Panorama

Les 36 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



36. Coacho - 12/11/09 15:28
Ben dommage alors... Merci... Mon attente n'en sera que plus fièvreuse !

35. Maravilla - 12/11/09 15:05

Bah non, M'sieur Coach. En plus j'ai pas vraiment d'accès prioritaires à l'information (à part la newsletter d'Atrabile). Me contente de jeter un oeil de temps à autres sur les étals de librairie...

34. Coacho - 12/11/09 14:47
Mara, vu que tu es dans le coin, tu as des nouvelles sur la sortie du 3° chapitre des incroyables Loo Hui Phang et Cédric Manche steup' ? Merci.

33. Coacho - 09/01/09 12:21
Petite remontée pour Suzy avec en prime le retour de lecture sur le 2° volet de la trilogie "J'ai tué Géronimo" ! ;o)

32. Golden Chronicles - 20/11/07 01:19 - (en réponse à : goldenchronicles@yahoo.fr)


Cliquez sur l'image pour + d'infos sur la séance et pour lire un entretien avec Cédric Manche!

31. Coacho - 16/11/07 16:34
Hmmm... La question de la recherche d'identité ainsi que l'usurpation de celle de Carol Hataway est une forme de mensonge en effet.
Donc oui, il s'agit d'un thème notable mais je crois fermement que le moteur du tryptique est le sentiment, la perversion, le désir et ses formes connexes avant tout...

Et tout à l'heure, tu ne pourras plus dire autre chose ! Garde moi des chipes ! ;o))

30. marcel - 16/11/07 16:30 - (en réponse à : Coacho)
C'est marrant, pour moi, le theme central du livre est... le mensonge. Et tu n'en parles pas du tout (schizophrenie, c'est pas pareil, et puis ca ne concerne qu'un seul personnage alors que le mensonge les concerne tous ou presque).
Comme quoi, les interpretations des lecteurs...

Debriefing tout a l'heure.

29. Coacho - 16/11/07 14:59
Ok, voilà une tentative de retour de lecture sur "J'ai tué Géronimo", la suite tout aussi baffante d'un tryptique ... unique !

Les auteurs du sublimissime Panorama, par ailleurs adapté à lécran par la scénariste elle-même, nous reviennent avec la pièce centrale de ce qui sera un triptyque unique sur lexploration des sentiments les plus sourds.
Je métais déjà fort impliqué dans la lecture de Panorama, un pur chef-dSuvre, et je ne saurai trop vous conseiller, sinon de lire cet album, den lire au moins ma chronique pour tenter de vous en convaincre.
Cest donc avec autant denvie que dappréhension que je me lançais dans la lecture de ce nouvel album. Première constatation, le dessin, toujours aussi épuré, propre, fait toujours autant mouche. Dun très léger, incroyable de précision, Cédric Manche touche lessentiel pour laisser son dessin se confondre avec lémotion quelle véhicule. Ce sont ces petites touches, ces cadrages, ces rehausses dun léger lavis qui donnent vie au trait du dessinateur.
Mais quid du fil narratif me direz-vous ?
Et bien toute lintelligence de Loo Hui Phang a consisté à aborder pratiquement les mêmes thèmes, forts, complexes, et psychotropiques, que ceux brossés dans Panorama.
Ainsi, on retrouve les mêmes troubles, les mêmes désirs, les mêmes perversions, la même question didentité, mais le tout transposé en une autre décennie, et, plaisir supplémentaire, en inversant les rôles majeurs.
Le rôle principal est offert à une femme, Edna.
Rôle est le terme adéquat car Edna est une petite actrice de seconde zone qui tente de survivre de petits boulots figuratifs en rêvant de la gloire.
Une gloire quelle effleurera de manière éphémère en jouant de sa ressemblance avec la star du moment : Carol Hataway.
Elle finira dailleurs par se perdre dans cet exercice schizophrène qui lui fait mélanger son rêve et sa réalité.
Cest encore un récit incroyablement entêtant, envoûtant, qui donne non pas un autre regard, mais dépeint avec une incroyable force une autre forme de fascination de ces humains qui se perdent quand ils cèdent à leurs pulsions et désirs.
Peut-on lire « Jai tué Géronimo » indépendamment de « Panorama » ?
Oui, cest possible car bien que complémentaires, ils nen sont pas moins singulièrement différents. Mais ainsi se coupe-t-on de tous les échos que les livres se renvoient.
Outre la similitude des thèmes, il y a des figures narratives qui restent des pièces maîtresses de larchitecture des deux récits.
Bien entendu, linversion des personnages centraux nest pas innocente, mais il y a dautres éléments comme lomniprésence de la photographie.
Dans Panorama, il y avait une femme borgne photographiée, dans Géronimo, il y a un photographe borgne.
La présence des cordes, et de lobsession du ligotage se retrouve dans les deux livres.
Dans Panorama, la femme était amante, cest lhomme qui le devient dans ce nouveau livre.
Et chacun de ces amants partage la même passion pour le tatouage.
Autre symbole fort, les aquariums. Quand dans Panorama un baiser volé séchange devant un amas de poulpes, cest devant un amas danguilles que se vole celui de Géronimo.
Et tout cela fait bien entendu écho à chacune des couvertures.
Et il reste encore tellement de liens que je ne me sens pas den faire ici une exhaustive liste.
Mais ça me permet dappuyer sur un point essentiel : la construction et la vision globale de ce triptyque. Tout y est pensé, réfléchi, agencé, dans une sorte de grand cycle dont chaque lecteur ne ressortira pas indemne.
Encore un très grand livre qui, si vous savez vous laisser enivrer, vous emportera très loin dans un tourbillon démotions et dexplosion de vos sens, et qui rendre difficile votre retour à la réalité.


28. Coacho - 15/11/07 16:08
Tiens, je ne sais pas si Xeroxed.be l'avait fait alors je mets le lien vers son entretien, intéressant, avec Cédric Manche.
C'est là que ça se passe
! ;o)

Quand j'aurais force et temps, je tenterai de rédiger un petit avis personnel.

27. DTC - 10/06/07 20:29 - (en réponse à : précise pour les lents, les Suisses qui nous lisent)
pour la couv

26. DTC - 10/06/07 20:28
même à l'imprimerie cé des radins et y z'ont mélangé le peu qui leur restait, les enfoirés !

25. DTC - 10/06/07 20:27
Trop cher, Atrabile est trop cher. 20 Euros et y'a même pas de couleur...

24. Maravilla - 09/06/07 12:43
Très impatient de le lire également, on en reparlera très vite. ;)

Quant au film, finalement, j'ai presque envie de dire qu'il vaut mieux ne pas l'avoir vu. Dans la newsletter d'Atrabile, j'ai lu que "J'ai tué Geronimo" serait également adapté pour l'écran. Et Télérama a fait un papier très enthousiaste du bouquin. Beaucoup de choses, quoi.

23. Coacho - 09/06/07 08:44 - (en réponse à : Au fait !)
Bon, la honte, la rage et la haine m'étreignent...
Oui parce que l'enregistrement de "Panorama" n'a pas fonctionné et ... je ne l'ai pas vu... :o(

Enfin, je me réjouis avec la parution (oui, je l'ai actuellement dans mes mimines fébriles) du 2° chapitre du tryptique de Cédric Manche et Loo Hui Phang : "J'ai tué Géronimo".

Le voilà :



Je ne donnerai rien d'autre que le pitch de cet album car je sais qu'il existe déjà des chroniques ça et là et je veux préserver intact mon plaisir de lecture...

Mara, au boulot ! ;o)

22. Coacho - 22/02/07 15:07
Pas encore vu mais enregistré sur Disque Dur (Marcel, je devrais pouvoir te graver ça si tu veux).
Ma crainte semble être confirmée par les retours de Mara et DTC.
L'Art séquentio-machin permet des effets de temps qui me semblent difficilement traduisibles en film... Et en particulier l'atmosphère trouble et envoûtante du livre...
Mais bon, je verrai ça à tête reposée ce ouikène ! ;o)

21. marcel - 22/02/07 14:42
"annoncee".

20. marcel - 22/02/07 14:42 - (en réponse à : DTC)
La "suite", J'ai tue Geronimo, est annonce pour Avril.

19. DTC - 22/02/07 14:39
j'ai regardé 10 mn et j'ai éteins le poste. j'étais peut-être fatigué... mais je n'ai pas retrouvé à l'écran l'atmosphère envoutante de la bd, ce qui en faisait son charme et qui passait énormément par le dessin de Cédric Manche. Pourtant la lecture de Panorama est loin (et j'attends toujours la "suite", de la trilogie prévue à l'origine). Les acteurs m'ont semblé jouer faux, les images étaient fades... Là ce pose encore le problème de la transposition d'une bd, du dessin, à l'écran.

18. Maravilla - 21/02/07 17:52
Je l'ai vu. Intéressant, mais beaucoup moins puissant que le livre. Restent quelques moments, quelques sensations...

Je crois que le film devrait être bientôt disponible sur le site d'Arte. A surveiller, donc...

17. marcel - 21/02/07 16:16
Quelle truffe, j'ai oublie !

Quelqu'un l'a vu ?

16. Maravilla - 17/02/07 11:54
Avec plaisir, Larry. Je n'attends que ça.

15. larry underwood - 17/02/07 01:39 - (en réponse à : mara)
en effet... un léger parasitage sans doute...

Eh bien je n'ai pas encore regardé Mirrormask, donc ça sera pour une prochaine fois ;o).

(mais j'ai vu et lu plein de trucs exceptionnels ces derniers temps... parlons-en sur les sujets appropriés.)

14. Maravilla - 16/02/07 23:16
De rien Coach ! ;)

En passant, Larry, tu ne m'as pas répondu sur "Tchi Tchaaa"...

13. Coacho - 16/02/07 18:53 - (en réponse à : Mara, l'ami des petits poissons ! ;o))
Merci pour cette bonne nouvelle !
Devenu spectateur moyennement attentif de BDPouille, j'étais sur le point de t'adresser la question du devenir de ce Panorama en court-métrage !
Séance programmée donc ! ;o)

12. larry underwood - 16/02/07 18:37

11. Maravilla - 16/02/07 18:33
Pour ceux qui ne sont pas abonnés à l'Atraliste, Panorama, le court-métrage, sera diffusé sur Arte le 20 février à 00:30. Personnellement, je suis très très curieux...

http://www.arte.tv/fr/recherche/1465884.html

10. Maravilla - 04/01/06 11:42
Pas mal... ;-)

9. yannick - 04/01/06 11:10 - (en réponse à : Maravilla)
Je suppose qu'un film produit en 2005 sera difficilement visible avant 2006

ça tombe bien ! On est déjà en 2006 ! ça passe vite hein ! ;O)))

8. Maravilla - 04/01/06 11:06
Nothing special. Je suppose qu'un film produit en 2005 sera difficilement visible avant 2006. Et il faudra choper créneaux et endroits pour le voir. Je n'ai pas fait de recherche particulière à ce sujet.

7. Coacho - 04/01/06 09:57
Any further notice amigo ? ;o)

6. Maravilla - 27/10/05 23:36
Et puis elle semble plutôt bien accompagnée, puisque ce sont les producteurs de Graham Guit ou d'Amos Kollek qui sont avec elle...

5. Coacho - 27/10/05 10:34
Pour faciliter le travail de nos chers internautes, je remets ici un lien directement cliquable pour arriver sur la cible indiquée par Maravilla.

Alors effectivement, comment interpréter cela ?
Comme une nouvelle intéressante je pense...

Parce que Loo Hui Phang est la pierre angulaire de cette histoire magnifiquement illustrée par Cédric Manche et qu'elle garantie la préservation de l'essence même du récit et de sa magique complexité.
Trouver un financement pour réaliser ce projet n'est déjà pas rien quand on connaît toute l'ambiguïté et la perversité contenue dans "Panorama".
Ensuite, ce court-métrage (50 mn quand même), sera donc réalisé comme une fiction et non comme un film d'animation ?

Alors oui, comme Mara, ça m'intrigue... Vraiment...
Espérons que cette transposition, si elle a bien lieu mais cela semble en bonne voie, gardera toute la force du livre...

4. Maravilla - 26/10/05 19:45 - (en réponse à : Découverte)
Je suis tombé par-dessus par hasard...

http://www.cnc.fr/c_telech/fr_c2.htm (puis : cout-métrage -> aide avant réalisation -> résultat des commissions -> projets bénéficiares en 2005 -> Octobre).

Ca intrigue...

3. Coacho - 18/08/05 10:48
Merci pour le nettoyage Alban ! ^___^

2. Gillix - 17/08/05 17:18 - (en réponse à : alban)
Ah bon ?!?!?, tu n'as pas mon mail?

Rhalàlà, gillix arobase urbanet point ch (oui ben comme je me suis fait spamé la seule fois où j'ai laissé mon adresse sur un forum... je te la laisse sous cette forme...) ;op

1. alban - 17/08/05 16:40 - (en réponse à : pour ne pas polluer le sujet)
Un petit résumé des posts "intéressants" du précédent sujet :

**************************************

6. Coacho - 17/08/05 11:29 - (375519)


Et bien puisqu'il en est ainsi, entrons pleinement dans la polémique que ne manquera pas de susciter ce sujet !

Je remercie Maravilla d'avoir mis en meilleure place ma modeste contribution à l'exposition de cette oeuvre qui lui tient autant à coeur qu'à moi.
Et Ro aussi pour me faire l'honneur d'être "Chronique de la semaine" sur BDT mais je souhaitais souligner une fois encore que l'important, c'est plutôt Panorama !

En fait, j'ai longtemps hésité à rédiger un petit compte rendu de mes impressions sur ce livre tant je ne me sentais pas à la hauteur. Cette rédaction, je l'ai faite sous le coup de l'émotion, encore forte et tenace, et c'est comme sur-oxygéné, un peu absent, un peu groggy, que j'ai essayé de donner un minimum de cohérence à l'expression de l'indicible...

Car c'est bien la force de ce livre que de nous emmener sur des territoires inconnus et que l'on se laisse émouvoir par ce voyage sentimental.
Je pense que les plus calés d'entre nous trouveraient beaucoup de résonance avec Panorama et des écrivains, des peintres, bref, ce que commençait à ébaucher Maravilla dans son post 3.

Je ne crois d'ailleurs pas qu'il faille remettre en cause ton activité neuronale mon Vieto à moi que j'ai, pas plus que la propre sensibilité de chacun pour apprécier ce livre.
Il faut sûrement que certaines conditions soient réunies pour se laisser pénétrer par cette histoire et que la magie opère (ce qui n'a rien à voir avec les jeunes filles blondes que l'on voit parfois tenter de remplir le même rôle en gardant des enfants ! ;o)).
Il faut tout d'abord ne pas être hermétique aux thèmes abordés et surtout, je crois, ne pas lire Panorama avec un esprit critique ou analytique car on perd beaucoup à ne pas se laisser porter par l'étrange mélodie de cet ouvrage, se laisser bercer par son lent tempo qui envahit nos sens comme parfois certaines musiques vous entêtent, à l'image de certains rythmes africains...

Enfin, je reviens sur la comparaison de Panorama avec Prestige de l’uniforme pour dire que pour moi, Loo Hui Phang est une créatrice de talent, et qu’elle sait aller d’un thème à l’autre avec toujours beaucoup de sensibilité et d’intelligence.
Mais autant la construction du dernier de ses ouvrages est remarquable et touchante, autant on n’en reste plus impressionné qu’ébouriffé.
Et Dieu sait combien j’ai apprécié « Prestige de l’uniforme » !
Panorama emporte son lecteur d’une façon dévastatrice, émotionnellement parlant, et ne permet plus le même style d’enthousiasme ressenti à la lecture de Prestige de l’uniforme car, comme écrit plus haut, la sensation est indicible…
Enfin, je ne suis pas sûr de bien me faire comprendre en fait !

Alors en espérant que la tentative salissante d’Alban n’altèrera pas l’envie des internautes de découvrir ce livre hors-normes ( ;o)), j’espère moi aussi que ce lieu puisse devenir celui d’échanges constructifs pour soutenir une œuvre trop confidentielle qu’Atrabile a la chance de posséder dans son catalogue !

Mais j’ai aussi peur que l’enthousiasme que nous partageons Mara et moi soit peut-être paralysant, voire bloquant pour certains dans le sens que l’on peut peut-être promettre beaucoup et risquer de décevoir le lecteur potentiel ?
C’est un peu ce que j’ai ressenti après Ripple…
J’avais adoré ce livre et donné mes sensations un peu rapidement de telle façon que j’avais peut-être donner l’apparence de « sur-vendre » un livre qui pourtant, comme Panorama, m’avait littéralement absorbé…

Hors j’aimerai que le plus grand nombre puisse se laisser aller à la même rêverie ressentie à cette délicieuse lecture… Essayez-là au moins, et je promets d’essayer d’être plus court dans mes posts ! ;o)




4. Ro - 17/08/05 09:51 - (375513)


Puisqu'on en parle et puisque ce thread est amené à devenir extrêmement polémique et mouvementé, je voulais juste vous faire remarquer que la critique de Coacho reproduite ci-dessous a par ailleurs été nommée "Critique de la semaine" sur le site www.BDtheque.com.

Quel artiste du clavier, ce Coacho !

3. Maravilla - 16/08/05 14:50 - (375374)


J'ai personnellement beaucoup moins aimé Le Prestige de l'uniforme.

Mais dans Panorama, il y a du Buñuel, du Bernanos, du Salinger ou du Lynch. C'est aussi envoûtant que déroutant, entre onirisme, fantasme ou phobie, et pourtant, ça raconte quelque chose.

J'espère que ce bijou va trouver quelques lecteurs de plus grâce à ce forum.

2. Vieto - 16/08/05 12:39 - (375362)


P'tain, il m'épate toujours, mon Coacho à moi que j'ai : quel style!
Il m'a donné envie de relire ce bouquin qui personnellement m'a paru assez hermétique.
Ca m'a fait un peu le même effet que Blutch, je sens que je devrais trouver ça génial, mais qu'il doit me manquer quelques neurones pour apprécier.
J'ai par contre adoré Le Prestige de l'Uniforme.

1. Maravilla - 13/08/05 19:41 - (375126)


Je remets ici la critique du père Coacho, qui vaut le détour, et pour permettre à ce livre hors-norme mais néanmoins incroyable d'avoir une meilleure visibilité.

Ce que dit Coacho est assez juste et sensible. Les sentiments d'étourdissement qui déboussolent le lecteur, pour le laisser planer dans une douce torpeur, entre érotisme et perturbation morale, voyeurisme, désir et malaise, confèrent à ce livre une mélodie qui n'a pas de comparaison possible dans le paysage bédéïstique contemporain. Ca arrive, comme ça, comme des jaillissements rarissimes : un ovni, un bijou, un travail d'orfèvre. C'est suffisamment rare pour devoir plus qu'en parler, peut-être militer. Et ce livre qui a déjà presque un an n'a pas eu l'exposition qu'il méritait. Le faire ici, c'est pas grand chose, mais c'est toujours ça. Espérons que l'onde se répande.



Coacho :

"Parfois, vous ouvrez un livre, vous le parcourez, puis vous le lisez attentivement pour en ressortir d’une humeur différente. Il s’est passé quelque chose, vous avez été transformé.
Vous ne savez ni comment, ni pourquoi mais c’est pourtant bien réel.
Vous avez envie de communiquez à votre entourage ce sentiment mais voilà que vous ne savez pas comment faire cela. Comme une paralysie lexicale, ou bien la sensation de ne pas être à la hauteur d’exprimer correctement ce que vous avez ressenti sans risquer d’abîmer ou dénaturer l’œuvre…
C’est le cas de « Panorama », dessiné par Cédric Manche et scénarisé par la brillante Loo Hui Phang que l’on connaît dernièrement pour son non moins sublime « Prestige de l’uniforme ».
Cette scénariste a le don de nous conter des histoires hors-norme face auxquelles il est difficile de rester de marbre.
Mais quid de « Panorama » donc ? Puis-je essayer d’en dire quelque chose de cohérent ?
Sur la base d’une idée simple, nous sommes conduits à pénétrer la vie d’une maison de famille dont les 2 locataires sont aussi différents que complémentaires.
Hariyoshi est un étudiant un peu désabusé et cynique qui termine sa thèse de littérature.
Yukio est plus mystérieux mais semble être un photographe fortuné dont les sujets de prédilection se trouvent du côté de la gente féminine.
Ami et mécène, Yukio suscite, consciemment ou non, une fascination de la part d’Hariyoshi.
M. Mizumi, le propriétaire, fait le lien entre ces deux personnages en les appréciant tous les deux mais en les opposants tout de même, signe d’une aigreur dont nous ne connaîtrons peut-être jamais les raisons…
Dans cette maison, les femmes se succèdent et Hariyoshi, intrigué, va se laisser aller à quelques curiosités bien coupables qui ne vont qu’aiguiser plus encore sa curiosité et son envie de s’approprier le personnage de Yukio, qui devient peu à peu son ami…
Tout en délicatesse, l’histoire rédigée par Loo Hui Phang va nous montrer le chemin trouble que va emprunter ce jeune étudiant qui, pour aussi cynique qu’il puisse être, n’en est pas moins jeune et naïf.
Il passera par le jeu des confidences, celui de la découverte des femmes d’âge mûrs (ou plus perverses), découvrira des pratiques jusqu’alors inconnues de lui, et connaître l’obsession.
En effet, de nombreuses cases illustrent celle-ci par ces créatures « pluri-mamellaires », qui serpentent et l’enserrent, jusqu’à l’intenable.
Ce trouble confirmera son changement de personnalité et conduira inexorablement Hariyoshi à sa mutation en adulte, définitivement, quand il se heurtera aux vices, secrets, et situations particulièrement confuses qui tissent la vie familiale de son ami Yukio.
Cela le conduira à un abandon (de sa chrysalide ?) et à une chute vertigineuse d’un point de vue sentimental.
La perdition, la perversion, l’abandon, le travestissement, jusqu’à l’humiliation même, finiront d’achever sa mutation. D’autres épreuves l’attendent et seront impitoyables.
Le dessin de Cédric Manche est on ne peut plus juste.
Clair, épuré, et non pas minimaliste, il souligne parfaitement les apnées orchestrées par la diabolique Loo Hui Phang qui nous entraîne dans un maelström émotionnel, au rythme nonchalant, qui nous fait finement et habilement accepter le franchissement souvent difficile de ce que notre morale réprouve, sème le trouble, révèle des éléments pour mieux en cacher d’autres.
Les allusions sont légion, les révélations sont prises avec émotion, les silences sont parlants alors que certains dialogues sont volontairement silencieux, bref, vous l’aurez compris, avec beaucoup de sensibilité, vous traverserez toute une gamme de sentiments simples et complexes sans que la dualité soit basiquement binaire.
Qu’ai-je réussi à en dire ? Je ne sais pas… Je suis sûrement aussi illisible que perdu dans ma contemplation introspective. Ce livre est beau, riche, fort, émouvant, frissonnant, inhabituel, prenant, troublant et, à coup sûr, envoûtant pour quiconque veut se laisser bercer par ce conte qui gravite entre réalité et onirisme. Bravo et merci."


Merci aussi à toi Monsieur Coacho.



 


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