Le stress de la critique

Les 42 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



42. Coacho - 16/03/05 16:58
C'est rien Bert, c'était pour rendre service !
C'est doublement fait ! ;o))

41. Bert74 - 16/03/05 16:57
Raaah, Coachoooooo, tu m'a pas laissé le temps....

40. Bert74 - 16/03/05 16:56 - (en réponse à : Ah, si, voilà...)


A noter que c'est paru bien avant la nomination à Angoulème 2004.

39. Coacho - 16/03/05 16:56 - (en réponse à : qui rend service à défaut de rentrer dans la discussion...)

38. Oliv - 16/03/05 16:53 - (en réponse à : Alban)
Résumé rapide: Tu rentres par concours. Trois catégories qui dépendent de ton niveau d'études: C (agent), B (technicien) et A (cadre). Ensuite tu grimpes d'échelon (et de salaire) par ancienneté (tu peux les passer en internet pour gagner une catégorie, mais c'est rare; souvent les concours internes sont pour les contractuels qui sont rentrés sans avoir le concours et qui veulent transformer leur CDD de 3 ans en CDI)

37. Bert74 - 16/03/05 16:51
Aaaah les affres de la création...
Je pense sincèrement que la sensibilité par rapport à son travail est beaucoup plus exacerbée dans ce milieu, et en particulier dans celui des auteurs, et donc que la critique n'a pas du tout le même effet que pour une activité professionnelle autre.

Ma femme, qui travaille depuis longtemps dans le monde de l'édition, et qui a quelque temps cotoyé (merde, comment ça s'écrit ça) celui de l'édition de romans, me raconte régulièrement comment l'auteur cherche un reconfort qui va beaucoup plus loin que de la reconnaissance professionnelle auprès de son éditeur.

Mine de rien (là l'auteur du post, c'est-à-dire moi-même, fait un habile mais néanmoins génial parallèle avec l'autre sujet polémique du moment... :0)), Larcenet l'avait décrit avec beaucoup de recul, une grande autodérision et un sens aigu de la réalité des choses, dans une petite planche promotionnelle très très drôle parue dans la lettre Dargaud pour le lancement du Combat Ordinaire 1.... Bon, je crois que Larry l'avais mise dans le forum kekpart, mais j'arrive plus à la retrouver...


36. alban - 16/03/05 16:48
à Altaïr
Mais il y a tout de même une grande différence entre un boulot salarié où tu n'as pas à t'inquiéter pour tes fins de mois du moment où tu fournis un boulot correct
On voit que tu ne travailles pas dans une boite qui vire du jour au lendemain:/
un boulot d'artiste où il te faut souvent des années avant de commencer à gagner correctement ta vie !
Là je suis d’accord avec toi car souvent le métier d’artiste exige d’être très patient avant de pouvoir gagner sa vie, mais on s’éloigne du sujet ;)
Sauf si tu sous entend qu’un artiste est d’autant plus susceptible de ne pas aimer la critique qu’il n’est pas encore connu ;)

à Oliv
Je savais pas que tu avais acheté la BD de la star ac ;-)
Oups je n’ai rien dit ;) bah quoi il ne faut jamais avoir honte !!!!
bon j’avoue humblement que n’ayant pas lu cette BD mon exemple était pourri ;)

c'est sûr qu'après quand tu es rentré c'est plus cool
sauf si tu veux progresser et là tu as des concours il me semble pour passer des échelons ?

35. philma - 16/03/05 16:21
Mais il y a tout de même une grande différence entre un boulot salarié où tu n'as pas à t'inquiéter pour tes fins de mois du moment où tu fournis un boulot correct, et un boulot d'artiste où il te faut souvent des années avant de commencer à gagner correctement ta vie !

Salarié, ce n'est pas toujours fonctionnaire! Il y a des tas de métiers où tu as à t'inquiéter pour tes fins de mois, que tu fasses du bon boulot ou pas, et que tu sois salarié ou pas. Ce n'est pas sur ce point que la différence me semble essentielle.
On peut aussi faire un travail créatif, voir "artistique" en suivant un traintrain, des recettes qui fonctionnent, grâce à son expérience, exactement comme dans la vie professionnelle classique. C'est tout à fait possible et des tas d'exemples vous viennent en tête.
Il y a également des personnes qui donnent tout d'eux mêmes dans un travail non créatif et qui sont blessées bien au delà des conditions matérielles lorsqu'on les met sur la touche( chômage, préretraite...).

34. Oliv - 16/03/05 16:06 - (en réponse à : Alban, Alban)

Je savais pas que tu avais acheté la BD de la star ac ;-)

Pour entrer dans l'administration, du moins la Fonction publique territoriale (communes, communauté) il faut passer le concours externe qui n'est pas si simple et ensuite trouver un poste (le concours étant valable un an reconductible). c'est sûr qu'après quand tu es rentré c'est plus cool.

Le cahier des charges ne balise pas le projet, au contraire même (du moins en urba/aménagement), il pose des conditions et normes parfois rigoureuse qu'il faut bien éluder par la créativé du projet. Plus le cahier des charges est contraignant plus le challenge est relevé.

33. Altaïr - 16/03/05 16:05 - (en réponse à : mange des bouts de phrase)
Dans le premier cas, tu peux survivre sans être motivé, dans le deuxième, non.

32. Altaïr - 16/03/05 16:04
Euh, Alban, je n'ai jamais dit que les salariés n'étaient jamais motivés par leur boulot, hein. Mais il y a tout de même une grande différence entre un boulot salarié où tu n'as pas à t'inquiéter pour tes fins de mois du moment où tu fournis un boulot correct, et un boulot d'artiste où il te faut souvent des années avant de commencer à gagner correctement ta vie !
Dans le premier cas, tu peux survivre sans être motivé, dans, non.

31. alban - 16/03/05 15:56
A Oliv
Je ne me suis pas rendu compte sur la BD il n’y a pas le son ;)

A Altaïr
Vu comme il est difficle de percer dans le milieu artistique
Mais dans n’importe quel milieu où tu ne bénéficies pas de coup de pouce. Le raisonnement est valable aussi bien pour la BD, que pour la télé, que pour le cinéma, que pour la banque ou autres.
Je force un peu le trait du contradicteur mais dans n’importe quel système il faut être motivé, à l’exception près de l’administration française (non pas taper) mais ils ont quand même les concours internes qu’ils doivent bosser (***j’en connais un qui va me trucider ;) ***)

Tandis qu'un employé salarié "lambda", à cause du chômage, est souvent obligé d'accepter le premier boulot qu'on lui propose, même s'il ne l'emballe pas des masses... faut bien bouffer :o/
Enfin là tu généralises quand même un peu trop ;)
Qu’une partie plus ou moins importante d’employés ne soient pas forcément très bien dans leur boulot je suis d’accord mais à ce moment là ils seront d’autant moins touchés par la critique.
Mais si on en revient à la partie qui est intéressée par son boulot et qui a une part « créative » alors la critique sera plus ou moins facile à accepter.
A mon sens un projet, même s’il est balisé par un cahier des charges, demande toujours une part de création et donc de critique possible.

30. Oliv - 16/03/05 15:40
Quand quelqu’un chante comme un casserole par exemple ce n’est pas bien de lui dire qu’il chante bien pour lui faire plaisir car le jour où il s’en vantera il s’en prendra plein la figure et tombera d’autant plus haut…
Ben nan, regardes la star ac ;-))

29. Altaïr - 16/03/05 15:32
Vu comme il est difficle de percer dans le milieu artistique, on ne peut y arriver que si on est extrêmement motivé, et donc passioné.
Un artiste n'est jamais obligé de faire de l'art. C'est lui qui l'a choisi. Tandis qu'un employé salarié "lambda", à cause du chômage, est souvent obligé d'accepter le premier boulot qu'on lui propose, même s'il ne l'emballe pas des masses... faut bien bouffer :o/

28. alban - 16/03/05 15:29
J’ai trouvé l’analyse de Nobody knows particulièrement intéressante car effectivement vous mettez en avant un hobby dans lequel vous avez placer beaucoup de vous mêmes en face de votre travail qui vous affecte moins.
Néanmoins dans le cas d’artistes, il ne s’agit plus d’un hobby mais bien d’un travail qui donne lieu à rémunération, ils mettent certes des choses personnelles à l’intérieur (plus ou moins selon certains, et certainement plus dès lors qu’il s’agit d’œuvre autobiographiques) mais ils savent dès le départ que cela va générer un « produit » qui sera nécessairement critiqué.
Je comprends tout à fait qu’ils soient touchés par la critique et que certains internautes les touchent plus que d’autres.

à Manu
Les artistes bien-sûr, mais dans les autres domaines ils restent bien souvent une minorité
et encore ce n’est même pas une certitude car je ne suis pas convaincu que l’ensemble des artistes n’aient pas rêvés de faire autre chose, sont-ils tous passionnés rien n’est moins sur ?

Sur la distinction entre les boulots « passion » et les autres qui seraient donc plus alimentaires ;) je ne suis pas certain que se soit aussi simple de dire que dans un cas la critique touche et dans l’autre non. Si je ne vous ai pas convaincu j’ai trouvé l’exemple d’Oliv très à propos ^________^

Ton erreur Alban - si tu en fais une -
en fait si j’en fais une c’est peut être en ayant omis de scinder les artistes en deux : ceux qui écrivent des œuvres plus ou moins autobiographique et les autres, mais dans tous les cas cela donne un travail professionnel à mon sens.
Sur ton exemple du jardinage je suis parfaitement d’accord avec toi même si je pense qu’une remarque sur ton travail peut te toucher autant ;)
Mais pour le moment je ne fais pas d’erreur puisque le débat n’est pas tranché et je suis tout à fait ouvert à changer d’avis ;)

à Bert
j’aime bien ton idée sur les éloges antérieures mais elle est applicable tout aussi bien dans le monde de l’entreprise.
Si un jour ton patron change d’avis sur toi tu peux tomber de haut …

Sinon j’aime bien les avis de Belakun et de yancomix ^_______^

à Altaïr
ça laisse l'ego intact ^_^
sauf que cela ne fait pas avancer :( Quand quelqu’un chante comme un casserole par exemple ce n’est pas bien de lui dire qu’il chante bien pour lui faire plaisir car le jour où il s’en vantera il s’en prendra plein la figure et tombera d’autant plus haut…

27. Altaïr - 16/03/05 15:10
yancomix : Aaaah oké oké ^__^

Oliv : faut trouver des amis (ou un mari ^_^) assez proche pour qu'ils puissent te faire une critique honnête, et qui en plus savent un minimum de quoi ils parlent et ont des goûts proches des tiens (Parce que bon, si j'essaie de dessiner "à la Trondheim" et que je montre mon dessin à un admirateur de Ledroit ou de Bilal, je ne suis pas sûre d'avoir la critique constructive que je veux entendre...)

26. Nobody knows - 16/03/05 15:06
Je suis plutôt d'accord avec Yancomix (désolé si j'estropie ton nom).
Mais je peux également comprendre que certaines personnes ressentent plus douloureusement les critiques que le silence. Cela dépend finalement beaucoup de la confiance que l'on a en soi. Quand on a donné le meilleur de soi-même et que l'on a l'impression de ne pas pouvoir faire mieux, il est normal que l'on perçoive très mal les critiques. Par contre, si l'on pense pouvoir encore s'améliorer, les critiques sont plutôt intéressantes et le silence est plus pénible.

25. Fred Boot - 16/03/05 15:03
Je suis d'accord: la charge de stress et la critique assassine font des dégâts dans tous les domaines (notamment dans l'industrie de l'armement nucléaire et dans la conception des Concordes).

Une petite différence concerne cependant certains auteurs (je prefere ce mot à artiste): il ne répondent pas forcément à une commande et se crée en partie leur propre cahier des charges. Le fait de se poser une question où la réponse des pas induite peut peser dans la balance dans les moments de doute, en face d'une critique, etc...

A partir de cela, un auteur qui ne se surprotegerait pas un peu serait voué à arrêter. il y a forcément une histoire d'ego dans tout cela, mais cela n'est pas nouveau et fait partie du jeu de la création.

24. yancomix - 16/03/05 15:01 - (en réponse à : Altaïr)
Excuse-moi, je crois ma réponse à ton post est un peu à côté de la plaque.
Tu parles de se taire sur ce qu'on n' aime pas (mais que donc on a lu) et je parle de ne pas être lu du tout, de ne pas exister…

23. Oliv - 16/03/05 15:00 - (en réponse à : jeu de rôle)

Deux ami(e)s/ un dessin ou tout autre oeuvre d'art.

"dis, qu'en penses tu?"
"oh, c'est magnifique, tu as bien travaillé, c'est beau, continues, c'est parfait"
"tu dis pas ça pour me faire plaisir?"
"en fait tu devrais revoir la couleur, je trouve qu'elle ne colle pas trop à l'esprit"
"c'est moche en fait?"
"non mais ..."


Voilà, la critique ne peut pas être objective, même avec ces amis. "L'artiste" réclame un avis, l'ami lui dit que c'est beau pour lui faire plaisir et au final, sur insistance avouera deux trois défaut ou la personne se retrouvera devant une tiers personne qui lui dira le contraire. Que faire, que faire?

22. yancomix - 16/03/05 14:58 - (en réponse à : Altaïr)
Une critique n'est pas forcément une descente en flamme.
Et si critique il y a (qu'elle soit positive, négative mais constructive ou bêtement négative) c'est qu'il y a eu lecture, dont existence du travail critiqué.
Ensuite, il faut regarder d'où vient la critique, car si c'est parfois dur d'avaler l'injure de qui j'aime apprendre, les reproche de monsieur ou madame trouduc ne me font ni chaud ni froid. :)
Le silence poli dont tu parles n'est qu'hypocrisie, et je lui préfère la franchise. Ce qui peut faire très mal, c'est vrai. :/

21. Altaïr - 16/03/05 14:50 - (en réponse à : yanco)
franchement, je crois que pour pas mal de gens, un silence poli vaut mieux qu'une descente en flamme dans les règles de l'art. ça laisse l'ego intact ^_^

20. yancomix - 16/03/05 14:43
J'ose croire que la pire des critiques est de ne pas en avoir, de ne pas être lu…
L'indifférence fait plus mal que la critique.

19. belakun - 16/03/05 14:31
moi je suis toujours étonné d'entendre des auteurs ou même des dessinateurs amateurs s'étonner, et même s'émouvoir au point de dire n'importe quoi (les critiques sont jaloux, blasés, méchants, personne ne me comprend et je bouderai désormais...).

La BD étant destinée souvent à être communiquée, il me semble que la seule véritable incompréhension à laquelle on peut avoir à faire, serait due à une faille dans la lisibilité de l'oeuvre ou un défaut du discours l'accompagnant (exemple : la première version de XXe ciel.com d'Yslaire)

En dehors ce cas les auteurs sont le plus souvent conscients des failles de leur production (scénario comme dessin) comme vous devez (devriez ?) être conscients de vos manques sur un plan professionnel.

Ensuite, il est évident que les critères sur lesquels on critique un auteurs peuvent différer, et même, doivent différer d'une oeuvre à une autre. Critiquer Satrapi sur son dessin est un non-sens, par exemple. Elle n'est pas là pour atteindre un réalisme académique, sa priorité est ailleurs.

Je pense donc que les vexations entraînées par des critiques (il y a aussi la manière de le dire, c'est vrai) sont souvent dues à un orgueil déplacé de la part de l'auteur (je parle aussi personnellement).

18. Bert74 - 16/03/05 14:15
Une autre dimension qu'on pourrait apporter, c'est que le niveau de stress engendré par la critique peut justement dépendre du niveau d'éloges déjà reçu.

En effet, j'imagine mal un tout jeune (dans le métier) auteur qui s'offusquerait au plus haut point de critiques sur son son premier travail, surtout si c'est une généralité.

En revanche , il me semble que ce peut être beaucoup plus difficle à digérer, lorsque on possède déjà une oeuvre reconnue et admirée, et qu'on sent avoir mis dans la dernière création le même potentiel qu'auparavant.
La susceptibilité (si on veut rester léger) ne serait ainsi pas qu'une question de personne, mais aussi une question de prise de conscience de sa valeur, si je puis dire ainsi.

PS : Je ne souscris pas du tout au parrallèle entre le monde du travail et la création (artistique?), qui est pour moi fondamentalement différente, surtout si on la prend sur un autre angle que la technique pure. Pas plus qu'avec le monde du foot d'ailleurs (même si c'est aussi un travail "publique").
Ca ne veut pas dire pour autant que l'excuse "c'est du boulot d'un an, j'y ai mis tout mon coeur" est valable...

17. yancomix - 16/03/05 13:58 - (en réponse à : Altaïr)
« (d'ailleurs je ne dessine quasiment plus en ce moment…) »
Et c'est bien dommage… :)

16. daiboken - 16/03/05 13:46
***(j'en profite aussi pour dire que je souscris également à ce qu'elle a écrit dans le P.S. de son dernier post).***

Bon, comme c'est pas le dernier, je rectifie : il s'agissait du post 5.


15. daiboken - 16/03/05 13:44
***Ton erreur Alban - si tu en fais une - est de comparer un stress lié au résultat, dans un boulot professionnel (l'échec pouvant effectivement compromettre ta survie matérielle, d'où immense stress, je ne le nie pas) et un "stress" lié à l'incompréhension d'un projection de soi par autrui (l'échec devenant une forme de négation par l'autre de ta propre personnalité).***

Ce qu'Altair exprimait très bien (et de manière plus générale) en évoquant une couche différente d'intimité.
(j'en profite aussi pour dire que je souscris également à ce qu'elle a écrit dans le P.S. de son dernier post).

Sur ce, je vous laisse à vos (d)ébats...




14. Altaïr - 16/03/05 13:44 - (en réponse à : Oliv)
Tu as peut-être raison, ne connaissant personne aussi bien que moi-même, je peux difficilement comparer ce que je ressens à ce que ressentent les autres.
En tous cas, je me reconnais tout à fait dans le post de manu (temj).

13. Oliv - 16/03/05 13:41 - (en réponse à : Altaïr)
Comme tu dis si bien, on peut parler de sensibilité à la critique. Celle ci touche même l'affectivité de la personne. Après tout dépend de la personnalité de l'individu, plus que de son investissement. Certains seront touchés par une critique qui pourrait les renvoyer vers une vision négative d'eux même(perdant peut être confiance en leur potentiel), et d'autre plus circonspect se serviront de la critique pour rebondir.

12. Manu Temj - 16/03/05 13:34 - (en réponse à : Nobody knows)
Peut-être... Sais-je moi-même où est mon "vrai moi" ? :o)

Pas inintéressant en tout cas, ce que tu dis là. C'est valable pour tous les boulots "passion" à mon avis, et c'est un peu ce que j'essayais d'écrire. Pour autant, quelle est la part de gens qui exercent LE mêtier qui leur convient parfaitement, celui de leur vocation ? Les artistes bien-sûr, mais dans les autres domaines ils restent bien souvent une minorité.

Combien d'entre-nous sont bien plus touchés quand quelqu'un critique la qualité de leur jardin (qu'ils entretiennent avec passion, chaque week-end), que celle de leur travail ? J'en connais énormément.

Ton erreur Alban - si tu en fais une - est de comparer un stress lié au résultat, dans un boulot professionnel (l'échec pouvant effectivement compromettre ta survie matérielle, d'où immense stress, je ne le nie pas) et un "stress" lié à l'incompréhension d'un projection de soi par autrui (l'échec devenant une forme de négation par l'autre de ta propre personnalité).

Là où philma a raison c'est quand il parle de ce sentiment qu'"il est impossible de faire autrement". C'est très juste il me semble.

M'enfin, tout ça c'est de la psycho à deux balles...Un professionnel se marrerait sûrement comme une baleine à me lire ! :o)

11. Altaïr - 16/03/05 13:28 - (en réponse à : Nobody knows)
Je ne crois pas "évacuer mon stress" en dessinant (d'ailleurs je ne dessine quasiment plus en ce moment :o/). Pour le coup ce serait plutôt ma famille et ma fille qui me feraient relativiser les choses...
Mais je suis tout à fait prête à croire que quelqu'un qui s'investit totalement dans son boulot puisse être particulièrement sensible à la critique.

10. alban - 16/03/05 13:23
A Baloo,
Sur le parallèle avec l’équipe de foot je suis entièrement d’accord car j’ai fait le même il n’y a pas longtemps. Nous sommes tous des « sélectionneurs » en puissance quand nous émettons un avis sur une BD.
Sur le fait qu’il n’y ait qu’une critique en entreprise, c’est inexact. Quand tu fais un produit pour une marque de lessive par exemple, tu vas avoir des millions de personnes qui vont juger ton travail, pareil quand tu fais un produit bancaire.
Le cas de la poste récemment est assez significatif, les petits épargnants ont estimé qu’ils avaient été très mal informés (certainement à raison) sur les risques de certains produits et pourtant du côté de la poste je suis certains que tous les intervenants avaient fait correctement leur boulot. Et là je ne parle même pas de ceux qui n’ont pas souscrits en disant « votre produit est merd… ».

A Altaïr,
je préfère prendre le débat Larcenet par cet angle, cela me semble beaucoup plus constructif !
Merci ^______^ il me semble aussi que le sujet Larcenet était bien trop passionnel et orienté sur le seul Manu Larcent à tort.

A Oliv,
Ton exemple est parfait ^_____^

9. helmut perchu - 16/03/05 13:23 - (en réponse à : Nobody Knows)
J'approuve...

8. Nobody knows - 16/03/05 13:19 - (en réponse à : Altaïr & Manu)
Je pense qu'il y a une dimension psychologique que vous avez un peu négligée dans votre analyse. Votre création artistique parallèlle par rapport à votre boulot participe en partie à votre gestion du stress dans le cadre de votre boulot. Cela joue un peu la fonction d'une bouée de sauvetage à laquelle vous pouvez toujours vous rattacher quand ça ne va pas trop bien au boulot. Vous avez toujours la faculté de vous dire que votre "vrai moi" se situe là et non au boulot où vous n'êtes que parce qu'il faut bien gagner sa vie.
Ceux qui, par contre, ne s'investiraient pleinement que dans leur boulot ressentiront sans doute beaucoup plus durement des critiques (justifiées ou non) de leur travail et le stress peut être aussi important que celui que vous éprouvez quand c'est votre création qui est mise en cause.

7. alban - 16/03/05 13:16
Philma,
je crois vraiment que la création ne s'inscrit pas dans un rapport marchand, que penser à son lecteur/spectateur n'est pas un acte de respect
Je suis plus ou moins d’accord avec la fin de ta phrase mais pas forcément avec le début. La création peut aussi bien se voir comme un acte marchand : quand tu veux vendre un produit tu vas nécessairement penser qu’il doit se vendre. Mais à mon avis tu voulais peut-être plus parler de l’art ?
Sur la fin de la phrase un auteur de BD ne se souciera pas effectivement au moment de la création de se que va penser le lecteur, et c’est certainement la plus grosse différence avec le monde de l’entreprise où tu es obligé de présenter un projet qui tu l’espères va convenir à ton client.

le lecteur est respecté quand l'oeuvre est sincère
ça dépend de quelle œuvre on parle, JVH par exemple respecte son lectorat car il lui procure du plaisir et qu’il correspond à ses attentes même si ça ne plait pas à tout le monde ;)

Manu Temj,
A ceci près que la plupart des auteurs se projetent corps et âme dans leur travail.
et toi quand tu opères une vache pour la soigner, tu ne te jettes pas complètement dans ton travail (je n’aime pas trop les termes corps et âmes qui me semblent excessif) ?
Si tu te loupes tu t’en voudras… bon la vahce pour difficilement te critiquer je te le conçois, quoique par son regard malheureux si elle souffre ;)

Le seul fait d'attaquer la page blanche - on le sait bien - sur un projet artistique personnel, demande déjà une forme de courage pas évidente à gérer.
un responsable marketing aura les mêmes contraintes par exemple.

Conviens avec moi qu'il est tout de même assez rare de projeter autant dans un dossier technique pour un client et ce - c'est mon cas - même si tu adores ton boulot.
Sauf que si tu as une critique à laquelle tu ne t’attends pas le résultat sera le même à mon avis.

Pour avoir monté moult dossiers professionnels et avoir (un tout petit petit peu) soumis des planches de BD au regard de la critique, je dois bien reconnaître que la différence est palpable.
Pourtant dans certaines entreprises ou dans certains pays (l’Angleterre au hasard) je peux t’assurer que la contrainte est forte et que tu n’as pas vraiment intérêt à te louper. Pour faire un parallèle avec la réflexion d’Elric sur des notes au bac, en entreprise dans la plupart des cas, la seule note acceptée est 20/20 sinon c’est qu’il y a une erreur et donc que tu vas te faire critiquer.

6. Oliv - 16/03/05 13:11 - (en réponse à : Manu)
Il est tout de même assez rare de projeter autant dans un dossier technique pour un client

Les auteurs n'ont pas le monopole de la critique assassine. Quand tu bosses sur un projet d'aménagement ou de programmation urbaine avec tout ton courage et ta fougue, tu rigoles moins en réunion publique quand ton travail passe à la moulinette. Mais bon la critique permet de s'améliorer, si toutefois on l'accepte.

5. Altaïr - 16/03/05 13:07
Je suis d'accord avec Manu. Je ne montre quasiment à personne ce que je dessine parce que j'ai peur d'être blessée par les commentaires... et je ne raconte jamais les dizaines d'histoires que j'ai en tête, pour la même raison.
Alors que bien sûr, ce genre de peur n'arrive jamais dans ma vie professionnelle. Ce n'est pas la même couche d'intinmité qui est touchée.

(P.S: je préfère prendre le débat Larcenet par cet angle, cela me semble beaucoup plus constructif ! D'ailleurs au départ je trouvais que Mr Larcenet réagissait trop vivement, et finalement maintenant que j'essaie de me mettre à sa place, je le comprends bien mieux...)

4. Baloo - 16/03/05 13:02
oui, sauf que dans le cas que tu évoques, il n'y a qu'une critique. Le cas des auteurs de BD me fait plus penser à une équipe de foot. Il y a autant d'entraîneurs en puissance qu'il n'y a de supporters qui font et défont le match. L'auteur de bd s'expose, le joueur de foot aussi, il y a prise de risque à faire un métier "public". Si mon équipe favorite joue mal ou me déçoit, je n'irai plus voir ses prochains matchs et je n'enverrai pas de lettre d'insulte à son entraîneur... Ce n'est pas parce que je paye pour voir un match que j'ai le droit de me prendre pour l'entraîneur ou d'insulter...(je ne regarde le foot qu'à la télé mais le parallèle entre les deux me paraissait parlant!).

3. Manu Temj - 16/03/05 12:58 - (en réponse à : alban)
A ceci près que la plupart des auteurs se projetent corps et âme dans leur travail. Le seul fait d'attaquer la page blanche - on le sait bien - sur un projet artistique personnel, demande déjà une forme de courage pas évidente à gérer. La charge émotionnelle dans le "produit" fini est encore plus forte.

Conviens avec moi qu'il est tout de même assez rare de projeter autant dans un dossier technique pour un client et ce - c'est mon cas - même si tu adores ton boulot.

Pour avoir monté moult dossiers professionnels et avoir (un tout petit petit peu) soumis des planches de BD au regard de la critique, je dois bien reconnaître que la différence est palpable.

2. philma - 16/03/05 12:56 - (en réponse à : alban)
Je ne suis pas tellement d'accord avec la fin de ton post. je crois vraiment que la création ne s'inscrit pas dans un rapport marchand, que penser à son lecteur/spectateur n'est pas un acte de respect. Paradoxalement c'est le contraire, le lecteur est respecté quand l'oeuvre est sincère(si on revient à l'auteur qui m'a faché hier, je ne doute pas un instant que ce soit le cas) et que l'auteur ne se pose pas à tout bout de champs la question de son lectorat. Je crois encore que la création c'est un peu comme entrer en analyse, la sensation plus ou moins confuse qu'il est impossible de faire autrement.

1. alban - 16/03/05 12:47
Je ne sais pas si le titre est le plus approprié mais il le sera certainement plus que dans le sujet Larcenet car je ne crois pas que ce soit l’endroit le plus approprié.

Je repars donc du post de Maester :

111. Maëster Alban - 16/03/05 12:22 - (357252)


Comparaison n'est pas raison.

Je ne minimise aucunement le stress du monde du travail, stress qui est d'ailleurs grandissant dans de nombreux domaines, y compris dans la création, mais il ne s'agit pas de cela ici et il me paraît difficile voire abusif de comparer.

Tout métier est certes soumis à des critiques, mais lorsque votre patron vous refuse un projet (sur lequel vous avez pu plancher avec beaucoup de coeur, je vous l'accorde), les auteurs de BD connaissent la même chose. Avec l'éditeur (ou le directeur de collection). Et il leur arrive de devoir revoir leur copie.

Comparer les avis ou les critiques des lecteurs avec la "sanction" (dans le sens large, approbation ou réprobation) d'un patron ou même d'un client, c'est glisser subrepticement vers cette idée pour le moins curieuse que les lecteurs seraient les patrons des auteurs.

Or, et c'est heureux, les lecteurs ne sont pas, et ne doivent pas être les patrons des créateurs. Cela ne signifie pas que je leur dénie le droit à la critique.


C’est amusant car en écrivant mon post la même idée que vous (tu ? allez j’opte pour le tutoiement et si tu n’es pas d’accord je changerai au prochain post) m’a traversé l’esprit que l’on puisse y assimiler une critique patron / employé à celle de la relation lecteur / auteur.
Ce n’était pas du tout ma vision des choses car effectivement cela n’a rien à voir mon exemple sur l’entretien annuel était plus à rapprocher à l’entretien que peut avoir un auteur avec son éditeur quand il approuve ou non un projet ou lorsqu’il fait le point avec un auteur.

Ce qui m’a amené à réagir est qu’en lisant certaines interventions on pouvait penser qu’il n’y avait que les auteurs qui pouvaient être soumis au stress de la critique alors qu’on mon sens il ne le sont pas plus ou pas moins.
Plutôt que de comparer une relation employé / employeur, une relation client / fournisseur (attention il n’y a rien de péjoratif dans ma vision de ces termes) me semble plus exact. Quand on prépare pendant des jours ou des mois des dossiers énormes pour un client et qu’on se fait jeter comme un mal propre on a le même sentiment d’injustice que pour un auteur qui lira un avis défavorable sur son œuvre.
A mon sens les auteurs sont soumis aux mêmes contraintes que n’importe quel autre « travailleur » ni plus ni moins et je ne crois pas que le stress soit différent.



 


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