Floc'h

Les 111 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



111. montaigne - 05/10/06 10:43
Merci de confirmer mes propos !!!

olivia blabla et bientôt les aventures de kiki chien de salon d'olivia et ses croustillantes confidences ...

quant au livre , il est affligeant ...en plus pour faire plus de pages - la police de caractère est plus grosse que d'habitude ...
Bref les deux "dandies" radotent dans leur coincoin.

110. nick tyler - 04/10/06 18:11
Je vois qu'il n'est pas inutile qu'on rappelle à nos chers lecteurs que Floc'h et Rivière ont fait paraître fin 2004 le volume intitulé "Olivia Sturgess" et que récemment a paru chez Robert Laffont un ouvrage (illustré) sur Oliver Alban.

Ceci n'empêchant pas forcément Floc'h d'aimer le farniente. Mais, je n'en sais rien.

109. Montaigne - 04/10/06 16:08
Floch où les aventures du disque rayé et de l'ostinato....

comment font ces deux talenteux créateurs pour vivre toujours sur cette trilogie ?

avez-vous des nouvelles de projets pour 2006
parce que les ièmes moutures/réeditions illustrations etc cela devient inutile et pénible ...quel gâchis !
pensez-vous que Floch soit un grand paresseux ou bien qu'il ne s'interres plus à la BD ?

108. LaurentV - 04/10/06 09:06
Annoncée pour le 17 novembre, la réédition d'Une Trilogie anglaise de Floc'h et Rivière.
Cette nouvelle édition est annoncée comme étant "revue et corrigée par les auteurs". Quid ?

107. alban - 21/09/06 21:46
La planche ci dessous est un montage à partir d'une planche et d'un strip de la suivante.
Dans la version originale une grande case plus une petite occupaient la largeur de l'album de façon similaire, les vignettes ont donc été réduites d'un bon tiers :/

La seconde vignette de la troisième ligne est un ajout.

106. alban - 21/09/06 15:08
Merci Laurent :)

Donc l'album a bien été retravaillé (ce qui ne m'étonne pas vu la planche ci dessous), j'essaye de prendre une photo de la (ou les ?) planches équivalentes de l'eo :)

105. alban - 21/09/06 15:05
à mon avis, lors de ta prochaine visite à Paris tu parviendras à le trouver sans difficultés ce n'est pas une BD très recherchée :)

J'essaye de regarder ce soir cette planche (si mon album est en région parisienne ce sera ok, s'il est en province là ce sera plus long ...)

104. LaurentV - 21/09/06 15:05
La première édition de Blitz avait un format à litalienne, celui plus précisément dun carré de 33 cm de côté, ce qui semblait correspondre à une démarche artistique de la part des auteurs et tout particulièrement de la part du dessinateur Floch qui déclarait superbement en 1986 : « Je souffre de luniformité qui caractérise la présentation des bandes dessinées. Jentends des gens déplorer que Blitz dépasse de leur bibliothèque. Nous ne travaillons pas pour ces gens-là, mais pour des gens qui, au contraire, se flattent de posséder un livre différent des autres. »

Assagissement dû au temps ou pression de léditeur ? Toujours est-il que ce titre fut réédité en 1997 au format standard, ce qui nécessita un ré-agencement complet des cases pour passer de planches carrées à trois bandes à des planches rectangulaires à quatre bandes, aussi hautes mais plus étroites, doù une réduction regrettable de la taille des vignettes. La qualité du dessin de Floch y perd indéniablement. La suppression de ce qui sapparentait dans lédition originale aux indications dauteur dune pièce de théâtre contribue aussi à ravaler cette oeuvre au rang dun album de bande dessinée classique, ce qui nen relève pas lintérêt. Le nombre de planches de lalbum se trouvant de ce fait réduit, on arrive aux 44 pages usuelles en ajoutant en début un recueil dillustrations sur la vie à Londres pendant le blitz de 1940 qui napporte pas non plus grand chose à lalbum. Notons que lon avait déjà eu droit en 1988 à une édition dans la collection Le Livre de Poche, nécessitant également le redécoupage de certaines vignettes et confirmant le statut de Blitz comme lieu privilégié des expériences formelles de Floch.

Extrait de mon article Floc'h et Rivière : construction d'une oeuvre sur Artélio

103. Yan - 21/09/06 14:09 - (en réponse à : Alban)
Ok. J'ai lu Blitz il y a des années dans sa version originale mais l'album n'était pas à moi.
J'espérais le retrouver tel quel, mais ce n'est pas gagné donc...

102. alban - 21/09/06 13:17
il y a une planche sur le site bdnet de la version Dargaud, je regarderai avec mon eo s'il y a des différences mais à mon avis forcément car le format de publication n'est pas le même.



Je dois avouer ne pas avoir feuilleté les réeditions ...

101. Yan - 21/09/06 12:56 - (en réponse à : Alban)
Merci beaucoup.
Cette réédition ne respectant pas le format d'origine, je me demande si les changements sont importants (voir gênants).

100. alban - 21/09/06 12:48
ça c'est la reed Albin Michel de 96
la couv que j'ai présenté était celle de Dargaud de l'année dernière.

99. Yan - 21/09/06 12:43 - (en réponse à : Alban)
D'accord, merci.
Je ne comprends pas tout dans les rééditions de ce bouquin, moi j'avais trouvé cette couverture :

98. alban - 21/09/06 12:40
Dans sa version rééditée pas belle et standardisée oui ;)



Dans la version grand format originale non :/ Par contre il se trouve en occasion

97. Yan - 21/09/06 12:36
Cet album est-il encore dispo en librairie?

96. LaurentV - 23/03/06 23:09 - (en réponse à : Nick Tyler (message n° 78))
J'ai dit une bêtise. La réédition d'Underground parue en décembre 2005 ne reprend pas à l'identique la version album de 1996. Les planches ont en effet été remontées dans un ordre différent :
- dans l'édition de 1996, les deux tableaux (pl. 1 à 21 pour le premier, pl. 22 à 42 pour le second) s'enchaînaient par une simple phrase : "Au même moment...", et le réalisateur n'apparaissait qu'à la toute fin (pl. 43 à 48) pour conclure ;
- dans l'édition de 2005, les planches 43 et 44 ont été replacées entre les deux tableaux, ce qui donne une composition du type : premier tableau - intervention du réalisateur - second tableau - nouvelle intervention du réalisateur et conclusion.
Je dis que ces planches ont été "replacées", car cela semble bien être leur disposition première lors de leur réalisation, mais je ne sais pas ce qui avait publié dans L'Echo des Savanes avant la première version album (quelqu'un saurait-il nous le dire ?). En effet, cette disposition permet aux personnages d'être "raccord", comme on dit au cinéma, en ce qui concerne les costumes et certains dialogues. Mais elle a l'inconvénient de dévoiler l'astuce de l'album dès la moitié de celui-ci, et c'est certainement la raison pour laquelle ces deux planches ont été remontées à la fin lors de l'édition en album.
La version de 1996 entretient donc bien mieux le suspense. Elle a seulement l'inconvénient, pour les pinailleurs, que les personnages semblent changer de costumes sans raison entre les planches 44 et 45 et que l'on ne comprend pas, par exemple, pourquoi le réalisateur dit aux acteurs : "Cette fois, vous êtes libre !", n'ayant pas forcément remarqué que c'est en fait la deuxième fois qu'il intervient.
Dans la dernière édition de 2005, si elle est plus conforme à la version originale, c'est à dire la première sortie du pinceau de Floc'h, tout n'est cependant pas parfait, puisqu'a été conservé le "Au même moment..." introduisant le second tableau qui n'aurait plus lieu d'être maintenant que l'on sait déjà à ce moment de l'album ce qu'il en est. Mais Floc'h n'a sans doute pas voulu retravailler ses planches qui ont donc été réassemblées telles quelles.

95. strip - 10/01/06 18:47
Enfin Chaland, figure emblématique du versant Spirou de la Ligne Claire, n’a pas su, au cours de sa brève carrière (il est décédé en 1990 à l’âge de 33 ans), dépasser le stade de la simulation des grands classiques pour faire autre chose que de la parodie et du pastiche, pas plus que Rodier, célèbre pour avoir achevé une version pirate de Tintin et l’alph-art. (article de LaurentV),

Tous deux de toutes façons dépassés par l'immense Marniquet
:-D

94. alban - 10/01/06 18:34
> Chaland en est resté à la restitution

Koff! koff! (j'aime bien le toussotement de yan ;) )

Chaland c'est aussi tout ce qu'il y a autour de ses BD, c'est le Rapport de Police pièce fabuleuse, c'est les portfolios Cauchemars et F52 (même si dans ce cas précis tu pourras toujours dire qu'il s'est inspiré du science et vie spécial aviation de 1949), c'est l'anti-héros Freddy Lombard dans la BD et la para-bd.
Et c'est surtout comme le disait yan le Jeune Albert qui est unique en son genre.

93. yan - 10/01/06 18:21 - (en réponse à : LaurentV)
« Chaland (…) n'a pas eu le temps de mettre son incontestable virtuosité au service d'une oeuvre véritablement personnelle (…) Ses oeuvres me semblent elles aussi constituées de matériaux pris ça et là et ré-assemblés autrement pour former des histoires certes sympathiques mais qui ne renouvellent pas la BD d'aventure traditionnelle (…) Pour moi, Chaland en est resté à la restitution, même si elle est distanciée de l'oeuvre des grands maîtres, sans parvenir à les dépasser, pour faire non pas mieux, mais tout simplement autre chose. »

Koff! koff! (Toussotement subtilement discret…)
Jamais lu "Le Jeune Albert"?
Ou "Adolphus Claar"?
Pas compris "La Comète De Carthage?"
Oeuvres (je réutilise tes mots) véritablement personnelles qui renouvellent la BD d'aventure traditionnelle en dépassant, pour faire non pas mieux, mais tout simplement autre chose les grands maîtres.

92. elric - 10/01/06 13:10
Je dirais plutôt que c'est une oeuvre qui demande de faire un certain effort aux lecteurs. Elle n'est pas toujours facile d'accés (effectivement il ne vaut mieux pas commencer par "La Comèthe") mais elle a un lectora ciblé et c'est ça qui l'empêche d'être comdamné, mais seulement, peut-être, à devenir plus confidentielle.

91. LaurentV - 10/01/06 10:24 - (en réponse à : Philma)
Je n'ai pas dit que c'était une oeuvre légère. Le problème, c'est que, comme tu le dis, elle est appuyée sur un référent extérieur très particulier et très pointu et, si le lecteur n'en dispose pas, ce qui, avec le temps, est de plus en plus le cas, l'oeuvre perd de sa substance, sa structure propre (c'est à dire celle qui est décelable au premier degré de la lecture) n'étant pas toujours suffisamment forte. D'où une oeuvre condamnée à vieillir progressivement, le contraire d'un classique en somme.

90. philma - 09/01/06 23:29 - (en réponse à : Chaland)
Chez Chaland( bien aidé Yann) le référent d'une oeuvre au monde réel est remplacé par la bande dessinée belge des années 50, qui devient la réalité inscrite. C'est ce qui en fait toute son originalité et sa force. Et c'est un travail absolument sincère. On est loin à mon sens du pastiche ou de l'oeuvre légère.

89. LaurentV - 09/01/06 23:02
@ Alban :
Je qualifierai plutôt le réalisme à la Segrelles ou à la Jeronaton de réalisme photographique, mais les récits qu'il sert sont souvent tout à fait fantastiques. L'hyper-réalisme jacobsien dont je parle consiste plutôt à donner une allure de réalité à l'ensemble du récit. En celà, Floc'h et Rivière en sont proches dans leur tentative de faire comme si Albany et Sturgess avaient vraiment vécu et vraiment côtoyé des personnages et des événements réels. En ce sens, l'hyperréalisme ne concerne pas uniquement le graphisme.

88. LaurentV - 09/01/06 22:51
Je vois que mon article suscite des réactions. Mais comme souvent, la plus grande partie de celles-ci portent sur une seule page dans un article qui en compte une quinzaine.
Ce développement sur la Ligne Claire est pour moi relativement périphérique par rapport à l'ensemble de mon texte, d'où le fait qu'il soit assez bref, voire expéditif, un peu trop visiblement. Je n'ai notamment pas cru utile de redéfinir le concept de Ligne Claire, ne voulant pas alourdir un texte déjà long. J'aurais peut-être dû donner une telle définition plutôt qu'un name dropping sans doute peu digeste. En tout cas je ne pouvais non plus traiter de l'oeuvre de Floc'h sans la situer dans l'histoire de la BD francophone. Et c'est dans la mouvance de la Ligne Claire qu'elle prend naissance, même si Floc'h s'est ensuite quelque peu détaché de mouvement, ce qu'il me semble avoir dit d'ailleurs.
Mais je concède tout à fait que ce passage est celui qui mériterait le plus d'être repris, n'en étant pas satisfait moi-même. A vouloir être trop bref, j'ai été trop confus.

@ Ramo Nash :
Les critiques les plus virulentes et les plus précises me venant de ta part, je vais te répondre point par point en citant tes remarques.

« article motivé par l'admiration » : N'étant pas professionnel, je n'ai aucune raison d'écrire un texte pareil sur une série qui me déplairait. Mais parler d'admiration serait un peu fort, plutôt de l'intérêt que l'on éprouve à examiner une belle mécanique pour voir comment elle fonctionne. Il me semble avoir fait ça et là diverses remarques montrant que je ne suis pas béat devant l'oeuvre de Floc'h et Rivière. Et je suis notamment conscient de la principale faiblesse de cette magnifique construction, à savoir qu'elle reste un peu vide. Je veux dire par là qu'elle ne délivre aucun message. On est loin de l'idéologie lourde qui habite Blake et Mortimer par exemple. Mais je songe à faire un article complémentaire consacré à certains contenus de l'oeuvre de Floc'h et Rivière. J'ai donc préféré ne pas allonger un texte déjà assez long.

« sans avoir été soumis à aucun avis extérieur » : A quel avis extérieur devrais-je me soumettre ? Le tien ? Et pourquoi pas un autre ? Comme toute personne qui écrit un article, je ne suis soumis qu'à l'avis des gens qui me publient, en l'occurrence l'équipe rédactionnelle d'Artelio qui me fait la grâce de m'héberger. Ceci dit, si tu penses qu'ils publient n'importe quoi, libre à toi de leur en faire part. Mais depuis quand faut-il soumettre un article aux lecteurs avant de le publier ?

« Swarte (fondateur et théoricien incontesté de la Ligne Claire) » : Théoricien, d'accord : c'est effectivement lui qui a dégagé le concept et lui a donné un nom. Mais il n'a pas inventé le style Ligne Claire qui existait bien avant lui, depuis Hergé au moins. Quand à son oeuvre BD propre, elle ne me semble pas d'une qualité majeure.

« le rôle de Goffin est passablement surestimé » : Si je lui ai consacré tout un paragraphe, c'est que cela m'a paru justifié eu égard à la position particulière qu'il occupe par rapport à Floc'h. Mais ce développement ne signifie pas que je le considère comme un auteur majeur. Je conclus d'ailleurs en disant qu'il apparaît comme « un écho affadi de Floc'h ».

« il n'y a pas de filiation connue de Swarte à Chaland » : Dans son interview reproduite dans Les Héritiers d'Hergé de Lecigne, Chaland cite Hergé, Jacobs, Vandersteen, Jijé, Tillieux, Tardi et Swarte, ainsi que Franquin, comme étant ses « influences primordiales ». Et il ajoute : « Pour ce qui est scénario, ambiance, personnages, cadrage, découpage, univers, j'ai copié par-ci par-là dans Jacobs, Hergé, Vandersteen, Tardi, Swarte. »

« le style hyper-réaliste de Benoit » (dont je sais que son nom s'écrit sans accent circonflexe, lequel a dû être réintroduit par une correction orthographique malencontreuse) : Lorsque je parle d'hyper-réalisme, j'entends par là un style à la Jacobs, que je ne suis pas le seul à qualifier ainsi (voir Lenne par exemple). Benoit a su retrouver ce style ce qui constitue une sacrée évolution par rapport à Ray Banana qui était plutôt cousin de Tintin.

« maniérisme et académisme » : Je veux dire par là que le style de Benoit dans ses reprises de B & M cherche – et arrive - à retrouver le style d'un maître, en l'occurrence Jacobs, sans rien y rajouter ou le moins possible. De même, quand je lis Dick Hérisson (ce que j'aime bien faire au demeurant), je ne peux m'empêcher, que ce soit au vu du dessin ou des histoires, de penser à Adèle Blanc-Sec. C'est en ce sens que ces oeuvres sont faites « à la manière » de grands maîtres considérés comme des modèles que l'on essaie de retrouver, comptant sur la nostalgie de certains lecteurs.

« le courant Ligne Claire majoritaire » : J'aurais pu parler de « Ligne Claire mainstream » qui aurait fait plus anglais et donc moins cégétiste.

« cette place est-elle ... dans la Ligne Claire ? » : Il me semble avoir été assez clair : Floc'h est indubitablement fils de la Ligne Claire à ses débuts, mais il diverge ensuite progressivement par rapport à l'évolution de celle-ci.

« le système d'autoréférence mis en oeuvre par Floc'h » : Tu as tendance à systématiquement oublié Rivière, dont l'abondante production est certes inégale (tu parles de « navets »), mais de là à attribuer tout le mérite de la série Albany et Sturgess au seul Floc'h, il y a quand même un pas. Il est vrai que tu sembles accorder plus d'importance au dessin qu'au scénario, au moins relativement à moi.

« le passage à la plume s'est fait dès Le Dossier Harding » : D'une part, il s'agit du passage de la plume au pinceau, mais ce doit être un lapsus de ta part. Mais d'autre part, Floc'h déclare à Lecigne dans l'interview reproduite dans le livre de ce dernier : « Comme j'avais commencé Le Dossier Harding à la plume, j'ai dû continuer de même. » Le premier album dessiné au pinceau est donc bien Blitz.

« ce que le trait de Floc'h doit à Lichtenstein » : Je sais tout ça, même si je n'en ai pas parlé dans un texte consacré à la construction, notamment du point de vue chronologique, de la série A & S. Mais j'ai dit que j'avais en vue un autre article plus thématique qui évoquera en grande partie la place et le rôle de l'art – des arts – dans cette série.

« mise en abyme » et « mise en abîme » : L'un et l'autre se disent.

« Floc’h est-il réellement un dessinateur de la ligne claire ? » : C'est de là qu'il vient même s'il n'y est plus vraiment. Mais, au fait, qu'est-ce que la Ligne Claire aujourd'hui ?

« Quel est le rôle de ses limites techniques dans l’élaboration de son style ? » : Il me semble avoir rappelé quelques éléments sur ce sujet, qui, au demeurant, ne constituait pas forcément le coeur de mon propos.

« Peut-on faire abstraction des nombreux navets scénarisés par Rivière dans l’étude d’Albany et Sturgess ? » : Il me semble avoir fait un certain nombre de liens avec d'autres productions littéraires et bédéistiques de Rivière. Mais l'objet de mon article était l'oeuvre de Floc'h et Rivière, et non l'ensemble des oeuvres de Floc'h et de Rivière, au sein desquelles cette oeuvre commune se dégage par une unité et une originalité incontestables.

« Une œuvre aux ambitions purement formalistes est-elle suffisante ? » : La faiblesse de cette oeuvre est effectivement qu'elle ne véhicule absolument aucun message. C'est étonnant d'arriver à dire au final si peu de choses, comme s'il s'agissait d'un renoncement voulu et sciemment recherché.

« Les questions, c’est à l’auteur de l’article de se les poser avant la réaction, pas au lecteur qui vient de finir l’article. » : Je me suis posé de nombreuses questions, crois-moi, même si tu es en droit de penser que ce ne sont pas les bonnes ou que je n'y ai pas répondu. Mais, de ta part, dire qu'un article ne doit pas amener le lecteur à se poser lui aussi des questions me surprend. Tu veux quoi ? Un cours ?

Nous arrivons maintenant au point crucial : Chaland ! J'ai osé touché à ce Rimbaud de la BD !
Je reconnais que le terme « pastiche » est exagéré. Chaland n'est pas Brunel, loin de là ! Et si ce terme a pu blessé certains, je peux le retirer lors d'une prochaine réédition de mon texte.
Du point de vue graphique, Chaland est évidemment un virtuose, capable notamment d'imiter à s'y méprendre à peu près n'importe qui. En quoi il est l'opposé de Floc'h qui, en comparaison, ferait plutôt figure de tâcheron. Le problème est que cette virtuosité tourne un peu à vide, se contentant de donner dans la performance graphique pure. Mais là encore, tu sembles plus orienté sur le dessin que moi.
Ah oui, avant d'oublier, une remarque sur Rodier qui n'est pas que l'auteur de Tintin et l'alph-art. Il vient de commettre en 2005 Une aventure de Simon Nian qui constitue un véritable clone de Tillieux. En quoi, il retrouve une des influences majeures de Chaland.
Revenons à ce dernier. Je pense qu'il n'a pas eu le temps de mettre son incontestable virtuosité au service d'une oeuvre véritablement personnelle. Et je ne parle pas que des oeuvres antérieures à 1980. Ses oeuvres postérieures me semblent elles aussi constituées de matériaux pris ça et là et ré-assemblés autrement pour former des histoires certes sympathiques mais qui ne renouvellent pas la BD d'aventure traditionnelle. Un exemple : La Comète de Carthage qui ne fait que reprendre des éléments empruntés aux grands classiques, tels L'Enigme de l'Atlantide de Jacobs ou Le Spectre de Carthage de J. Martin (cf. le manteau de Tanit), sans leur apporter grand chose de nouveau. Pour moi, Chaland en est resté à la restitution, même si elle est distanciée (voir ton avis sur Bob Fish) de l'oeuvre des grands maîtres, sans parvenir à les dépasser, pour faire non pas mieux, mais tout simplement autre chose. Alban a dit qu'il n'y avait pas une seule pub de Chaland qui ne le fasse pas sourire. Pour moi, il n'y a pas un seul album de Chaland qui me fasse autre chose que sourire, ce qui n'est déjà pas si mal d'ailleurs. Mais tu remarques toi-même dans ta critique pour BD Gest du tome IV de l'intégrale de Chaland que celui-ci est quelque peu oublié de nos jours. Peut-être est-ce dû au fait que les références surabondantes dans son oeuvre ne sont plus connues, donc plus reconnues et que ses oeuvres lues ainsi désormais simplement au premier degré ne disent plus grand chose.
Floc'h et Rivière donnaient aussi cette impression de déjà-vu dans leurs premiers albums, mais ils s'en sont débarrassés progressivement pour atteindre à une véritable originalité.
Pour conclure sur Chaland, c'est une évidence de dire qu'il est mort trop tôt, à mon sens sans avoir eu le temps de véritablement exprimer un potentiel sans doute très grand.

87. Bert74 - 09/01/06 19:10
Petite parenthèse puisqu'on en est aux discussions de puristes :
l’hyperréalisme étant plus à chercher du côté de Corben, Jeronaton, d’Alex Ross
Ok pour Corben et Jeronaton, mais je ne classerais en aucun cas Alex Ross dans un courant hyperréaliste... Plutot Segrelles...

Voila, fin de la parenthèse, reprise de cette très enrichissante conversation sur la ligne claire.

86. alban - 09/01/06 17:55
Je trouve d'ailleurs que cette couverture est un bon résumé de la divergence de leurs oeuvres.

D'un côté on a le Floc'h illustrant le théatre et une scène passéiste. De l'autre Chaland qui croque la vie et ajoute les petits détails qui boulversent la scène.
Il faudrait faire une étude sur le sujet mais je ne conserve pas le souvenir d'une pub de Chaland qui ne m'a pas fait sourire.

85. nick tyler - 09/01/06 12:52
Objectif Pub qu'on a bien du mal à trouver actuellement.
C'était déjà très cher à l'époque et le prix n'a pas molli.

Pour info, il y a un gag cryptique sur la couverture, que je n'ai compris que lorsque j'ai lu Chaland et les publicitaires : la cendre de la cigarette de la femme sur l'affiche a assommé l'homme allongé au premier plan.

84. alban - 09/01/06 09:14
Effectivement ce livre est une petite merveille.

Je vous conseille aussi le très bon "objectif pub" avec comme principaux intervenants ... Chaland et Floc'h

Avec en couverture un dessin de nos deux principaux protagonistes :



83. Choci Loni - 08/01/06 22:58
Etonnant,
c'est pourtant affiché sur mon écran !
Alors.
Les héritiers d'Hergé
de Bruno Lecigne en 1983.

82. alban - 08/01/06 21:22 - (en réponse à : à Choci)
Ton lien ne marche pas, la bedetheque est protégée ;)

81. alban - 08/01/06 21:21
Bonjour Laurent,

Ton article m’a semblé fort intéressant mais comme Pierre je suis resté scotché sur tes attaques vis-à-vis de Chaland.
Tes phrases : « comme c’est trop souvent le cas chez d’autres adeptes de la Ligne Claire, au premier plan desquels Chaland par exemple, dessinateur talentueux mais qui s’est complu dans des pastiches de classiques qui ont vieilli en même temps que leurs références s’éloignaient. » et « Enfin Chaland, figure emblématique du versant Spirou de la Ligne Claire, n’a pas su, au cours de sa brève carrière (il est décédé en 1990 à l’âge de 33 ans), dépasser le stade de la simulation des grands classiques pour faire autre chose que de la parodie et du pastiche, pas plus que Rodier, célèbre pour avoir achevé une version pirate de Tintin et l’alph-art. » vont faire couler beaucoup d’encre à mon avis.

Qu’il est injuste pour la mémoire d’Yves Chaland de borner son œuvre à des pastiches. C’est complètement occulter son talent et celui du scénariste Yann. Yves Chaland a tenté beaucoup de choses dans sa trop courte carrière, son humour corrosif n’a pas d’égal et n’a en rien pastiché ses prédécesseurs.

Je ne comprends pas sur quoi tu t’appuies pour affirmer de telles choses ? Sur Captivant ? Ce n’est que son premier album. Ensuite le style de Chaland, qui n’a cessé de s’affiner tout au long de sa carrière, s’en est profondément éloigné.

J’espère que tu nous expliqueras ce qui t’a conduit à ces phrases et ces conclusions et qu’une nouvelle lecture de l’œuvre de Chaland te montrera ton erreur.

80. Choci Loni - 08/01/06 18:52
Lecture conseillée
si les propos précédents vous interpellent.

79. RamoNash - 08/01/06 18:27 - (en réponse à : pierrre_richard@hotmail.com)
A LaurentV

Il est regrettable qu’un tel article, sûrement motivé par de nobles motivations (l’admiration j'imagine), soit paru, vraisemblablement, sans avoir été soumis à aucun avis extérieur.

Certes l’article apporte des éléments de réflexion dans son analyse d’Albany et Sturgess mais il pèche par sa mise en perspective maladroite de l'oeuvre de Floc’h dans le contexte général de la ligne claire et donc, de la bande dessinée. La ligne claire est traité superficiellement, avec désinvolture : elle est évoquée par une énumération d’auteurs mais aucune définition, même sommaire, n’est tentée. Le sort qui est fait à Swarte (fondateur et théoricien incontesté de la ligne claire), à Benoit (dont le nom ne prend pas d’accent circonflexe) ou à Chaland (qui, ayant cessé de faire du pastiche après 1980, a pour lui dix années d’œuvre profondément personnelle !) alors que le rôle de Goffin est passablement surestimé, tout cela témoigne d'un manque évident de rigueur.

Certaines de ces assertions méritent donc d’être corrigées rapidement : la ligne claire incarnée par Swarte n’est pas une « Une autre branche de la Ligne Claire, née aux Pays Bas ». Swarte est, comme je le disais, le pionnier de la ligne claire (premier récit en France en 1974 dans le n° 64 de Charlie Mensuel) et demeure celui qui a forgé le concept « de klaar lijne » à l’occasion d’une exposition organisée en 1977 à Rotterdam. S’il a servi de modèle à Ted Benoit (Cf. Vers la ligne claire dont il est le préfacier), il n’y a pas de filiation connue de Swarte à Chaland : quels sont les éléments qui permettent de l’affirmer ?

Aussi, comment parler d’un « style hyper-réaliste » au sujet du Blake et Mortimer de Benoit ? Il s’agit tout au plus d’une ligne claire semi-réaliste, l’hyperréalisme étant plus à chercher du côté de Corben, Jeronaton, d’Alex Ross… Au passage, une phrase telle que « Benoît symbolise ainsi l’évolution dominante de la Ligne Claire vers le maniérisme et l’académisme, voire le mimétisme (par rapport à Tardi plus qu’aux ancêtres belges eux-mêmes d’ailleurs) et le passéisme, évidents dans les oeuvres des dessinateurs du courant néo-classique auquel aboutit, dans les années 80, la filière « tardienne » de la Ligne Claire : Hé, Wininger, Dumas, Savard (Dick Hérisson), Zanon (Harry Dickson)... dont seul émerge Ceppi (Stéphane Clément). », une telle phrase est à la limite du compréhensible. Par ailleurs, les termes de « maniérisme », « académisme » qui ont une signification précise en histoire de l’art sont-ils mentionnés pour eux-mêmes à titre décoratifs ou bien amorcent-ils une réflexion ? Il est permit d’en douter…

A noter une maladresse dans la formulation : « [Floc'h] s’est assez rapidement désolidarisé de ce que devenait le courant Ligne Claire majoritaire ». Pour un peu on jurerait que la ligne claire est quelque chose de comparable à la CGT…

Enfin, ce passage mérite à lui seul le pompon : Chaland, figure emblématique du versant Spirou de la Ligne Claire, n’a pas su, au cours de sa brève carrière (il est décédé en 1990 à l’âge de 33 ans), dépasser le stade de la simulation des grands classiques pour faire autre chose que de la parodie et du pastiche, pas plus que Rodier, célèbre pour avoir achevé une version pirate de Tintin et l’alph-art.

Chaland/Rodier, même combat : on croit rêver ! Placer le pastiche sympathique mais maladroit et prévisible de Rodier (œuvre unique de l’auteur, sans descendance) sur le même plan que l’œuvre entière de Chaland est un contresens. Je t’invite à relire (ou à lire) Bob Fish, Le Jeune Albert, La Comète de Carthage ou .F 52 ainsi qu’à explorer les archives des forums bdparadisio et bdgest où des sujets dédié à Chaland on passablement explorés son œuvre. Deux liens vers des critiques que j’ai consacré à Bob Fish et à un volume de l’intégrale Chaland : Bob Fish et Intégrale Chaland tome 4.

Plus généralement, la ligne claire dont il est question ici n’ayant pas été définie précisément, l’ensemble des considérations portées dans ce paragraphe n'a aucun sens. «La place d’une œuvre» est-il dit... Cette place est-elle finalement vraiment dans les ligne claire ? Les déclarations de Floc'h ne vont pas dans ce sens.

Quelques remarques en vrac : aucune tentative d’interprétation du système d’autoréférence mis en œuvre par Floc’h et que j’avais soulevé sur ce même sujet. C’est dommage. Le passage au pinceau s’est fait dès le dossier Harding, donc avant Blitz. Rien n'est dit de ce que le trait de Floc’h doit à Roy Lichtenstein. Filiation évidente (cf. également le tramage de la couverture du dossier Harding), et « avouée » par un dessin-hommage reproduit dans Un homme dans la foule. Sur ce même sujet, quelques messages plus bas, j’ai rappelé qu’on écrivait « mise en abyme » et non « mise en abîme ».

Tous ces éléments, par leur accumulation d’approximations, de propos erronés, de jugements à l’emporte-pièce invalident l’ensemble du propos qui, une fois séparé le bon grain de l’ivraie, s'avère incontestablement intéressant. La rédaction d’un article monographique nécessite plus qu’une érudition sans faille sur le sujet étudié. Il réclame une culture générale vaste et précise qui permette de remettre le sujet dans un contexte précis et une prise en considération de tous les aspects (positifs ET négatifs), c'est-à-dire un esprit critique à toute épreuve : Floc’h est-il réellement un dessinateur de la ligne claire ? Quel est le rôle de ses limites techniques dans l’élaboration de son style ? Peut-on faire abstraction des nombreux navets scénarisés par Rivière dans l’étude d’Albabny et Sturgess ? Une œuvre aux ambitions purement formalistes est-elle suffisante ? Les questions, c’est à l’auteur de l’article de se les poser avant la réaction, pas au lecteur qui vient de finir l’article.

Cordialement,

Pierre

78. LaurentV - 07/01/06 20:33
@ Raymond :
J'avais lu ça il y a plusieurs mois, et, de mémoire, il me semblait que c'était dans Vécu. Mais bon, je rectifierai avec L'Echo.

@ Nick Tyler :
Tu parles de la réédition de Blitz ? Les 12 premières planches (Le blitz de A à Z) étaient déjà présentes dans la réédition de 1997. Elles sont à mon avis là en grande partie pour que l'album atteigne 44 pages, les 44 planches de l'édition originale ayant été remontées en seulement 32 pages. Quant à la réédition d'Underground, elle reproduit exactement l'édition originale de 1996. En fait, seules les couvertures ont été refaites.
Il est donc d'autant plus surprenant de voir écrit "Première édition" en page 2 de chacune de ces deux rééditions. A moins que cela ne signifie qu'il s'agit de la première édition chez Dargaud, les précédentes ayant été chez Albin Michel.

77. nick tyler - 07/01/06 17:10 - (en réponse à : LaurentV)
Bel et bon article, bien argumenté et effectivement très érudit, tant dans la description des livres que des rapports entre les différents aspects de l'oeuvre de François Rivière.
Un détail m'intéresse : dans la réédition de décembre 2005, plusieurs pages ont été adjointes par rapport à l'édition originale.
De ce point de vue, ces images proviennent elles d'autres livres(tirage de tête) ou sont elles complètement inédites ?

76. Raymond - 07/01/06 09:41
Beau travail ! J'ai appris quelque chose. Entre autre, je ne connaissais pas l'oeuvre littéraire de François Rivière ni ses liens indirects avec la série. Ce texte est exhaustif et convainquant. Je ne vois rien à redire, sauf un petit détail au sujet de l'histoire "Underground : elle a été prépubliée dans l'Echo des Savannes et pas dans Vécu.

75. LaurentV - 06/01/06 23:13
Le 33e Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême aura lieu du 26 au 29 janvier 2006. La sélection pour le Prix du Meilleur Album d’Olivia Sturgess 1914-2004, dernier tome de la série Albany et Sturgess de Floc’h et Rivière, est l’occasion d’attirer l’attention sur une des oeuvres les plus intéressantes de ces trente dernières années, en passe de devenir un classique de la bande dessinée francophone. Je vous invite donc à lire l'article que j'ai consacré à l'oeuvre de Floc'h et Rivière.

74. LaurentV - 25/10/05 13:32
Dans Avant-Première, revue de la maison Dargaud, les rééditions de Blitz et Underground sont annoncées pour décembre.

73. alban - 06/10/05 09:42
Sur la page des BD à paraître de BDP sont annoncés en reed Blitz et Underground chez ... Dargaud en novembre.
Mais ce n'est pas annoncé sur le site Dargaud :/
l'un d'entre vous en sait-il plus ?

Cela signifie-t-il que nous aurons enfin la suite ?

72. LaurentV - 25/07/05 13:39 - (en réponse à : Bert74)
Tiens-moi au courant, mais il ne me semble pas qu'il soit question de Vera Lindsay dans les trois premiers albums.

71. Bert74 - 25/07/05 13:16
Non, non.
Je suis sûr d'avoir déjà lu l'expression "Véra, mon ange..." dans la bouche d'Olivia avant cet album, et je n'ai jamais lu A propos de Francis.

Ou alors je mélange tout ?... Raaah, faudra que je me refasse les trois albums de la trilogie case par case pour vérifier, ça me crispe, ça...


70. LaurentV - 25/07/05 12:40
@ Bert74 :
C'est dans Olivia Sturgess 1914-2004, à la page 22 qu'Olivia regarde un portrait de Vera Lindsay en disant : "Vera, mon ange, donne-moi la force..." Dans A propos de Francis, on apprenait déjà sur Vera Lindsay grosso modo ce qui est développé ici, et une homosexualité u moins latente s'y lisait déjà entre les lignes. En outre, on y apprend que Vera Lindsay sombra dans la drogue et se rendit coupable d'un crime qui lui valut d'être pendua en 1943. C'est peut-être aussi cela que devait conter l'album fantôme intitulé Le Scandale Vera Lindsay qui était annoncé initialement en 1988 ou quelque chose comme ça, mais qui fut sans cesse reporté et ne parut finalement jamais. Il n'est pas le seul dans ce cas, puisque plusieurs albums de la série Blitz : Black out, Backstage, Fairplay, Eden étaient déjà annoncés au dos d'Underground et de la seconde version de >Blitz en 1997. Je vois qu'ils sont encore annoncés en 2005. On peut espérer les lire un jour, cette série fonctionnant par à-coups : 4 albums entre 1973 et 1983, puis un annoncé et jamais vu ; 3 ou 4 nouveaux opus entre 1992 et 1997, puis des albums annoncés et jamais parus ; 1 album et demi (en comptant le catalogue de la Collection Albany-Sturgess) en 2005. L'espoir est donc permis pour les quelques années qui viennent.

@ Raymond :
C'est effectivement un aspect intéressant de l'oeuvre à quatre mains de Flo'ch et Rivière que de voir comment elle s'est construite à partir d'un one-shot initial pour aboutir près de trente ans plus tard à un univers complet et cohérent, et maintenant parfaitement clos au sens où tout nouveau développement ne pourra être que contenu dans les limites de ce qui existe déjà.

69. Raymond - 25/07/05 12:02
Pour moi, la révélation de l'hosexualité d'Olivia est plutôt anecdotique. C'est plutôt cette volonté de présenter le personnage dans sa globalité, de même que la tentative d'unifier tous les albums dessinés par Floch', qui fait l'intérêt du livre. J'y vois un élargissement du concept de "série", un peu semblable à ce que font Schuiten et Peeters avec les Cités Obscures.

Je pense que l'hosexualité était le thème principal du "Scandale Véra Lindsay", oeuvre jamais parue pour un motif X. J'en ai vu une planche dans le "Cahiers de la BD" consacré à Floch', puis plus rien, à part une annonce de publication à paraître. Je regrette fort qu'il n'y ait pas plus que cela (fainéantise du dessinateur ?)

68. Bert74 - 25/07/05 10:51 - (en réponse à : Olivia Sturgess 1914-2004)
Bon ayé, j'ai tout lu.

J'ai passé le cap du découpage des textes un peu inhabituel et eu un très bon moment de lecture.

Bon, on y trouve effectivement une approche globale de l'oeuvre de Rivière et Floc'h via une habile mise en abîme de leurs héros de papier (j'ai bien aimé la référence à Blitz).
Mais, pour moi, ça reste quand même beaucoup un méga coming-out de l'homosexualité d'Olivia (qui transpirait dans les 3 tomes de la Trilogie Anglaise) : à part les références obligées à son oeuvre écrite, les seuls développements un peu poussés sont les épisodes de sa "pseudo-autobographie" et le perso de Véra Lindsay, et sa rencontre (et mise en ménage) avec Ruth Schlessinger. Je ne comprend pas pourquoi ce n'est pas plus explicite dans l'interview (cf lien un peu plus bas), m'enfin bon...
D'ailleurs, je crois avoir déjà lu dans la trilogie un dialogue d'Olivia faisant référence à "Véra, mon ange...". J'ai pas pu vérifier passke j'ai pas l'album en ce moment chez moi. Si on peut me confirmer, Maître LaurentV... ?

Sinon j'aime toujours autant le style, mais va quand même falloir que je la fasse lire à mon anglophile attitrée (môman !) pour avoir une explication sur toutes les références.

67. laurentV - 22/07/05 00:13 - (en réponse à : Bert74)
C'est bon, ça marche !

Sinon, pour en finir sur le dossier de l'homosexualité d'Olivia Sturgess, il y a bien sûr l'épisode Vera Lindsay, mais peut-être n'as-tu pas encore lu jusque là.

Vu qu'il y a des gens intéressés par cette série, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais :

1 - Francis Albany et Olivia Sturgess sont nés tous deux un 15 avril (en 1912 pour lui, en 1914 pour elle) et sont morts tous deux un 12 septembre (en 1992 pour lui, en 2004 pour elle)

2 - Oui, mais cette date du 15 avril 1914 pour la naissance d'Olivia Sturgess n'est pas cohérente. Il serait plus satisfaisant de la faire naître en 1915. En effet, nous apprenons à la page 4 d'Olivia Sturgess 1914-2004, que, à sa naissance, son père, le Major Rupert Sturgess, était au combat sur le front de Belgique. Or la Première Guerre Mondiale a débuté en août 1914. En outre, des notations glanées ça et là dans la série nous apprennent qu'Olivia avait onze ans en 1926 lors de sa rencontre avec Basil Sedbuk (A Propos de Francis, in Une Trilogie anglaise, p. 11) et qu'elle publia son premier roman Rendez-vous in Sevenoaks en octobre 1935, "l'année de ses vingt ans" (Olivia Sturgess 1914-2004, p. 10). C'est là qu'on voit qu'il semble en fait y avoir un flottement pour les auteurs eux-mêmes : Dans A propos de Francis, le premier roman d'Olivia est présenté comme étant paru en 1935, "l'année de ses dix-huit ans", erreur que les auteurs rattrapent dans le passage précité d'Olivia Sturgess 1914-2004 en l'attribuant à une coquetterie de sa part. Mais dans la Collection Albany-Sturgess annexée à ce dernier tome, il est écrit (p. 63) qu'Olivia avait 21 ans à la sortie de son premier roman.
La conclusion la plus logique est cependant la suivante : Olivia devrait être née le 15 avril 1915, et non le 15 avril 1914. Mais c'est alors le titre du dernier tome qui est faux, car il devrait s'intituler Olivia Sturgess 1915-2004.

66. herve - 21/07/05 20:20 - (en réponse à : Laurent V)
Sinon, comment on fait pour écrire en italique ?

je te fais une petite remontée de sujet ( voir Italique, gras etc.)

65. LaurentV - 21/07/05 19:01 - (en réponse à : Bert74)
Si je suis moi aussi (méga) fan de cette série, c'est que, jusqu'à présent, j'ai toujours été surpris et jamais désagréablement, la seule chose désagréable étant l'attente parfois longue entre les différents tomes.

Sinon, comment on fait pour écrire en italique ?

64. Bert74 - 21/07/05 18:54
Le but n'est peut-être pas totalement atteint, à moins que le trouble qu'elle crée chez le lecteur ne soit voulu, pour l'obliger à lire cette BD autrement et donc à prêter plus d'attention à ce qu'il lit.

Oui, c'est surement voulu. Je le redis, pour le moment je ne me suis pas plongé à fond dedans, mais je me demandais juste si cette aspect particulier de narration en BD en déroutait d'autres (i.e. l'objectif serait un peu raté, alors).

Mais je suis toujours un fan de la série, hein...

63. LaurentV - 21/07/05 18:42 - (en réponse à : Bert74)
La question est alambiquée, mais un peu con à y réfléchir :
1 - Autant le lecteur lambda ne sait pas forcément qu'Elizabeth Bowen était bisexuelle, autant la personnalité de Ruth Schlesinger ne me semble pas avoir grand chose d'ambiguë.
2 - L'homosexualité d'Olivia Sturgess est claire depuis longtemps pour qui connait la série. Je m'avancerais d'ailleurs moins concernant ses relations avec Francis. Rien ne prouve que celles-ci contienne quoi que ce soit de sexuel. Et, pour tout dire, Francis serait lui ausi homosexuel que cela ne m'étonnerait pas plus que ça.
En résumé, le journaliste me semble connaître bien mieux la littérature anglaise que la série Albany et Sturgess. Sa question est donc pédante, mais n'apporte pas grand chose, d'où peut-être la réponse de Floc'h. Ceci dit, toutes ses réponses dans cette interview sont un peu sur ce ton-là.

Pour ce qui est du découpage du texte dans les cases, ça ne m'a pas gêné plus que ça. Mais tu soulèves là un point intéressant : il y a dans cet album une recherche formelle (L'intro de l'interview parle "d'art conceptuel". C'est un peu pompeux, mais il y a là quelque chose de ce genre), dont il faudrait étudier plus précisément les contraintes qu'elle impose à la BD et la façon dont Floc'h les a, ou ne les a pas, résolues.
Ici, le "zapping" dont tu parles est presque inévitable si on veut faire passer un film dans une BD. C'est le problème des romans-photos qui sont aussi souvent hachés (sinon à chier, mais c'est un autre problème). La solution proposée par Floc'h de mettre les phrases du texte "à cheval" sur deux cases vise à aider le lecteur à enchaîner ces images. Le but n'est peut-être pas totalement atteint, à moins que le trouble qu'elle crée chez le lecteur ne soit voulu, pour l'obliger à lire cette BD autrement et donc à prêter plus d'attention à ce qu'il lit.

62. Bert74 - 21/07/05 15:56 - (en réponse à : Laurent)
L'homosexualité d'Olivia Sturgess n'est pas vraiment un scoop
Oui, oui. Mais ce qui m'a amusé c'est la façon de répondre de Floc'h à la question pourtant bien directe de l'interviewer...

Pour ce qui concerne le fait que cet album se présente comme un documentaire filmé, ce la induit en effet des contraintes formelles fortes, notamment le format fixe des vignettes qui correspondent à des captures d'écran. Elles sont disposées sur chaque page en trois bandes de deux (la même disposition que celle de "Tintin au Pays des Soviets" !), avec parfois quatre cases regroupées en une, de mêmes proportions donc. Le tout contribue à un aspect figé caractéristique de l'évolution de l'oeuvre de Floc'h.

Ce n'est pas tant le format des vignettes qui me gène que le découpage opéré sur les textes qui amène en permanece une lecture saccadée, qui fait qu'on a moins l'impression d'être devant un documentaire que d'un "zapping" de ce documentaire.



 


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