Ciné plus intense que la BD ?

19. SMY - 05/06/01 12:53

Je reviens de WE et je m'aperçois que cette question en dépite + d'un. Désolé pour eux. Loin de moi l'idée de comparer d'une façon globale les médiums ciné et BD. Je ne faisais référence qu'à votre émotion lors de la "lecture" d'une oeuvre, et non d'un procés pour savoir qui remportera la palme (d'or) :o). J'ai également eu des chocs BD bien évidemment : les premiers Thorgal, quand j'étais môme ; tout comme Tintin sur la Lune, qui m'avait "emmené" dans son aventure lors de mes 8 ans. Plus récemment, Zoo, Sasmira, Blueberry, 7 vies de l'épervier, etc. qui m'ont tenu en haleine au point de ne pas refermer l'album sans l'avoir terminé. Mais je pense toujours, que mon coeur a battu plus rapidement lors d'un film "exemplaire" qu'à la lecture d'un album "référentiel". Il est vrai, comme le dit l'un de vous, que l'on est + passif au ciné, et qu'on se laisse plus facilement matraquer par des images en mouvement, sans un recul objectif puisque les personnages sont de chair et de sang. L'identification est sans doute plus forte, ça vient peut-être de là. Puis je suis aussi capable de trouver des comparaisons bidons : huile d'olive ou vinaigrette ? fromage ou dessert ? collaboration ou résistance ? (cf P. Desproges) :o) A + SMY

18. stef - 04/06/01 15:35

Ce qui est ennuyeux dans ce genre de discussion, c'est la manière dont certains "ferment" le débat en nous ascenant en tant que "vérité absolue" un argument tout à fait subjectif.
"le cinéma est plus intense de par sa nature" ... c'est comme ça et pas autrement! N'importe quoi !
Un avis personnel doit être présenté en tant que tel, et merci à ceux qui tempèrent leur propos, ou qui ne font référence qu'à leur expérience propre; c'est une preuve de maturité et cela favorise les vrais échanges d'opinion. (je ne répèterai pas la mienne, elle est développée plus bas).
Pas de commentaire concernant ceux qui ne font que rebondir sur la question de manière caricaturale, souvent sans l'avoir comprise.

17. Laurent - 04/06/01 12:44

AAAArghhh ! Evidemment que la BD peut-être émotionnellement forte !
Exemple d'auteurs qui en apportent la preuve : Stassen, Eisner, Boudjellal,... Ce sont les premiers qui me viennent en tête, mais il y en a beaucoup d'autres. Il est vrai que si l'on prend les "grands" auteurs commerciaux actuels et classiques, il n'y a pas vraimment recherche de d'émotions. Je ne citerai personne, il suffit d'admirer les piles de cartonnés couleur que l'on trouve ectuellement chez les libraires (exception faite des Olives Noires, on peut rajouter Sfar et Guibert à la première liste). Mais ces oeuvres n'ont pas l'ambition des meilleurs cinéastes (Truffaut, Tati, Kubrick,...) sans parler du théâtre ou de la littérature. Avec le 9ème art, on nage plus souvent dans les eaux du feuilleton télé. Mouvement ou pas, Bob Morane, quelque soit son médium, ne m'a jamais ému (sauf peut-être en roulant mon premier patin à Véronique à la boum du lycée avec Indochine en fond sonore).
Quant à mes premières émotions au cinéma, je les doit à Mowgli abandonnant Baloo et Bagheera à la fin du Livre de la Jungle et je vous raconte pas le torrent quand Dumbo est bercé par la trompe de sa Moman prise en cage ! Car j'ai cru lire que certains ne trouvent pas d'émotions en dessin animé ? Kizaillent voir le Tombeau des Lucioles sans mouchoir, ils en sortiront la chemise imbibée et ce sera bien fait pour eux !

16. rysta - 04/06/01 05:14 - (en réponse à : aux derniers boute-en-train)

C'est marrant, ça. Dès qu'il y a un moyen de comprendre une question de travers, c'est de cette façon qu'elle sera entendue. Ici le sujet n'est pas de comparer la BD et le Ciné dans leur ensemble (sur quels critères d'ailleurs?), mais d'en extraire une petite partie (l'émotion suscitée) et de la jauger. Pour ArzaK, on pourrait par exemple comparer l'apport calorique d'une gaufre au sucre avec celui d'un crèpe au nutella. Ou le nombre d'heures de golf qu'il faudra faire pour les éliminer par rapport au tennis.
Dans mon cas, La Bd est plus vecteur d'émotions que le ciné. J'ai beaucoup de mal à me sentir concerné par ce qui passe sur l'écran, alors que le médium BD m'oblige à être actif et impliqué. Le plus bel exemple que j'ai est certainement Zoo, dont la lecture m'a bouleversé. Je n'ai jamais ressenti ça avec un film. A contrario, je crois que le thriller est plus à sa place au cinéma. Au fail ArzaK cunUlingus...Excellent lapsus...

15. Dr.Batman - 04/06/01 03:55

Non, tu as parfaitement raisons, nous pouvons par exemple, comparer le cri de la carotte avec celui de...je sais pas...le cri de la poule...Bon tu me diras que la poule ne cri pas , je l'admet volontier, la poule caquète, mais je te ferai remarquer que la carotte non plus ne cri pas...ça nous sommes d'accord... Donc, oui nous pouvons absolument tout comparer.Mais faudrait pas s'inquiéter outre mesure, si le résultat de ce genre de comparaisons ne nous mènent nulle part...

14. dubitatif - 03/06/01 20:17

Alors on ne peut comparer des carottes qu'avec des carottes?? On ne peut pas comparer leur goût au choux, leur saveur a la salade?

13. Nicolas Cage - 03/06/01 20:15

Les crêpes c'est bien mieux que les gauffres ça c'est sûr!! T'as raison c'est même pas comparable...

12. ArzaK - 03/06/01 17:49

dans le genre question idiote, on pourrait en ajouter d'autres, d'une pertinence aussi douteuse:

la musique c'est mieux que la peinture?
le tennis, mieux que le golf?
le vélo, c'est mieux que la natation?
la pipe, c'est mieux que le cunulingus?
la trompette, c'est mieux que la saxophone?
les crêpes mieux que les gauffres?

Si vous aussi vous avez d'autres questions tout aussi philosophiques, n'hésitez pas à les ajouter à ce sujet inutile , qui, après 967 autres, cherche encore à comparer la bd au cinéma.

11. Capelus - 02/06/01 19:36

est-ce que c'est franchement comparable ? et le foot, le rugby,...?

10. Nicolas Cage - 02/06/01 19:12

Je pense que si nous hésitons entre les deux média (pour certains), c'est qu'il y a une multitude de très bon films qui sortent régulièrement alors que le nombre de bonnes bandes dessinée est plus limité. C'est vrai que la production de bd est importante mais le niveau n'est pas toujours au rendez-vous...

9. jpthali - 02/06/01 19:03 - (en réponse à : cher archiviste)

pense au gens qui ne connaissent ce forum que depuis peu

8. Archiviste - 02/06/01 18:58

sujet déjà abordé et usé jusqu'à la corde, mais pas en tant que sujet principal...

7. jpthali - 02/06/01 18:57

L'avantage qu'a le ciné sur la bd est notamment le mouvement, le fait que l'on y voit des gens en chair et en os évoluer dans une réalité recréée fait que le spectateur peut s'identifier sans effort aux personnages et aux situations d'où un retour emotionnel plus fort et plus immédiat qu'en lisant une bd.
Le ciné est un media qui procure beaucoup plus d'émotions que la bd pour cette raison, un moins gros effort de la part de celui qui regarde et une distanciation moins important vis à vis du spectacle proposé.
En bd, il faut lire - 1er effort - et il faut s'identifier à des personnages qui nous ressemblent pas forcemment - 2eme effort.
enfin au cinéma - je ne parle pas de cette sous-daube qu'est la tv - on est - en général dans le noir - et entièrement concentré sur le film, donc plus à même de pénétrer dans une histoire.
Il est plus difficile de s'isoler totalement dans la lecture d'une bd.

@+

Les 2 media ont leurs caractéristiques mais du point de vue emotion, le ciné est plus par nature fort

6. stef - 02/06/01 15:39

Il est certes plus difficile de faire une oeuvre personnelle au cinéma qu'en BD. Mais il me semble que ce n'était pas la question posée.
Je persiste à dire que la lecture d'une BD peut procurer une émotion aussi intense que le visionnage d'un film. (Ce n'est pas un propos catégorique, c'est mon avis ...). Une des grandes différences entre les deux médias est que profiter d'une BD demande un investissement personnel plus important (mode actif pour la lecture, passif pour le visionnage). Une fois cet investissement réalisé, je ne vois pas ce qui pourrait empêcher le lecteur d'éprouver des émotions intenses si l'oeuvre est à la hauteur. Et ce que je pense pour la BD s'applique bien évidemment à la littérature et si cette dernière remporte un succès moins important que le cinéma, ce n'est pas à cause de son faible potentiel émotionnel mais peut être parce qu'elle recèle de plaisirs plus difficiles à obtenir.

5. pm - 02/06/01 12:21

Ce que dit Fish Lecan est juste(sauf peut-être pour le D.A qui est une branche très particulière du cinéma) et ce n'est pas une question d'art majeur/mineur mais du média lui même.D'ailleurs il a laché le mot juste, il est beaucoup plus difficile de faire une oeuvre personnelle au cinéma(trop de fric, trop de responsabilités diluées) qu'en bande dessinée, c'est d'ailleurs une des raisons qui m'a fait prendre beaucoup de recul avec le cinéma actuel et m'intéresser davantage à la bande dessinée.

4. stef - 02/06/01 10:35

Je suis -cordialement- archi pas d'accord avec Fish Lecan.
La BD n'est pas emotionellement inférieure au cinéma.
Les meilleurs films te filent la chair de poule, les pires te laissent indiférent; en en BD c'est exactement la même chose.
Je dirais même que c'est pareil avec toute forme d'art pour peu qu'on y soit un minimum (ou un maximum c'est mieux!!) sensible.
J'ai du mal à adhérer aux notions d'art mineur et d'art majeur, par contre dans toute forme d'art il y a de la daube et des chefs-d'oeuvre (ai-je bien positionné mon s ?).

3. Fish Lecan - 02/06/01 02:32

Il ne faut pas se le cacher, la bd est de très loin inférieur émotionnellement comparée au cinéma.
Le seul avantage de la bd sur le cinéma est qu'elle peut se permettre une vision plus personnelle, plus originale et plus variée car il y a moins de personnes impliquées dans une bd que dans un film, moins de risques aussi...

Si c'était aussi facile, personnel et rapide de faire un dessin animé qu'une bd, 90% des auteurs quitteraient la bd pour le DA.

2. Lautla - 02/06/01 00:45

Bien sur que je me suis déjà retrouvé comlètement isolé avec une BD, plusieurs fois même. Le médium n'est qu'une manière parmi d'autres pour te faire rentrer complètement dans une histoire. Pour moi, sur ce point de vue, roman, ciné, musique, BD c'est la même chose, si c'est bon cela fonctionne et tu es hors du temps.
Des exemples en BD ? Bin, la nuit du chat de Frank et Bom, le constat de Davodeau, Saigon Hanoi de Cosey, Piero de Baudoin, les eaux de colère de Hermann, Silence de Comes, ... J'arrete là, j'ai peur d'être épuisé avant d'avoir fini :-)

1. SMY - 02/06/01 00:03

Je ne sais pas si dans le forum il y a déjà eu un sujet identique ? Si oui, excusez-moi pour le doublon. Au cinéma, bien des films ont marqué les spectateurs d’une façon quasi intense. La BD et le cinéma ont en effet en commun bien des points similaires : Découpage, image, action, dialogues et j’en passe. Mais un film a (à mon avis) plus d’impact qu’une BD, que l’on prenne en exemple un film d’action ou un film plus " intimiste ". Disons qu’un film d’action comme Piège de cristal (p’tet pas le meilleur film d’action d’ailleurs, mais bon, faut bien prendre un exemple), le public reste scotché sur son siège jusqu’à la fin tellement c’est bourré d’effets qui ne s’arrêtent jamais. Ensuite prenons un film d’un tout autre style, comme Billy Elliot : là, l’histoire est telle, qu’on ne peut s’empêcher de verser une petite larme (je schématise :o)). Alors peut-on trouver en bande dessinée, une œuvre qui peut émouvoir ou surprendre ses lecteurs avec autant de force qu’une œuvre cinématographique ? (Je sais que ma question est un peu bancale puisqu’un film a des moyens et des attributs plus conséquents que la BD : l’image est dynamique, le son est en plus, la musique joue aussi à influencer les sentiments de ceux qui regardent…). Bref, avez-vous lu des BD vous prendre tellement aux tripes, que vous avez zappé tout ce qui se passait autour de vous ? Et si oui, lesquelles ? PS : ce n’est pas une critique désobligeante contre Madame BD. Je vous aime autant tous les 2, vous et Mr Ciné. :o) SMY