ouvrir une librairie bd sur Paris

Les 90 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



90. Baloo - 23/05/06 15:28 - (en réponse à : à propos d'Utopia...)
...vous savez pas s'ils ont encore des figurines Simpsons genre Playmates World of Springfield Interactive Figures? ça fait un bout de temps que j'y suis plus passé.

89. YogSototh - 23/05/06 14:25
A côté de Utopia. C'est vraiment tout nouveau, je devais être leur premier client ils sont en train de déballer et d'aménager.

88. cubik - 23/05/06 13:11 - (en réponse à : cubik@caramail.com)
rue du midi? a quel niveau??

87. YogSototh - 23/05/06 12:53
En tout cas, ce dont j'avais parlé plus bas : ouvrir un magasin Manga+dérivés sur Bxl, d'autres l'ont fait. Je viens de passer Rue du Midi où vient d'ouvrir ce genre de bouquinerie. On va voir s'ils tiennent le coup.

86. Jean-no - 12/05/06 13:01
J'ai le plus grand respect pour le métier d'éditeur quand il est bien fait, et bien faire signifie : être soucieux de l'intérêt du lecteur, de celui de l'auteur, et de la qualité des livres. Je ne vois pas pourquoi se lever le matin, quand on fait ce métier, si c'est pour le faire dans un autre esprit. Mais à part ça je considère que beaucoup de gens (et pas que dans les petites structures) font ce métier par passion, et aussi qu'il est dur et stressant : on peut se mettre sur la paille en prévoyant mal les ventes d'un album ou en subissant un coup du sort. Exemple : une faillite de distributeur - comme toutes les boites, les distributeurs attendent la dernière minute pour avouer qu'ils coulent - qui peut avoir des effets très négatifs... Je crois (de mémoire, JP si tu me lis n'hésites pas à corriger) que la première édition de Plageman-l'homme-plage n'est quasi-pas arrivée en librairies normales parce que le distributeur a mis la clé sous la porte au moment même de la sortie : les albums ont tout simplement disparu dans la nature - ils se sont retrouvés chez les vendeurs semi-pro qui hantent les brocantes et fourguent en masse des albums volés (la collection Aire Libre, il y a quelques années par ex.)

85. intro - 12/05/06 12:38
Vous avez quand même, ce n'est pas une critique, une opinion négative des éditeurs. C'est du à quoi? A quel moment les lecteurs bd ont commencer à ne plus aimer le travail des éditeurs?

84. Jean-no - 12/05/06 12:19 - (en réponse à : CKPT' )
C'est que tu vas dans les vraies librairies de BD... Il y a des boutiques spécialisées dans les soldes, comme une petite qui se trouve, je crois, rue Dante en dessous de Albums. Par exemple. On y trouvait des choses intéressantes et pas chères (du point de vue du client bien sûr, c'est, à court terme, tout bénéf), un peu d'éditeurs disparus (Zenda, Artefact, Neptune...), mais aussi des productions récentes d'éditeurs (de mémoire) comme les Humanos, Albin Michel et Glénat. Certains albums sont un peu marqués du sceau de l'infamie que représente une présence quasi-exclusive en solde : les Félina de Goetzinger, les Love and Rockets (qui ne s'en sont remis que 20 ans plus tard), le Erotica de Vaugh Bode (là, l'éditeur a coulé surtout), il me semble aussi que ça a été le cas des premiers Gipsy.

Entendons-nous : que les albums aient une seconde chance au lieu de partir au pilon, youpi, que les lecteurs pauvres puissent acheter 1,5x plus d'albums avec le même argent, formidable (mais pourquoi les pauvres tiennent-ils à être pauvres ? Qu'ils mangent de la brioche zut alors). Tout est une question de dosage : quand les soldes servent à squizzer les règles en spoliant les auteurs (qui restent quand même la matière première de la BD non ?) et en dépréciant les produits, et quand tout ça devient non une exception mais un sous-secteur de l'édition, est-ce bien ?

83. Jean-no - 12/05/06 12:07 - (en réponse à : Lien Rag)
Je pense oui. Tu n'imagines pas ce que ça coûte de distribuer un livre normalement, s'il y a beaucoup de retours : un livre non vendu ne se contente pas de ne pas rapporter, il coûte, et très cher en plus. Si quelqu'un qui est au fait des tarifs pouvait expliquer le coût de la distribution ici ce serait très bienvenu ;-)

82. Lien Rag - 12/05/06 11:25 - (en réponse à : jean-no)
Et ces économies compensent le rabais? Au point de rendre le circuit plus rentable que le circuit ordinaire?

81. CKPT' - 12/05/06 11:17
Personnellement à part chez les bouquinistes ou les magasins type Maxi-Livres je n'ai jamais vu dans les libraities BD que je fréquente de livres en soldes. Ca me fait penser qu'en Virgin ou Fnac ça n'a jamais été le cas non plus. Il y a une raison à ça ?

80. Jean-no - 12/05/06 11:15 - (en réponse à : LienRag)
Il y a deux économies de réalisées :

- Les droits d'auteur

- Le fait de squizzer le circuit de distribution, puisque ce n'est pas le même - pas de "retours" par exemple, les achats sont "fermes".

79. Lien Rag - 12/05/06 11:06
J'ai du mal à comprendre l'argument économique de la refourgue préméditée à des soldeurs pour ne pas payer les auteurs ?
Etant donné que les droits d'auteurs sont beaucoup plus faibles que le rabais opéré lors de la solde, quel serait l'intérêt de l'éditeur de faire une chose pareille?

78. Jean-no - 12/05/06 10:24
Les auteurs ne sont pas tous des Tardi ou Bilal ou Loisel qui peuvent imposer leurs conditions

Par ailleurs les auteurs débutants sont surtout obsédés par le fait d'être publiés, ils ne comprennent les implications de leurs contrats que très tard. Et puis certains éditeurs font des coups en douce, ils n'écrivent pas sur le contrat qu'ils comptent consacrer d'office une partie du tirage à la vente en solderie.

Pour le reste (discours d'Intro sur la précarité...) faut-il tout mélanger ? Le "ras-le-bol" général face à l'augmentation du coût de la vie - qui augmente pour tout le monde - c'est une chose, mais ça n'a pas grand rapport. La bande dessinée ne connaît pas une inflation comparable aux loyers parisiens et à l'essence (faites comme moi, pas de bagnole et pas parisien ! C'est tout à fait vivable) et les auteurs de bande dessinée ne sont pas responsables du fait que les gens roulent en grosses cylindrées avec le besoin d'essence que ça implique.

En plus tu ne l'as pas dit mais je ne te sens pas très loin du discours : "les artistes ont un métier amusant, il n'y a pas de raison de les traiter comme des travailleurs normaux ni de penser à leur juste rémunération". Je me trompe ?

La question ici, c'est : est-il bien de cautionner un business aussi "limite" d'un point de vue moral ?

77. CKPT' - 12/05/06 10:08
D'autant que Tardi, Loisel, Bilal... ont certainement du commencer en bas de l'échelle, ce qui va de pair - à moindre d'être d'une famille aisée - avec bouffer des pâtes et du riz à n'en plus pouvoir et envier le salaire d'un laveur de vitres. Je me demande d'ailleurs quel moyen de discussion peut avoir un jeune auteur qui arrive avec ses premières planches devant un éditeur. "Vas-y Paulo ! Crache l'oseille c'est moi le nouveau Moebius !"

76. Coacho - 12/05/06 09:42 - (en réponse à : Intro)
Au moins cela me fait plaisir de voir que l'on peut ce parler sur ce forum, ne pas être d'accord er reste cool. c'est bien.


Oui, ce n'est pas toujours le cas, mais cependant, si je puis me permettre un apparté, quand tu dis un truc comme ça (post 69) "Et si les auteurs n'y gagnent rien c'est simplement de leurs faute.
Ils doivent au moment de la signature du contrat demander leurs parts du gateaux. Si ils n'ont rien c'est qu'ils (n'osent?) ne demandent rien!
"

je me dis que tu es un peu à côté de la plaque, si on raisonne en termes de passion, et que c'en est même un peu méprisant tu vois...

Les auteurs ne sont pas tous des Tardi ou Bilal ou Loisel qui peuvent imposer leurs conditions (et encore, quand on voit le bras fer qui avait opposé Bourgeon à son éditeur...).

La situation étant déjà très complexe pour les auteurs, les minimiser au seul rôle de pourvoyeur d'albums pas cher conduira inévitablement à l'écroulement de ce fragile édifice.

Après, tu fais comme tu veux, on est dans le culte de la librte entreprise et l'éthique, en business, est presque une incongruité !
Bonne chance pour ton futur commerce ! ;o)

75. intro - 12/05/06 09:27
Pourquoi les lecteurs ne le font pas?
Mais pour les mêmes raisons que tu n'as pas encore vu de manisfestation monstre contre le prix de l'essence.
Et pourtant l'essence c'est quand même plus important qu'une bd, non?
La vie coupte de plus en plus chére. c'est une réalité n'en déplaise à certains.
Le probleme de base ce n'est pas le prix des choses qui monte, mais bien le salaire des travailleurs qui lui baisse.
Une anedocte: voici deux ans je me suis payer un appartement. c'est normal faut bien vivre quelque part avec sa famille. J'ai bien sur un crédit sur le dos. 2 ans aprés, le même appartement, dans le même état que le miens viens d'être vendu 1 millions de francs plus chére. Les appartements dans mon quartier ont pris une augmentation de 1 millions de francs en seulement 2 ans!!!!
Qui peut ce payer cela? avec un crédit sur 30 ans???
Le pire c'est que les mensualités des crédits sont identiques aux loyers. Donc tu paye de toute façons. Et si tu as pas d'argent tu fait quoi? Tu dors dans ta voiture, chez tes parents, des amis???
Je sais je m'éloigne du sujet, mais pas tellement. Avant avec 50euros je pouvais acheter de quoi manger dans la semaine maintenant il me faut 70, et en plus j'achete moins de chose...
Le marché du systéme D va reprendre de plus belle.
Et ceux qui renient les soldes en ce moment sont peut être ceux qui demain iront à la soupe populaire. mais je ne le souhaite vraiment à personne.
Au moins cela me fait plaisir de voir que l'on peut ce parler sur ce forum, ne pas être d'accord er reste cool. c'est bien.

74. Alex Clément - 12/05/06 08:04
Cher Mariano,
"Quand aux commerces parallèles dus à la loi de l'offre et la demande, ben, et alors ? Si les paysans colombiens n'étaient pas pauvres, si la cocaïne rapportait moins, si la drogue ne rendait pas dépendant, etc., on peut toujours justifier un commerce par l'offre et la demande."
Je reprenais ce raisonnement qui était hum "compris" par le petit camarade suivant.
Cordialement,

Intro :
L'excuse financière est facile, mettre tout sur le dos des auteurs en disant qu'ils n'ont qu'à réclamer leur part du gâteau c'est facile aussi. En ce cas, pourquoi tous les lecteurs ne se mettent pas tous ensemble et, dans un grand mouvement de solidarité et de révolte marxiste, n'iraient pas cogner à la porte des éditeurs pour réclamer une baisse des prix du neuf ? Après tout, c'est nous qui nous plaignons le plus non ?

73. Mariano - 12/05/06 07:47 - (en réponse à : INTRO)
Ami INTRO, nos amis-anti-soldes n'ont pas l'air de connaître la valeur de l'euro, aujourd'hui. ;o))
Tu as fait une démonstration générale sur la vie de la moyenne des travailleurs. C'est tout à fait juste. Il faut se rendre compte qu'un BD à 12/15 euros, c'est 100 de nos anciens francs. Et pour certains ce sont des repas ou des fringues. Alors qu'on leur laisse la chance de s'acheter une ou deux BD. Bref!
Anti- et pro-soldes nous sommes néanmoins d'accord que c'est principalement la solde organisée qui vérole le système et INTRO a très bien résumé, une nouvelle fois, l'action. Que font les auteurs? Il y a un syndicats des auteurs que je sache. On en a parlé dans un autre topic. Qu'ils défendent leur bout de gras. On ne va pas
enclencher une WW3 sur ce forum à leur placce. :o))

PS: Alex, Je suis éffaré que tu compares le marché du livre soldé à un deal. Ton raisonnement est absurde et le résultat n'a pas, loin de là, les mêmes conséquences.

72. torpedo - 12/05/06 06:04 - (en réponse à : intro)
"71. intro - 11/05/06 23:33 - (416737)

Ce n'est pas une vision courte.
Ce n'est qu'une réalité économique de notre époque."

Si tu veux voir ce phénomène en tant que "réalité économique", tu dois le considérer globalement, avec ses tenants et ses aboutissants.
Ce phénomène n'est pas "propre" car il parasite et à terme menace celui de l'édition "saine", avec émergence de petits éditeurs et de nouveaux auteurs.
Tout ça est lié que tu le veuilles ou non.

Vraiment, je le dis certes avec passion mais sans animosité, voir que tu massacres le métier avant même de l'exercer me fait mal au ventre.




71. intro - 11/05/06 23:33
Ce n'est pas une vision courte.
Ce n'est qu'une réalité économique de notre époque.
Si les soldes ont eu comme but premier de permettre aux éditeurs de ce faire du fric sur le dos des auteurs (c'est toi qui le dit) maintenant les soldes permettent à (une plus grande partie que vous ne le pensez) des amateurs et lecteurs de bd de ce payer des albums à des prix correcte vis à vis de leurs moyens.
Quand tu sais que 50% des travailleurs en France touche soit le smic soit 15 euros de plus que le smic (ce qui permet de dire que seulement 25% touche le smic dans les stats), donc qu'il touche environ 950 euros, qu'il paye un loyer de 450 pour un studio et 600 pour un 2 piéces à Paris ou BP. Il lui reste en moyenne 400 euros pour payer les courses pour manger, le gaz, le tel... Il lui reste quoi à la fin du mois? 30?40 euros?
Et donc au nom du fait que les auteurs ne sont pas sufisament solidaire entre eux pour dire tous ensembles aux éditeurs qu'ils veulent leurs part dans les soldes, au nom des mecs qui ont la chance de vivre chez papa et maman ou de bien gagner leurs vie( tand mieux pour eux)il n'est pas questions que eux puisse ce payer l'eo pour 300 euros et que les autres ce payent la même bd en soldes pour 5 euros???

70. torpedo - 11/05/06 23:12
C'est sur que les "circuit" solde n'est pas QUE de la responsabilité de l'éditeur, du soldeur, du libraire, ou du lecteur.
C'est l'ensemble des maillons de cette chaine qui en sont collectivement responsable.
Il se trouve que ce topic parle des LIBRAIRES, donc je parle aussi des libraires.
Si on parlait des éditeurs qui font de la solde, j'aurais dit la même chose à leur propos.
Mais là il est question du métier de libraire.
Comme le dit Jean-No, chacun peut rejeter la responsabilité sur le voisin et au final c'est la faute à personne.
C'est chacun à son niveau qui doit faire attention à ne pas apporter sa caution à ce système bancal de solde.
Les soldes ne sont pas là pour donner une deuxième chance au livre. Dans un système de solde "organisé" comme il s'en était développé dans les années 90 (en net recul actuellement) les éditeurs calibraient leur tirage en tablant sur un nombre de vente au prix normal + un nombre de vente à prix cassé. Avant même l'édition du livre !
Les livres destinés au circuit de solde étaient envoyés d'office aux libraires, qui les retournaient en invendus. L'éditeur pouvant ainsi les refourguer à prix cassé en ne payant rien à l'auteur. Une fois qu'on sait que ça marche comme ça, comment peut-on jouer le jeu ??
Sous prétexte qu'on a pas de fric ?
Je parlais dans une de mes premières interventions de vison très courte, en voici un bel exemple.

69. intro - 11/05/06 22:39
C'est vrai que mettre les bd au pilon c'est mieux!
Vendre en solde les invendus c'est leurs donner une 2 chance.
Et si les auteurs n'y gagnent rien c'est simplement de leurs faute.
Ils doivent au moment de la signature du contrat demander leurs parts du gateaux. Si ils n'ont rien c'est qu'ils (n'osent?) ne demandent rien!
C'est une histoire de sous entre auteurs et éditeurs pas entre libraires et clients.

68. Alex Clément - 11/05/06 21:12
Avec ton raisonnement Mariano et si tu as bien tout suivi au raisonnement que tu dis comprendre, on ne condamne donc pas les dealers, les pauvres c'est pas leur faute, faut les comprendre, on leur propose de l'argent facile, ils prennent...

La solde c'est mal. Point. L'auteur ne touche rien dessus. Comme déjà dit, en occasion au moins, il a touché une fois ses DROITS. En solde non. Que ce soit l'éditeur qui soit coupable, le dealer/soldeur qui revend ou le libraire qu termine la chaine, qu'importe, ce n'est rien d'autre que du vol.
L'éditeur évidemment porte plus sa part que les autres dans le sens où il dédie une partie de son tirage à ça, sciemment. Tirage qui lui rapporte de l'argent sans avoir à en reverser à l'auteur (je répète les choses lentement et plusieurs fois parce que manifestement, ça a l'air compliqué à admettre) donc tout bénef une fois payé à l'imprimeur et à la société qui livre les bouquins.

Attention, on ne parle évidemment que des soldes sur des stocks qui pourraient vivre différemment. Pas des vieilles drouilles qui pourrissent dans les hangars, qui ont coûté de l'argent à l'éditeur qui se retrouve avec 2000 bouquins payés sur les bras et totalement invendables à 12,50 (ou 9,80, ne chipotez pas, vous avez saisi l'exemple) ou des bouquins pour lesquels, blaireaux que nous sommes, personne ne payera la somme réclamée au départ (l'exemple Futuropolis de Torpedo -soldé en son temps alors que de grande qualité ;) est pertinent.)

Alors, on répète après moi : la solde, c'est du vol. Et non non non®Miossec, je ne suis pas un voleur, je ne fais pas de solde et n'en achète pas en connaissance de cause.

67. Mariano - 11/05/06 20:51
"""Vendre au rabais n'est pas malsain en soi, c'est une deuxième chance donnée aux produits pourquoi pas... Mais si ça devient un buisiness organisé (éditeur qui réserve une partie du tirage aux solderies) ça pose des questions, car les auteurs ne touchent pas de droits sur ces albums si j'ai compris, ou en tout cas pas les mêmes droits."""

Donc, on est bien d'accord. Ce ne sont pas les soldeurs qu'ils faut blâmer
;o)

66. Jean-no - 11/05/06 17:51
Y'a un truc qui m'échappe dans cette discussion, sans vouloir polémiquer mais justement trouver une information juste.
Il y a ceux qui admettent que les soldeurs existent et les lecteurs en profitent et ceux qui n'admettent pas leur existence.


Je ne me rappelle pas que quiconque ait nié l'existence des soldeurs :-)

Mais il y a quand même un truc qui n'a pas été relevé de matière simpliste:
les soldeurs existent parce qu'un créneau s'est ouvert pour eux.
Ce sont quand même bien les éditeurs qui leur balancent leurs collections d'invendus. Que ce soit de vrais invendus ou que ce soit une organisation parallèle.
Un peu comme le fameux plan B européen, que faire pour pour retrouver un commerce sain, même, si personnellement, je ne trouve pas ces soldeurs malsains?


Vendre au rabais n'est pas malsain en soi, c'est une deuxième chance donnée aux produits pourquoi pas... Mais si ça devient un buisiness organisé (éditeur qui réserve une partie du tirage aux solderies) ça pose des questions, car les auteurs ne touchent pas de droits sur ces albums si j'ai compris, ou en tout cas pas les mêmes droits.
Quand aux commerces parallèles dus à la loi de l'offre et la demande, ben, et alors ? Si les paysans colombiens n'étaient pas pauvres, si la cocaïne rapportait moins, si la drogue ne rendait pas dépendant, etc., on peut toujours justifier un commerce par l'offre et la demande.

Juste une parenthèse sur le fonctionnement des librairies/distributeurs, mais la plupart doit le savoir: Un livre peut revenir chez l'éditeur dans un délai des douze mois. ce qui est inconcevable dans d'autres types de commerces.

Si j'ai bien compris ce qu'on m'a expliqué, le livre a 12 mois pour revenir au distributeur, mais ce dernier peut attendre encore un peu plus avant d'envoyer à l'éditeur...

65. Mariano - 11/05/06 13:10 - (en réponse à : ???)
Y'a un truc qui m'échappe dans cette discussion, sans vouloir polémiquer mais justement trouver une information juste.
Il y a ceux qui admettent que les soldeurs existent et les lecteurs en profitent et ceux qui n'admettent pas leur existence.
Mais il y a quand même un truc qui n'a pas été relevé de matière simpliste:
les soldeurs existent parce qu'un créneau s'est ouvert pour eux.
Ce sont quand même bien les éditeurs qui leur balancent leurs collections d'invendus. Que ce soit de vrais invendus ou que ce soit une organisation parallèle.
Un peu comme le fameux plan B européen, que faire pour pour retrouver un commerce sain, même, si personnellement, je ne trouve pas ces soldeurs malsains?

Juste une parenthèse sur le fonctionnement des librairies/distributeurs, mais la plupart doit le savoir: Un livre peut revenir chez l'éditeur dans un délai des douze mois. ce qui est inconcevable dans d'autres types de commerces.

64. Jean-no - 11/05/06 08:40 - (en réponse à : Au fait)
Dans mon savant calcul, j'oubliais la fabrication (qui revient à 10-15% du prix du livre, en général - si ma mémoir est bonne -, et qui dépend de la quantité et de la qualité).

63. stanprozak - 11/05/06 07:01 - (en réponse à : phillaire2002@yahoo.fr)
Juste un mot sur le fait que Dupuis et Dargaud ne soldent pas. ils n'en ont pas besoin : ils ont eux même leur circuit de réed de certains titres à bas prix. Allez en parler à Cauvin, vous serez édifiés
En tant que nano-éditeur, je peux te dire qu'on se gave que très moyen, que l'édition est plus une danseuse. Mais, je pense que celui qui finance l'édition, c'est le libraire. Les éditeurs - enfin, ceux qui sont en place, sortent de plus en plus de bouquins, qu'ils envoient en office aux libraires. Ceux-ci les payent à 60 jours et ne peuvent les retourner s'ils ne les vendent pas qu'au bout de 90 jours. Le temps que l'éditeur les crédite, il peut se passer encore 60 jours. C'est ce qu'on appelle faire de la cavalerie. On peut relativiser ce rapport de force suivant la taille de l'éditeur et du libraire mais bon, il faut quand même une petite trésorerie
Je pense qu'une librairie ne peut pas s'aligner sur le quantitatif mais sur le qualitatif : compétence, service, horaires, ...... mais tout cela à un coût

62. torpedo - 11/05/06 06:25
En ce qui me concerne, je n'ai à aucun moment dénigré la vente des "valeurs sures", ça fait partie du métier et heureusement qu'elles sont là pour le gros du CA du libraire.
Mes critiques se font juste à l'encontre de la solde, que les libraires ayant de l'éthique ne pratiquent pas, ou très peu et sur des titres précis (futuro, carlos nine chez albin michel ...)

61. mariano - 10/05/06 22:47 - (en réponse à : 9. intro - 10/05/06 19:55 - (416557))
C'est sûr.
Quelqu'un l'a signalé, le libraire est un marchand, un entrepreneur qui doit faire vivre sa boite, même si sa démarche parallèle est le partage de l'amour de la BD.
S'il ne vend pas de valeurs sûres, il ne pourra pas étoffer ses rayons avec des titres plus "aléatoires".
J'ai vu des rayonnages, dans un entrepôt d'un distributeur, d'ouvrages de petits éditeurs, et il faut un sacré courage pour les mettre en rayons. Et il y en a un paquet!

60. torpedo31200 - 10/05/06 20:19 - (en réponse à : intro - post # 57 )
En fait, pour en avoir croisé 2 ou 3 fois, j' ai l' impression que ce sont les soldeurs qui te rendent visitent, et pas le contraire.
Sinon, essaie de demander à certains éditeurs, bien présents dans les circuits soldes, on ne sait jamais. Mais je crains que tu ne sois considéré comme un interlocuteur sérieux (et donc discret) qu' une fois installé.

59. intro - 10/05/06 19:55
pas forcement.
Si le libraire gagne de l'argent correctement avec par exemple les mangas ou les soldes il peut bien ce permettre d'avoir dans sa boutique des bd de "petits éditeurs" qui ce vend moins bien.

58. torpedo - 10/05/06 19:39 - (en réponse à : Jean-No)
Bravo pour tes interventions. Mais les gens ne comprennent que ce qu'ils ont envie de comprendre.
Il y aura toujours des vrais libraires (qui exercent le "métier" de libraire, conscients de leur place dans la chaine du livre, conscients que la survie du genre passe aussi par la mise en avant des petits, de ceux qui ne rapportent pas tout de suite beaucoup) et des "épiciers" qui réfléchissent avec leur tiroir-caisse et dont la vue ne porte pas bien loin.

Si la BD est aussi riche aujourd'hui, c'est bien évidemment grace aux premiers, les seuls à avoir soutenu de petits éditeurs il y a 10 ans.

Avec une vue à court terme et une logique ras des paquerettes, on fait du fric, mais comme je le disais plus bas, on scie la branche sur laquelle on est assis.

57. intro - 10/05/06 18:24
Moi j'ai 100.000
mais certain disent qu'il faut 150.000 minimum.
sinon j'ai toujours pas d'adresse de grossiste...

56. torpedo31200 - 10/05/06 17:51 - (en réponse à : Pour finir...)
En fait, si j' avais un conseil à donner, ça serait de travailler dans une librairie ou rayon BD, au moins 1 ou 2 ans, avant d' ouvrir un magasin.
Parcequ' il me semble évident que certains ont une très mauvaise perception du marché...

Après, reste plus qu' à trouver le pognon (moi j' avais dit 100 000 euros mais j' ai des amis qui estiment qu' il faut +...), l' emplacement (étude de marché) et s' apprêter à ne pas manger à sa faim pendant les premières années.

55. torpedo31200 - 10/05/06 17:42 - (en réponse à : YogSototh - post # 48)
Entre absolument tout prendre, et ne prendre que des blockbusters, il y a une légère nuance...
Je t' expliquais juste pourquoi tu trouverais facilement Naruto partout. Et que si tu montes une librairie, tu n' as pas intérêt à prendre les 3000 (environ) titres mangas existants.

Les libraires qui ne prennent pas tout, ils "sacrifient" juste qq dizaines de titres par an sur près de 3000. Essentiellement de la junk-BD et des indépendants sur lesquels ils ont très peu d' information (un simple visuel de couverture et 3 lignes).
Les gdes surfaces (culturelles ou pas) font la même chose, mais pas forcément sur les mêmes bouquins.

54. torpedo31200 - 10/05/06 17:29 - (en réponse à : Jean-no - post # 46)
Bien expliqué.

53. Gill - 10/05/06 17:29 - (en réponse à : torpedo31200 )
Je voulais juste dire que la passion ne suffit pas si on n'a pas un minimum de compétence technique et commerciale, en fait... C'est pour ça que j'exagérais sciemment. "Intro" m'a "rassuré" : il a les deux ;-)
Mais la discussion qui se poursuit ici me semble bien plus intéressante...

52. torpedo31200 - 10/05/06 17:25 - (en réponse à : YogSototh -post # 44)
Bon alors, tu l' ignores peut-être mais quand la Fnac fait -20 % sur certains disques, ce n' est pas le magasin qui fait l' effort (contrairement aux librairies spé' belges).
C' est la Fnac qui menace de ne pas vendre le disque si l' éditeur ne baisse pas ses prix ! Et c' est pour cela qu' il n' y a plus beaucoup de petits disquaires en France, hors spécialisés sur des tirages à qq milliers d' exemplaires.

51. torpedo31200 - 10/05/06 17:20 - (en réponse à : YogSototh - post # 43)
J' essaie de répondre dans l' ordre...
Mais heureusement qu' il ne prends pas tout. Des libraires qui prennent vraiment tout, ç-à-d tout ce qui est junk-BD (guides à la con, Mimie Mathy, Bigard & co) et tous les petits tirages "indépendants" plus ou moins bien diffusés, y en a pas ! (Ou alors 1 sur Paris, et encore...)

Et c' est à un point tel que des diffuseurs comme Le Comptoir des Indépendants font même des éditos là-dessus dans leur Gazette.

50. YogSototh - 10/05/06 17:18
Tu peux aussi ne vendre que NAruto, Titeuf, Kid Paddle et aussi des cigarettes et Ciné Télé Revue... Mais alors c'est plus vraiment une librairie BD ;-)

49. torpedo31200 - 10/05/06 17:14 - (en réponse à : Gill - post # 40)
Non mais, sur un exemple d' il y a 10 ans et un exemple très récent, je peux te dire que ce n' est pas vrai. La compétence, et même la passion, si elle ne se subordonne pas à celles des lecteurs, ça aide un peu beaucoup.
Je ne dis pas que ça suffit pour faire la différennce, mais bon...

48. YogSototh - 10/05/06 17:13
Effectivement tu peux aussi te "spécialiser" en blockbusters et ne vendre que Naruto, Titeuf et Kid Paddle... mais alors on rejoint le concept de Gil... et c'est moins drôle...

47. torpedo31200 - 10/05/06 17:07 - (en réponse à : YogSototh - post # 39)
Pour ce qui import US, et qui s' est implanté il y a 5, 10 ou 20 ans, je pense qu' on peut tenir. Mais pour s' implanter maintenant, ça me semble bien plus difficile. Et ce, même si certains "comicshops" ont fermé récemment.

Pour les Naruto, tu les trouveras aussi facilement en librairies spé'. Parceque Naruto, pour ceux qui l' ignoreraient, c' est près de 10 % des ventes de mangas à lui tout seul. Et des tirages à 120 000 ex par tome.

Et pour extrapoler un petit peu, si les libraires spé' arrivent à suivre la galopante inflation des mangas, c' est aussi parceque tu as 10 % des titres qui représentent environ 90 % des ventes. Tu n' es donc pas obligé d' absolument tout prendre en mangas, même si tu ouvres une boutique en ce moment.

46. Jean-no - 10/05/06 17:03 - (en réponse à : Moma)
Tu es naif mon bon ami.

Le fait est que je connais beaucoup d'éditeurs.

La seule volonté de Dargaud sur terre est de vendre des camions entiers du Combat Ordinaire et de Blake & Mortimer, pas de faire en sorte que des lecteurs soient content.

Dargaud, je ne les connais pas personnellement et je ne connais pas leur fonctionnement

Si la qualité et le plaisir de lecture était leur seule motivation, des maisons d'éditions comme soleil n'existeraient pas.

Celles comme Dargaud, qui ne sont pas tenues par des gens que la BD intéresse (puisqu'elles sont dirigées par des conseils d'administration), n'existeraient pas. Mais Boudjellal, de Soleil, est un passionné, qu'il ait ou pas "bon goût". Et les clients de ses BDs n'achètent pas pour lui faire plaisir à lui mais pour se faire plaisir à eux-mêmes.

Sur une BD vendue 12¬, je te prie de croire qu'un éditeur se gave. Sinon comment expliques tu qu'on parle de succès en BD avec 2,000 exemplaires vendus avec option pour un 2eme tome.

à 2000 exemplaires c'est un succès pour un micro-éditeur qui débute. Mais à moins de 5000 ex, Dupuis ou Dargaud arrêtent une série qui démarre. Le "ils se gavent" est irréaliste. Sur 12 euros, tu as déjà 2 euros de TVA, restent 10 euros. Dans les 10 euros, 55% sont partagés par le distributeur et le revendeur final (restent donc 4,5 euros). Les auteurs prennent, disons, 10% du prix HT, ce qui nous fait qu'il ne reste plus que 3,5 euros à l'éditeur. Dans ses 3,5 euros, il faut payer des locaux, des employés, des frais divers, une éventuelle promo (certains petits éditeurs consacrent jusqu'à 10% du tirage aux "service presse"). Et si l'album ne se vend pas ou qu'il est abimé, l'éditeur le rachète ! (c'est ce qu'on appelle les "retours") pour le pilonner. Je suppose que c'est l'intérêt des solderies pour les éditeurs : il n'y a sans doute pas de retours, ce qui rend l'affaire moins risquée.

A la fin, celui qui gagne, c'est l'éditeur.
On vit encore dans un monde capitaliste.


Un monde un peu plus complexe que tu ne le penses, en fait. Sorti des grands groupes financiers (Media participations, Hachette), les éditeurs sont des passionnés, ils ont besoin de vivre bien sûr, et parfois ils sont roublards ou putassiers, mais ils ont démarré dans le métier par goût. Il y a des moyens plus sûrs que la BD pour gagner de l'argent.

Une fois de plus, ca marche pour les pates alimentaires comme pour les knackis Herta, les producteurs vendent à un prix qui comprends leurs frais fixes, la TVA, mais surtout leurs marges afin d'assurer le revenu des actionnaires.

Il n'y a pas tant d'éditeurs de BD qui sont dirigés par un CA, y compris dans les gros (Soleil est "indépendant" par ex.). Une fois qu'on tombe dans les conseils d'administration, alors effectivement, les actionnaires pèsent et ils s'intéressent principalement à l'argent. Mais ils savent aussi que pour se développer il faut augmenter sa clientèle et niquer la concurence, ce qui se fait en tirant les prix par le bas. Les actionnaires ne sont donc pas contre les prix bas.

Ton Yaourt, il vaut pas 1¬, à produire, il vaut peut être 0.05¬, tu rajoutes 0.05 euros de frais fixes, le reste, c'est de la marge producteur + de la marge distributeur. Et pourtant il est vendu 1¬.

Une vache, tu sais ce que ça coûte, à acheter, à entretenir, à traire ? Et le lait, à transporter, à stocker, à transformer ? Si ça ne coûtait que quelques centimes, on trouverait des marchands de produits laitiers pour proposer des choses bien moins chères, c'est la loi de la concurence.

Le commerce équitable dans l'édition, ca n'existe pas.

Si si, acheter ici plutôt que là a une incidence sur la vie des auteurs et sur les oeuvres : payer le prix fort à des éditeurs qui aiment ce qu'ils font et qui ont des choix difficiles produit une autre BD que d'acheter boulimiquement à ceux qui vendent de la crotte en boite (mais pas cher). Evidemment le monde est plus complexe : Dargaud vend aussi de très bonnes choses, au bout du compte ce qu'on achète ce sont des albums et pas une politique éditoriale.

45. torpedo31200 - 10/05/06 16:58 - (en réponse à : Moma - post # 38)
Ah mais je ne suis pas du tout d' accord.
On ne peut pas dire que Dargaud cherche à tout prix à faire du fric, même si c' est bien évidemment l' objectif premier (et heureusement, vu sa position sur le marché !).

Pour prendre un seul exemple, regarde l' intégrale N&B du Marquis d' Anaon, qui est quand même un des + beaux bouquins sortis l' année dernière. Pour une boîte comme Dargaud, ça n' a aucun intérêt économique de sortir ça...
Et je peux citer un tel exemple pour tous les gros éditeurs.

44. YogSototh - 10/05/06 16:58
Oui je suis belge et donc pas de prix fixe. Certains libraires font 0% de remise, certains 10%, d'autres 20% sur carte de fidélité et d'autres 20% direct.

43. YogSototh - 10/05/06 16:56
Le patron de chez Multi BD m'a dit qu'il n'arrivait plus à suivre au niveau espace et que donc il ne prenait plus tout... et c'est un magasin qui est dans la moyenne de ce qui existe.

42. cubik - 10/05/06 16:54 - (en réponse à : a Torpedo)
je pense que yogsogoth est belge, donc le prix unique du livre... :)

41. torpedo31200 - 10/05/06 16:46 - (en réponse à : YogSototh - post # 37)
Bon alors d' abord, les Fnac, disquaires et librairies spé', ça n' a rien à voir. Ne serait-ce que par la loi du prix unique sur le livre.

Et tu n' es pas obligé d' avoir un très grand espace pour tout prendre ou presque, il faut juste bien s' appliquer. Ce que font beaucoup de libraires qui recevaient 6 à 800 parutions dans les années 80, et qui en reçoivent maintenant 2700...



 


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