Et une ch'tite critique :
"Daniel Casanave continue dans la veine des adaptations de la littérature, après William Shakespeare (MacBeth), Guillaume Apollinaire (Les mamelles de Tirésias) et Alfred Jarry (Ubu roi) voici qu'il s'attaque à Charles-Ferdinand Ramuz.
Etant tout à la fois un amateur de Casanave et vaudois, je ne pouvais décemment pas passer à côté de ce livre.
Pour l'amateur de noir et blanc, le trait de Casanave est toujours autant fascinant, le dessinateur passant du trait continu à la superposition de petit trait (je ne suis pas sûr d'être clair) suivant qu'il traite les personnages ou les décors, et encore cela reste fonction des circonstances.
Comme il l'a fait dans ces précédentes adaptations, Casanave nous fait entrer dans l'histoire par le biais de mille et une astuces visuelles, tout en essayant de nous faire comprendre ce qu'il passe dans la tête du soldat (selon lui). C'est sans peine, qu'ainsi il nous mène dans le pays de Vaud quelque part entre Denges et Denezy ou sur les routes de son bonheur.
C'est une histoire triste, malgré tout, car s'il faut donner une morale à cette histoire c'est que "l'herbe est toujours plus verte dans le pré d'à côté".
Mais à tout bien prendre, ce qui m'intéresse le plus après voir terminé ce livre et ruminé cette histoire, c'est… à quand le prochain ?
Car sans faire de série, Casanave m'a accroché à son travail. Et c'est une sacré performance!
En résumé, voilà un album que je vous conseille, même si, comme d'habitude, cela reste à vous de voir…"
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