Puisque vous aimez tant !

Les 119 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



119. TdM - 17/02/06 23:41 - (en réponse à : Zoom)
> Le découpage des planches, l'enchaînement des scènes, les ellipses, les ressort scénaristiques, rien, mais alors rien de tout cela ne ressemble à de la BD ! Juste à un story-board de cinéma...

Une des critiques trouvée sur ce site. Et une des raisons de cette petite discussion… 

118. TdM - 16/02/06 18:50
> tu me sembles avoir quelques soucis pour assoir ton argumentation sur la gestion du temps par l'artiste.

Ce n'est pas tout à fait le sujet.

117. bib - 16/02/06 00:43
Je rejoins nemOrtel, il y a des transferts d'artistes qui peuvent être mortels (consternant je sais).

Le postulat de départ est intéressant mais a déjà été rabaché maintes fois ici. D'ailleurs TdM, en tant que spécialiste de maïeutique, tu me sembles avoir quelques soucis pour assoir ton argumentation sur la gestion du temps par l'artiste.
Par ailleurs, tu juges tel ou tel post "trop hatifs". Ne serait-ce pas toi dont le jugement serait hatif, ou trop sourd pour réaliser que tu te focalises sur une question qui a un intérêt limité ?

Sinon je vais en faire hurler certains mais tant pis. Peux-tu me donner ton explication sur la parabole du figuier car ton ami JV n'a pas su m'en faire profiter (la réponse est attendu sur le forum concernant l'ADS) merci d'avance

116. nemOrtel - 15/02/06 23:56
Non mais on s'en cogne putain! Quand Bilal fait de la BD c'est magnifique. Chiant, certes, mais magnifique. Quand il fait du ciné, c'est de la merde. Je suis désolé, pas d'humeur à mettre les mots. Bon ben là c'est pareil, mais dans l'autre sens. On a un type qui sait tenir une caméra (on n'aime ou pas, la question n'est pas là) et qui, quand il transpose ça en BD, fait de la merde. Et, comble de l'arrogance, vient donner, par pseudos interposés, des leçons aux "lecteurs d'illustrés".
Je ne sais pas si l'ADS est un illustré, mais lui est un illustre con.

115. omat - 15/02/06 22:21
Il y a une différence. La première fois que tu vois un film, tu ne t'amuses pas à le passer au ralenti ou en arrêt sur image. Ce n'est que lors d'une seconde vision que tu peux t'amuser à faire cela. Le cinema et le théatre fonctionnent comme la musique. Tout est une question de timing. En revanche lorsque tu lis une bd, dès la première lecture tu peux choisir de passer 3 secondes ou une minute sur telle ou telle case. Et ça change tout.

114. longshot - 15/02/06 21:57 - (en réponse à : omat)
Oui, je sais bien que ce n'était pas un très bon exemple. ;c) N'empèche que les équipement actuels mettent ce genre de gag à la portée de tout le monde. En l'occurence, je crois que la fonction arrêt sur image était disponible depuis longtemps à la sortie du film, ce qui n'était pas le cas pour Hitchcok. Il aurait été facile de modifier l'image lors des rééditions, comme cela a été fait, paraît-il, pour des films Disney. Pour autant que je sache, ça n'a pas été fait. De là à conclure que c'est assumé, sinon voulu...

Bon, plus sérieusement, je ne dis pas que ce genre de gag change fondamentalement notre manière de voir le cinéma. On n'en est pas encore à une vraie prise en compte de ces nouvelles options par les cinéastes. Par contre, je continue à penser qu'il n'y a pas de différence entre se repasser une séquence au ralenti et relire un passage, et que ce n'est pas plus "un acte de destruction de l'œuvre telle que son auteur l'a conçue". Et pas de différence fondamentale entre la maîtrise du temps par le cinéaste ou le romancier -ou l'auteur de BD - même si les procédés sont différents.

113. Appollo - 15/02/06 20:40
Tdm : la question de la transposition littérale d'une phrase en langage cinématographique n'a aucun sens. De deux choses l'une : soit la phrase est prononcée (en off, en dialogue, tout ce que l'on voudra) et c'est toujours du cinéma (le cinéma comme la BD ne s'interdit pas le recours au texte, qui fait partie intégrante de son art), soit un procédé "grammatical" cinématographique quelconque rendra compte de l'idée.
Je ne comprends pas ce que tu veux : un dictionnaire roman/cinéma avec des équivalences absolues ? Ca n'existe pas.

112. omat - 15/02/06 19:03
La blague d'Astérix chez les indiens n'a rien à voir avec une volonté de l'auteur d'utiliser les perfectionement des techniques modernes. C'est simplement une blague d'animateur pour se défouler. Ca existe depuis toujours dans le dessin animé et c'est longtemps resté à usage interne. De là a dire que l'on change notre manière de voir le cinéma... Quand Hitchcok apparaissait une fraction de seconde dans Lifeboat, il n'y avait pas de dvd. C'était juste une anecdote pour les cinéphiles. On en reste toujours là.
Alors sur le fond et à moins d'être de mauvaise foi, je crois bien que Tlm et choupinette ont raison. Et c'est d'ailleurs une des raisons de l'echec de l'affaire du siècle en tant que bd. Les dialogues aux cinéma et dans la bd obéissent à des contraintes au niveau du rythme très différentes. Beinex ne l'a pas compris.

111. longshot - 15/02/06 18:41 - (en réponse à : TdM post 104)
Pour comprendre cette distinction, toute universitaire, il faut partir de l'acte créatif. Faites-vous partie des spectateurs qui au théâtre arrêtent les acteurs parce qu'il a une envie urgente ? Le fait que les techniques modernes permettent des modes de lecture nouveaux change-t-il la responsabilité de l'auteur de cinéma ou de théâtre de maîtriser le temps dans les règles de son art ? Arrêter, revenir en arrière n'est-ce pas un acte de destruction de l'œuvre telle que son auteur l'a conçue ?

Les techniques de gestion du temps en littérature peuvent être différentes de celle du cinéma, elles n'en existent pas moins. Je ne vois vraiment pas en quoi la responsabilité du romancier de maîtriser le temps dans les règles de son art, pour te paraphraser, serait moins grande que celle du cinéaste ou du dramaturge. Se repasser au ralenti une cascade particulièrement spectaculaire, ou faire un arrêt sur image pour mieux voir une référence à l'arrière plan, je ne vois pas en quoi c'est "un acte de destruction de l'oeuvre tel que son auteur l'a conçue". Pas plus en tout cas que le fait de se relire pour la savourer une phrase particulièrement bien tournée, ou s'interrompre de chercher un mot dans le dictionnaire.

Et pourquoi donc cette distinction — qui ne fait pas fi des cas limites — est-elle communément admise ?
Tout simplement parce que la possibilité pour le spectateur de jouer avec le temps n'a pratiquement pas existé pendant un siècle de cinéma. Aujourd'hui cette distinction me semble obsolète.

D'ailleurs, j'ai un exemple pour illustrer mon propos. Bon, ce n'est pas le plus noble qui soit, mais dans un des dessins animés tirés d'Astérix, "Astérix et les Indiens" je crois, on voit un mendiant cul-de jatte s'enfuir au passage d'un char. Bon, mais si on fait un arrêt sur image, on peut apercevoir ses parties génitales, totalement invisibles à la vitesse normale de diffusion ! (J'avais prévenu, hein, ça ne vole pas bien haut.) Les auteurs ont donc sciement introduit dans leur film un détail, qui fait bien partie de l'oeuvre, et qui ne peut être vu qu'en interrompant la diffusion. Et donc, dans ce cas précis, l'utilisation des techniques modernes, non seulement ne détruit pas l'"oeuvre", mais elle est est même nécessaire pour la percevoir dans sa totalité.

110. Maravilla - 15/02/06 18:32 - (en réponse à : TdM)
> Nous sommes bien d'accord mais ça ne change rien à son incapacité à dire dans son langage cette phrase de Proust.

Je ne comprends pas votre logique intrinsèque. C'est un peu comme si vous reprochiez à un panoramique d'Antonioni son impossibilité supposée de retranscription littéraire. C'est un peu comme si vous reprochiez l'impossibilité de lire une pellicule. C'est un peu comme si vous reprochiez à l'objet livre ne pas entrer dans un projecteur.

Les deux médiums ont leurs spécificités propres. Et ce sont ces spécificités qui renvoient à des idées. C'est sur ce terrain qu'elles peuvent se rejoindre.

Et à l'idée (d'infini, de temps, de lassitude, de ce que vous y percevrez) portée par une phrase proustienne du genre "Longtemps je me suis levé de bonne heure" (pourquoi ne pas s'attarder plutôt sur la phrase originale ?), Raoul Ruiz a parfois pu comme pendant cinématographique choisir (comme dans "Le Temps retrouvé") d'opérer un travelling arrière (on peut ensuite discourir sur la grammaire induite par un tel mouvement de caméra, quand Ruiz, en choisissant d'élargir l'espace visuel en un mouvement simple, à décidé de lui greffer une idée de généralisation visuelle -techniquement- donc un idée de généralisation du quotidien -métaphoriquement-).

Maintenant, nous pourrions retourner la question : au plan-séquence/requiem de Reporter (par exemple), quelle phrase littéraire pourrait servir de transcription ?

Quant à votre question sur cette "transcription" en Bandes Dessinées, je ne suis pas un redoutable artiste. Mais je crois qu'un auteur comme Chris Ware pourrait proposer diverse "solutions" passionnantes, avec le langage spécifique de la BD.



109. Mr Georges - 15/02/06 18:29
Mon petit tdm.
La meilleur façons d'observer un groupe c'est de le faire sans ce faire voir ni ce faire entendre.
A partir du moment ou tu participe au groupe, tu ne peut plus être un observateur vu que d'une maniére ou d'une autre tu as changer les cours des choses.
Ce n'est plus une étude des conversations, mais un essaie de te faire intégrer dans un groupe, en occurence celui de passioné et de pros du monde de la bd.
Mais tu peut facilement en convenir, ton essaie a véritablement foiré.
Pourquoi? 2 choix:
Tu as choisie de te faire admettre en disant du bien d'une bd. Pas de chance tu est tombé sur la plus mauvaise du siécle.
ou
Tu as choisie la violence des mots et la provocations afin de converser avec le maximum de personnes afin de donner l'impression que tu est un membre actif du forum.
Dans les 2 cas: louper.
Tdm tu est un louzeurs. Les autres t'on choisie.
Au revoirs.

108. Mr Georges - 15/02/06 18:21
Ouverture de rideaux.
je suis de retour.

107. nemOrtel - 15/02/06 18:01 - (en réponse à : TdM)
Genre nous sommes les marionnettes de ton théatre hein? Pauvre mytho...

106. TdM - 15/02/06 17:40 - (en réponse à : Hong-Kong_Foufou)
Vous me faites un procès d'intention. La seule chose qui m'intéresse — et je l'ai répété plus d'une fois — c'est vous : vos manières de penser, d'argumenter, de refuser certaines évidences… Je trouve passionnant de lire certains arguments, trop hâtifs souvent, mais aussi d'autres, qui ouvrent des réflexions auxquelles je réponds. Tout cela me sert beaucoup.

105. larry underwood - 15/02/06 17:37
ah ah ah ! Excellent. Mais fait encore plus obscurément creux la prochaine fois, juste pour voir.

104. TdM - 15/02/06 17:35 - (en réponse à : longshot)
Pour comprendre cette distinction, toute universitaire, il faut partir de l'acte créatif. Faites-vous partie des spectateurs qui au théâtre arrêtent les acteurs parce qu'il a une envie urgente ? Le fait que les techniques modernes permettent des modes de lecture nouveaux change-t-il la responsabilité de l'auteur de cinéma ou de théâtre de maîtriser le temps dans les règles de son art ? Arrêter, revenir en arrière n'est-ce pas un acte de destruction de l'œuvre telle que son auteur l'a conçue ? Et pourquoi donc cette distinction — qui ne fait pas fi des cas limites — est-elle communément admise ?

103. Hong-Kong_Foufou - 15/02/06 17:27
C'est dingue ce débat tiens du n'importe quoi. Ca tourne depuis 2 jours et on ne sait absolument pas où TdM veut en venir. Là, on vient d'apprendre que le cinéma et la littérature ne permettait pas d'exprimer les mêmes choses, ou bien qu'elles n'exprimaient pas les choses de la même manière....

Scott Mac Cloud, lui, il nous l'expliquait en quelques pages de bd: http://www.actuabd.com/breve.php3?id_breve=818

102. longshot - 15/02/06 17:12
La distinction "art-du-temps" / "art-pas-du-temps" (y a-t-il un spécialiste dans la salle ? Il n'y aurait pas une expression un peu plus jolie pour dire "art-pas-du-temps" ?) qui repose sur la maîtrise du temps par l'auteur ou le lecteur me semble fragile, et pour tout dire artificielle, car je pense qu'elle repose avant tout sur des contraintes techniques. Dans le cas de la lecture du roman par un comédien, le lecteur perd la maîtrise du rythme. Dans le cas de l'arrêt sur image, avance rapide et autres, le spectateur gagne au contraire cette maîtrise. On considère que c'est un artifice, que la maîtrise du temps repose toujours sur l'auteur. Mais à mon avis, ce n'est que parce que cette possibilité est encore récente, et continue même à se développer (cf l'apparition de chapîtres sur les DVD).

Pendant longtemps, effectivement le réalisateur était le seul maître du temps. Mais à l'origine du cinéma, du temps des projecteurs à manivelle, cette maîtrise lui échappait. Pour peu que le spectateur tourne lui-même la manivelle, le temps de la réception était sous son contrôle. C'est avec la méchanisation que cette possibilité à disparu.

Aujourd'hui, de plus en plus le spectateur dispose de la possibilité d'arrêter la diffusion, de l'accélérer, de sauter des passages, exactement comme un lecteur interromp sa lecture, ou saute des pages.

Par ailleurs, l'exemple de la parution en feuilleton donné par HKF me semble intéressante, en ce qu'il s'agit bien de faire le chemin inverse, et de retirer au lecteur une partie de la maîtrise du temps pour entretenir le suspense, d'une manière qui peut apparaître comme artificielle ou forcée (je n'ai pas d'exemple précis en tête, mais en BD je crois qu'il ne manquent pas) quand les épisodes sont rassemblés en un seul recueil.

La distinction "art-du-temps" / "art-pas-du-temps" me semble donc de plus en artificielle. Elle tient toujours pour le théâtre, mais seulement tant qu'il est vu en public (il suffit que la pièce soit filmée pour qu'on retombe dans le cas du cinéma.) Même dans ce cas, donc, la distinction ne me semble pas intrinsèque, mais plutôt liée aux conditions d'émission et de réception du spectacle : elle ne tient que tant qu'on reste dans le cadre d'une diffusion publique ; mais dès qu'on passe dans le domaine privé, elle disparait.

101. yannick - 15/02/06 17:09
Ratta, na !

100. marcel - 15/02/06 17:03
YATTA, na !

99. Lambda - 15/02/06 16:56 - (en réponse à : TdM)
Vous êtes TdM, un être virtuel, un internaute, un masque, dont j'ai eu le loisir de lire les interventions sur BDP.
Et ce masque est un donneur de leçons arrogant qui se gonfle d'importance et d'autorité auto-proclamée. C'est un pompier pyromane qui joue maladroitement à l'avocat du diable, qui confond intégrité et intégrisme, communication et manipulation, ironie et cynisme... Un petit être perdu au milieu de l'océan, qui tente tant bien que mal de ramer vainement contre la tempête qui s'abat sur sa cause perdue. Bref, je l'aime bien, ce masque.
Plus il défend l'ADS, plus il l'enfonce, car rien de ce qu'il prétend n'y est présent et il ne fait que souligner d'autant plus le ratage de la chose.

Quant à celui qui est derrière le masque, l'homme fait de chair et de sang, il est très possible que nous nous connaissions, pourquoi pas? Peut-être même avons-nous déjà bu le coup ensemble et avons joyeusement devisé d'art, de morale, de... Euh, non, en fait non, ça, je ne crois pas.

98. TdM - 15/02/06 16:17 - (en réponse à : Maravilla)
> Pour le cinéma, se reporter à Ruiz, Antonioni, Bergman, Ackerman et beaucoup d'autres, où l'usure du temps est le sujet de prédilection, la matière à modeler, la préoccupation première.

Nous sommes bien d'accord mais ça ne change rien à son incapacité à dire dans son langage cette phrase de Proust.

97. larry underwood - 15/02/06 16:09
Jean-Jacques, c'est toi ? Ça y est, tu es rentré ? On t'attendait tous pour te mettre au lit.

96. marcel - 15/02/06 16:06 - (en réponse à : lambda)
Je ne me couche a 20h que quand je suis malade...

OK, je sors.

95. TdM - 15/02/06 15:59
Et… vous savez qui je suis ?

94. Lambda - 15/02/06 15:47 - (en réponse à : TdM)
Il est tout à fait légitime que des gens de talent, des artistes, se posent ces questions.
L'attraction insectophile ne concernait que vous, donc.

93. TdM - 15/02/06 15:29 - (en réponse à : Lambda)
Les cinéastes seront ravis d'apprendre qu'ils enc… les mouches avec leurs problèmes de temporalité qui les occupent et les préoccupent tant !

Néanmoins, vous faites une belle tentative. Vous repérez qu'il faut, à un moment donné, rompre l'habitude… mais la phrase est au passé simple. Alain Robbe-Grillet avait fait en 1998 une conférence sur ce sujet — malheureusement, elle n'est plus en ligne.

Les amateurs de BD ont-ils une solution pour leur art de prédilection ?

92. lambda - 15/02/06 15:06
La question n'est pas tant de savoir si c'est possible dans un langage cinématographique, que de savoir quel en est l'intérêt. Si c'est pour prouver que la littérature et le cinéma sont deux genres différents, whoua quelle découverte!

Il est tout a fait possible de faire une série de scènes courtes (à différents moments d'une année, d'une vie même) dans laquelle un homme, appellons-le Marcel, se couche et enclenche son réveil nous indiquant qu'il est 20h. Et alors?
La différence fondamentale est qu'en dramaturgie, la fin justifiant les moyens, il faudrait que cette séquence présente un intérêt quelconque. Par exemple, nous montrer qu'un soir, pour la première fois à 21h, Marcel ne dormait toujours pas...
Bien plus pertinent était l'exemple utilisé dans "la belle noiseuse" (je crois) celui du "trou sans bord." Pour exprimer les limites de la peinture par rapport à l'écrit.

Mais bon, tout ça c'est vraiment histoire d'embêter les mouches dans une partie de leur anatomie que la decence et le bon goût m'empêchent de préciser davantage.

91. TdM - 15/02/06 14:45
Une tricherie qui consisterait à dire, faire dire la phrase et non l'adapter pour que son sens naisse grace au langage cinématographique.

Maintenant, ceux qui pense que le langage cinématographique peut rendre le : "Longtemps je me suis couché de bonne heure", j'aimerais qu'ils me donnent quelques idées d'adaptation cinématographique, ou, si vous préférez, d'adaptation en BD… et pourquoi pas la peinture comme cela est suggéré.

90. Maravilla - 15/02/06 14:32
"Le cinéma ne pourra jamais exprimer ce rapport au temps dans son propre langage."

Bien sûr que si ! Tout comme la peinture ou la BD !

Pour le cinéma, se reporter à Ruiz, Antonioni, Bergman, Ackerman et beaucoup d'autres, où l'usure du temps est le sujet de prédilection, la matière à modeler, la préoccupation première.

89. Appollo - 15/02/06 14:21
La voix off une tricherie ? Une tricherie par rapport à quoi ? Godard, c'est un tricheur ?

88. TdM - 15/02/06 14:13 - (en réponse à : CKPT')
Le mot support est un peu restrictif. C'est le rapport du créateur au temps par rapport à son spectateur qui est important dans la définition. C'est souvent subtil mais c'est fondamental pour le langage de chaque art.

La littérature peut écrire : "Longtemps je me suis couché de bonne heure." et être compris par le lecteur comme l'auteur l'entend (en fait, c'est un commentaire). Le cinéma ne pourra jamais exprimer ce rapport au temps dans son propre langage.
(Attention, la voix off ou le dialogue sont des tricheries !)

87. CKPT' - 15/02/06 14:04
C'est donc bien une question de support d'expression.

86. TdM - 15/02/06 13:14
Personne n'a dit qu'il n'y avait pas de temporalité dans le roman. Quant à la question de savoir si c'est couper des cheveux en quatre, il faut adresser ce reproche aux universitaires et à leurs recherches.

L'expression 'art du temps' vient de la constatation que le créateur ne gère pas le temps de la même manière en littérature et au cinéma, théâtre, musique, danse… 

"Longtemps je me suis couché de bonne heure." est une manière littéraire de gérer le temps. Maintenant, le cinéma peut-il, dans son langage, dire la même chose ? Et quid de la BD pour la même phrase ?

85. larry underwood - 15/02/06 12:45 - (en réponse à : appollo)
Thanks man, on est donc bien d'accord.

Choupinette n'a pas tort, mais je trouve que la question qu'elle soulève relève du découpage de poils de bras en 4 morceaux égaux. La littérature EST un art du temps, dire qu'il n'y a pas de temps en littérature est profondément ridicule et laisse croire que la personne qui tient ces propos n'a jamais ouvert un roman. Que la temporalité de la RÉCEPTION soit différente selon le ciné, la littérature ou la BD est une chose, et je ne remets pas en question ces divergences, mais TdM était parti sur l'idée que la narration même de l'ADS révolutionnait le rapport espace-temps inter-iconique syntaxiquement référentiel aux notions de séquence et de cadre, et que tout cela, en plus, se doublait d'un style de dessin avant-gardiste "réalistico-relâché", ce qui, permettez-moi, provoque encore chez certains d'entre nous une réaction physiologique s'apparentant au fou rire.

84. Hong-Kong_Foufou - 15/02/06 12:43
Enfin, bon, tout ça n'est juste qu'une question de support.
(Cf : le roman, lu. (Ne pas oublier qu'au moyen age, les romans étaient écrits pour être lus.))

Ok, voilà... Je vois pas vraiment ce qu'on peut dire de plus...

83. TdM - 15/02/06 12:36
Le 'drama' est fait pour être vu et entendu, la littérature pour être lu… 

82. Appollo - 15/02/06 12:24 - (en réponse à : corporatisme)
J'interviens à l'appel de Larry, mais je ne suis pas sûr de bien savoir de quoi vous parlez (ou plutôt, je pense que vous ne parlez pas de la même chose).
Je suis d'accord avec Choupinette pour dire que le rapport au temps est différent au cinéma et dans un roman. Autrement dit, la réception de l'oeuvre, dans son aspect temporel, n'est pas la même. Mais est-ce que "art du temps" ça vaut dire ça ? On parle de la temporalité du récit (alors Larry a raison) ou on parle de la temporalité de la réception (et c'est Choup' qu'a raison). Au passage, les exemples de l'arrêt sur image, ou du roman "entendu", sont un peu spécieux, les gars.
Par contre, la dramaturgie est un concept opératoire en littérature (et donc en bd), ne serait-ce que parce que le théâtre est un genre littéraire. Puisqu'en bd, il y a une "mise en scène" de l'action (drama), il y a sans doute une dramaturgie, non ?
Bon, ben voilà, je n'ai pas été d'une aide terrible.
C'était quoi le rapport avec l'ADS ? (j'ai pas tout lu)

81. TdM - 15/02/06 12:06
> Si on a dit que la vidéo pouvait utiliser l'arret sur image ou le retour en arrière… 

Voilà qui prouve que vous n'avez pas encore compris ce qu'art-du-temps signifie. Arrêt sur image, retour en arrière ne sont pas des créations de l'auteur !

80. longshot - 15/02/06 11:07
Si la différence entre "art-pas-du-temps" et "art-du-temps" est que dans un cas le lecteur maîtrise son rythme de lecture, tandis que dans l'autre l'enchaînement des séquences est imposé au spectateur... Quid alors des version audios de romans, lus par tel ou tel comédien ? Ou des feuilletons radiophoniques ? La maîtrise du rythme repose alors sur le comédien, et le lecteur devient auditeur. Pourtant, c'est toujours le même roman. Alors, dans ce cas, "art-du-temps" ou "art-pas-du-temps" ?

79. CKPT' - 15/02/06 10:55 - (en réponse à : Choup' toujours)
Cela dit et d'ici-là je te conseille d'ouvrir n'importe quel recueil de poésie.

78. CKPT' - 15/02/06 10:54 - (en réponse à : Choup')
OK... en ce qui me concerne, il va me falloir un peu de temps car je ne dispose pas des exemples "parlants" au bureau.

77. choupinette - 15/02/06 10:41
et à part dire "non, pas d'accord", vous savez avancer deux trois exemples parlants autre que citer Paul Valéry, en omettant de montrer en quoi ça prouve quelque chose? Je ne demande qu'à être convaincu. Je suis sur que vous pouvez oublier un instant TdM et l'affaire du siècle...

Au passage d'accord avec Hong-Kong Foufou, j'ai même précisé (y'a longtemps et on m'a dit que c'était vain) que bien sur ça appelle de la nuance, et que art-pas-du-temps ne veut pas dire que l'auteur n'a aucune influence, mais bien que ça reste au niveau de l'influence. Je trouve la comparaison avec le delai en publication assez spécieuse, dans le sens, ou à l'intérieur d'un même tome, ça n'est plus opérant. C'ést comme si j'avais dit que le cinéma était un art-du-temps parce que George Lucas a maitrisé le temps entre les différents Star Wars.

76. larry underwood - 15/02/06 09:49
Je crois qu'on rêve à deux. Y en a d'autres ?

75. CKPT' - 15/02/06 09:43
La littérature un 'art-pas-du-temps' ? Allons en parler à Paul Valéry ! Non mais je rêve.

74. larry underwood - 15/02/06 09:37
Effectivement, bon, techniquement, et selon "les canons" (des profs) la littérature (et la bd sous format livre) est un art-pas-du-temps.

J'en suis un (de prof) et je dis le contraire depuis 50 posts... si Appollo et Hervé pouvaient venir dire pareil, peut-être qu'on avancerait...

73. iarl - 15/02/06 09:01
Astérix, Les Lauriers de César, page 2 : arrêt sur image, puis retour de quelques secondes en arrière.

Et ça remonte aux années 60.

72. Hong-Kong_Foufou - 15/02/06 03:20
Personnellement, je soutiens choupinette. Effectivement, bon, techniquement, et selon "les canons" (des profs) la littérature (et la bd sous format livre) est un art-pas-du-temps. Après, Tipi de Montézuma pourra raconter ce qu'il veut vis à vis de ça, (et nous sortir ses sornettes vis à vis de l'ADS...) on trouvera toujours le moyen de lui répliquer qu'il a tort.

Après tout, ça n'est qu'une mesure accadémique, un moyen d'analyse parmis tant d'autre. Et en plus, elle n'est pas exempte de nuance. Si on a dit que la vidéo pouvait utiliser l'arret sur image ou le retour en arrière, on sait aussi qu'en littérature l'écrivain peut posseder un moyen d'influer sur la lecture temporelle des oeuvres : la parution sous forme de sérials, l'espacement en chapitre ou le blanc typographique sont des moyens d'influer sur la lecture temporelle d'une oeuvre. On pourra me dire qu'un lecteur arrête quand il veut, il s'arrête très rarement au milieu d'une phrase.
Pareil dans la bd ou le vide inter-iconique, la parution (et l'attente qui en découle) en plusieurs tomes, les clifhangers voir l'espacement des journées dans un blog bd, insère une part de "temporel" dans une oeuvre. (En tant qu'elle est vitesse de lecture.)

Ca ne me dit toujours pas pourquoi L'ADS est révolutionnaire. Ca ne fait que susciter encore plus de mépris pour TdM qui se sert d'une méthode d'analyse pour vendre sa soupe!

71. moldu - 14/02/06 18:56 - (en réponse à : Dring !)
C'est l'heure, je ramasse votre copie mr TdM... Ah ? Copie blanche. Je ne vous félicite pas - vous préférez "perdre votre temps" avec votre voisin de pupitre, Marcel P. - ah la la, c'est pas comme ça que vous réussirez dans la vie, Mr TdM.

70. Mr Georges - 14/02/06 18:52
Mais nous de devons pas faire preuve de laxisme face à ceux qui represente un danger pour le monde de la bd.
Comment pouvons nous tolérer que des individues puissent remetre en cause les biens fondés de la qualité d'une bonne bd???
Comment pouvons nous laisser dire qu'une honte comme l'affaire du siécle puisse transformer les canons de la bd?
Si nous les laissons faire, dans quelques années les jeunes qui prendront notre place mettront au feux des bd comme spirou ou Tintin...
La médiocrité ne doit pas passer.
Délirium



 


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