Qu'est-ce que la bande dessinée indépendante ?

Les 15 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



15. champi - 16/05/05 08:53 - (en réponse à : suzchampi@wanadoo.fr)
Je relance un peu le débat.

En tout cas, merci pour vos premières contributions.

Au fait, notre café BD toulonnais traitant de ce sujet aura lieu jeudi 19 mai, si vous êtes dans le coin, ça commence à
18h00,
au Café Culture,
2 Rue Baudin,
dans le centre ville.

Il me semble voir se dégager une certaine tendance dans tout ce que vous dites, à savoir : un éditeur commencerait souvent par être indépendant, puis en prenant de l'ampleur, devient un éditeur "commercial" (si on fait le distingo de cette façon-là).

Le statut d'indépendant ne serait donc qu'une étape sur la voie de la réussite ?

L'étape suivante étant le commercial - ou la mort - ou l'enfermement dans des codes qui, par leur répétitions, dénaturent la notion d'indépendance ?

L'indépendance est-elle une question de création ou de diffusion ?

Les fanzines sont-ils le seul réel espace d'indépendance ?

Tant de questions...


14. Manu Temj - 09/05/05 14:34 - (en réponse à : leopolsud)
OK, j'ai découvert Paquet sur le tard et mon erreur vient de là, il répondait alors parfaitement à ma définition.

Reconnais toutefois qu'aujourd'hui, il n'applique plus du tout cette politique (merci de ne pas me reservir Kalesniko). Je ne critique pas ce choix ni sur le fond, ni sur la forme. Je ne veux pas amener le débat sur indé vs mainstream, les bons contre les méchants. Il ne mêne nulle part...

Si tu veux aller par là, le Jacques Glénat des débuts, quand il rééditait les classiques du Golden Age, en format souple, était aussi à l'époque un "indé".

Rien n'empêche un éditeur marqué "indé" d'évoluer pour rentrer dans une certaine norme, par changement de politique, réalisme économique, ou même parce qu'il a lui même définit cette nouvelle norme dans laquelle d'autres l'ont rejoint.

Mais quels que soient les choix de l'un ou l'autre, la question reste entière, qu'est-ce qui fait qu'à un instant t, nous parlons d'un éditeur comme d'un "indé" ? Et ce terme "indé" est-il en train de devenir descriptif d'un mouvement éditorial de plus en plus codifié "à côté" des éditeurs classiques, ou couvre-t-il toujours ce qu'on pourrait appeler "l'avant-garde" de la bande dessinée ?

Ce débat me titille depuis quelques temps, notamment parce que j'ai trouvé assez pertinents ceux qui commençaient à dire que l'Asso s'enfermait dans une certaine norme et innovait de moins en moins. Menu a démenti dans son bouquin et annoncé avec force cris qu'il allait continuer à explorer et inventer. On verra, mais pour l'instant la question reste entière.


13. Léopolsud - 09/05/05 14:18
Manu Temj : "Nucléa ou de Paquet qui - selon moi - s'ils sont (étaient) "indépendants" d'un point de vue juridique, ne font pas et n'ont jamais fait de "l'indé" au sens où nous l'entendons habituellement..."
Révise tes tablettes ou relis-toi, ça t'évitera de dire n'importe quoi. Paquet a commencé en éditant des bouquins invendables, dans un format en marge de tout ce qui se faisait alors (ou s'est fait depuis). Et pour couronner le tout il les diffusait lui-même auprès des libraires (je le sais, il est venu me voir à l'époque). Si ça c'est pas de l'indépendance au sens où tu l'entends... change ta définition.

12. Bert74 - 09/05/05 13:39 - (en réponse à : Attend Manu, j'vais t'l'achever l'alban :o))))
En plus, Alban, ton exemple tombe à plat puisque Delsol n'est pas une structure éditoriale mais de diffusion, et, d'après ce que j'ai compris, Futoropolis reste un label, sous la même direction que le reste de Soleil...

Donc, dans ta défdinition, Soleil reste un éditeur "indépendant".

Globalement, je trouve les explications de Manu satifsfaisante (j'ai pas à dire grand chose de plus, quoi...)

11. Manu Temj - 09/05/05 13:30 - (en réponse à : Alban)
Nous ne sommes donc pas d'accord... :o)

Il ne faut pas faire correspondre le terme "BD indépendante" avec une définition économique, ou il n'y aura plus de débat...

La question est "de quoi parlons nous quand nous parlons d'indé ?". L'autre jour, je ne sais plus qui écrivait sur un forum "parce que nous savons tous très bien de quoi nous voulons parler...". Or, "ce dont nous voulons parler" est - je crois -beaucoup plus proche de Menu que de Nucléa ou de Paquet qui - selon moi - s'ils sont (étaient) "indépendants" d'un point de vue juridique, ne font pas et n'ont jamais fait de "l'indé" au sens où nous l'entendons habituellement...

Faudrait-il parler "d'alternatif" ? "d'avant-garde" ? Je n'en sais rien (aucun des deux termes ne me convient), mais - de grâce - ne réduisont pas le débat à une définition juridique.

Tu choisis la fuite ! Parce que le vrai débat (et Menu l'a identifié mais en tranchant beaucoup trop vite à mon goût), il ne porte pas plus sur Cornélius ou Rackham que sur Dupuis ou Casterman, mais plus directement sur des petits éditeurs comme Le Cycliste (pour revenir à Pol) ou La Boîte à Bulle, qui tiennent à la fois une politique de "jeunes auteurs", quelquefois de formats originaux, mais qui ne refusent pas par dogmatisme de publier un 48CC si l'album est de qualité.

Ne sont-ils finalement pas plus cohérents qu'un Menu, dont je suis persuadé qu'il refuserait un chef-d'oeuvre évident, dès lors que l'auteur l'aurait conçu pour un format cartonné couleur ?

Bref... Ça se discute.

Sinon, il suffit de faire 3617 VERIF ou que sais-je, et tu as ta réponse... :o)

10. torpedo31200 - 09/05/05 13:27
Pour moi, un éditeur indépendant serait plutot un éditeur dont la politique éditoriale n' est pas (ou peu) influencée par son système de diffusion.

9. larry underwood - 09/05/05 13:11
la BD indépendante, c'est celle qui va aux toilettes toute seule.

8. alban - 09/05/05 13:07
juste pour en revenir sur l’aspect éco :

Chacun sait que la définition donnée par silversurfer est juste.
Chacun sait qu’elle ne correspond guère à ce que le langage courant qualifie de « bande dessinée indépendante »


dans le fond oui mais pas dans la forme. Pour Soleil à partir du moment où il a au moins une filiale (en l’occurrence au moins deux avec Futuro et Delsol). Il s’agit donc bien du « Groupe Soleil ». Sur la composition même du capital de Soleil « éditeur » j’avoue que je n’en sais rien mais cela pourrait être amusant si l’un d’entre vous connaissait la structure.

- un mouvement éditorial refusant a priori d’appliquer (d'être "dépendant" d'...) une politique de « genre » ou de « recettes », à savoir : pas de sélection des œuvres sur la base de critères préétablis en fonction des succès (économiques ou critiques) du passé récent, mais – autant que faire se peut – des qualités propres de chaque œuvre.
là je ne suis pas vraiment d’accord avec ta définition car cela voudrait dire que tous les éditeurs « indépendants » font nécessairement de l’originalité.
Rien qu’en ligne claire je peux te citer un paquet d’indépendants qui n’ont pas forcément apporté quelque chose de neuf.
Pour définir l’indépendance je parlerai plutôt d’indépendance financière par rapport à des groupes de BD existant.

De même si on prend des exemples d’éditeurs récents comme Pointe Noire ou Nucléa (avant qu’il ne soit proche de Soleil) on ne peut pas vraiment parler d’indépendance d’idée.

De la même manière, en découle une politique de refus du « formatage » de l’objet livre sur les critère habituels de la bande dessinée (le fameux 48CC et ses sbires).
ça c’est l’indépendance réactionnaire sur le modèle de l’association ;)

Toutes ces questions, un récent petit livre à la couverture rouge les aborde beaucoup mieux que moi, avec un certain parti-pris, certes, mais avec intelligence, surtout… Je vous encourage à le lire ! ;o)
des sources !!! ;)
Autant sur un certain nombre de point je partage l’avis de Menu, autant sur l’abandon du format traditionnel ou la création de nouveaux style qui « justifient » l’indépendance.
Il n’existe qu’une seule BD vraiment indépendante dans l’univers de la BD est celle de la BD « piratée » car c’est uniquement elle qui ne pourra jamais changer de statut ;)

7. Odrade - 09/05/05 11:35
Rappel de la réponse de Pol sur le sujet "Niffle" :

55. pol - 04/04/05 09:03 - (359815)

- Comment vois-tu l'époque actuelle, devrait-il y avoir davantage de "petites" structures ou "indépendantes" ?
Il n'y pas de raisons (voir plus haut) que de nouvelles structures ne se créent pas. Techniquement, fabriquer un livre aujourd'hui est très facile. Les sujets de livres sont infinis pour la bande dessinée, les auteurs et les éditeurs l'ont bien compris. Reste à savoir si le grand public suivra cette évolution ou s'il se cantonera à des "coups littéraires", lisant des auteurs emblématiques et médiatiques, des sujets forts.
- Qu'est-ce que ça veut dire, pour toi, "indépendant". Trouves-tu le terme approprié ?
un jour quelqu'un a dû décider qu'il fallait nommer ce mouvement de créations de petites structures d'éditions... il a je pense fait le parallèle avec la musique. Est-ce que ça nous convient ? Bof. Oui nous sommes indépendants, oui nous sommes un label... alors...


Voilà voilà.


O.


6. Manu Temj - 09/05/05 10:57
Chacun sait que la définition donnée par silversurfer est juste.
Chacun sait qu’elle ne correspond guère à ce que le langage courant qualifie de « bande dessinée indépendante »

Alors de deux choses l’une : soit nous continuons à fuir en brandissant, le sourire en coin, cette définition économiquement juste mais vide de sens bédéphilique, soit nous en profitons pour entrer dans un de ces débats pléthoriques et apaisés dont nous avons le secret.

Je préfère la seconde solution et me permets d’avancer quelques pistes… Que recouvre donc cette définition ?

- une tendance de la bande dessinée articulée effectivement autour de petites structures éditoriales toutes ou presque « indépendantes » au sens de la définition donnée par silversurfer.

- un mouvement éditorial refusant a priori d’appliquer (d'être "dépendant" d'...) une politique de « genre » ou de « recettes », à savoir : pas de sélection des œuvres sur la base de critères préétablis en fonction des succès (économiques ou critiques) du passé récent, mais – autant que faire se peut – des qualités propres de chaque œuvre.

En découle une politique – au moins au départ – de jeune auteurs « originaux », refusant eux-même de s’inscrire dans une « niche » (et ayant connu jusqu'ici une certaine difficulté à se faire publier...).

De la même manière, en découle une politique de refus du « formatage » de l’objet livre sur les critère habituels de la bande dessinée (le fameux 48CC et ses sbires).

De fait, les tirages originaux des œuvres publiées sont nécessairement restreints en regard de ce qui se pratique habituellement en bande dessinée.

Ce mouvement n’est pour autant pas exempt de quelques contradictions :

- les impératifs économiques conduisent ou conduiront certainement certains de ses éditeurs à abandonner leur statut économique « d’indépendants ». Une remise en cause de leur credo éditorial en découle-t-elle forcément ?

- qu’est-ce qui empêche d’autres éditeurs, ne revendiquant, ni ne méritant, en rien le statut « d’indépendant » de pratiquer une politique éditoriale identique (et pourquoi pas aussi exigeante) sur certaines collections ?

- les auteurs du mouvement indépendants ne limitant généralement pas leur carrière à deux ou trois albums, et le succès venant, ils tendent eux-même à faire « école », et même « recette ». Le risque de tout éditeur indépendant n’est-il pas de finir lui-même par appliquer ses propres « recettes » et d’occuper une niche ?

- les formats de livres possibles n’étant pas réellement infinis (du fait d’impératifs économiques et techniques), le mouvement indépendant tire lui-même vers un certains formatage « roman » ou « poche » (en tout cas ça saute au yeux sur mes propres étagères !)

- le succès de certains auteurs aidant, les tirages originaux n’ont plus rien de confidentiels.

Il s'en suivrait donc au bout de quelques années un affrontement de « blocs » entre la BD conventionnelle et l’ex-BD « indépendante », elle-même dépendante de ses nouvelles conventions autoforgées ? Ou n’est-ce qu’un impression temporaire, les « indépendants » étant amenés prochainement à rebondir naturellement sur leur credo de départ en rompant avec leurs (mauvaises ?) habitudes ? A moins qu’ils acceptent leur état et qu’un nouveau mouvement ne germe, ailleurs, refusant à la fois les deux blocs ?

Toutes ces questions, un récent petit livre à la couverture rouge les aborde beaucoup mieux que moi, avec un certain parti-pris, certes, mais avec intelligence, surtout… Je vous encourage à le lire ! ;o)

5. alban - 09/05/05 10:01
Ta ta ta plus aussi simple car en se créant une filiale commune (DELSOL) par définition les deux éditeurs se sont créés un « groupe » …
Pas de bol en faisant cela ils ne sont plus vraiment indépendants;)

4. silversurfer - 09/05/05 01:34 - (en réponse à : fastoche)
Un bd indépendante est une bd publiée chez un éditeur indépendant, qui n'appartient à aucun groupe.

Exemple :
Delcourt - Soleil

3. Odrade - 08/05/05 21:47
Comme Ullcer et l'autre, là. En Harley Davidson, ils ont peur de personne.
Ah sorry "dépendent" de personne.

Ouhlalala, alors là je ne vois pas...
Alleye, au hazard : Le Cycliste ?

J'ai bon, là ?

O.

2. elric - 08/05/05 18:16
Indépendant : qui ne dépend de personne.

Autrement dit une situation qui ne dure jamais très longtemps.

1. champi - 08/05/05 17:50 - (en réponse à : suzchampi@wanadoo.fr)
Salut à tous

Comme tous les mois, nous organisons, dans notre petite ville de Toulon, un Café-BD, une soirée-débat sur un thème autour de la BD.
Celui du mois de mai, qui se tiendra le 12 ou le 19 mai - confirmation bientôt ! - à pour thème :

Qu'est-ce que la BD indépendante ?

C'est la question que je vous pose.

Si vous avez cinq minutes pour donner votre avis...

Encore merci.




 


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