquettiste, un graphiste, un imprimeur, un transporteur, cette vierge de plâtre craquelé et jauni par le temps sur cette cheminée sans feu, un commercial, un libraire ou encore un lecteur... à quoi sert la FNAC ?".
Les arcanes de la bd n'auront alors plus aucun secret pour quiconque se posera des questions.

23. Slyfox - 28/06/01 15:28
...être en couleur ou ne pas être en couleur, tel est la question... (Shakespeare en couleur, hihi!) Bien, pour rectifier Maëster, le noir et le blanc sont des tonalités: de l'ombre à la lumière! :) C'est l'absolu opposé des couleurs: l'un inclus toutes les couleurs (le noir) et l'autre aucune (le blanc).
Moi je constate qu'en BD, plusieurs auteurs (dessinateurs) font le dessin en noir et blanc et c'est souvent d'autres qu'eux (les coloristes) qui font le boulot de "remplir" les blanc du dessin avec de la couleur... c'est beau, propre et précis mais est-ce vraiment nécéssaire? Je dirais que oui à quelque part, car les dessins noir et blanc c'est bien beau mais notre cerveau (il me semble) cherche toujours à "corriger" ce qu'il considère "ce qui n'est pas réel" ou comme la réalité. C'est pourquoi dans une forme abstraite, on cherche toujours une forme reconnaissable ("ho, on dirait un lapin"). Avec le N&B, c'est pareil: notre cerveau imagine les couleurs sans les voir. Quand un dessin est coloré, notre cerveau travail moins et peut plus facilement se concentrer sur autre chose (théorie tout à fait inventé par moi, qui peut très facilement être contredis). Le travail du dessin selon moi est axé sur le trait justement et la meilleur façon de voir le dessin c'est quand il est en noir et blanc. La couleur rajoute un aspect réaliste au dessin mais diminue l'importance du trait (du dessin) pas ses volumes en dégradés de couleurs... c'est un choix d'artiste parmis temps d'autres, rien de plus. Pour le tape à l'oeil, c'est certain qu'une BD couleur va accrochée plus qu'une BD en noir et blanc. Seul les habitué(e)s(ou amant(e)s) du dessin vont savoir apprécier une bonne BD sans couleur, je pense au "pouvoir du chninkel".
Cependant, ce qui me déçoie dans la couleur parfois (d'où le sujet de forum), c'est que la mise en couleur est souvent légère et n'apporte pas grand chose au dessin, même le gâche carrément (le rend banale et fade)! Je préfère les BDs colorées par leurs propres auteurs (exemple: les méta-barons), ils savent avec justesse amplifier les contrastes de leurs dessins et les forces qu'ils ont voulus donner à leur travail, un coloriste, même bon, se contentera de faire du "coloriage" plutôt que de la vraie création en couleur... mais attention, il y a des exceptions (il existe de très bons coloristes)!
À la question de Shakespeare, je dirais "oui à la couleur d'auteurs qui apporte aux dessins, non à la couleur qui ne sert qu'à "colorier" le dessin... sauf exceptions (ex:BD humoristiques) ...

22. Jezus - 28/06/01 15:15
Petite question a Maester qui est en rapport avec le sujet : tes premiers albums etaient en noir et blanc seulement : juste des dessins encres en fait. Depuis peu (enfin a l'echelle de tes albums ;o) Tu rajoutes des degrades de gris qui donnent justement du volume au dessin. C'est pour combler ce manque des couleurs chez Fluide et donc tu "joues" avec des niveaux de gris, un essai technique, une volonte de donner du volume au dessin?

21. Maëster - 28/06/01 13:45
Il me semble tout d'abord que le noir est une couleur.

Le choix de la mise en couleurs, ou celui du noir & blanc, sont des choix esthétiques, et/ou économiques.
Esthétique, parce qu'il permet d'installer une certaine ambiance. Certains auteurs sont des virtuoses de l'ambiance N&B, d'autres de la couleur. Imaginons par exemple "Le sursis" de Gibrat en N&B, il n'y aurait pas la même lumière.
Economique, parce qu'un album couleurs revient plus cher à fabriquer qu'un album N&B. Surtout si on veut soigner le travail. Il semble aussi qu'un album couleurs soit plus vendeur qu'un album N&B.
C'est ce qui est arrivé au cinéma, de moins en moins de films se font en N&B, ou il s'agit alors de choix esthétiques forts. La BD, comme la photo, reste encore très attachée au N&B.

La couleur a une effet "attrayant", pour bon nombre de lecteurs occasionnels. C'est donc tout naturellement que nombre d'éditeurs vont la privilégier, pour toucher le plus large public.

Mais tout ça, N&B ou couleurs, c'est juste des outils, plus ou moins bien utilisés selon les cas, au service d'une histoire...

20. vincent - 28/06/01 13:21
A quoi sert la couleur? mais a voir la vie en rose!!!

19. Briard - 28/06/01 09:42
Trand, tu parles de donner à une histoire une "apparence de réel". D'un coté tu as raison, il est probable que le coloriage a ce but : donner à un dessin les couleurs de son modèle. Mais tout de même, quelle vision artistique limitée (pas la tienne, celle de l'auteur) !
Je ne crois pas, mais ce n'est que personnel, que la richesse de la Bande Dessinée en tant que mode d'expression soit dans un réalisme servile. D'une part, un dessin réaliste ne sera jamais réel, même si le dessinateur en a très très envie. Si c'est ce qu'on recherche, autant prendre un appareil photo, non ?
La couleur est un instrument puisqu'elle vient après que le dessin à l'encre soit achevé (toujours en mettant à part le cas des BD peintes). Le dessin noir et blanc a déjà un sens. Le plus souvent, la couleur se contente de le répéter sans rien lui ajouter.
Travail ingrat que celui du coloriste selon Sophie : "tu fais ce que tu veux, coco, mais surtout que ça passe inaperçu !" :o)))
Quant à la couleur directe, elle a selon moi pour fonction essentielle de permettre à l'auteur de vendre ses planches originales deux fois plus cher.

18. Thorn - 27/06/01 21:32 - (en réponse à : à Sophie-termite)
Gaston style idées noires, ça existe ! Franquin avait réalisé une planche pour Amnesty International, et on peut la voir dans le Gaston n°19, p.33. A part la première et la dernière case, tout le reste est traité comme les idées noires, sur fond rouge. A voir...

17. yoyo - 27/06/01 21:16
Salut

Je pense quant à moi que l'utilisation de la couleur est une affaire de style de dessin. Je m'explique:
Le trait d'Hergé comme tout album de ligne claire est nul sans l'utilisation de la couleur car ce style de dessin est indisociable de la couleur (voir "L'art de la BD" de Duc, éd. glénat).

Moi, je prefere le N&B. Il n'y a qu'a regarder la série de Sin city pour en être convaincu, sans oublier Munoz & Sampayo, Pratt, Comes, Mezzo, etc...
C'est le style dit "pictural" en BD.

A+

16. Ced - 27/06/01 17:54
A mettre un peu bonheur dans un monde de brut ;) Il faut pas chercher plus loin. La BD en noire et blanc touche plutôt un style très artistique tandis que la couleurs met de la joie dans la lecture.

15. Trand - 27/06/01 17:42
Ok, je vois. Merci pour le tuyau :)

14. Sophie-termite - 27/06/01 17:18 - (en réponse à : termite@multimania.com)
Je suis pas loin d'être profane moi-même, mais je dirais : - Western de VanHamme / Rozinski - tous les Hermann récents (one-shots+les derniers Jérémiah) Personnellement, toutes ces BD me font penser aux tests utilisés par les ophtalmos pour détecter le daltonisme : ça fait des taches de couleurs dans les tons pastels.... M'enfin ce n'est que mon avis, j'ai de bons amis qui trouvent ça superbe ;o)) A+ Sophie :o))

13. Trand - 27/06/01 17:10
Etant absolument profane en technique, est-ce qu'on pourrait me donner un ou deux exemples de BD en couleur directe car je vois pas du tout ce que c'est (honte à moi) ?

12. Sophie - 27/06/01 16:40 - (en réponse à : termite)
Euh... un petit PS à Briard: je viens de relire ton message, et sans vouloir te vexer, je trouve le dessin de Joe Sacco (j'ai enfin lu le tome 1 de Palestine...) vulgaire même en N&B (j'ose même pas imaginer ce que ça donnerait en couleur.... beurkkkkk !!) A+ Sophie, qui décidément n'aime pas le dessin de Sacco....

11. Sophie-termite - 27/06/01 16:36 - (en réponse à : termite@multimania.com)
ROOOOHHH... J'avais pas vu que mon Guigui avait tenté de soulever une question intéressante.... Honte à moi !! Bon, ben je vais essayer de me rattraper en postant ici quelques inepties ;o)) .... A mon avis, la couleur est quelque chose d'aussi difficile à maitriser que le noir et blanc. Et j'avoue avoir de plus en plus une légère préférence pour le N&B.... Le premier point, c'est que je ne supporte pas que le dessin/couleur/etc... entrave ma lecture. Je suis d'accord avec Skan (j'espère ne pas écorcher son pseudo) quand il dit que la couleur ajoute à la lisibilité, au moins quand on parle de couleur "traditionnelle", càd encrage puis couleur - excusez-moi, je suis nulle en termes techniques. C'est vrai qu'imaginer un Gaston qui n'aurait pas été mis en couleur me donne des maux de tête... En revanche, Franquin maitrisait aussi parfaitement l'art du N&B comme il l'a montré dans les Idées Noires, mais c'est un dessin complètement différent à la base (et je suis pas sûre que Gaston aurait gagné à ressembler aux Idées Noires). Je n'ai rien contre toutes les couleurs dites "classiques" parce qu'elles n'entravent pas le plaisir de la lecture. En revanche, je développe une allergie farouche à toutes les nouvelles techniques de mise en couleur. La couleur directe me donne envie de vomir. Je veux pas en dégouter les autres, mais pour moi c'est comme ça. J'ai de plus en plus l'impression que dès qu'un auteur veux "innover" dans la mise en couleur, ça ne me plait pas ... Tous ces camaieux de brun et de marron (on en a déjà discuté dans le sujet sur Western je crois ;o)) me rendent malade. Ca bloque ma lecture. Je sais c'est triste, mais je suis incapable d'apprécier une BD pour ses seules qualités esthétiques quand elle est en couleur, c'est une maladie dont je n'arriverais sans doute jamais à me guérir. J'ai eu beau le lire dans tous les sens, je ne vois aucun intérêt à Blacksad par exemple. Mais le N&B !!! Je peux passer des heures à observer les détails dans "Corto Maltese", dans un Comès, dans "Monsieur Mardi-Gras Descendres", dans un Georges Bess (je comprends rien à ses histoires, mais quel dessin!), dans Shenzhen même si c'est plus ardu à la base... Disons que pour résumer j'ai plusieurs critères : - si l'histoire est génialissime, peu importe le dessin SAUF si c'est de la couleur directe (il faut dire que j'attends encore de trouver une BD génialissime en couleur directe...) - si l'histoire est moins bien, il me faut impérativement des couleurs qui passent inaperçues ou du N&B - il y a que Georges Bess que j'achète pour regarder sans lire ;o)) A+ Sophie :o))

10. coucho trade marque - 27/06/01 15:37
à toine
Si, si c'est presque vrai, sauf que pour répondre très techniquement à ta dernière question je viens de consulter mon dernier petit robert, attendu que la définition que j'avais de glauque remontait à une très ancienne lecture d'un lointain petit larousse; définition que j'utilisais toujours comme aujourd'hui pour faire mon cultivé. Or les temps changent.
monsieur petit robert 2001 dit :
lat, glaucus, vert pale, qui rappelle l'eau de mer. verdatre.
"la mer nous regardait de son oeil tendre et glauque" Appolinaire... Figuratif : qui donne une impression de tristesse et de misère. lugubre, sordide.
Bon, eh bien j'ai pas complètement raison, mais quand même.

N'empêche que quand on parle de couleur... (le mec qui veut pas lacher pied).

Cordialos

9. toine - 27/06/01 15:16
Bon moi toute façon les couleurs je suis daltonien...

C'est vrai cette histoire de glauque bleue ? Tu aurais quelques détails à propos de cette origine ? Dans mon esprit glauque étant a prendre pour sordide et malsain.

à la prochaine
toine

8. coucho trade marque - 27/06/01 13:32
à toine
attention en terme de couleur on ne peut pas faire du glauque avec de l'eau de rose car le glauque est bleu...
non c'est rien, fais pas attention c'est juste pour embéter un peu. N'empêche quand même qu'une ambiance glauque ne veut pas dire sordide (à peu près) mais bleue, c'est comme ça. mais, vu l'usage, aujourd'hui on peut sans doute accepter cette extensin au mot. Il est même bien possible que l'accadémie ait statué sur le cas. faudrait demander à dutour l'intello, si on a l'autorisation de dire glauque-sordide ...

le noir et blanc c'est bien et la couleur aussi, mais vu qu'un album en couleur se vend mieux qu'une N&B à votre avis quelle direction va prendre l'éditeur? je vous le demande un peu?

à autres propos, avez vous remarqué que cette année la 3eme chaine nous a servi "le jour le plus long" en N&B plutot que dans la version inutilement colorisée, y at-il des poches de résistance à la télé ou t-est-ce-t-il une question de droits?...

le noir c'est mieux quand même. mais la couleur c'est pas mal non plus.

cordialos amigos

7. toine - 27/06/01 13:00
La couleur est un moyen d'expression, un dessinateur peut l'employer ou pas c'est sa sensibilité qui le guide. Je crois que c'est un faux débat de demander à quoi elle sert. Pour ce qui est de mythifier ou autre chose, la couleur ou le N&B peut renforcer ou effacer des choses mais là c'est juste une question culturelle. Au Japon tout est en N&B du glauque à l'eau de rose. Tandis qu'en francophonie le N&B est plutôt synonyme de sérieux et de réalisme. Calvin & Hobbes en couleur ou en N&B c'est toujours aussi bien.

Je fais pas de moral mais les gens dont le N&B effrait déplait ferait mieux de passer outre cette barrière psychologique que de passer à côté de chefs-d'oeuvre (c'est pareil également pour la couleur je connais des gens qui pense que dès que c'est en couleur c'est pas lisible).

à la prochaine
toine

6. Trand - 27/06/01 09:55
Voilà comment je vois les choses. Je pense qu'on peut se mettre d'accord sur le fait qu'une BD raconte à la base une histoire. Comment peut-on raconter une histoire ? Tout d'abord de manière orale, ce qui présente l'inconvénient majeur d'être volatil. Pour supprimer ce problème, on peut écrire l'histoire et là, on obtient un livre (je sais, ça peut faire un peu stupide d'écrire ça mais c'est le processus qui m'intéresse). Caractéristique du livre: il force le lecteur à imaginer (littéralement à "mettre en image") ce qu'il lit, d'où la nécessaire importance des descriptions qui guident le lecteur pour pouvoir, d'une certaine manière, lui faire voir les choses telles qu'elles sont imaginées par l'auteur.
Enfin, on a la BD. A mon avis, elle est issue d'une volonté de réellement mettre en image ce qu'imagine l'auteur, en lui donnant une matérialisation, une apparence de réel. Dans ce cas, il est tout à fait compréhensible que la BD soit en couleur, afin de refléter au mieux la réalité.
Dès lors, je ne pense pas que ce soit la couleur qui soit un "instrument", mais plutôt l'absence de couleur. Le noir et blanc servirait à l'auteur pour exprimer un décalage par rapport à ce qui se fait habituellement. Je pense que le noir et blanc peut permettre, entre autres, de "mythifier" une histoire: par exemple "From Hell", le mythe de Jack l'Eventreur étant bien ancré dans notre société.

5. Briard - 27/06/01 08:50
Merci Trand et Skan d'être passé par ici et d'avoir bien voulu donner votre avis.
Oui, c'est exactement la question bizarre que je pose : à quoi sert de faire une BD en couleur plutôt qu'en noir et blanc ? Est-ce que ça sert obligatoirement l'histoire ?
Je voudrais, si vous avez un moment, que vous vous posiez la question, parce qu'on aime mieux la Bande Dessinée en comprenant comment elle fonctionne.
Enfin, Skan, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. La couleur ne rend pas toujours une image plus facile à lire ou à comprendre.

4. Skan - 26/06/01 22:39 - (en réponse à : je suis autre avis!)
ouais, je le trouve bizarre aussi et j'ai un autre avis. bien sûr, les Bd comme les manga qui sont en noir et blanc, 'faut pas les colorer après, mais pour les yeux c'est quand même beaucoup plus agréable quand il y a des couleurs. ça aide de distinguer les objets. pas exemple s'il y a quelqu'un qui marche dans la forêt, en noir et blanc faut regarder plus concentré pour voir cette personne. en couleurs quand par exemple la personne a des vetements rouge on la voit tout de suite.
c'est pour ça que je n'aime pas non plus les filmes en noir et blanc

3. Trand - 26/06/01 10:02
C'est bizarre comme sujet...
A peu près pareil que si tu demandais à quoi sert de faire un film en couleurs plutôt qu'en noir et blanc.

2. Briard - 26/06/01 09:17
Hop, je remonte le sujet !

1. Briard - 22/06/01 10:10 - (en réponse à : briardbd@hotmail.com)
Couleur sur bleus, couleur sur ordinateur, couleur directe… A quoi sert la couleur d'une bande dessinée ?
Aujourd'hui, la couleur domine la bande dessinée. Plus attrayante, plus accessible, elle a les faveurs du public, et certains éditeurs (suivez mon regard) se sont même lancés dans la colorisation d'albums voulus en noir et blanc par leurs auteurs.
Pour dispenser certains de la lecture fastidieuse de mes modestes réflexions, je vais commencer par la conclusion (qui du coup est plus tranchante que ce que je voudrais, tant pis) : mis à part certaines BD peintes, le coloriage du dessin est redondant et plat. C'est le noir et blanc qui confère son sens à une bande dessinée, la couleur n'étant le plus souvent qu'un ajout malheureux, inutile à la narration.

1°) La couleur ou le coloriage ?
Il faut distignuer la couleur, qui est un outil de communication du coloriage qui n'a rien à dire, et dont on peut très bien s'en passer.
La couleur est un code graphique au même titre, notamment, que le trait noir, les cadres des cases, le lettrage ou le format. L'auteur cuisine et dose une quantité de paramètres extrêmement subtils pour arriver à communiquer avec le lecteur.
C'est pourquoi certains auteurs ont opté pour la BD peinte (gouache, pastel, acrylique, aquarelle, photoshop), en supprimant complètement le trait de leur travail. D'autres préfèrent travailler le noir et blanc au trait, par trames, par taches d'encres ou au lavis. Chacune de ces démarches est valable puisque le but est de toucher au mieux le lecteur.
Ce qui m'intrigue en revanche est la démarche de ces auteurs qui (simplifions) réalisent leur dessin au trait, et le colorient ensuite. Combien d'albums de cette sorte avons-nous lu dans lesquels la couleur, même jolie et sympathique, était parfaitement inutile ? Souvent, elle vise juste à ne pas effrayer le lecteur, ou à ne pas être trop mal placée dans les bacs par le libraire. Alors, elle n'est que tristement muette et stérile.
2°) La couleur, ennemie du réel
Au cinéma, lorsqu'on veut filmer simplement le réel, on le filme en couleurs. Tout autre choix esthétique, le noir et blanc ou la couleur retravaillée, va vers une certaine stylisation.
En Bande Dessinée, mis à part le cas des BD peintes, la simplicité résulte du dessin au trait. Le dessinateur, face à sa feuille de papier, dessine en noir et blanc. S'il décide d'ajouter de la couleur ce sera, justement, un ajout. Encore faut-il que cet ajout soit utile au fond. De toute façon, quoi que fasse le dessinateur, son dessin ne sera jamais aussi réaliste qu'un film.
Dans ce sens, le dessin en noir et blanc est plus réel, car il est plus proche du "modèle" que s'il était colorié. Les "reportages" en Bande Dessinée, comme ceux de Sacco ou de Davodeau seraient vulgaires s'ils étaient couleur, parce que l'auteur aurait voulu rendre son témoignage attrayant, agréable à l'oeil.
Bien sur, le dessin de fiction peut s'accomoder de la couleur, voire prétendre à un certain réalisme. Encore faut-il que la couleur raconte.
Si cela pouvait être le cas...




 


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