Combien d'auteurs pour une BD?

Les 10 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



10. Lien Rag - 10/06/09 15:56
Warnauts et Raives, précurseurs sur l'expérimentation de nouveaux modes d'association entre bédéistes, apportent de l'eau à mon moulin...

9. Lien Rag - 26/02/08 20:29
Je n'ai jamais prétendu que c'était facile, mais je pense effectivement que la répartition des tâches scénaristiques existe déjà partiellement, sous des formes diverses et variées, et que par conséquent elle est possible.

Cependant Violine citée ci-dessous est surtout un contre-exemple amha, puisque Tarrin n'a rien compris à la complexité du personnage tirée de l'esprit torturé mais génial de Tronchet, et que cela montre bien que justement l'alliance des talents dont je parle ne peut être une simple méthode de travail qu'il suffirait d'instituer, sauf à produire une logique industrielle (ils ont lancés une collection sur ce principe chez Dargaud je crois?).

Mais rien n'interdit de pousser, sans imposer, à une plus grande orientation vers des formes de travail coopératif ou d'intelligence collective, pour reprendre des concepts venus de la révolution Internet.

En lisant récemment PEST de Corbeyran (un scénariste qui est tout de même parti sérieusement en vrille depuis un bout de temps, après avoir fait d'excellents albums - Lie de Vin en particulier), ou Nash, je me dis vraiment qu'il devient nécessaire d'additionner les talents.

Corbeyran n'a visiblement rien perdu de sa richesse créative en termes de loufoquerie (même s'il recycle pas mal ici, et s'inspire probablement d'Horologium), mais est infoutu d'encore raconter une histoire, ou de s'intéresser à ses personnages.

De même Nash est une nullité scénaristique permanente (même pas relevée par le dessin) doublée d'un chara-design foireux mais renferme malgré tout un paquet de bonnes idées cyberpunk, je dirais même parfois d'illuminations de génie, pour la plupart piquées à la SF contemporaine certes, mais sélectionnées avec soin et assemblées en un tout plutôt réussi malgré certaines contradictions internes.

Léo aussi, que je tiens effectivement pour un scénariste incompétent, est pourtant venu avec un univers formidablement riche et une idée innovante sur une trame cohérente, qui méritait tout à fait de se faire sa place au soleil.

Trois exemples qui me semblent probant pour une nécessaire réinvention des modes de création, et donc du métier de l'édition.

8. Gill - 15/04/06 11:15
C'est un peu le fonctionnement des ADAPTATIONS :
- Histoire écrite par un écrivain ou un scénariste de film
- Scénario et découpage conçu par un scénariste BD

Par ailleurs, certains auteurs de BD travaillent à plusieurs (Dodier/Letendre...). Entre les différents types de collaboration, j'imagine que certains travaillent de la façon que tu préconises : l'un rédige la trame de l'histoire et l'autre la met en scène.

Enfin, certains dessinateurs font office de "scénaristes" véritables à partir d'un synopsis plus ou moins succinct proposé par l'inventeur de l'histoire (Tarrin dans VIOLINE).

7. Vieto - 15/04/06 11:03 - (en réponse à : Lien)
Ton post d'intro est vraiment très intéressant :-)
Une chose m'intrigue : j'ai lu la plupart des "Epervier", et je dois avouer que le génie de la composition ne m'a pas sauté aux yeux, sans doute à cause de l'intérêt du scénario dont tu sembles toi-même douter ;-)
Je relirai à l'occasion pour voir!

6. St Jo - 14/04/06 15:59
Un scénariste qui doit faire appel à de tierces personne pour la narration et les dialogues ? Allons, allons. Sorry mais soit c'est quelqu'un qui rentre dans une logique "industrielle" (il n'y a pas de mal mais il faut assumer le terme), soit c'est un scénariste incompétant.

Ce qui fait aussi la force de la BD, c'est de pouvoir être l'oeuvre des préoccupations et besoins d'expression d'un ou deux auteurs... loin des compromis nécessaires quand un gros budget est en jeu (comme au cinéma) ou quand des équipes nombreuses sont mises en place.

Le cas des coloristes est encore toujours un sujet délicat actuellement. C'est vrai que leur apport peut être conséquent, mais il ne faut pas oublier qu'ils se mettent au service d'une histoire et de personnages créés par les auteurs. Les coloristes doivent absolument être mentionnés, mais perso, de voir leurs noms en couverture, au même titre que les auteurs, ça me semble toujours étrange (sauf exception). Un Lucky Luke, avec Leonardo mentionné au même titre que Morris et Goscinny, ça vous paraîtrait logique ? Oui, ses couleurs ont aussi participé à rendre la série attrayante auprès du public, mais à ce compte-là on pourrait aussi mettre le nom du maquettiste (c'est important ça, un bon maquettiste, pour faire une belle couverture), le concepteur de la typo (on sait qu'une typo ratée ça peut tout gâcher), l'imprimeur...

5. Baruch - 14/04/06 15:47
Ben quand tu regardes sur les trucs qui existent autour d'un personage comme dans les dérivés de Sillage ou McCallum chez Delcourt, là aussi on commence à avoir de sacrés problèmes de crédit au générique ;)

4. LaurentV - 14/04/06 14:58
Si on pousse cette logique jusqu'au bout, on va finir comme au cinéma, avec un metteur en scène coordonnant le travail d'une multitude de techniciens.

3. Bert74 - 14/04/06 14:33
Et sur celle-là, il y en a combien d'après toi des auteurs ...


2. marcel - 14/04/06 12:07 - (en réponse à : Lien)
En fait, ca existe deja un peu ce que tu decris : Leturgie et Yann (ce dernier se concentre sur les dialogues), Rodolphe et Letendre, etc...
Certes, ca reste marginal.

Je me permets aussi de contester aussi tes exemples d'auteurs solo, Servais et Franz en ont fait beaucoup de tres bons (Franz fut meme scenariste pour les autres).

Quand a multiplier les intervenants, ca depend bien sur du projet : plusieurs auteurs ameneront probablement plus d'efficacite, chacun dans son domaine... mais un auteur amene une vision d'ensemble, unique, tous les domaines suivant une meme optique.
Le nombre de fois ou j'ai trouve qu'un coloriste denaturait le travail d'un dessinateur !

1. Lien Rag - 14/04/06 11:52
Goscinny s'est battu pour que le scénariste soit reconnu comme co-créateur à part entière de l'album, puis plus récemment (et accompagnant les progrès de la technique) on a commencé à voir les noms des coloristes sur la jaquette de l'album.
Cela évidemment sans empêcher les auteurs complets d'exister, que ce soit des scénaristes-dessinateurs (mais pas coloristes) comme Trondheim ou des dessinateurs-coloristes comme tous ceux qui font de la couleur directe, avec dans les deux cas des réussites extraordinaires.
Réussites qui n'assurent en aucune façon la supériorité de l'auteur complet sur les travaux en commun, supériorité que contestent tant les ratages scénaristiques de trés grands de la BD comme Servais (dont seul Fanchon est viable comme album) ou Franz (qui a trois-quatre réusssites sur une production abondante malgré l'or qu'il avait dans les mains) que les réussites tout aussi incontestables de couples symbiotiques comme Harlé-BlancDumont ou Christin-Mézière, voire Christin-Bilal.
Mais quand on voit par exemple le talent de Canalès pour la narration ou celui de Pellerin pour la composition des cases (1) et que l'on compare cela avec le résultat final de leur oeuvre, soit une BD au scénario sans originalité tendant même à s'effondrer vers la fin, on peut se demander si le métier de scénariste lui aussi ne gagnerait pas parfois à être découpé en plusieurs catégories.
Si Canalès a un talent inouï pour raconter une histoire mais ne sait visiblement pas construire une histoire, pourquoi ne pas diviser entre deux personnes un travail qui est de toute façon souvent divisé en deux parties bien distinctes par la plupart des scénaristes?
Certains auteurs de polars travaillent ainsi en duo, souvent sur le modèle des "êtres de papier": l'un se chargeant de l'intrigue, l'autre de l'écriture. C'est assez proche de la séparation entre construction du récit et découpage BD, et par contre trés éloigné du travail en studio à l'américaine étouffant toute spontanéïté et que refusent en masse les auteurs franco-belge.
Cela aurait par ailleurs l'avantage d'amener au scénario tout plein de sang neuf, d'auteurs qui auraient la responsabilité d'amener des récits et des intrigues novateurs sans avoir besoin de maîtriser parfaitement les subtilités du découpage.
Ne serait-ce qu'au niveau de la BD historique, on devrait obtenir là une vraie révolution.

(1) Je recommande fortement à tout amateur de technique BD de lire l'Epervier, quelquesoit l'intérêt du scénario, pour comprendre ce qu'est un chef-d'oeuvre de composition.



 


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