Notre indépendance contre le grand Capital

Les 80 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



80. Oliv - 11/04/05 14:35
L'indépendance au goût du jour avec l'Association. Voilà un bon article sur l'association et le petit livre rouge de Menu dans le magazine de l'Express de cette semaine ;-)

79. patuk - 11/04/05 14:22 - (en réponse à : jean-no)
Entièrement d'accord avec ta dernière
intervention, qui me rassure sur Joann
Sfar (l'histoire de Quick me reste en
travers de la gorge).
Concernant Lewis, la liberté qu'il a
en B.D. a été, me semble-t-il,conquise
de haute lutte, justement.

78. Jean-no - 11/04/05 13:00
Ce qui me rappelle Joann Sfar et "Petit Vampire" en dessin animé : la production ne voulait pas de Klezmer au générique, raison ?... ça peut vexer les allemands. Et ce genre d'auto-censure, complètement stupide (d'autant que comme le raconte Joann c'est justement par l'allemagne que le Klezmer a connu un regain créatif) vient juste de la peur de perdre des clients... Il en résulte des oeuvres vraiment racistes "par principe de précaution" puisqu'on y considère qu'un juif ou un noir ne sont pas des êtres humains comme tout le monde mais qu'ils doivent être les ambassadeurs du judaïsme ou de la négritude, juste bons à caser dans un épisode spécial mauvaise conscience/bons sentiments où l'on ne peut pas être "différent" (de quoi ?) sans être une victime, c'est à dire un abruti. Joann n'a pas cédé, et le résultat est tout à fait honorable (ça vient de sortir en DVD au passage - tant mieux parce que FR3 à 8h15 j'ai pas eu le courage trois fois)

77. L Rullier - 11/04/05 12:47
"C'est une liberté qu'ont les écrivains et les auteurs de BD par rapport à leurs collègues du cinéma et de la télévision, dont le rendu du contenu des projets est souvent lié à des questions de budget."
Et pas uniquement une question de budget. Quand dans la bible d'une série D.A télé tu lis que si tes héros se retrouvent en Inde, ils ne devront pas emprunter de rickshaw car cela peut-être insultant pour le peuple hindou… Bien heureux les auteurs de BD.

76. Bert74 - 11/04/05 11:59
C'est une liberté qu'ont les écrivains et les auteurs de BD par rapport à leurs collègues du cinéma et de la télévision, dont le rendu du contenu des projets est souvent lié à des questions de budget.

Entièrement d'accord sur ce point.
C'est bien de le repréciser.

75. Jean-no - 10/04/05 20:21
Euh... Tu parles de Lewis Trondheim ? Le gars qui a monté une maison d'édition nommée l'association avec une brochette d'autres auteurs dans le but précis de publier ce qu'il veut comme il veut ?

74. Arnaud3895 - 10/04/05 19:49
Citation extraite de Désoeuvré, de Lewis Trondheim:
"Je voulais avoir l'esprit libre pour écrire un scénario pour un film d'animation 3D. Mais après avoir écrit 1/4 d'heure de film, je me suis aperçu que je n'aimais pas le rapport scénariste / producteur / réalisateur… Trop de rapports humains, trop de compromis, trop de diplomatie… La liberté que l'on a en bande dessinée est un bien très précieux. Difficile de revenir en arrière…"

En bref, il ne me semble pas que cette fameuse liberté des auteurs de BD soit menacée à ce point.

73. Sylvain Runberg - 10/04/05 18:08 - (en réponse à : Arnaud)

Ton exemple est parlant par rapport au cinéma, où les budgets de bases sont de toutes façons toujours beaucoup plus importants que celui d'un livre (c'est la plupart du temps incomparable : ce ne sont pas du tout les mêmes "économies d'échelles").

Et un producteur pourra éventuellement demander au scénariste/et/ou réalisateur de modifier le contenu du film sous prétexte de tenter d'accéder à un public plus large (pour faire court : "tu veux encore une scène en extérieur avec une centaine de figurants ? Ca coûte de l'argent mon gars, alors change moi ça dans l'histoire pour faire plus grand public si tu veux l'argent pour la scène").

Mais en BD, ça n'arrive pas : un album de Baudoin chez Aire Libre ou le nouveau Lanfeust d'Arleston et de Tarquin, c'est le même coût de fabrication(hors éventuellement le prix de pages payé aux auteurs et le coût de la promo, mais en BD, les opérations de promotions (hors collection) ne se font en général que sur des bouquins/séries qui rapportent déjà de l'argent, donc, ça ne change rien)et l'éditeur n'ira pas emmerder les auteurs pour changer le contenu par rapport à un budget donné.

C'est une liberté qu'ont les écrivains et les auteurs de BD par rapport à leurs collègues du cinéma et de la télévision, dont le rendu du contenu des projets est souvent lié à des questions de budget.

72. Arnaud3895 - 10/04/05 14:23
Je viens de lire une interview de Charlie Kaufmann (auteur et/ou réalisateur de Dans la Peau de John Malkovitch, Adaptation, Human Nature, Eternal Sunshine, bref... pas du blockbuster hollywoodien).

Il y raconte une discussion avec son producteur (le gars qui va financer son film). Le producteur dit:
- Tu as le choix. Si tu prends tel budget, on te laissera complètement tranquille. Mais si tu en veux plus, alors là on viendra surveiller de plus près.
Et Kaufmann dit qu'il a choisi le budget le plus bas pour être plus libre, mais qu'il comprend entièrement la position du producteur.

Voilà mon idée... Le gars qui fournit le pognon a quand même un droit de regard sur ce que l'artiste fait avec...

71. Vieto - 10/04/05 13:05
ça n'a rien à voir avec la passionnante discussion en cours, mais l'intitulé de ce sujet fait ressurgir ma fibre révolutionnaire ;-)

C'est la lutte finale
Groupons-nous et demain
L'internationale
Sera le genre humain

Pas la peine de ma montrer la porte, je connais la direction ;-)

70. Sylvain Runberg - 10/04/05 10:14 - (en réponse à : Le public)

Là, je rejoins Jean-No sur la responsabilité et l'importance des politiques éditoriales, ce que les éditeurs décident de publier :
c'est d'abord à eux de faire des choix,(c'est fonction intégrante de leur métier), pas au lecteur.
Et oui, on peut espérer dans l'intérêt général de la Bande Dessinée que ces choix se fassent avant tout sur des critères qualitatifs, propres à chaque éditeur certes, mais des choix d'exigeances quand même.

69. Oliv - 10/04/05 10:00
Le public n'est pas crédule non plus si on le méprise comme tu dis, je ne pense pas qu'il renouvellera l'achat. Il faut aussi savoir ce que attend le public de la BD. Certain la voudrait éliste intellectuelle, d'autre plutôt diverstissante. L'éditeur offre un étal divers, multiple et varié, c'est au lecteur de choisir ensuite face à cette offre (idée de l'achat intelligent).

68. Jean-no - 10/04/05 01:50
Pour revenir au sujet, il est vrai que l'éditeur peut parfois paraître un peu rude en refusant tel ou tel projet ou en demandant de recentrer un théme, il n'empêche qu'en principe, il est à même de connaître, le marché, la sensibilité des lecteurs. L'artiste lui exprime son talent et ses idées pour notre plus grand plaisir. La rencontre entre les deux personnes permet d'offrir des BD de qualités. A chacun son métier et les vaches seront bien gardées ;-)

Le "marché" comme tu dis (elles sont belles mes carottes !), enfin le public, aime ce qu'on lui donne, le plus souvent, et là il y a une grande responsabilité des auteurs, des éditeurs : ceux qui se disent "ce livre est bon il faut que le public le comprenne" ne peuvent pas être mis sur le même pied que ceux qui se disent "à mon avis, le public aime ça ou çi", car ces derniers tirent inévitablement vers la médiocrité : lorsqu'on essaie d'être devin, on méprise son public, puisqu'on le croit capable d'aimer ou de ne pas aimer des oeuvres de manière mécanique (et à la fin ça marche comme la bourse, quand des tas de gens tiennent compte de la bêtise qu'ils prêtent aux autres dans leurs décisions, ils poussent juste vers plus de bêtise). Or le public n'est pas un machin figé et stupide, c'est une entité vague qui a une histoire et dont le goût fluctue et s'éduque (ou se ramolit paresseusement).

67. belakun - 10/04/05 01:17
mais tous les media existant peuvent très bien se contenter d'être divertissants, et c'est sans doute très bien comme ça.

ça ne change pas le fait qu'on appelle pas oeuvre d'art n'importe quoi, et qu'en bande dessinée, ce n'importe quoi là à une place bien plus importante, non seulement en librairie, mais également chez des éditeurs installés, qui préfèrent poursuivre une tradition du 48 CC désuète, tout en essayant de prendre en marche le train de la BD d'auteurs fort maladroitement (cf Poisson Pilote qui tourne vinaigre), au lieu de promouvoir la nouveauté, qu'elle soit divertissante ou non, car le problême est là, même si tel éditeur refuse autre chose que le divertissement, rien ne peut excuser qu'on se contente de rabacher la même formule jusqu'à épuisement.

66. Arnaud3895 - 09/04/05 22:24
Admets-tu que la BD puisse parfois se contenter d'être divertissante ?
Lanfeust, c'est divertissant... Idem pour Bouffe Doublon, Garous, Kookaburra, Marlysa, Monster Allergy etc...

Même chose en littérature... Tu peux lire un essai pointu, un roman difficile, et passer à un roman de gare rigolo. L'un ne prend pas la place de l'autre.

65. belakun - 09/04/05 22:13
le problême, c'est justement les tas d'albums dont le nom ne me reviens pas (ah si, un qui s'appelle Slhoka et qui malgré son indigence extrême était plus mis en avant que les autres), parce qu'ils n'ont ni identité, ni scénario, ni rien d'autre qui puisse mériter qu'on les rapprochent de l'art. et éventuellement qui rebutent la plupart des gens normalement constitués en dehors de la classe "15-24 ans de sexe masculin".

Quand aux titres que tu cites, ils sont tout à fait discutables, même s'ils sont très minoritaires dans le catalogue de Soleil qui regorge d'immondices (je l'ai en main, c'est effarant).

64. Arnaud3895 - 09/04/05 21:58
Soleil... c'est bien l'éditeur qui publie:
U.W.1.
Les Contes du Djinn
Vincent, mon frère mort-vivant
Kucek
Petit Miracle
Sur la Terre comme au Ciel
etc...

Ben... ce sont d'excellents albums... où est le problème ?

63. belakun - 09/04/05 21:51 - (en réponse à : Oliv)
tout à fait, mais quand l'éditeur en question s'appelle Filippini ou Boudjellal... jugez du résultat...

62. Oliv - 09/04/05 21:00
Pour revenir au sujet, il est vrai que l'éditeur peut parfois paraître un peu rude en refusant tel ou tel projet ou en demandant de recentrer un théme, il n'empêche qu'en principe, il est à même de connaître, le marché, la sensibilité des lecteurs. L'artiste lui exprime son talent et ses idées pour notre plus grand plaisir. La rencontre entre les deux personnes permet d'offrir des BD de qualités. A chacun son métier et les vaches seront bien gardées ;-)

61. Oliv - 09/04/05 20:57
Ah oui, Dayez est mort?

60. stanislas - 09/04/05 20:51
Ben Niffle travaille surtout avec des auteurs morts, donc je ne crois pas qu'il leur donne beaucoup de conseils.

59. Oliv - 09/04/05 20:40
Pour compléter la liste de Sylvain, j'ajouterai l'excellent Monsieur NIFFLE

58. Arnaud3895 - 09/04/05 20:33 - (en réponse à : Jean No)
"Est-ce que l'auteur pourrait faire quelque chose contre l'avis de l'éditor"

Là évidemment, ça dépend du rapport de forces... Quand c'est Stephen King, Michael Crichton ou John Grisham, c'est eux qui décident, et les éditeurs ne peuvent que les conseiller...
Mais pour un p'tit jeune... qui sait ?

57. Sylvain Runberg - 09/04/05 20:17 - (en réponse à : Jean-No)
"mais des vrais éditeurs, qui accompagnent les livres et les aident vraiment à naître (et méritent d'être qualifiés de co-auteurs), il me semble que ça n'existe pas sur ce continent, soit par respect superstitieux du statut de l'artiste, soit par incompétence".

Je te rassure, ça existe encore, et heureusement ! Sébastien Gnaedig (ex-Dupuis/Futuro) ou Bruno Lecigne (Humanos) pour ne citer que les premiers avec qui j'ai travaillé en sont des exemples brillants...

56. belakun - 09/04/05 20:01 - (en réponse à : Arnaud)
quand je donne mon avis, je ne prétend pas à l'universalité, arrête de te formaliser à chaque propos qui ne vont pas dans ton sens, ça ne fais qu'endiguer le débat un peu plus, et c'est une formidable démonstration de mauvaise fois, en même temps qu'une forme de censure, cette fois-ci, on peut le dire.

Le problême du directeur éditorial/litéraire/de collection est fonction du directeur en question, il a autant la possibilité d'aider, que de censurer, et la frontière est mince, comme la frontière est mince entre le professeur qui corrige la syntaxe d'une phrase dans une rédaction, et celui qui change le sens. ça peut aussi se faire à son insu.

55. Jean-no - 09/04/05 19:52
Dans beaucoup de nombreux livres américains, l'auteur remercie son éditeur, ou son directeur de collection, pour l'aide qu'il a apporté dans la conception du roman. C'est souvent le premier lecteur, et il peut avoir des bonnes idées que l'auteur n'aurait pas eu...

oui

Pas de censure là dedans...

ça se discute. Est-ce que l'auteur pourrait faire quelque chose contre l'avis de l' <<éditor>> (directeur de collection) ? La solitude du créateur peut être une cause de soufrance et d'errances, mais l'interventionnisme aussi... Question d'équilibre et de culture aussi. Chez nous l'écrivain est une vache sacrée, pas chez les américains. Dans les deux cadres de bonnes choses peuvent être faires, visiblement, mais pas les mêmes. Et dans les deux cas il peut y avoir des drames.

54. Arnaud3895 - 09/04/05 19:39
Dans beaucoup de nombreux livres américains, l'auteur remercie son éditeur, ou son directeur de collection, pour l'aide qu'il a apporté dans la conception du roman. C'est souvent le premier lecteur, et il peut avoir des bonnes idées que l'auteur n'aurait pas eu... Pas de censure là dedans...

Belakun a décrété: "Lanfeust n'est pas une bande dessinée de qualité".
Woaw !!! L'oracle à parlé... Pourrais-tu stp poster ici la liste des bandes dessinées de qualité et celles qui n'en sont pas, afin que je puisse faire le ménage dans ma bibliothèque...

53. Jean-no - 09/04/05 19:31
Mais alors dans ce cas pourquoi le livre de Diderot est autorisé, mais pas le film ? Les films seraient plus sujets à la censure que les livres aux yeux de la loi ?

La censure de "la religieuse" était le fait d'une commmission, comme ça a été le cas pour "les sentiers de la gloire" de Kubrick... c'est très rare ce genre de mesure, ça a le mérite d'être assez franc (par rapport aux taxes "porno" ou à l'interdiction de publicité) sauf qu'il n'y a pas de publicité autour de ces décisions. Ce genre de chose existe encore, je crois qu'il existe un film sénégalais sur le comportement des français dans les colonies que l'on n'a pas du tout le droit de voir en France, et quelques films d'horreur dont on ne sais pas s'ils sont des documentaires.

Pour répondre à ta question, j'ai peur qu'on soit toujours dans une histoire de "classe" le cinéma, c'est l'art de masse, et c'était même le principal art de masse lorsque le film est sorti, alors ça touche le peuple, et le peuple fait peur, ceux qui aiment penser qu'ils le dominent n'aimeraient pas qu'il réfléchisse trop.

52. stanislas - 09/04/05 19:19 - (en réponse à : jeanno)
Ah bon ça existe vraiment cette loi ? Là je suis un peu surpris. Mais alors dans ce cas pourquoi le livre de Diderot est autorisé, mais pas le film ? Les films seraient plus sujets à la censure que les livres aux yeux de la loi ?

51. Jean-no - 09/04/05 19:09
La censure ce n'est pas de refuser de publier un livre, après tout c'est bien le droit des éditeurs. Par contre, accepter un livre puis demander à son auteur d'en modifier le contenu est parfois une forme de censure, et parfois du vrai boulot d'éditeur - mais des vrais éditeurs, qui accompagnent les livres et les aident vraiment à naître (et méritent d'être qualifiés de co-auteurs), il me semble que ça n'existe pas sur ce continent, soit par respect superstitieux du statut de l'artiste, soit par incompétence, selon les cas. Ah si, quelqu'un comme Yvan Delporte (avec une position moins définie que celle de "patron") a fait office de monsieur plus de la BD, mais à présent, est-ce que ça existe toujours ?

50. Sylvain Runberg - 09/04/05 19:08 - (en réponse à : Rapport auteurs/éditeurs)

Pour ce qui est des rapports entre les auteurs et les directeurs éditoriaux (ou de collections si collection il y a) , je tiens à rappeller que du point de vue des auteurs, les plaintes sont plus souvent liées à une moindre implication de leur référant éditoriaux dans le suivi de leur projet qu'à un trop plein d'interventionnisme.

Il ne faut pas oublier que le travail d'un directeur éditorial, c'est de suivre les projets des auteurs avec qui il travaille afin de pousser le projet vers le haut. C'est aussi par ces discussions, ces échanges de point de vue que le travail d'un auteur peu au final gagner en qualité.

49. belakun - 09/04/05 18:58
"Imaginons que quelqu'un vienne proposer Lanfeust à l'Association, J.C. Menu refuserait... Appellerais-tu ça de la censure ?"

en l'occurence, Menu aurait raison, car Lanfeust n'est pas une bande dessinée de qualité. Mais imaginons le cas où quelqu'un présente un projet de qualité, original même de HF à Menu, et qu'il le refuse (et il le refusera, car il déteste lui-même l'HF), ce ne serait pas à son honneur. Quand à l'Ascension du Haut Mal, je la vois très bien à côté des bandes dessinées de Farid Boudjellal, dans le catalogue de Soleil...

à part ça, je ne censure personne, évitons de dévoyer ce terme. je précise juste que la discussion dérive dans la chipoterie, la question est seulement "Dargaud a-t-il eu raison ?" ou "est-ce une atteinte grave à la liberté d'expression ?" ou encore "on s'en fiche pas mal, ça n'était qu'un exemple en l'air, c'est le premier cas de censure à ma connaissance qui m'est venu à l'esprit et si j'avais su, je me serais abstenu"

48. Jean-no - 09/04/05 18:53
Moi c'est l'inverse. La Cène dans la pub je peux comprendre que ça en ait offusqué quelques uns, parce que là c'est une image qui est placardée sur toutes les villes.

C'est surtout le tableau de Léonard de Vinci, forcé de peindre des sujets religieux à cause de l'état du marché de l'art de l'époque, pourchassé au nom de la religion pour son goût pour la science entre autres (il s'est réfugié chez nous du coup)... Et ils vont encore le faire chier en faisant croire que 500 ans après Jérome Savonarole, la peinture de Léonard appartient au Vatican ? Ils devraient relire la loi sur la propriété artistique : Léonard est dans le domaine public. Par contre il faudra bien que quelqu'un se décide à attaquer l'église pour cause de publicité mensongère, comme le proposait Luz dans Charlie Hebdo.

Un film porno en revanche c'est un choix, on l'achète ou on le loue, mais on est libre de le regarder ou pas (d'ailleurs pourquoi les curés se plaindraient de ce qu'il y a des hommes d'églises dans les pornos puisqu'ils ne sont pas censés avoir le droit de regarder ce genre de films). Pourquoi seulement les curés à ce moment là ? Aux yeux de la loi c'est un métier comme un autre non ?

un métier où on prend sa retraite à 75 ans et où il n'y a pas de smic ni de cotisations sociales... hu hu... En fait c'est tout le contraire, l'église bénéficie d'une sorte de protection, au nom même de la laïcité (respect de la liberté de culte)

Mais personnellement, je ne suis pas sûr qu'une telle loi existe, ou alors elle est anti-républicaine. Ca me semble bizarre qu'il y ait écrit quelque part dans une loi : "sauf pour les curés".

Ce qui existe, c'est que l'on n'a pas le droit de heurter les convictions religieuses, bien qu'on ait le droit de heurter les non-convictions (20 minutes sur le pape à chaque journal télé, c'est à vous dégoûter de payer la redevance, des gens qui meurent il y en a d'autres quand même - personne n'a remarqué le décès de l'inventeur du Micro-ordinateur, André Truong, ni celui du prix nobel de littérature Saul Bellow, par exemple). Mais c'est à double tranchant. Par exemple le film "La religieuse" de Jacques Rivette (adapté de Diderot) a été interdit jusqu'aux années 1980, eu égard à son irrespect de la religion (prétexte) mais surtout l'importance politique du livre... deux siècles plus tôt

47. Oliv - 09/04/05 18:09
Peut-être que la vrai consécration pour la BD,
ce sera quand on en verra plein les pubs !


Déjà qu'on voit des personnages BD utilisés pour la pub (Corto pour un parfum, et derniérement Blake et Mortimer après Jameson se retrouve chez BNP) ;-)

46. patuk - 09/04/05 17:58 - (en réponse à : OLIV)
Bah ! on fait vendre des voitures à Picasso,
des fringues à Léonard De Vinci,Vermeer pour
des yaourts, j'ai vu la tête de Che Guevarra
utilisée pour une station de ski, , la pub
n'a peur de rien, pas d'illusion à avoir.
Peut-être que la vrai consécration pour la BD,
ce sera quand on en verra plein les pubs !

45. Oliv - 09/04/05 17:40
Pour la loi je sais pas trop. Je suis pas un connaisseur ni un adepte. ne voit on pas des religieuses dans certaines fimls à caractères sexuels?

Sinon pour la pub avec la Cène. Le publicitaire a réussi son coup il a fait parler de lui et de la marque. Par contre côté imagination, il a seulement pris un tableau vendeur en ce moment suite au DA VINCI CODE et parodié c'est pas très glorieux de copié un tableau du maître Léonard de Vinci ;-). A la publicité, vive notre bonne vieille socité de consommation ;-)

44. stanislas - 09/04/05 17:33
Moi c'est l'inverse. La Cène dans la pub je peux comprendre que ça en ait offusqué quelques uns, parce que là c'est une image qui est placardée sur toutes les villes. Un film porno en revanche c'est un choix, on l'achète ou on le loue, mais on est libre de le regarder ou pas (d'ailleurs pourquoi les curés se plaindraient de ce qu'il y a des hommes d'églises dans les pornos puisqu'ils ne sont pas censés avoir le droit de regarder ce genre de films). Pourquoi seulement les curés à ce moment là ? Aux yeux de la loi c'est un métier comme un autre non ?

Mais personnellement, je ne suis pas sûr qu'une telle loi existe, ou alors elle est anti-républicaine. Ca me semble bizarre qu'il y ait écrit quelque part dans une loi : "sauf pour les curés".

43. Arnaud3895 - 09/04/05 17:27
Je propose donc qu'on crée une association militant pour le droit à représenter des ecclésiastiques participant à des partouzes !!!
Reste plus qu'à trouver un nom...

Plus sérieusement, c'est comme pour tout... pesons le pour et le contre. D'un côté les gens qui pourraient être choqués par telle ou telle scène, de l'autre les contraintes imposées aux créateurs.
Autant je trouve excessive l'interdiction prise à l'encontre de ceux qui ont utilisé l'image de la cène pour vendre des fringues, autant le fait d'interdire de représenter des scènes de boules avec des curés ne me paraît pas être une intolérable atteinte aux libertés.

42. larry underwood - 09/04/05 17:17
"Mais si on part de là, alors il faut censurer Sade, Zola, et même Ridicule (il y a un abbé qui baise dans ce film)."

Entièrement d'accord là-dessus, tant qu'on y est refaisons la querelle de Tartuffe, après tout Molière s'y fout bien de la gueule des faux dévôts et des hommes d'église... et Tartuffe a une bite, lui aussi. Et l'envie de s'en servir qui va avec...

41. Oliv - 09/04/05 17:14
Ben non ça dépend de la façon dont c'est fait( je parle en général là)au contraire des pointes de critiques dans une BD sérieuse enrichit une oeuvre, et la critique est sûrement plus efficace que dans un livre entièrement consacré à ça. Il n'y a pas de raisons pour que ça soit nécessairement excessif.

Entièrement d'accord avec toi.

40. Arnaud3895 - 09/04/05 17:10
Belakun a dit: "si on commence à définir des genres comme HF,SF, Jeunesse, ça n'a déjà plus beaucoup de sens"

Eh bien je reprends mon exemple... Imaginons que quelqu'un vienne proposer Lanfeust à l'Association, J.C. Menu refuserait... Appellerais-tu ça de la censure ?
De la même façon, si Soleil refusait l'Ascension du Haut Mal, ça ne serait pas de la censure non plus...

39. stanislas - 09/04/05 17:09
Pour le dessin, je ne suis pas absolument certain, mais je me souviens avoir lu quelque part qu'il est interdit de représenter des représentants de cultes religieux dans des films pornos.
Si c'est vrai pour les films, pourquoi pas aussi en BD ?


Ben déja dans les pornos je ne trouve pas ça très normal. Pourquoi on pourrait filmer des charcutiers ou des plombiers, mais pas des curés ?
Mais si on part de là, alors il faut censurer Sade, Zola, et même Ridicule (il y a un abbé qui baise dans ce film).

Oliv'
Je voulais dire que je vois mal un délire railleur dans une BD sérieuse, elle y perdrait toute crédibilité. A trop vouloir en faire on tombe dans l'excés.

Ben non ça dépend de la façon dont c'est fait( je parle en général là)au contraire des pointes de critiques dans une BD sérieuse enrichit une oeuvre, et la critique est sûrement plus efficace que dans un livre entièrement consacré à ça. Il n'y a pas de raisons pour que ça soit nécessairement excessif.





38. Oliv - 09/04/05 17:03
et Dargaud fait de la censure, point à la ligne. C'est un fait, il n'y a pas débat. Le débat est "pour ou contre la censure".

Si ça c'est pas de la censure. Bizarre de voir que tu n'acceptes pas les avis d'Arnaud (que je rejoins sur l'idée d'artiste).

37. Arnaud3895 - 09/04/05 17:01
"Y a des lois qui interdisent de dessiner des curés en train de baiser ?"

Pour le dessin, je ne suis pas absolument certain, mais je me souviens avoir lu quelque part qu'il est interdit de représenter des représentants de cultes religieux dans des films pornos.
Si c'est vrai pour les films, pourquoi pas aussi en BD ?

36. Oliv - 09/04/05 17:01 - (en réponse à : Stanilas)
Je voulais dire que je vois mal un délire railleur dans une BD sérieuse, elle y perdrait toute crédibilité. A trop vouloir en faire on tombe dans l'excés.

35. belakun - 09/04/05 17:01
Arnaud, ta conception est très conservatrice, et si on commence à définir des genres comme HF,SF, Jeunesse, ça n'a déjà plus beaucoup de sens, ce qui ne veut pas dire qu'une petite merveille ne peux pas voir le jour dans ces collections, mais elles sont déjà un frein. beaucoup d'éditeurs acceptent d'ailleurs des livres hors collection ou n'ont pas de collection précises (même si la tendance est inverse).

Quand à "produire de l'art", je préfère penser que tu te moques du monde, plutôt que penser que tu n'as pas compris mon propos, qui est très clairement exposé quelques lignes plus bas.

et Dargaud fait de la censure, point à la ligne. C'est un fait, il n'y a pas débat. Le débat est "pour ou contre la censure".

34. Oliv - 09/04/05 16:55 - (en réponse à : Bonjour Dens)
C'est ce que j'ai dit post 24. Tu parles de Olivia Ruiz.

33. stanislas - 09/04/05 16:52
On censure pas, on vient dire que si tu veux te moquer et railler, autant aller directement dans les albums humour et dérision (qui ne sont pas censurés, à notre grand bonheur).


Je parlais de la loi.
Mais bon si on suit ton raisonnement, alors que ça veut dire que si on fait une bd sérieuse elle doit être nécessairement respectueuse de l'ordre des choses ?
Les bd critiques doivent être rangées au rayon critique, les bd sérieuses au rayon sérieux ?

32. dens - 09/04/05 16:49 - (en réponse à : patuk et larry)
il me semblait (mai sj ene suis ca que de loin) qu'au moins une meuf de la starac 1 faisait maintenant de la chanson personnelle avec ses textes et tout et loin de la machine commerciale TF1 (je crois qu j;ai vu ca chez MOF sur TV5 ... oui je sais c'est pas terrible non plus!) elle disait qu'elle avait fait la soupe qu'on lui avait dit a la TV
et que mainttanant grace a sa petite notoriete elle pouvait faire ce qu'elle voulait vraiment en dehors du "systeme"

c'est pas tout a fait hors sujet si on peut se trouver une porte d'entree apres on peut faire un peu ce qu'on veut... peut etre en BD aussi ...

31. patuk - 09/04/05 16:41 - (en réponse à : stanislas)
je ne jurerais pas qu'on nous en concocte pas
une de derrière les fagots, les intégristes de
tout poil faisant un lobbying pas possible,
d'ailleurs l'affaire de la cène pourrait faire
juri-prudence, restons vigilants...



 


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