Que venez vous de lire et qu'en avez vous pensé ? (5)

Les 501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



501. herve - 02/01/06 20:25
notes pour une histoire de Guerre Gippi

loin de moi l'idée de rabaisser une oeuvre mais si j'ai certes aimé cette bd originale à plus d'un titre ( scénario, découpage et dessin), je ne lui mettrai tout de même pas la note maximale.
J'ai été beaucoup plus touché par "the fixer" de Joe Sacco (portant peu ou prou sur le même sujet) que par cet album qui met en évidence l'intemporalité de la guerre ( d'ailleurs se déroule-t-elle en ex yougoslavie? et même a -t-elle vraiment existée?)
Car le talent de Gippi réside dans le scénario d'une guerre passée ou à venir en Occident , à travers 3 jeunes gens qui vont grandir à travers ce chaos.
Malheureusement, j'ai lu "the fixer" l'an passé et cet univers de snipers, de chef de guerre, de trafic m'était déjà familier.

Gippi reste un bon conteur d'histoire et je vais continuer à acheter ses livres que j'ai découvert , un peu trop tard.

Note :4/5 . ( c'est une très bonne bd)

500. rgtchange - 27/12/05 18:49
yatta !!!

Ai lu la 1ere page de l'intégrale calvin & hobbes reçu aujourd'hui : miam miam !! Plein de lecture !!

499. herve - 27/12/05 18:04
l'année du dragon #3 de Vanyda et Duprat

=>D'un ton plus grave mais aussi plus mature que les deux précédents volumes, Vanyda et Duprat abordent içi la maladie, la paternité et le mal de vivre, avec justesse.
De chassés-croisés amoureux en amours déçus voire incompris, nous suivons le parcours chaotique de Franck.
Un très bel album émouvant, mais quis'achève tout de même sur une pirouette sympathique et pleine d'espoir.

Une belle histoire en trois volumes à découvrir.

note :4/5

498. Pierre-Paul - 26/12/05 15:06
Tour de Valse; Pelejero / Lapière chez Aire Libre

Pas à dire, ce que Lapière fait chez Aire Libre fait toujours mouche chez moi ! D'abord le récit: les goulags, et la collection d'atrocités de Staline dans l'après (et l'avant !) guerre sont un thème que j'affectionne ("Le Livre Noir du Communisme" a été mon livre de chevet il y a quelques années, et Lapière l'a certainement lu). Une histoire d'amour poignante, des gens qui auraient pu être heureux si un cinglé n'avait pas décider de trucider les "déviants" de son idéologie absurde, la misère au quotidien. Superbe dessin de Pelejero, bien mis en couleur. 5/5.

497. helmut perchu - 26/12/05 14:00
Le Complot - L'Histoire secrète des Protocoles des Sages de Sion - Will Eisner - Grasset
Bon, cet album ne m'a pas "réconcilié" avec Will Eisner te je ne comprends toujours pas pourquoi il est porté au firmament des auteurs BD. J'accroche pas franchement au graphisme et je trouve pas sa narration trés fluide. M'enfin rien que pour le fond, cet album vaut d'être lu. Je ne connaissais pas "Les protocoles de Sion", j'en avais même jamais entendu parler et c'est plutôt flippant de se dire qu'une telle légende puisse perdurer à travers les années...

496. helmut perchu - 22/12/05 12:58
Snoopy et les Peanuts - Intégrale 1950-1952 - C.M. Schultz - Dargaud
Finalement je ne connaissais Snoopy que de nom, ce bel album est donc pour moi l'occasion de découvrir Charlie Brown et les autres, de découvrir un univers, une époque, un auteur, un language... Et je dois dire que j'avais peur de lire quelque chose de vieilli et qui aurrait poerdu sa saveur et bien pas du tout ! Les strips de Schultz sont un véritable régal. En bref je suis bien content de découvrir cette BD même si j'ai un peu plus de 50 ans de retard !

495. herve - 19/12/05 14:45
m'en fous je l'ai lu
et j'ai déjà posté mon avis.

494. yannick - 19/12/05 14:42 - (en réponse à : Hervé)
Nan, je ne dirai rien sur le deuxième tome d'Okko tant que la version colorisée ne sera pas parue.
Et na !

493. yannick - 19/12/05 11:43
Le complot – Will Eisner



Plus qu’une bédé, « Le complot » est un formidable travail de recherches sur « les protocoles des sages de Sion » de la part de Will Eisner.
Fruit d’une machination démoniaque de l’aristocratie Russe afin d’empêcher le tsar Nicolas II de s’ouvrir à l’occident, Will Eisner à partir de documents authentiques s’acharne à démonter les arguments des défenseurs de cet ouvrage hautement antisémite.

« Les protocoles des sages de Sion » est un recueil recopiant d’une autre façon un ouvrage de fiction « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu » rédigé au 19ième siècle par un auteur français afin de critiquer l’empereur Napoléon III. A cette époque, la parution des « Protocoles des sages de Sion » avait pour objectif de manipuler la peur de la population contre le « péril juif ». Aujourd’hui encore et malgré de nombreuses comparutions dans des tribunaux qui ont catégoriquement classé ce recueil en propos mensongers, « les protocoles des sages de Sion » continuent d’être publiés dans de nombreux pays et d’être une référence pour les antisémites.

Il est inutile de s’attarder sur le dessin très lisible et très envoûtant de Will Eisner qui nous fait regretter plus que jamais la disparition de ce monument de la bédé, regardons un peu plus la façon dont l’auteur nous raconte la genèse de cet ouvrage. Tout au long de la bédé, Will Eisner a mis en scène les personnages clefs. Cette façon de narrer permet aux lecteurs de bien comprendre les mécanismes qui ont abouti aux « protocoles des sages de Sion » et d’éviter de l’égarer dans des considérations politiques extrêmement complexes de cette époque d’avant guerres mondiales. A l’image de la séquence où Will Eisner expose le comparatifs des pages entre «les protocoles des sages de Sion » et le « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu », l’auteur se montre très minutieux et très pointu dans ses arguments. C’est cela qui pourrait rendre assez pénible la lecture de cette bédé pour certains bédéphiles.

Pour ma part, c’est exactement le genre d’ouvrage qui me fait regretter que l’éducation nationale en premier lieu n’ait pas eu l’excellente idée de le proposer aux élèves. En fait, ce qui me fait peur dans cette histoire, c’est que je n’ai jamais eu connaissance de ce genre d’exemple de détournement de la presse à des fins diaboliques avant d’avoir lu cette bédé ! Tout cela me fait froid dans le dos, très froid !
LECTURE INDISPENSABLE !

Note finale : 5/5

492. marcel - 12/12/05 13:51
J'ai pas lu Immondys (collection trop chere pour des "essais") mais j'ai lu le troisieme Extra-Muros hier.
Ben moi j'aime bien l'ambiance bizarre de ce recit fantastico-hermetico-historico-cocorico-SF. Certes, j'ai pas tout compris non plus mais apres tout, l'histoire est pas finie, j'attends encore des elements pour la comprehension...
M'enfin, j'adore l'ambiance et les dessins et suis juste curieux d'ou ca va nous mener.

491. Pierre-Paul - 12/12/05 13:43 - (en réponse à : Hervé)
Ne me dis pas que c'est aussi hermétique que Immondys ?

Cela ne m'encourage pas à acheter.

490. herve - 12/12/05 13:36
Extra Muros "3

=> honnétement j'ai absolument rien, mais alors rien compris!
quelqu'un a-t-il le décodeur pour saisir le sens de ce troisième volume ( qui restera pour moi le dernier)?

489. herve - 10/12/05 21:05
le maître de peinture #3

=>Ce troisième opus est encore plus fort que le précédent puisque les relations compliquées entre Frédéric et Adam Zinguleski( par Eliza interposée) prennent un tournant inattendu ( enfin ,pas autant que cela ,à la relecture des précédents volumes).
En 48 pages, Makyo et Richaud réussissent ainsi le pari de faire tournoyer l'histoire de la Pologne, les difficultés d'Adam Zinguleski,le désarroi de Fredéric et le déchirement de son frêre, le prêtre, , sans pour autant occulter l'amitié qui liait le jeune peintre à Nikolas.
Un véritable tour de force mais à aucun moment le lecteur n'est perdu dans ce tourbillon de la vie ou de l'histoire, puisque la peinture rassemble les protagonistes.
On se prend même d'amitié voire de tendresse envers Adam, mari trop vieux, trop violent parfois,trop dépassé peut-être par les événements, mais toujours amoureux de sa femme, lorsqu'il se remet à la peinture. ( il faut croire que le vieux lion n'est pas encore mort).
Le dessin de Faure, reconnaissable entre tous , soutient cette formidable histoire avec brio.
La couverture, comme celle des précédents volumes, invite à la lecture.
Je ne suis pas un grand fan de Faure mais je trouve ( comme le dit Odrade-désolé private joke-)que son trait soutient formidablement le scénario, en occultant souvent les arrières plans (le décor est absent dans de nombreuses cases ), privilégiant ainsi les nombreux personnages tourmentés de cette histoire à l'accent slave.

note : 4/5

488. herve - 10/12/05 13:27 - (en réponse à : puisque Yannick ne veut rien dire)
Okko #2 Hub ( version noir et blanc)

=> Ah que c'est beau! Hub a transformé son essai en nous offrant içi un superbe second album. Je n'ai pu attendre janvier 2006 pour lire la suite d'Okko; c'est donc sur l'édition spéciale en noir et blanc( limité à 2 700 exemplaires) que je me suis rué.
On ne s'ennuie pas une seconde dans cet opus, qui clôt un cycle ( le cycle de l'eau). Hub nous livre sa vision d'un japon médiéval et fantastique qui vaut vraiment le détour,narré à la manière du" nom de la rose", par un novice que l'on retrouve à la fin de sa vie.D'ailleurs dans cet épisode Tikku vole quelque peu la vedette à son maître Okko. Par contre je suis toujours aussi fasciné par Noburo, frère d'armes d'Okko , sorte de Hébus, l'humour en moins. Car cette série est basée sur un univers très masculin , une association de personnages que l'on retrouve plus ou moins dans d'autres bd : le sage ( Okko),l'élève (Tikku), le compagnon bourru (Noburo)et le rigolo de service (le moine). La seule présence féminine , normal pour cette époque, réside dans l'apparition ( et surtout la disparition) de Geisha.
Hub confirme là son talent de narrateur et surtout de dessinateur dans cette version noir et blanc de l'album. Et j'attends avec impatience la version couleur de l'album.
Une série est née.
je ne peux que la saluer.
Chapeau bas à l'auteur.

487. Black Mamba - 09/12/05 22:53
On vois toujours les meme ici.
Les grande gueules hargneuse font pas souvent partagé leur lecture.
Faut dire, y'en a pour ratraper les autre. Faut pensé à faire plus cours des fois.

486. Pierre-Paul - 09/12/05 19:22
470. philma Manu - 08/12/05 17:08 - (393359)

Ne pas répondre à pierre-paul quand il fait son beauf à deux balles. Vous êtes trop jeunes mais c'est comme ça qu'il avait débarqué sur BDP au début. Ca fait partie du personnage. il n'attend qu'une chose, qu'on lui rentre dans le lard. Son petit plaisir est généralement de dire que Reiser c'est très mauvais, rien que pour m'énerver.(;o)

Beauf ???? Si il y a bien un qualificatif qui ne me convient pas c'est bien celui-là !!! Traitez moi d'inculte, de sale bourge (en Belgique on dit "péteux"), de conservateur, de tout ce que vous voulez mais pas de beauf ! Ah mais !

Philma, tu as oublié Vuillemin, le comble de la vulgarité à mes yeux. Mais je 'taime bien, tu le sais. ;-) Dommage que je n'ai plus trop d'opportunités d'aller à Paris pour le boulot histoire de te serrer la pince.

Sérieusement, à la relecture hélas je suis bouché, trop insensible, trop cartésien, mais La Pluie m'a laissé de marbre. Notez que j'ai été voir l'expo Fremok au printemps à Bruxelles, donc je suis ouvert d'esprit. Hélas, à part Deprez (Duprez ? J'sais plus) tout cela m'a laissé froid comme un iceberg.

Bonne soirée.

485. yannick - 09/12/05 15:50
Klezmer – Sfar – Gallimard



Avec cette nouvelle série, Sfar a l’ambition de réaliser 2 à 3 albums par an. Au vu de sa capacité de production actuelle, cela me semble tout à fait à sa portée ! Sur la lancée du « chat du rabbin », l’auteur continue son « exploration » dans la religion juive.

Cette fois-ci, l’action se déroule en Ukraine au début du XXème siècle. Les protagonistes sont des personnages paumés ou rejetés par les siens dont leur principal soucis est de profiter de la vie à tout prix. Pour cela, ils vont découvrir plus ou moins volontairement la musique et former un groupe joyeux qui les amènera à Odessa. A travers leurs péripéties, les personnages principaux se révèleront très attachants malgré le fait qu’ils n’ont rien en commun avec des héros. A noter que les réactions du personnage principal ressemblent énormément à celles du célèbre « chat du rabbin » et que la femme rappelle beaucoup Zlabya de cette même série.

Deux choses ressortent à la lecture de cette bédé : Les réflexions liées à la religion juive sont toujours présentes dans la vie de nos personnages principaux bien que leur monde soit dur et soumis à des actes horribles. Cette dureté est d’ailleurs renforcée par une mise en couleurs adéquate.
La musique va prendre une place de plus en plus importante dans cette bédé. Il s’agit du « Klezmer » issu de communauté juive russe. La deuxième moitié est quelque sorte totalement imprégnée de cette ambiance musicale. Pour ma part, Sfar a réussi à travers son récit à attirer la curiosité sur cette musique qui m’était complètement inconnue ! Chapeau l’artiste ! D’ailleurs, à la fin de ce tome, l’auteur donne des précisions très utiles sur le Klezmer.

En dépit d’une longue introduction, ce road-movie se révèle finalement très attachant. « Klezmer » pourrait bien une excellente série aventure, elle a pour mérite de nous faire découvrir cette musique, et de nous emmener dans une Ukraine hostile et paradoxalement captivante. Dans une interview, Sfar se définit comme un « raconteur d’histoires », je ne peux pas mieux le définir !

Note finale : 4/5

484. Coacho - 09/12/05 15:34
Le complot - Will Eisner

Je regardais la bande-annonce du nouveau film de Marc Levin, « Les protocoles de la rumeur », et je m’étonnais que le cinéma offrait en même temps que la bande dessinée une analyse des tristement célèbres « Protocoles des sages de Sion ».
Bien qu’il fut démontré assez tôt (début des années 20 si je ne me trompe pas trop) la vacuité de cette supercherie, ces protocoles semblent connaître un regain d’intérêt pour des populations sujettes à la xénophobie.
Et pourtant, les premières images du film de Levin étaient édifiantes.
Un jeune afro-américain haranguait la foule pour les avertir du péril juif…
Il en allait même à dire que l’Amérique était juive, et que le Maire de New-York, M. Bloomberg, donnait tout pouvoir aux fils d’Israël. Le réalisateur lui disait alors que le précédent Maire était italien, et que son nom (Rudy Giuliani) ne pouvait pas entretenir de quelconque équivoque. Ne se démontant pas, et avec toute la mauvaise foi qui le caractérisait, ce jeune homme affirmait que l’italien était juif, son nom étant Jew-liani… Atterrant…
Je vous passe le moment succulent durant lequel on voit un propriétaire d’une boutique qui vend des objets dédiés au culte nazi (incroyable !) auquel on évoque la possibilité qu’Hitler ait pu avoir du sang juif et qui rétorquait qu’il était impossible que cela soit le cas car sinon, Hitler se serait suicidé et que tout le monde sait qu’il n’avait pas de tendances suicidaires…
En cela, il était donc nécessaire que ce film paraisse, et que Will Eisner nous laisse en héritage ce livre qui fut assurément le plus long combat de sa vie …
Mais justement, mes digressions nous avaient éloignés du livre et pourtant, il nous faut bien aborder celui-ci dans une chronique dédiée à la bande dessinée !
Cette livraison post-mortem de celui qui est devenu une référence unique dans le monde du roman graphique est un travail étalé sur plus de 20 ans de recherches…
Avec une grande précision historique et didactique, Will Eisner va nous montrer la genèse de ce pernicieux texte odieusement recopié sur un ouvrage de fiction du 19° siècle (Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu) et surtout sa persistance destructrice au travers du siècle dernier, ainsi que les tristes conséquences historiques que nous lui connaissons…
Ne pouvant pas rendre avec exactitude l’ampleur de cette campagne désinformatrice, ni même avec quelle force la rumeur aura enflée jusqu’à sa résurgence aujourd’hui, Will Eisner s’est appliqué à articuler son rapport sur quelques personnages identifiables et qui permettent de synthétiser sa pensée…
Avec amertume, ironie et cynisme, il va montrer combien est tenace cette supercherie et qu’elle continue d’alimenter une haine xénophobe malsaine.
Dans son style graphique inimitable, Will Eisner continue d’envoûter le lecteur.
Qu’il soit beau, froid, souillé, clair, aéré, fouillis, son dessin est toujours d’une remarquable lisibilité et inspire le plus grand respect.
Arrière-plans en lavis, travaux précis à la plume, les expressions, les attitudes, les ambiances, tout est d’un niveau complètement hallucinant qui nous fait regretter toujours plus sa disparition…
D’un point de vue narratif, il y a plus à discuter semble-t-il…
En effet, il est reproché à Will Eisner d’avoir livré une œuvre qui tiens le lecteur par la main plus qu’il ne lui suggère de comprendre. Notamment pendant les 17 pages qui constituent la décortication de ces protocoles, copies exactes du livre de Maurice Joly…
Cependant, il me semble que le cœur qu’il mettait à l’ouvrage concernant ce rapport correspondait à son envie de faire quelque chose de réel, et plus du roman.
Ainsi il s’oblige à être précis, pointu, didactique, pédagogique, ne livrant pas un de ses travaux sublimes qui nous ont tous conquis, mais bel et bien une œuvre qui pourrait être étudiée scolairement.
En ce sens, si déception il y a, c’est peut-être de ce côté là que l’on peut la trouver.
En revanche, à l’image de « La guerre des tranchées » de Tardi, « Le complot » est un livre qui doit être pédagogiquement montré aux jeunes générations pour tenter de les alerter sur cette cruelle ignominie.
Une lecture plus éducative que récréative, mais tellement enrichissante culturellement qu’il serait dommage de passer à côté.

483. marcel - 09/12/05 15:33
T'as change de portable ?...
(Eh eh eh).

482. helmut perchu - 09/12/05 15:18 - (en réponse à : marcel)
Je reconnais, j'ai un peu interprété tes dires et je pensais que tu subodorais que yanco avait acheté son Robin des boîtes sur Paris...

Et pour ce qui est de te faire penser de ne pas m'appeller, comme une fois sur deux je te donne un mauvais numéro...

Yerk, yerk, yerk !

481. marcel - 09/12/05 15:09 - (en réponse à : Beh, Moumoute...)
Pourquoi que tu me dis ca ?... Paris est la seule ville de France ou je me rends regulierement et de facon planifiee, parce que c'est le lieu de rendez-vous principal avec mes amis expatries dans des bleds perdus. Il se trouve aussi que c'est donc l'endroit ou je trouve la plus grande diversite de choix, notamment sur l'ancien.
Rappelle-moi d'ailleurs de pas t'appeler la prochaine fois que je m'y rends.

(Oui, je sais, gnagnagna).

480. daiboken - 09/12/05 14:55
Pour info, "Robin des boites" est commandable sur Amazon.fr au prix de 1,44 euros.
Evidemment, c'est moins poétique que de le dénicher par hasard dans une librairie, mais bon...

479. helmut perchu - 09/12/05 14:50 - (en réponse à : mon cher marcel)
Je crois bien que le monde ne se réduit pas à Nice et Paris, il paraitrait qu'il existerait d'autres villes en dehors de ces deux là... information à confirmer bien entendu...

478. marcel - 09/12/05 14:44 - (en réponse à : alban)
Ben justement ils en ont solde la quasi totalite. Mais pas celui-la.

477. alban - 09/12/05 14:22 - (en réponse à : marcel)
pour les futuro tu les auras au même prix chez Album à Nice (s'ils les ont commandé bien entendu ...)

476. marcel - 09/12/05 14:00
P'tain ! Y a beaucoup d'endroits ou on peut faire des affaires comme ca ?! Faudra vraiment que je chine durant mon prochain passage a Paris !

475. yancomix - 09/12/05 11:56 - (en réponse à : Marcel)
1€45 (neuf).

474. yannick - 09/12/05 09:56 - (en réponse à : Coacho)
Ah bin, oui, c'est vrai ça !
Encore heureux que je n'ai pas encore envoyé cet avis à Cath & Alex !
Je vais pouvoir le modifier, Chiche !

473. Coacho - 09/12/05 09:46 - (en réponse à : Yannick)
Il est difficile de donner son avis sur cette bédé sans parler de la beauté des dessins réalisés par Béatrice Tillier. Les tons employés s’inspirent de la trilogie « Fées et tendres automates » également dessinées par cet auteur.

Euh, uniquement les 2 premiers tomes de la trilogie pour Béatrice hein, sinon, ça va pas aller... ;o)

472. marcel - 09/12/05 09:22 - (en réponse à : yanco)
Dis, je peux te demander a quel prix tu l'as trouve, cet album ?... Ca fait partie des quelques "collection X" qui me manquent.

471. yancomix - 08/12/05 19:45

Robin des boîtes - F'murrr (collection X - Futuropolis - 1985)

F'murrr est fou.
En tant que lecteur intoxiqué par le Génie des alpages je le savais déjà remarquez…
Une fois de plus F'murrr s'en donne à cœur joie.
La légende de Robin Hood, personnage immortalisé dans nos cœurs de minettes par le beau Errol Flynn, en prend en 22 pages super belles (ah! ce trait incroyable!) plein la bobine pour la plus grande joie du lecteur hilare.
F'murrr fait d'autant plus rire qu'il n'attaque jamais où on pourrait le penser, impossible de deviner à l'avance où la page suivante va nous mener et tout semble pouvoir arriver et pour finir c'est le lecteur qui croit devenir joyeusement fou.

Et pour finir:
Parmi tous les dessinateurs que la terre ait portés, vous connaissez celui qui dessine le mieux les femmes?
Ouvrez les livres de F'murrr, vous trouverez :-)

470. philma - 08/12/05 17:08 - (en réponse à : Manu)
Ne pas répondre à pierre-paul quand il fait son beauf à deux balles. Vous êtes trop jeunes mais c'est comme ça qu'il avait débarqué sur BDP au début. Ca fait partie du personnage. il n'attend qu'une chose, qu'on lui rentre dans le lard. Son petit plaisir est généralement de dire que Reiser c'est très mauvais, rien que pour m'énerver.(;o)

469. Manu Temj - 08/12/05 17:02 - (en réponse à : Pierre-Paul)
Rien compris à cette histoire, trop hermétique pour moi

Pourquoi pas, c'est vrai que ce n'est pas le bouquin le plus limpide du monde...

dessin beaucoup trop simpliste à mes yeux

Alors là, pardonne-moi, mais tu te moques du monde !!! "Simpliste" ?!?!

468. yannick - 08/12/05 15:10
Mon voisin le père Noël – Bonifay & Tillier – Casterman



A l’approche des fêtes de fin d’année, les éditeurs sont souvent tentés de sortir des bédés sur le père Noël. L’intention est louable à condition que ces nouveautés apportent quelque chose de plus à la montagne d’albums de ce type déjà disponible en librairie. « Mon voisin le père Noël » évite ce piège en proposant un scénario original et accrocheur, ainsi qu’un dessin d’une grande beauté.

L’histoire est basée sur un personnage au passé sombre qui, à la suite d’une rencontre avec le père Noël va essayer de racheter ses « erreurs ». Certes, ce genre de scénario a déjà été traité sur d’autres bédés comme « Un pas vers les étoiles » mais « mon voisin le père Noël » se distingue de ceux-là par sa noirceur du propos. En effet, malgré la présence de certaines planches féeriques, la bédé est résolument tournée vers le conte pour adultes par la dureté de nombreuses scènes. Le réalisme de certaines séquences pourront faire sourire les lecteurs adultes comme dans la façon dont est exploitée la maison du père Noël. Et pourtant, le scénario accroche le lecteur car le dosage entre le récit fantastique, réaliste et dramatique est parfaitement réussi. La fin de l’histoire est d’ailleurs surprenante puisque ouverte…

Il est difficile de donner son avis sur cette bédé sans parler de la beauté des dessins réalisés par Béatrice Tillier. Les tons employés s’inspirent de la trilogie « Fées et tendres automates » également dessinées par cet auteur. La mise en page et découpage ne souffrent d’aucune critique, la lecture est fluide. Une grande réussite !

Malgré la présence de scènes assez dures et qui peuvent donner quelques frissons aux lecteurs, « Mon voisin le père Noël » est un conte pour adultes qui arrive à nous transmettre la magie de Noël à travers un scénario assez original. Le dessin de Béatrice Tillier est tout simplement une invitation à la lecture de ce livre surprenant ! A lire absolument !

Note finale : 4/5

467. yannick - 08/12/05 13:27 - (en réponse à : albanbinote attitude)
La java bleue (Pascin) – Sfar – L’association



Alors qu’une intégrale des 6 premiers albums vient tout juste de sortir, voilà qu’apparaît le 7ème album des aventures de Julius Pinkas dit « Pascin » : « La java bleue ». Cette bédé marque une étape importante pour la série. La mise en couleurs utilise désormais toute la panoplie d’une palette d’aquarelle et de gouache, et les péripéties imaginées par Sfar de ce peintre, qui a vécu réellement entre 1885 et 1930, prennent une nouvelle tournure sentimentale.

Lorsque le lecteur feuillette l’intégrale des 6 premiers tomes, il ne peut qu’être surpris par l’évolution constante du dessin de Sfar. C’est ainsi que d’un trait simpliste qui consistait plus souvent à délimiter les personnages et les objets, son style évoluera ensuite vers l’utilisation de hachures (rendus d’ombre) pour finir par l’emploi de plus en plus massive de l’encre. Malgré cela, l’ensemble de la série garde sa cohésion graphique grâce notamment à la vivacité caractéristique du trait de Sfar que l’on retrouvera également dans ce dernier album ! Pour « la java bleue », l’auteur nous en met plein la vue avec des mises en couleurs tantôt flamboyantes de dominante jaune ou vert clair (séquences dans les tropiques et dans le jardin du Luxembourg), tantôt sombres (séquences en huis-clos). Ce changement de style donne plus de poésie et de vie. Sans aucun doute, je trouve que ce nouveau traitement graphique apporte un vrai plus à la série.

Scénaristiquement, « La java bleue » revient à la trame des deux premiers albums. Le monde de l’art et des peintres en particulier est moins abordé. Cette fois-ci, Pascin va tomber amoureux… Attention, amis lecteurs ! Ne vous attendez pas à voir Julius se transformer en une sorte de Roméo ! Au contraire, des scènes de sexe, voire pornographiques, sont légions dans ce nouvel opus. Malgré ces séquences crues, je parie que de nombreux lecteurs arriveront à se scotcher à ce récit. Sfar a un tel don de narrateur qu’il est difficile de s’en échapper !

Incontestablement, par son nouveau traitement graphique et par son virement scénaristique, « La java bleue » est un album important pour la série. Ajouté au talent de narrateur de Sfar, « Pascin » devient de plus en plus comme une de mes séries incontournables du moment. Seule ombre au tableau, « La java bleue » est vendue à 24 euros soit pratiquement le même pris que l’intégrale. C’est, à mon avis, excessif même si l’ouvrage est magnifique.

Note finale : 4,5/5

466. herve - 08/12/05 13:22
réglements de contes #4
=>Fan de cette série depuis le début, j'ai trouvé que cet opus se lisait un peu trop vite et que les références et dialogues des premiers numéros étaient mis entre parenthèses içi.
Un scénario un peu trop convenu qui reste au deça des précedents albums . Peut-être que cette impression est dû au rythme de parution assez rapide .
Comme l'a précisé Tiburce auparavant, on a parfois du mal à distinguer les différents personnages, notamment chez les loups.
Une petite déception donc mais cet album clôturant un cycle, espérons que cette petite baisse de régime sera oubliée pour le cinquième tome de cette série que je ne manquerai pas d'acheter.

465. Pierre-Paul - 08/12/05 12:55
La Pluie, par Lambé & de Pierpont.

Rien compris à cette histoire, trop hermétique pour moi, dessin beaucoup trop simpliste à mes yeux, je n'y ai trouvé aucune émotion même si c'était l'intention des auteurs. 0/5, la cote de quelqu'un qui ne s'y retrouve pas du tout dans le style "Fremok".

Voilà, je le ramène à la bibliothèque de mon coin.

464. Tompouce - 07/12/05 20:30 - (en réponse à : à Coacho)
AhAhAh Raté. Sur ce coup tu as perdu, Les quartiers de l'étrange je l'ai acheté et lu à sa sortie et Dérives acheté mais pas encore lu .
Ouf mon portefeuille est sauvé ;o))

463. yannick - 07/12/05 16:21
Euh... rectificatif : le hors-série de Blacksad n'est pas un tirage noir & blanc !

462. yannick - 07/12/05 16:11 - (en réponse à : qui albanise lui-aussi...)
Le grand livre des recherches - Civiello - Delcourt



Ces 5 dernières années, de plus en plus de versions dites « de luxe » de séries bédés publiées chez de grands éditeurs sont apparues sur les étals des librairies. La sortie d’une édition n&b du dernier « Blacksad » est l’occasion de vous présenter un album sorti en 2002, il s’agit du « grand livre des recherches » de Civiello. Avant de vous énumérer les qualités d’une telle démarche, une présentation de cet album me semble nécessaire.

« Le grand livre des recherches » est un hors-série de « la graine de folie » réalisée par Emmanuel Civiello. La bédé réunit tous les travaux préparatoires, les études de personnages et de décors de l’auteur. C’est ainsi que la plupart des lecteurs qui ont pu apercevoir Emmanuel dans des séances de dédicaces pourront reconnaître facilement ses crayonnés à la fois très détaillés et très vivants aussi. Tous les croquis sont commentés, disséqués par l’auteur lui-même. Une bonne douzaine de recherches pour la mise en page de planches sont également proposées.

Certes, un nombre important de croquis est une des principales motivations d’achat des fans pour ce type d’ouvrage mais l’intérêt de l’album de Civiello est ailleus…

Toutes ces esquisses sont présentées pertinemment et chronologiquement. La recherche de personnages sera la première démarche que fera l’auteur. Les arrières plans et les engins viendront ensuite compléter l’univers de la « graine de folie ». Chaque extrait est explicité par Emmanuel d’une manière magnifiquement claire et objective. La mise en couleurs sera une étape importante pour placer l’ambiance de « la graine de folie ». Des anecdotes apportent une touche bienvenue d’humour à l’album.

Plus qu’un ouvrage de croquis, « le grand livre des recherches » apparaît comme un gros complément à la série pour les lecteurs qui désirent comprendre les parti-pris graphiques de Civiello. Une des grosses qualités de cette bédé réside dans son format traditionnel des albums de Delcourt et son prix très raisonnable (12€00) qui sauront séduire aussi bien le lecteur néophyte que les fans. Il est d’ailleurs dommage que les nouveaux ouvrages de ce type sont de plus en plus traités comme des produits de luxe…

Note finale : 5/5

461. Coacho - 07/12/05 14:45 - (en réponse à : Spéciale dédicace au portefeuille de Tompouce ! ;o))
Les quartiers de l'Etrange - L'Epicurien - St Jo & St Ef - Albin Michel

Et bien voilà que je termine cet album au moment où St Jo himself arrive sur les foras.
Une bien étrange coïncidence… ;o)
Je me suis dirigé vers ce livre au départ parce que je souhaitais trouver enfin une histoire qui s’accommode des nouvelles technologies.
En effet, le style graphique est le fruit non pas du sur-utilisé Photoshop, mais bien de 3D Studio Max.
Les précédentes tentatives que furent celles d’Alain Maindron pour « L’impondérable » ou de Patrice Woolley pour « Ténèbres » avaient rencontré de tièdes marques d’estime.
Peut-être adressées à un public averti, ces albums avaient été sortis trop tôt ?
Reste que « L’Epicurien » pouvait tout aussi bien passer à la trappe mais ses couleurs et une certaine douceur de trait lui ont permis de faire mieux que ses prédécesseurs, et réussi même à séduire plus que le travail de Janjetov et Beltran sur les séries phares des Humanoïdes Associés.
Mais revenons à cette histoire étrange.
Guillaume, jeune voyageur en quête d’on ne sait quoi, atterrit dans une ville dont le centre de vie est un bar-hôtel-bordel-restaurant un peu bizarre et dans lequel le gratin de la ville se retrouve.
Entre trahisons, compromissions, viles flatteries et autres vices de bouche et de corps, les auteurs nous présentent une galerie de personnages hauts en couleurs qui ont chacun un petit quelque chose de caché et de plus ou moins avouable…
Une légende un peu alambiquée dit que la tenancière de l’établissement est centenaire et son aspect satanique entr’aperçu ne présage rien de bon…
Il est difficile de dire si l’histoire est prenante, ou hermétique, car certaines idées et passages sont enthousiasmants, et d’autres tombent dans le plus convenu ou le moins intéressant…
Malgré tout, il transpire de ces pages une ambiance malsaine et dérangeante qui est peut-être cette petite épice douce amère qui fait que l’on reste accroché à cet univers.
D’un point de vue graphique, outre l’innovation technologique, j’avoue avoir été séduit par l’ensemble, fait de diverses couches de couleurs, toujours à la limite kaléidoscopique, et ce malgré certaines erreurs de jeunesse !
J’en ai listé quelques-unes comme celle, page 5 case 5 : Julie sert une bière à Guillaume. Vue sa posture, il me semble impossible que l’angle permette de voir le reflet dans le miroir tel qu’il apparaît.
Page 8 : le découpage. Case 1 toutes les portes sont clairement fermées. Case 2, la porte de la chambre 11 est entrouverte.
Page 12 : Guillaume arrive discrètement sur la gauche (case 2) mais frappe ensuite par la droite (case 4), presque de face. Pour l’effet de surprise, c’est un peu osé messieurs ! ;o)
Une scène particulièrement réussie me rappelle une musique.
Si les auteurs n’ont pas hésité à s’inspirer d’Iggy Pop pour le personnage du kamikaze (voir page 12), les pages 20 et 21 m’ont donné l’impression d’entendre la mélodie d’Enigma et son bien nommé « Principles of lust ». Ces scènes extatiques de luxure, ces ombres découpées, cela converge, sans mauvais jeu de mot, à créer une ambiance inquiétante et terrifiante qui est la qualité première de cet album.
En bref, ce huis-clos en séduira certains, en refroidira d’autres, mais il faut absolument savoir où les auteurs veulent nous emmener avec le deuxième et dernier tome de ce diptyque.
Cela pourra conduire à faire de cette série une référence dans le genre, ou bien passer du côté des séries à fort potentiel qui laissent sur sa faim. La pression est du côté des saints maintenant ! ;o)


Dérives - Michel-Yves Schmitt - La Boîte à Bulles

Je l’ai cherché un moment cet album. J’étais d’ailleurs à mon tour un peu à la dérive !
Et puis, enfin, je l’avais.
J’allais pouvoir m’offrir les 110 planches de cet album contemporain dont la genèse, gage de qualité s’il en est, avait été publié par Stéphane Godefroid dans sa revue « Patate Douce »…
Luc est un jeune adulte de 26 ans qui est en conflit avec son environnement, mais aussi avec lui-même. Entre culpabilités non assumées, perte d’idéaux et aigreur consécutive à une vie qui ne lui sourit que fadement, le personnage principal nous conte les raisons qui le pousse à cette espèce d’auto destruction sociale et sentimentale.
Ce livre nous parle, nous touche, parce qu’il aborde le délicat passage à l’âge adulte qui ne se fait pas sans heurts. L’adolescence est rebelle, mais la phase suivante est psychologiquement plus éprouvante. C’est ainsi que Luc découvre la fragilité de ses propres fondations, celle de ses parents forcément imparfaits, la violence d’un monde qui ne se soumet pas à ses volontés, l’inanité de sa fuite américaine, et les conséquences de celle-ci qui le hanteront jusqu’à sa mort, entretenant le lourd regret de n’avoir pas fait ses adieux à sa mère décédée durant son absence.
S’ajoute à cela un rapport conflictuel avec son père, sorte d’ogre intransigeant et moqueur qui conduira Luc à subir cette pseudo prévention assénée avec autorité jusqu’à un point de non retour qui le confortera dans sa solitude.
Cette solitude qui est elle-même la conséquence du ratage de ses choix contradictoires, de son cynisme, de ses déchirures, et de la transposition de ses phobies dans ses rapports amoureux…
Avec cet esprit plein de contrastes et de paradoxes, il va tantôt nous agacer à se montrer si odieux, ou parfois nous convaincre de sa souffrance, sans jamais aucun pathos, en nous montrant ses déchirures, nous le rendant aussi attirant que repoussant.
La narration est en ce sens exemplaire qu’elle mélange des séquences instantanées, puis de brefs retours en arrière, et d’un coup, le temps se fige et le personnage principal nous interpelle, nous parle directement à nous, lecteur, nous prenant à témoin, nous expliquant sa situation et sa vision de celle-ci, rendant ainsi la lecture complice.
C’est très agréable et très bien fait car on n’est jamais perturbé par ces changements.
Une découpe livresque en 5 chapitres et un épilogue d’une histoire superbement dessinée et que j’ai trouvée tout le temps dans le juste ton…
Une planche admirable à mes yeux, c’est celle de la page 72.
En 6 cases d’un classique gaufrier, il installe ce qu’il faut de représentation graphique pour rendre compte de l’importance capitale et Oedipienne d’un rapport entre un enfant et sa mère… Magnifique, touchant, bouleversant…
Un album à lire pour peu que vous soyez sensible à ce type de démarche. Moi, c’est le cas…

460. herve - 07/12/05 12:17 - (en réponse à : Vieto et Philma)

459. Vieto - 07/12/05 12:02 - (en réponse à : A propos de Marniquet)
D'accord à 100% avec Philma sur cet auteur amha réellement mineur. A part concernant le rapprochement hasardeux entre sa profession et celle d'Hervé, qui pourrait justifier sa grande mansuétude à l'égard de ce dessinatuer pour le moins kitsch :-)

458. herve - 06/12/05 23:15
Dossier Tintin

=> Comme Alban, je ne peux que me féliciter de cet ouvrage qui met en évidence les trois versions successives de l'Ile noire- comme l'avait déjà fait Philippe Soumois dans un livre intitulé,comme par hasard "dossier Tintin"-il y a déjà quelques années-
Possédant moi même les trois variantes de l'album, je n'ai pas hésité pourtant à acquérir ce superbe objet éditorial, qui me réconcile avec les éditions Moulinsart, suite aux désastreuses idées du genre "tintin et les animaux"...à quand "tintin et les chaussettes" pour faire survivre ce mythique héros ?
J'ai relu avec plaisir la version de 1938 en bichromie ( vert et rouge) que j'avais découvert dans la superbe et indispensable série de Philippe Goddin , "Hergé,chronologie d'une oeuvre".
Cependant je ne peux que m'attrister devant le prix élevé de ce livre qui privera sans doute nombre d'amateurs de Tintin d'une telle bd.

Malheureusement ce must pour les amateurs d'Hergé restera sans doute l'apanage des collectionneurs;
comme les titres suivants, qui ne manqueront sans doute pas, dans cette collection: je gage d'ailleurs que le prochain portera sur "l'or noir"

note :5/5 pour Hergé et pour le concept.

457. herve - 06/12/05 20:09
la java bleue Sfar

"L’Association" réussit là le pari de se hisser au dessus des plus grands éditeurs avec la sortie du tant attendu "Quimby mouse" (Ware) et celle de cette septième aventure de "Pascin", après plus de 3 ans d'absence.
Cette histoire pornographique (si, si!) de Pascin est agrémentée, en outre, de superbe pleines pages.
Est-ce une volonté de Sfar mais beaucoup de changements dans cet opus.
Certes il a choisi de quitter le noir et blanc pour des aquarelles en couleurs directes mais les personnages évoluent . Pascin se détache de l’image de Gainsbourg qui lui collait à la peau depuis le premier opus. Le monde de la peinture parisienne est beaucoup moins présent.
Cet album est un huis clos entre Pascin et sa maîtresse, avec quelques bouffées d’oxygène au début dans le jardin du Luxembourg ou encore sous le soleil des tropiques.
Un album presque intimiste, mais très cru aussi. Sfar ne s’encombre pas d’artifices pour dessiner Pascin dans ses ébats amoureux.
La forme a aussi changée ( euh…le prix aussi, soit dit en passant) : d’une couverture souple, on passe à un objet de luxe.
Incontestablement, l’utilisation des couleurs directes pour cet album donne de la vie à cette histoire « sentimentale » (c’est Sfar qui utilise ce terme, j’en aurai choisi un autre en l’occurrence) de Pascin et donne de la poésie à plusieurs pages.
« La java bleue », ou une joie de vivre ; « Pascin », un artiste épicurien qui tombe ici dans le piège de l’amour ( « mais l’amour physique est sans issu » chantait Gainsbourg ! tiens on revient encore à lui, il ne doit donc pas être si loin que cela)

456. Manu Temj - 05/12/05 14:06
L’art selon Madame Goldgruber / Malher / l’Asso.
Un petit bouquin acide sur la condition d’artiste auteur de bande dessinée, qui fait la synthèse de pas mal de constats et de rancœurs souvent entendues ici où là dans la bouche et les œuvres de pas mal de monde.
Malher ne fait pas une démonstration argumentée, pas plus qu’il ne s’engage dans une vaste réflexion sur l’art (il s’y refuserait même tout à fait), il livre une suite de témoignages un peu chaotique mais tout à fait édifiante.
Le morceau de choix sur les bédéphiles des festivals est à pleurer… et fait réfléchir…
Bref, un opus à faire méditer à tous les futurs jeunes auteurs qui rêvent de faire carrière en publiant leur une belle autobiographie intimiste chez les « indés ».

Mertownville #2
Pas désagréable mais un ton en-dessous du précédent à mon goût. L’univers narratif ne progresse pas beaucoup. Reste une bluette d’adolescentes sexys au pays des super-héroïnes, bien goupillée mais pas assez approfondie encore pour m’avoir complètement emballé. J’espère quelque complexification psychologique dans les prochains tomes. Cet univers là s’il a déjà atteint son rythme de croisière me laissera un goût de trop superficiel.
Sinon, je suis apparemment le seul, mais je trouve les nouvelles couvertures beaucoup moins bonnes que la première version du tome 1 (qui était un peu voyante, mais avait le mérite du décalage).

Les pauvres types de l’espace
Pas très convaincu par cette potacherie de jeunesse de Bouzard et consors. Ça m’a quand même rappelé le bon vieux temps des BD d’étudiants, quand pouvait y passer des nuits de déconnade et à peu près tout se permettre de dessiner, sans trop craindre le procès en diffamation ni l’outrage aux bonnes mœurs. Merci pour ce tiot coup de nostalgie !

Sinon, j’ai eu l’occasion ce week-end de m’enfiler les trois tomes de Naüja chez Paquet (merci la bibliothèque municipale). Après un premier tome catalogue d’archétypes (le beau guerrier ténébreux et son sancho, la princesse mystérieuse, le petit caporal fourbe et autoritaire, etc, etc, etc…), mais rattrapé par une ambiance douce et bleutée et une mise en place feutrée du scénario plutôt encourageante, les deux suivants plongent à pic dans le gros gâteau HF-légendo-ésotérico-onirique empruntant tour à tour à la mythologie grecque ou à Dragon Ball Z. Difficile à suivre, partant dans tous les sens, ampoulé à tous les étages, à réserver vraiment aux amateurs du genre ! N’est pas Tolkien qui veut…

455. alban - 05/12/05 12:40
L'ile Noire

Le Dossier Tintin consacré à l’île Noire m’a replongé dans cette merveilleuse aventure que je n’avais plus relu depuis une vingtaine d’années (mise à part une lecture au moment de l’acquisition de la version Rombaldi)… Allais-je y retrouver mes souvenirs de jeunesse, le même plaisir que dans mon enfance ?

Avec les 3 versions présentées, j’avais l’embarras du choix… Je décidais de privilégier la version de 1938 prépubliée dans le petit vingtième (donc en partie noir et blanc puis avec les couleurs d’ « origine »), tant qu’à faire autant lire la seule version que je n’avais jamais vu auparavant.

Cet album est toujours aussi fantastique. Nous y retrouvons la majesté des scénarios découpés pour que chaque double planche soit publiée indépendamment et incite le lecteur à suivre la suite du ‘feuilleton’ dans l’attente insupportable du numéro suivant. Ce type de découpage qu’on ne voit plus guère dans la BD moderne est toujours aussi prenant et le lecteur se demande systématiquement par quel miracle Tintin va se sortir de chaque situation dangereuse.

Retrouver toutes ces scènes qui étaient restées gravées dans ma mémoire fut un réel bonheur, le grotesque des Dupond-t attachés à leurs menottes et partant chacun dans une direction dans le train pour se retrouver à l’horizontal ; La scène de Tintin dans la caravane ; la bête arrivant sur le quai et faisant fuir tous les journalistes ; etc … Au fur et à mesure, je me remémorais chaque planche avant de la lire et d’en profiter pleinement.
L’un des meilleurs albums de la série que j’avais savouré des dizaines de fois dans ma jeunesse et que j’ai redécouvert avec un plaisir toujours intact.

5/5

454. Coacho - 05/12/05 11:16 - (en réponse à : qui Albaninote !)
Le baleinier - Les voyages d'Esteban - Matthieu Bonhomme - Milan



Ouh la la, il y a des auteurs qui peuvent se permettre de raconter ce qu’ils veulent, comme ils veulent. Matthieu Bonhomme fait partie de ceux-là…
Après « L’âge de raison » et sa série, déjà un peu maritime, « Le marquis d’Anaon » avec Velhman, cet auteur talentueux nous propose de suivre les aventures d’un jeune orphelin, Esteban, qui veut devenir harponneur.
Envoyé par sa mère auprès du capitaine du « Léviathan », Esteban va démontrer une force de caractère et une adresse peu commune pour un enfant de son âge.
Une trame plutôt ordinaire, un déroulement d’histoire que l’on présage sans surprise mais c’est pourtant un petit truc magique qui fait que cet album n’est pas comme les autres.
Le talent de Matthieu Bohomme y est pour quelque chose !
Tout d’abord, le climat, l’ambiance, la température… En quelques traits habiles et des couleurs bien choisies, l’auteur nous fait presque grelotter de froid lorsque les hommes sont sur le pont, ou encore lorsqu’ils tentent de trouver le sommeil dans leurs hamacs…
D’ailleurs, la première planche est déjà une éclatante démonstration de cette faconde. L’eau se fracasse sur un rocher, le jeune Esteban rame et au trait placé juste devant sa bouche, vous savez déjà quel froid il fait. Viennent ensuite les fumées des cheminées, dans son style caractéristique (crayon gras ou fusain ?) qui ajoutent à la grisaille et plantent définitivement le décor…
Le reste de cette aventure verra des marins au courage incroyable affronter ces monstres marins que sont les baleines, et nous montrera des séquences prodigieuses (planche 40 et le saut de la baleine… Wow).
Un album teinté d’un peu de mysticisme avec les histoires relatées par le petit indien de La Terre de Feu et qui ravira tous les amateurs de belles aventures. Bravo.



Peine perdue - Catherine Doherty - Cà et Là



Tiens, une couverture avec un hockeyeur sur glace.
Ca sent le récit canadien plein de testostérone et de sport musclé !
Et bien non… Il s’agit de Catherine Doherty qui, dans ses vertes années, pratiquait ce sport et obtint de belles récompenses. Comme quoi, l’image est souvent trompeuse…
Surtout que dans cet album, il n’est jamais question de sport, si ce n’est celui d’endurance qui consiste à remonter une piste trouble…
Le personnage central de cet album découvre dans les tiroirs de sa mère des papiers qui prouvent qu’elle fut une enfant adoptée… Elle va tout faire pour remonter cette piste qui lui permettra de mieux comprendre son identité et nous y entraîne avec la grâce d’une patineuse sur glace et avec la violence émotionnelle d’un match de hockey pour faire un parallèle avec la glace.
Une glace qu’elle cherchera à rompre avec beaucoup de ténacité et d’abnégation. A vous de voir comment.
La particularité de cet album, au-delà de son thème fort, est d’être constitué de cases muettes.
Les cases classiques racontent le présent, les cases rondes sont les pensées, les souvenirs, les imaginations…
Un trait assez rond mais des visages assez simples, toujours justes cependant en expressivité.
A des moments précis, Catherine Doherty nous livre quelques documents officiels qui nous permettent de mieux saisir qui elle est et comment elle procède pour remonter à sa propre source… C’est émouvant, et très prenant, et ne livre jamais dans le pathos que l’on pourrait craindre éventuellement dans une telle situation.
La narration est très fluide mais à 2 ou 3 endroits précis, il faut reprendre sa lecture pour bien saisir ce qu’elle a voulu nous dire. En tout cas, un bien bel album qui, parfois, par la force des lettres qu’elle nous livre, fait ressortir une profonde émotion similaire à celle que l’on peut tangiblement ressentir dans le livre de Kathrine Kressmann Taylor (« Inconnu à cet adresse »), bien que le sujet en soit très différent…

453. alban - 05/12/05 10:37
Retour au collège



Si l’objectif était de démontrer la superficialité des collégiens de 3eme par la superficialité du scénario alors il est atteint. Vous devez certainement me trouver particulièrement dur mais cet ouvrage m’a laissé particulièrement dubitatif. Nous découvrons sur une période bien trop courte (15 jours), une œuvre qui est censée nous expliquer tous les aspects d’un retour en troisième avec finalement très peu de la problématique abordée.
Riad Sattouf a voulu nous présenter un collège BCBG parisien, distinct de sa propre expérience dans un collège lambda, afin de percer l’abcès de ses souvenirs douloureux. Mais il n’y a décrit que la plupart de ses tourments qui semblent encore le traumatiser.
Que tirer de cet ouvrage qui se borne à décrire rapidement une jeunesse dorée attirée par les marques et par l’argent, obsédée (mais se sont plutôt les vieux démons de Riad qui remontent peut être à la surface) par le sexe opposé ? Pas grand chose malheureusement… Quelques passages vont rappellerons certainement des souvenirs mais généraliser sur une période aussi courte de 15 jours est trop présomptueux. Riad Sattouf se rattrapera peut être avec un tome 2 dans un collège de banlieue chaude …
2/5

452. alban - 05/12/05 10:16
L'histoire des aquarelles

Dès son premier album Guarnido m’avait bluffé par son talent. Je reste toujours un peu réservé par les scénarios de Blacksad (notamment le troisième) et j’attendais avec impatience de lire cet ouvrage consacré au dessinateur de la série.
Quel ne fut pas mon plaisir ! Découvrir le talent ‘caché’ de Guarnido est la cerise sur la gâteau à côté de laquelle n’importe quel amateur de la série ne peut passer. Lire Guarnido nous expliquer, avec une rare précision, ses choix de couleurs, de lumières, etc est extrêmement savoureux.
J’ai quelques regrets par rapport au hors série précédent sur le côté moins luxueux de ce tome qui aurait mérité une maquette plus impressionnante, mais il est impossible de passer à côté.




 


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