BD et Marketing

Les 36 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



36. Lacon de Témor - 10/08/05 09:35 - (en réponse à : Oliv)
** hors sujet **
Aaaah on se croirait au boulot avec les pro-lapierre et les pro-cannondale !!
T'as gratté la peinture pour voir si y'avait pas marqué decathlon dessous ?? ;-))))

35. yannick - 10/08/05 09:28 - (en réponse à : Ro)
Euh...mmm.. mmmm... attendez... mmmm...
WAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!!

Je pleure de rires et en même temps ça me rend nerveux cette nouvelle !

34. Oliv - 10/08/05 09:23 - (en réponse à : Lacon)
Moi, je serai chauvin, je dis "Lapierre", y'a que ça de vrai ;-))

33. L'observateur critique - 10/08/05 00:22
Et Temptation Island, ça sort quand en BD?!

32. Lacon de Témor - 09/08/05 22:24 - (en réponse à : Yannick)
Ouf ! Quand t'as dit chauvin j'ai cru que tu allais prononcer le mot "Lapierre".
;-)

31. larry underwood - 09/08/05 22:10 - (en réponse à : bah, n'oublions pas que...)
"Je suis Passe-Partout, du Fort Boyard ! tin nin nin nin..."

30. Ro - 09/08/05 19:39
Juste pour rester dans le sujet et pour rigoler un peu, allez voir la dernière news sur BDtheque.

29. yan - 09/08/05 13:11 - (en réponse à : Yannick)
C'est vrai que la collection Aire Libre est visible dans les librairies spécialisées, mais là, la mise en place est allé au-delà, dans les grands magasins qui avaient fait un rayonnage entier uniquement consacré aux livres sur le vélo, romans, livres historiques, livres de photos, biographies de coureurs, bandes dessinées mêlées…

28. scarface - 09/08/05 13:07
quelle bonne bédé !!!!!!!!!!

27. yannick - 09/08/05 13:01 - (en réponse à : Hors sujet...)
Pour Lacon :
Moi, je reste chauvin ! Je suis fidèle aux Sunn et Commençal ! ;O))))

26. Lacon de Témor - 09/08/05 12:56 - (en réponse à : Yannick)
Moi je serais bien client d'une BD faisant intervenir des Cannondale ;-))
(mon fournisseur fétiche et exclusif de vtt)

25. yannick - 09/08/05 12:49 - (en réponse à : yan)
Le passionné de bédés ne peut pas louper "l'aigle sans orteils", généralement les albums d'Aire Libre sont toujours bien mis en valeur chez les libraires que ce soit lors d'un événement ou pas.
Par contre, pour "tour de force", j'admets qu'il a bien profité du "Tour de France" : tant mieux car c'est une bonne bédé...

24. yan - 09/08/05 12:40
Oui mais non, je parlais de bande dessinée de qualité, je pensais aux livres de Lax ("L'aigle sans orteil") ou de Frédéric Kinder ("Tour de force" je crois).
Ces livres ont eu une chance supplémentaire à être exposé au moment médiatique du tout de France.

23. yannick - 09/08/05 12:34 - (en réponse à : yan & Oliv)
C'est surtout l'entourage de la personne sachant qu'il pratique ce sport (dans notre exemple : le cyclisme) qui seront tentés de lui offrir un livre de ce genre en cadeau. Un peu comme les bédés du type "le guide du jeune père", je serai curieux de savoir si ces papas ont acheté cet album eux-mêmes... ;O)))

22. yan - 09/08/05 12:09 - (en réponse à : Oliv)
Tu as raison. L'impact n'est sûrement pas énorme, par contre faire coïncider les dates permet au livre d'être mis en avant, notamment dans les librairies générales, au côté d'autres bouquins (pas forcément des bd) traitant l'événement.

21. Oliv - 09/08/05 12:00
Je rejoins l'avis de Yannick pour être moi aussi Fan du tour de France et pratiquant le cyclisme (sur route), la sortie des albums au moment du tour n'est pas un gage de vente explosive, les amateurs se contentant tout au plus de les feuilleter pour en apprécier la qualité.

Par contre l'excellente prestation de L. Jalabert en tant que consultant sportif m'incitera à retourner voir la BD qu'il a sortie.

Le marketing permet de faire coïncider les sorties avec tel ou tel évemenent, de là à ce que l'impact soit enorme, j'en doute.

20. yan - 09/08/05 11:21
Je ne parle rai pas des bd type "L5" ou "Zidane", pur produits dérivés sans saveur.
Mais un auteur peut s'inspirer de son époque et de ce qui l'entoure.
Alors pourquoi pas du Tour de France (puisque c'est l'exemple qui est donné)?
Ensuite il est vrai que l'éditeur a tout intérêt à sortir cette bande dessinée au bon moment. Rien de bien nouveau sous le soleil…
Les petits contes de Noël publiés dans Spirou quand j'étais gamin (la tradition se poursuit-elle encore aujourd'hui?) ne paraissaient pas à Pâques.
Le monde de la presse jeunesse (et du livre pour enfants) repose en partie sur le calendrier de ses petits lecteurs: chaque "événement" étant abordé (évidemment au bon moment), la rentrée des classes, Noël, les joies du ski, Pâques, les vacances d'été, etc…

Et puis un exemple célèbre:
Profitant du buzz médiatique énorme provoqué par Hergé à la sortie de "Objectif lune" et de "On a marché sur la lune", la Nasa, abject manœuvre marketing, a tenté de voler la vedette au maître belge en envoyant peu de temps après ses hommes sur notre petit satellite.
Quelle honte!

19. yannick - 09/08/05 11:20 - (en réponse à : Ro)
Ah, j'oubliais une chose : dans l'exemple du cyclisme, je pense que c'est surtout les gens proches d'un pratiquant de ce sport qui auront la tentation de lui acheter ce livre en cadeau qu'il soit de qualité ou non.

18. yannick - 09/08/05 11:16 - (en réponse à : Ro)
Je suis fan du tour de France et je pratique le cyclisme (enfin le vtt surtout). Personnellement, que ces livres aient été sortis pendant la course, ça m'est égal. Je ne pense pas qu'un fan de cyclisme soit attentif à la parution de bédés sur son sport favori au point de se précipiter vers ce type d'album. Le fait que ces livres soient mis en valeur pendant le tour de France peut éveiller la curiosité d'un partiquant ou fan de cycliste mais sans plus. La plupart du temps, il regardera son contenu puis reposera le livre ensuite...

17. Ro - 09/08/05 11:05 - (en réponse à : yannick)
Oui, enfin là tu parles de BDs du style des L5 ou de Zidane qui portent sur une personne célèbre.
Mais en ce qui concerne les BDs d'humour sur le cyclisme et le Tour de France, ou autres BDs à thème "évènementiel" ou sujet de société d'actualité, ce ne sont pas des fans de célèbrités qui sont visées, là.

La question, justement, est : est-ce que ça se vend vraiment ?
Quelqu'un aurait-il les chiffres de vente de BDs de ces catégories :
- celle de Zidane
- celle des L5
- celle de la Star Academy
- celle comme "le Tour de France"
etc... ?

16. yannick - 09/08/05 10:59 - (en réponse à : Ro)
Je ne pense pas que le problème soit directement lié au marketing... au contraire, s'ils font ça, c'est parce qu'ils savent qu'il y a un public prêt à tout à acquérir un produit "collector" de leur(s) fan(s). A mon avis, c'est plus du côté des gens que du marketing qu'il faut s'intéresser.

15. Ro - 09/08/05 10:49
Gill et Lacon,
Effectivement, les BDs qui paraissaient à l'époque dans les journaux Pif, Spirou, Tintin, etc. suivaient déjà l'actualité et je me souviens bien de ces BDs associées aux Jeux Olympiques, ou par exemple de la BD sur Yannick Noah dans Mickey après sa victoire à Rolland-Garros. Mais ces BDs là n'étaient souvent que des histoires courtes, des petites séries B destinées à des magazines pour enfants et presque jamais prévues pour être éditées en albums.
De nos jours, ce sont directement en albums et en grande quantité que des BDs marketing sortent en vente.
Le monde du marketing considère-t-il les consommateurs actuels comme ayant le même niveau intellectuel que les enfants lecteurs de Pif Gadget à l'époque, prêts à acheter un album juste parce qu'ils ont entendu parler du sujet traité à la télé ?

14. yannick - 09/08/05 10:25
M'ouais, bon, en attendant, ils vont devoir refaire la bédé de "Zidane" vu qu'il revient dans l'équipe de France ! ;O))))

13. Gill - 09/08/05 10:17
Le jeu de l'événementiel pour vendre une BD fait à mon avis partie de la composante marketing inhérente à tout objet vendu en masse.

Goscinny, dans une interview, pensait sortir "ASTERIX AUX JEUX OLYMPIQUES" juste avant une olympiade. Des retards ont fait qu'il n'a pu le réussir que juste après, mais bon... Cela entrait dans l'animation du journal PILOTE et était toujours traité avec mi-pédagogie mi-plaisanteries, ce qui est la bonne recette.

A la même époque, PIF publiait des BD issues de la TV : "Thierry La Fronde", "Amicalement vôtre"... A la fois remplissage (car mauvaise qualité) et moyen d'attirer le chalant non amateur de BD : ça marchait plutôt bien et ça ne tirait pas forcément le mag par le bas... en moyenne !

Le marketing bien amené peut donc être un jeu très plaisant.

La seule règle de ce jeu subtil veut que la qualité ne pâtisse pas de cette obligation. Or, on vit une époque de marketing hyper-efficace où la recherche de la qualité n'a presque plus d'importance : on réussit à vendre sur la simple utilisation d'un nom célèbre quel qu'il soit... C'est ce décalage là qui est un problème, pas le marketing BD en lui-même. Et ce problème n'est pas vraiment une particularité de la BD : la musique, le cinéma... tous les médias en sont victime. C'est l'époque qui veut ça. Il y a toujours eu ce type de dérapages entre marketing et BD. C'est juste un peu plus flagrant en ce moment...

12. Lacon de Témor - 08/08/05 22:56
En fait, on pourrait remonter assez loin pour trouver d'autres exemples ou la BD s'est rattachée à une actualité pour mieux se vendre. Le tour de france est loin d'être une première.
Dans les années 50 à 70, c'étaient les journeaux qui se chargeaient d'accrocher les gens sur des sujets en vogue.
Spirou, Tintin, Pilote, Pif gadget ont beacoup surfé sur les sujets en vogue ainsi que sur le vedétariat.
Citons aussi les Téléjuniors et Téléparade qui ne fonctionnaient qu'avec le matériel dérivé de l'audiovisuel.
La lessive qui offrait de petites bd pour faire vendre des barrils de bonux: c'était la mini revue Bonux Boy avec ses récits de Will et de Jijé.
Citons aussi les verres à moutarde qui ont fait leur apparition à la fin des années 60, les vignettes vache qui rit, les albums total apparus en 1972 ...
Dès que la BD a commencé à bien se vendre, elle a servi à vendre d'autres choses.
Les comics Guerre des étoiles ont commencé dès le premier épisode sorti dans les années 70, idem pour la planète des singes.
Que dire de la série Tanguy et Laverdure dont le faciès des héros reprenait celui des acteurs de la série télé ?
En revanche, là où je rejoins l'analyse de Ro, c'est quand il constate que le phénomène s'est amplifié, et qu'il a acquis une plus grande visibilité. Mais le développement de ce marketing ne s'est-il pas fait en même temps que pour les autres médias dits de divertissement, en même temps qu'on a vu se développer une industrie spécifiquement orientée vers l'enfance et l'adolescence ?
Il me semble que oui, ce phénomène n'est donc selon moi pas spécifique à la bande dessinée.
L'un de ses principaux effets pervers me semble être l'image de marque très "divertissement" qui est donnée de la BD. A un moment où elle est en quête de crédibilité, c'est un peu dommage.

11. Bibi lolo - 08/08/05 22:03 - (en réponse à : en flague)
Heu ... non ... je le jure ... Je ... Je ne l' avais pas lu ! Voila ! Je ne l' avais pas lu . He he ...

10. dalexandre - 08/08/05 21:30
BIBI, FILE DANS TA CHAMBRE!!! IMMONDE PETIT PLAGIAIRE, T'AS REPRIS QUASI TEXTO UN POST QUE JE T'AI ADRESSE LORS DE LA DERNIERE POLEMIQUE... SALOPIAUD!!!!

9. Bibi lolo - 08/08/05 20:53 - (en réponse à : ...)
C' est un argument qu' on connait tous mais est ce que sortir des albums meme trop commerciaux ne permet pas aux editeurs d' investir ensuite dans des projets plus ambitieux ?

8. spip - 08/08/05 18:53
Je te crois,je ne l'ai pas lu!
Par contre profiter de l'époque du tour de France pour sortir "le Choucas" de Lax,c'est plutôt du marketing intelligent,je ne vois rien à y redire...mais ce n'est peut-être pas tout à fait le sujet...

7. Lien Rag - 08/08/05 18:49
Mais franchement le Loden en question est bon, et pas plus crétin en terme de supporting que ne l'exige la psychologie des personnages (en plus, arriver a rappeler le stade chilien dans une BD commandée par la FFF, bravo Arleston!).

6. spip - 08/08/05 18:26
C'était déjà arrivé pour la coupe du monde 98 avec un Léo Loden special foot...Soleil a donc été un precurseur!

5. Ro - 08/08/05 18:19
Et si au contraire, tombant sur une BD "sans saveur" voire pire, le néophyte est dégoûté et considère dès lors la Bd comme un ensemble de bouses commerciales stupides ?

Mais ce ne sont là que des spéculations évidemment.

Plus terre à terre, comme je l'écris plus bas, vous avez noté l'apparition de toutes ces BDs sur le cyclisme au moment du Tour de France ?
C'est un phénomène nouveau pour moi de voir ces BDs à thèmes parues pour un évènement donné.
Est-ce que c'était déjà arrivé avant ?

Vous pensez que ce phénomène est appelé à se répêter pour d'autres évènements ?

4. dalexandre - 08/08/05 18:14
Je regrette également l'apparition de la "bd-marketing" et ses ineptes albums type "24h chrono" ou "les experts". Par contre, dans mon infinie naïveté, je ne peux m'empêcher de penser que du bon peut sortir de cette situation, ne serait-ce qu'en amenant à la bande dessinée des personnes qui n'étaient pas des lecteurs potentiels. Si ces produits sans saveur peuvent donner l'envie à quelqu'un de chercher un petit peu autre chose de plus consistant, pourquoi pas?

3. Ro - 08/08/05 18:10
En ce qui me concerne très personnellement, oui.
D'une certaine manière, j'en suis flatté pour le monde de la BD car elle a réussi à acquérir les lettres de noblesse (ou de masse de consommateurs) suffisantes pour attirer l'oeil du marketing global, pas uniquement du marketing BD j'entends, et parce que grâce à cela on la prend au sérieux en tant que véritable média.
Mais d'un autre côté, cela conduit à la création d'une telle quantité de "produits sans saveur", de produits tout court d'ailleurs, que j'en suis désolé. Car les BDs "produits" sont produites en quantité suffisante pour être vues de tous et cela détériore l'image de la BD à mes yeux. Cela fait partie du débat sur la quantité de parution : la grande production BD de nos jours implique-t-elle une part de déchets d'autant plus grande ? Eh bien, je trouve que la BD "marketing" ajoute une part substantielle à cette quantité de déchets.

Maintenant, il s'agit là de mon avis personnel.

Et le texte ci-dessous se borne lui à rapporter les faits, à faire part de ce que j'ai noté depuis quelques mois, quelques ans sur les étals des librairies et des grandes surfaces.

2. Danyel - 08/08/05 17:55
Si j'ai bien compris, tu regrettes l'instrumentalisation de la BD par le marketing. C'est ça ?

1. Ro - 08/08/05 15:20
Je publie ici un texte que j'ai écrit hier pour en faire une newsletter pour le site www.BDTheque.com mais qui se révèle trop long pour cela. Je le publie donc ici afin d'ouvrir un débat ou d'amener d'éventuelles remarques de votre part.




La BD, phénomène de mode du monde médiatique et marketing



Les éditeurs et les lecteurs ne sont pas les seuls à avoir noté le net accroissement du nombre de BDs parues depuis quelques années : cela n'a pas échappé au monde du marketing et des médias. Allaient-ils laisser passer une telle audience de lecteurs et de consommateurs potentiels ? Surtout pas. Ils ont au contraire décidé d'en profiter et de s'immiscer dans cet univers jusqu'à présent marginal.

Cette intrusion manifeste dans le monde du 9e art se manifeste sous plusieurs formes que vous n'aurez pas manqué de remarquer sur les rayons de vos librairies et autres grandes surfaces.


L'utilisation la plus ancienne de la BD pour le marketing audiovisuel est sans doute celle de l'adaptation en BD d'un film. Cette pratique, provenant des USA, passait plus ou moins inaperçue il y a quelques années encore. Les « BD du film » étaient en effet souvent une sous-catégorie de la machine marketing censée faire la promotion d'une oeuvre cinématographique, et vu le faible impact du monde de la BD, peu de fonds étaient alloués à la chose. Cela donnait dès lors de véritable BDs de série B, souvent mal adaptées, mal dessinées, horriblement colorisées et à réserver uniquement aux fans aveugles des films concernés. La plupart de ces BDs sombraient d'ailleurs dans l'oubli avant même leur parution.

Mais cette pratique a acquis une force nouvelle depuis quelques temps, lorsque le monde des médias a réalisé que le public cible de la plupart des films récents était également le même public qui lisait de plus en plus de BDs. Le budget BD de la campagne marketing d'un film s'est soudain vu accru notablement, donnant lieu à l'édition de BDs dont la qualité n'a parfois rien à envier aux BDs plus classiques. En outre, la seule « BD du film » ne suffit plus et le monde du cinéma favorise également de plus en plus la création de BDs autour du thème de leurs films. L'exemple le plus criant concerne les films Star Wars qui, non content d'avoir été adaptés tels quels sous la forme de comics mais aussi de mangas, ont également tout un univers autour permettant la création de BDs allant de la plus dispensable jusqu'à de véritables BDs de grande qualité - Star Wars - Clone Wars pour ne citer qu'elle.

Dans la même veine, toute personne visitant des librairies spécialisées ces temps-ci ne pourra s'empêcher de noter la présence sur les étagères de BDs judicieusement ressorties des cartons au bon moment : Sin City il y a quelques mois, tout ce qui a trait à Batman ou aux Fantastic Four en ce moment, etc.

Quand on sait que de plus en plus de BDs sont adaptées au cinéma, on peut affirmer sans conteste que le cinéma alimente la BD et vice-versa désormais.

Ce phénomène ne touche d'ailleurs pas uniquement le monde du cinéma mais aussi de plus en plus celui du jeu vidéo qui, pour le moment, sort à peine du stade préliminaire - faible budget implique mauvaises BDs - mais sera bientôt en mesure, sans doute par un phénomène de mode venu du Japon, de rejoindre la cour des grands de la BD.



De plus en plus, c'est tout le monde du show-business et de la publicité qui s'approprie ainsi la BD comme objet promotionnel. Le lectorat BD est désormais nombreux, voilà donc un bon moyen pour le monde de l'argent de toucher une clientèle accrue, pour non seulement gagner quelques sous supplémentaires mais aussi faire de la publicité pour leur produit de base. Après tout, fabriquer une BD, ça ne coûte pas cher : il suffit de trouver un dessinateur courageux et accessoirement un scénariste, quoique cela ne semble pas toujours indispensable.

Tout le monde se souvient des inoubliables BDs des L5, de la Star Academy, des petites annonces d'Elie Semoun, et autres succès littéraires indubitables.

Quel objectif ont ces oeuvres ?

Il ne fait nul doute que comparé aux sommes rapportées par la musique ou la télévision, l'argent que peut rapporter directement une BD n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. Alors peut-on considérer qu'il ne s'agit là que d'un cadeau offert aux fans, un support nouveau qu'ils prendront plaisir à acquérir et collectionner ? Peut-être.

Il n'empêche que la publicité qui a été faite lors de la parution de ces BDs, à la fois par la polémique engendrée dans le monde des amateurs de BD, mais aussi par le simple affichage dans les magasins de piles d'ouvres estampillées au nom de ces stars du show-business, vaut sans doute bien plus pour le marketing que les ventes réelles des objets en question. Et cette publicité s'est faite à un coût ridiculement faible : payer un dessinateur inconnu et faire éditer une BD même à un tirage outrageusement grand comparé à une BD classique de même qualité ne coûte rien en comparaison du prix d'un encart publicitaire à la télévision par exemple.

Par son audience, la BD est devenu un outil publicitaire.



Cette relation nouvelle entre show-business et BD a en outre pris d'autres formes encore différentes mais elles aussi issues de la découverte par le monde du marketing de l'audience accrue des lecteurs.

La BD humanitaire, pour commencer, a fait une apparition notable ces dernières années. Qu'il s'agisse d'auteurs connus qui s'allient pour réaliser un recueil de planches à thèmes sur l'environnement ou la faim dans le monde, ou qu'il s'agisse d'une BD sur la vie de Zinedine Zidane, la BD est devenue un nouveau support pour récolter des fonds pour une cause. A nouveau, qu'est-ce que cela coûte comparé à une suite de concerts de bienfaisance par exemple ? Rien. Et pourtant avec le nombre de personnes nouvellement touchées par la BD, l'impact de ces BDs est devenu suffisamment fort pour que leur parution se fasse de plus en plus.

Un autre type de BD est également apparu, celle de personnalités du cinéma ou de la littérature qui ont décidé de se lancer sur ce support nouveau pour eux qu'est la BD. Bernard Werber s'est lancé dans l'aventure il y a quelques années déjà avec des séries au succès très mitigé mais il s'accroche et continue de sortir des ouvres qui ravissent ses fans. Et bien sûr, personne dans le monde de la BD n'aura échappé l'année dernière à la polémique concernant l'Affaire du Siècle de Beineix, polémique qu'a d'ailleurs évité Claude Lelouch dont la BD peut peut-être s'enorgueillir d'une meilleure qualité visuelle au moins.

Mais que doit-on retenir de ces parutions ? Volonté de faire parler de soi par l'intermédiaire d'un autre média, ou réelle volonté artistique de se lancer sur un nouveau support ? Je ne me lancerai pas dans le débat.



Et voilà maintenant le phénomène le plus récent à mes yeux : l'apparition de BDs publiées tout spécialement pour profiter d'un événement médiatique du moment.

Avez-vous noté depuis un ou deux mois le nombre de BDs qui sont parues et portent sur le thème du cyclisme et du Tour de France ? Ces BDs vont de la belle œuvre telle que l'Aigle sans Orteil à la basse œuvre commerciale à l'humour industriel. Mais il ne fait aucun doute que leur sortie au moment même où le Tour de France 2005 allait s'entamer n'était pas innocente. Le monde commercial de la BD prend désormais des évènements pour cible et produit des ouvres sur mesure, adaptées à un public cible et pour une période de temps bien définie. Gageons que la même chose aura lieu pour les Jeux Olympiques ou autres évènements et que les BDs sur Noël sortiront bien évidemment à partir de fin novembre.



La BD est un marché émergent attirant le monde de l'argent et ses principes de fonctionnement. Pour le marketing, non seulement les lecteurs de BDs sont un marché comme un autre auquel il convient d'appliquer des méthodes éprouvées, mais en plus ils découvrent là un nouveau support publicitaire dont ils ont bien décidé de tirer parti au maximum.


Ro.



 


Actualité BD générale
Actualité editeurs
Actualité mangas
Actualité BD en audio
Actualité des blogs des auteurs
Forum : les sujets
Forum : 24 dernières heures
Agenda : encoder un évènement
Calendrier des évènements
Albums : recherche et liste
Albums : nouveautés
Sorties futures
Chroniques de la rédaction
Albums : critiques internautes
Bios
Bandes annonces vidéos
Interviews d'auteurs en videos
Séries : si vous avez aimé...
Concours
Petites annonces
Coup de pouce aux jeunes auteurs
Archives de Bdp
Quoi de neuf ?
Homepage

Informations légales et vie privée

(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio