Plates-bandes de J-C. Menu

Les 502 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



502. patuk - 12/04/05 15:21 - (en réponse à : jean-no)
Delcourt ou Soleil sont indépendants, mais
ne sont peut-être pas si libres économiquement.
Ils doivent rentabiliser, malgré tout.
Arrivés à une taille critique, ils doivent
maintenir une production qui les laisse en
bonne place dans les rayons, d'où la sortie
de bouquins qu'ils n'éditent que pour occuper
le terrain, à côté de ceux qui font réellement
partie d'une politique éditoriale.
Cette remarque est bien sur valable pour d'autres
que ces deux-là.

501. Maëster - 12/04/05 14:42


Belakun, gâcheur.

500. belakun - 12/04/05 14:41
Il a surtout reformulé des tas de choses en bouquin. je me souviens d'une interview de Jade d'il y a quelques années où Menu et David B. disaient clairement "Tohu Bohu et Encrages, c'est un plagiat éhonté de la maquette sans concept éditorial et les auteurs sont sous-payés dans ces collections" (ça n'est pas une citation). 9a ne date pas d'hier, donc, et ce n'est pas l'avis de Menu uniquement.

499. Maëster - 12/04/05 14:41


C'est l'heure du Yatta ?

498. Coacho - 12/04/05 14:38 - (en réponse à : qui s'excuse pour les trop nombreuses fautes d'orthographe de son post précédent...)
Je trouve le système de la taxe intelligent mais ça fera naître d'inévitables polémiques...
Dans le cinéma, cette espèce de contribution forcée n'est pas mal mais il faudrait éviter de dériver vers une forme d'assistanat qui nuirait aussi peut-être un peu à la création, ou tuerait peut-être un peu l'envie, la fougue, la rébellion de certains auteurs...
Enfin, je m'égare, comme souvent !

Que Menu se retrouve bien malgré lui porte-parole d'une certaine forme de contestation ne me gêne pas ; il a le mérite d'ouvrir un vrai débat et, je n'en doute pas un instant, son libre est sûrement d'une très grande qualité (que je ne vais plus tarder à découvrir voui voui voui...).

Jean-No
la profusion nuit à la lisibilité, mais ce n'est pas forcément un mal, mieux vaut trop de choix que pas assez
Oui... Et non !
D'accord si la qualité est au rendez-vous mais inévitablement, le sentiment très humain qu'est l'insatisfaction reprendra le dessus...
Nous deviendrons encore plus exigeants, et, habitués à la banalisation de l'extraordinaire, nous risquerons la saturation...
Alors comment mettre de l'ordre dans tout ça ? Je l'ignore...
C'est en ça que je me plais à vous lire et à tenter de trouver des bribes de solutions que vous pourriez ébaucher ! ^___^

Mais à part ça, l'édition de BD économiquement libre me semble préférable et de loin à tout autre modèle, dans l'intérêt des lecteurs en tout cas
Et j'en applaudis des 3 mains à me les faire rougir !
(Oui, parce que l'évolution Darwinienne prévoit que le lecteur de BD, en temps de grâce et de profusion, verra ses organes se multiplier et il ne sera pas incroyable de voir un troisième appendice de préhension naître chez les lecteurs les plus fous ! ;o))))
Mais alors ça fait tomber à l'eau le système d'une taxe quelconque pour soutenir les petites maisons d'éditions, soumises aux revenus du Grand Capital !

J'ai d'ailleurs une peur parallèle qui va avec l'explosion et la reconnaissance de la BD, c'est celle de la censure qui jusque là, épargnait les éditeurs, et surtout les auteurs.
Bon, va falloir avoir de plus nombreuses mains pour censurer mais ne risquons nous pas de voir apparaître ce phénomène inhibiteur de la création ?

Enfin, la Collection étrennée par Trondheim et Menu semble effectivement appeler de nouveaux opus (seront-ils à la hauteur ou éviteront-ils la "recopie" de leur prédécesseurs ?) mais il y aura un autre livre qui va paraître en mai qui va nous donner assurément un éclairage important, c'est celui de Niffle qui donnera la parole aux Editeurs (cf. sujet Niffle, un éditeur pas comme les autres, j'ai la flemme de faire le lien...).

Peut-être donc à attendre de précieux compléments d'informations de ce côté-là, même si je sais que tu en connais déjà un beau rayon ! ;o)

497. Jean-no - 12/04/05 14:27 - (en réponse à : patuk)
Oui, Menu a le mérite d'avoir formulé enfin des tas de choses qui restaient pour l'instant sous-entendues, la presse consacrée à la BD ne parlant que très rarement de la structure du monde de l'édition : on fait des livres sur les insultes du capitaine haddock mais pas de sociologie de l'auteur de BD ou d'étude sur le marché de la BD... J'espère que ce livre - et celui de Trondheim, qui lui aussi parle du métier, sera suivi par d'autres à l'Asso et ailleurs.

496. Jean-no - 12/04/05 14:23 - (en réponse à : Coacho)
je suis d'accord pour fustiger la politique économique libérale qui contribue à la surabondance...

Plus que la nullité d'immondes sorties en 48CC, c'est bien l'extrême profusion qui nuit...


la profusion nuit à la lisibilité, mais ce n'est pas forcément un mal, mieux vaut trop de choix que pas assez. Pour ce qui est de "la politique économique libérale", je ne sais pas trop ce que ça veut dire : je me méfie des sociétés dirigées par des actionnaires car 10 personnes décident souvent moins intelligemment qu'une seule, sachant que ce qui mènera au consensus c'est ce que c'est personnes ont en commun, et dans le cas d'un conseil d'administration, ce "truc en commun" c'est l'argent. Mais à part ça, l'édition de BD économiquement libre me semble préférable et de loin à tout autre modèle, dans l'intérêt des lecteurs en tout cas.

495. patuk - 12/04/05 14:19 - (en réponse à : coacho)
Je trouve que Menu, quoiqu'on pense de
ses propos, se trouve catapulté Porte-parole
parce que, peut-être plus énervé que d'autres,
c'est lui qui ouvre sa gueule, et on ne peut
pas lui enlever le mérite d'avoir lancé le débat.
Comme toi, je n'ai pas encore lu Plates-bandes,
mais je trouve qu'il s'écrit ici pleins de choses
intéressantes sur le sujet.
On voit d'ailleurs que Maëster voit les choses de
l'intérieur avec lucidité, je ne dis pas ça pour
lui passer la brosse à reluire.

494. Jean-no - 12/04/05 14:18
à quand un label Max Haavelar de l'édition ;-)

493. philma - 12/04/05 14:14
Dans le cinéma ça marche, les gros financent indirectement les petits, pas beaucoup mais c'est déjà ça. Sur chaque billet vendu une petite part est prélevé pour financer les systèmes d'aide genre avance sur recettes. Pourquoi un tel système ne serait pas mis en place dans le monde de l'édition ? Et les prêts du CNL ils viennent d'où(ministère de la culture, financement commun du type avance sur recettes...)?
S'il fallait compter sur les groupes industriels pour faire marcher la machine et financer la recherche de plein gré, ça se saurait!

492. Coacho - 12/04/05 14:04
Okokok !
Pour Stanislas, ce n'est pas que j'ai lu cette histoire de conspiration ici même, mais plutôt l'idée qui revient avec une fréquence constante dans d'autres discussions, ce qui fait ensuite dériver la discussion vers l'exception culturelle, le rejet du succès, les théories sur le côté "hype" de la découverte, des choses maintes fois débattues sur Bdp, et ailleurs ! ;o)

Pour Jean-No, et Maëster, l'homme d'esprit, ce qui me permet cet hilarant jeu de mots qu'est le Mastermind donc, je suis d'accord pour fustiger la politique économique libérale qui contribue à la surabondance...
Plus que la nullité d'immondes sorties en 48CC, c'est bien l'extrême profusion qui nuit...
Car si tout était de qualité, nous n'aurions effectivement pas le temps de tout lire et ma frénésie s'émousse aussi quelque peu devant les tous tas qui cernent mon lit ! ^__^
Parmi ces tas figure un petit livre rouge qui me regarde tendrement pour se faire caresser et lire, mais j'avoue avec un peu de vergogne ne pas m'être encore laisser définitivement capté ! Je vais réparer ça au plus vite, c'est promis !

Pour l'alibi culturel éhonté dénoncé, je vous ferais remarquer que j'avais parlé de démagogie facile et que donc, sur ce point, je vous rejoins encore...

Mais malgré le fait de ne pas avoir encore lu "Plates-bandes", je ne pense pas, et je me réfère en cela à tout ce sujet lu depuis le premier post, que Menu soit dans la position du débatteur, de celui qui apporte des nuances, bref, de tout ce qui fait que tu as raison, cher Mäester, de dire que rien n'est volontairement fait pour convaincre et qu'il s'agit juste d'une discussion.

Pour être partie prenante de ce marché, Menu prend une position tranchée, déterminée, et cherche à convaincre non ?
Que personne ne me rétorque que je n'ai pas bien lu "Plates-Bandes" puisque je me tue à vous le dire depuis le début ! ^__^

Lorsque je vous dit que j'aimerai comprendre le cheminement de votre pensée, de vos nuances, de vos éclairages, c'est dans le sens où, sans chercher de solution miracle, j'ai plus l'impression que nous, je m'y inclus, parlons de maux de têtes, en soulignant combien les migraines sont douloureuses, qu'elles empêchent de réfléchir etc... sans jamais proposer de l'aspirine ou du Doliprane, ce qui pourrait me faire finir ma phrase à la Vincent Delerm ! ;o))

Mais, car je n'ai pas perdu le fil de mon post, comme d'autres perdent la femme de leur pote, pour en revenir au système libéral actuel, je suis moins inquiet pour la production d'oeuvres plus exigeantes et plus difficiles, comme des divertissements de qualité, aussi au sens noble du terme, pour au moins 2 bonnes raisons.

Economiquement, plus les pressions monopolistiques et uniformisatrices se font sentir, plus la notion de niche est sensible et évidente.
Ce qui complète donc le panorama, si, comme le dit Jean-No, on écarte le problème lié au fait que certains marchent sur les plates-bandes des autres (et pourquoi Menu ne nous pondrait pas un bon vieux récit autobiographique d'un magicien avec quelques gonzesses aux gros nichons pour inverser la tendance ? Hein ? ^__^) et garde son rôle de découvreur pour les uns, et de promoteurs et diffuseurs plus étendus pour les autres ? Pour simplifier hein ?! ;o)

Secundo, les extrêmes étant nuisibles sous quelque forme que ce soit, la tentation de lutter contre l'hégémonie d'une forme ou d'une autre se fera par un contre-pouvoir (j'ai l'impression d'écrire un truc qui parlerait de chasse aux sorcières là ! ;o), actif, confidentiel ou pas, pour assurer la liberté de parole, d'expression créatrice, de certains auteurs qui ne voudront pas se plier aux exigences des maisons économiquement puissantes, ou qui n'entrent pas dans leurs critères...

Et en matière d'art, vous savez très bien comme moi que le soutient et la contestation sont des natures très ancrées dans nos philosophies et les valeurs que nous recherchons seront inévitablement défendues !

Donc, je ne m'inquiète pas tant que ça, même si l'apauvrissement intellectuel existe bien, il ne faut pas le nier, mais est-ce la responsabilité de maisons d'édition destinée à faire du fric, ou à toute une société qui plonge dans la facilité, le junk, et le fast ?...

;o)

491. malo - 12/04/05 14:01
Delcourt, soleil, Glenat sont indépenants.

490. Jean-no - 12/04/05 13:22
Je ne suis pas certain comme on le prétend que les succès commerciaux de certains titres chez les gros éditeurs les incitent à promouvoir d'autres auteurs plus confidentiels. C'est plus souvent un "alibi culturel"

Je me rappelle que quand Uderzo a gagné son procès Dargaud, ces derniers ont dit "mais avec l'argent d'Astérix, on permettait à de jeunes auteurs d'exister". C'était du pipeau car à l'époque, Dargaud était au plus bas de son histoire créative ! Parfois c'est vrai, je suppose que si Delcourt a publié à perte les trois tomes du "Mur de Pan" (et a tenu à publier trois tomes), c'est bien grâce à Aquablue et autres succès. Une chose est certaine en tout cas : quand les sociétés sont dirigées par des pools d'actionnaires, elles ne sont sensibles qu'à deux choses : 1) l'augmentation des bénéfices et 2) l'image de marque (vendre à perte un album n'est pas embêtant si celui-ci obtient un véritable succès d'estime dans la presse). Et ça ne permet pas tout. Certaines très grosses boites ont parfois des départements de recherche, sans idée de profit, comme le Seuil Jeunesse en BD, mais c'est rare et fragile, il suffit d'un coup de froid financier pour que les actionnaires s'énervent.

Je me demande, en BD, quelles sont les sociétés uniquement dirigées par des actionnaires et quelles sont les sociétés "indépendantes" : Soleil ou Delcourt doivent être des indépendants, non ?

489. belakun - 12/04/05 13:21
d'autant que cette histoire d'alibi culturel ne tiendra peut-être pas toujours...

488. Maëster - 12/04/05 13:00
Il ne s'agit pas en fait de vouloir convaincre à tout prix que l'on a raison mais de débattre, d'apporter des nuances et des éclairages différents. Sans nécessairement vouloir ou être capable d'apporter des solutions.

Ce n'est pas le moindre intérêt du livre de Menu que de poser un certain nombre de questions, sur le monde de l'édition, sur la place et l'investissement personnel de l'auteur, sur la place (économique) laissée à l'édition indépendante lorsque les gros éditeurs investissent tous les champs d'édition (en édulcorant éventuellement les propos et la portée des oeuvres), sur le choix politique, éthique qui se pose dès lors aux auteurs, sans apporter de réponse ou tout du moins en laissant des points de suspension...

C'est à chacun, éditeur, auteur, libraire, lecteur, de s'interroger sur sa propre démarche.

Il me semble simplement que les concentrations financières en grands groupes incluant l'édition BD (secteur économiquement porteur actuellement) ne favorise pas cette réflexion chez les éditeurs puisque la logique devient dès lors une logique économique basée sur les profits d'actionnaires qui n'ont que peu à voir avec le monde de la Bande Dessinée et du livre.

Il ne s'agit plus tant de défendre des oeuvres que de fabriquer des produits.

Si l'on ne doit pas nier le côté "divertissement" de la Bande Dessinée (avec toute la noblesse que cela implique aussi), on peut se demander quelle place ce fonctionnement économique libéral laissera aux oeuvres plus exigeantes et plus difficiles. Je crains que la réponse ne soit ; une certaine place si et seulement si ça se vend.

Je ne suis pas certain comme on le prétend que les succès commerciaux de certains titres chez les gros éditeurs les incitent à promouvoir d'autres auteurs plus confidentiels. C'est plus souvent un "alibi culturel". Dans la logique économique actuelle, le succès d'un titre incite surtout à creuser le même sillon (graphique, éditorial, "familial") pour profiter du "filon".

487. Quentin - 12/04/05 12:51 - (en réponse à : Rulier)
Je n'ai pas dit que Satrapi avait dépassé David B. (ce que je ne pense d'ailleurs pas, ce qui ne veut pas dire non plus que je pense que David B. dépasse Satrapi). J'ai juste dit qu'on lui reprochait de faire du "sous David B." et qu'on ne le lui reproche plus. Et je me demande si ce ne sera pas la même chose avec Grisseaux, Duchazeau, Léger et d'autres. Mais ca ne me dérange pas que tu ne sois pas d'accord :o)

486. stanislas - 12/04/05 12:47
on crie à la conspiration dès que ces "petits" auteurs passent dans de grandes écuries...


Ou as-tu lu ça ??

485. Jean-no - 12/04/05 12:44
Dire qu'un système vaut mieux que l'autre me semble absurde

Bien sûr, ils ne boxent pas dans la même catégorie. Le problème - et là le titre de Menu est superbement approprié - c'est quand les uns marchent sur les plates-bandes des autres.

484. Jean-no - 12/04/05 12:42
Le risque de passer à côté d'une bonne histoire ne te dérange donc pas ?

Si, si, complètement, mais je ne peux pas tout acheter et tout lire, j'ai tendance à me focaliser soit sur les auteurs que je connais par coeur (inconvénient : à un moment j'en aurais marre, et en plus c'est vache pour les jeunes) soit sur ce qui me semble novateur (inconvénient : c'est le graphisme seul qui sert de critère), soit sur ce que des amis me conseillent (inconvénient : la plupart de mes amis son alcooliques).

Bref, je ne dis pas que j'ai raison de ne pas prendre un livre en me disant "c'est du sous-Blain", mais ça m'arrive. Et effectivement, je rate peut-être des choses - c'est certain même.

483. Coacho - 12/04/05 12:11
Et j'aouterai aussi un truc sur les vocations de chaque éditeur.
Sans tomber dans le manichéisme de base et dire que les "grands" éditeurs font vivre beaucoup de monde, alimentent une économie et des bénéfices de celle-ci tentent de promouvoir d'autres auteurs qui n'auraient jamais eu leur chance ailleurs, j'ai l'impression que l'on se repaît des défricheurs, découvreurs, que sont L'Association, Ego comme X etc... (qui au passage m'ont offert mes meilleures lectures de ces derniersmoi et années même !) mais que l'on crie à la conspiration dès que ces "petits" auteurs passent dans de grandes écuries...

Imaginons Baudoin édité par Soleil ? Quels seraient nos propos ?

La dychotomie existe mais doit on procéder sans cesse par opposition de ces deux formes d'édition ?
Qu'elles existent permettent, me semble-t-il, non pas l'uniformisation de la production, mais au contraire son épanouissement par la possibilité de satisfaire les envies créatives du plus grand nombre non ?

Des bouquins comme ceux de Capucine ou Tanxx ou Raphaël Terrier, et d'autres, sont l'illustration de cette diversité qui permet à ces oeuvres d'exister...

Dire qu'un système vaut mieux que l'autre me semble absurde mais je suis peut-être aussi un peu à côté de la plaque là ! ;o)

Pour en finir, enfin diront certains, le cas Satrapi, comme celui de Sfar, est un bel exemple de ce que je disais car à force de "surmédiatisation", ils finissent par incarner aux yeux du plus grand nombre "la voix de la bd" et lassent certains, en déçoivent d'autres, et retirent des critiques qui sont sûrement proportionnelles aux louanges de leurs débuts...

Nous sommes d'éternels insatisfaits non ? Hein ?! ^___^

482. Coacho - 12/04/05 12:00
Entre les imateurs qui n'inmitent pas, les influencés qui n'influencent pas, les dessinateurs qui trouvent leur styles quand ils n'en ont plus, et malgré le très grand intérêt que je porte à vos échanges, je ne comprends pas bien la finalité de cette enrichissante discussion...

Dans le sens ou il y a les conservateurs, qui se coupent alors d'une création qui, si elle n'est pas révolutionnaire, révèle de grands talents et/ou d'excellentes surprises malgré ce qui existe déjà sur le "marché", et les progressistes, qui peuvent faire table rase du passé mais alors rejettent les fondements même du 9° art...

Bon, j'essaye de schématiser, un peu à l'emporte pièce, mais à la fin, je ne sais plus trop quoi penser de vos arguments qui, pour la plupart, font les débats les plus fréquents de Bdp, mais ne trouvent aucune solution, ni proposition de solution, à part peut-être belakun qui proposait de repenser l'industrie de l'édition, rien de moins ! ;o)

Je pense qu'avec recul, on peut accorder grâce à un style comme à un autre... Et même si je suis parfois moi aussi irrité de voir des gens qui refont de l'existant, sans scrupule, je ne me dis pas que ce fut fait malhonnêtement et donc évite le premier abord du rejet.
Je crois que c'est toi Jean-No qui disait ne pas nommer, ou ne pas retenir les noms d'auteurs que tu n'achetais, ou ne lisais pas, parce que tu avais l'impression que c'était encore une énième dissolution du style de Blain ou d'un autre...
Le risque de passer à côté d'une bonne histoire ne te dérange donc pas ?

Dans un autre genre, qui risque de m'attirer de nombreux coups de bâtons, on peut citer le manga...
Les codes sont bien définis (et ceux qui s'en éloignent comme Tanigushi sont parfois honnis des amateurs du genre) et le graphisme est "sensiblement" égal d'un auteur à l'autre (et là, on range tout de suite les battes de baseball et autres canifs destinés à mes frêles omoplates ! ^__^).
Les différences résident dans la narration, le découpage, l'histoire ?
Et on peut donc trouver un plaisir différent, mais néanmoins réel, à la lecture d'un clône non ?

Bon, je sais que chacun, est cela renforce la subjectivité de nos avis, ressent et recherche ce qu'il veut dans une lecture (cf. le débat Craig Thompson), mais là, pour le coup, je crois que les positions sont assez bien tenues et, en conclusion, les propos tenus ne sont pas forcément assez convaincants pour faire basculer l'un d'une catégorie dans l'autre !

;o)

481. philma - 12/04/05 11:29 - (en réponse à : Jean-no)
super le forum! Parfois tu dis très exactement ce que je pense (plus besoin de me casser la tête pour trouver les mots justes).

480. Jean-no - 12/04/05 11:17
Marjane Satrapi n'a pas dépassé David B, en revanche elle fait à présent autre chose, enfin disons qu'on n'a plus de raisons de confondre, chacun a son univers même si au départ ils ont une manière en commun. Je pense qu'on peut dire ça depuis "Poulet aux prunes" : Persépolis était très bien mais tenait en grande partie sur son sujet.

479. L Rullier - 12/04/05 11:09 - (en réponse à : Quentin)
Parce que pour toi Satrapi a dépassé David B ?
Wouaah… Et tu affirmes ça comme une évidence.
On a le droit de ne pas être d'accord ?

478. malo - 12/04/05 10:20
On a aussi tendance à oublier la possibilité que l'élève dépasse le maître. Je me souviens que sur BD paradisio, Marjane Satrapi était présentée au début comme du ”sous-David B.”
heu... là c'est un mauvais exemple ...

477. Quentin - 12/04/05 10:14
On a beaucoup trop tendance, dans cette discussion, à ne regarder que le dessinateur. Or, la plupart des auteurs cités travaillent en tandem dessinateur-scénariste. Est-ce la dessinatrice Grisseaux ou la scénariste Catel qui fait du ”sous Duber”? Est-ce Duchazeau ou Vehlmann qui fait du ”sous Blain”? Est-ce Léger ou Lamy qui fait du ”sous-Blutch”? A cette distinction, il faut en rajouter une autre, celle entre les collection (écritures étant une ”sous-éperluette”).

On a aussi tendance à oublier la possibilité que l'élève dépasse le maître. Je me souviens que sur BD paradisio, Marjane Satrapi était présentée au début comme du ”sous-David B.” Aujourd'hui, plus personne ne le lui reproche.

476. Jean-no - 11/04/05 23:07
Vous mettez là le doigt sur un point crucial ; le seul intérêt de (certains) éditeurs, c'est de faire des sous. Des sous-Franquin, des sous-Blutch, des sous-Blain, mais des sous.

Si Lacan l'avait trouvée, il aurait fait un livre dessus. Elle est très bonne.

475. Léopolsud - 11/04/05 22:50
Et ne parlons pas des sous-Menu !
Il y en a plein les forums...

474. Maëster - 11/04/05 22:34 - (en réponse à : Belakun)
"C'est donc la politique d'album dans sa globalité qui est à revoir, car il y aura toujours des gens pour acheter des albums des sous-Franquin, des sous-machins, etc. C'est un problême d'intégrité éditoriale."

Vous mettez là le doigt sur un point crucial ; le seul intérêt de (certains) éditeurs, c'est de faire des sous. Des sous-Franquin, des sous-Blutch, des sous-Blain, mais des sous.



473. Thirault - 11/04/05 21:32
Stanislas wrote : Parmi les imitateurs de Blain on peut aussi parler de Duchazeau (la nuit de l'inca), Mathsap, le dessinateur de Labiénus (dont je ne me souviens plus du nom)

Le dessinateur de Labiénus est Christian Léger, un artiste étonnant, au service d'une histoire absolument désespérée (c'est chez Théloma). J'avoue ne pas trop voir la filiation entre Léger et Blain, mais ce dont je suis sûr c'est qu'on reparlera du scénariste de Labiénus, Thierry Lamy, quelqu'un de très talentueux.
Et côté filiation réussie, aboutie et dépassée, personne ne parle de l'excellentissime Tanquerelle ?...



472. belakun - 11/04/05 20:40
je ne sais pas quel âge a Duchazeau, mais il me semble que son dernier album est plutôt une sorte d'aboutissement de son travail passé (dans Spirou, y a un baille, et puis ailleurs, je vois plus où).

Mais même si en tant que personne, les "pasticheurs", les "admirateurs" peuvent être passionnants, et leur bande dessinées intéressantes (Lucie, c'est plutôt pas mal, vu les influences, ça ne pouvait pas être raté...), il n'en reste pas moins que l'éditeur de ces personnes n'a pas une démarche honnête, car il sait très bien à quoi ressemble le travail de ces gens, et que c'est une des raisons pour lesquelles ce sera peut-être vendeur, et ce serait à lui de redresser la barre au lieu de sortir l'album comme ça.

Ceci dit, il est très juste de remarquer que beaucoup de grands auteurs ont commencé ainsi, mais sur de courts récits, dans des journaux. Maintenant qu'il n'y en a plus, nous somme confronté à ce phénomène (comme un phénomène d'albums médiocres en grand nombre, et d'albums en trop grand nombre en général).

C'est donc la politique d'album dans sa globalité qui est à revoir, car il y aura toujours des gens pour acheter des albums des sous-Franquin, des sous-machins, etc. C'est un problême d'intégrité éditoriale.

471. patuk - 11/04/05 17:00
Comme il a été dit, des écoles se sont
formées dans le sillage de Franquin, Jijé,
Giraud.Maintenant c'est l'école Blain/sfar,
il y a peut-être du bon à prendre là-dedans,
par exemple je vois en Duchazeau un peu
plus qu'une simple copie de Blain.
Qu'en pensez-vous ?

470. Jean-no - 11/04/05 16:21
"Lucie" ressemble à du Dupuy & Berberian, mais pas particulièrement du point de vue graphique (quoique certains personnages soient vraiment très proches), c'est la narration et les thèmes qui m'y font penser. Par contre je ne vois pas très bien le rapport avec Serge Bloch qui, pour le coup, rappelle plutôt Quentin Blake ou Sempé (et Manu Boisteau mais je suppose que Boisteau est plus jeune que Bloch)

469. omat - 11/04/05 16:10
Catel travaille depuis des années chez Bayard Presse. Son trait est typique de la ligne Astrapi, à la serge Bloch. Quand on voit son travail jeunesse, je ne suis pas sûr qu'elle doive tant que ça à Dupuy-Berbérian. Il y a toute une lignée de dessinateurs-illustrateurs jeunesse dont on ne parle jamais. Par exemple Paul Martin est un scénariste délicieux.

En même temps, je dois admettre que quand je feuillette le catalogue treize étrange, j'ai l'impression de voir des Sfar et des Blain partout. A mon sens, certains n'ont pas plus de mérite que les imitateurs de Franquin ou Peyo des années 60. Même moins, vu que c'est quand même un dessin plus "facile". Comme toujours, il faut laisser décanter.

468. patuk - 11/04/05 14:41
ça ressemble a ce qui se passait dans
le disque à l'époque Nirvana : chaque
maison de disque voulait son groupe
grunge.L'application d'une politique
éditoriale qui consiste à voir ce qui
marche ailleurs pour les copier plutôt
que de rechercher des talents intéressants
et les aider à émerger.

467. Oliv - 11/04/05 14:33
Voilà un bon article sur l'association et le petit livre rouge de Menu dans le magazine de l'Express cette semaine ;-)

466. stanislas - 11/04/05 14:15
Je ne sais pas q'il trouve ça gratifiant. C'est lui qui se plaignait qu'il y avait trop d'imitateurs de Giraud et que de ce fait son trvail avait, malgré lui, fait du tort à la BD. Il ne doit pas être ravi de se retrouver dans la même position.

465. Jean-no - 11/04/05 14:12
Le constat de Belakun reste valable, les éditeurs privilégient des dessinateurs au style approchant celui de Blain, ce qui conduit à une sorte d'uniformité, ou du moins un manque de prise de risque.

Ou à une banalisation de Blain, qui est finalement la seule victime quoique, effectivement, être une source d'inspiration doive être assez gratifiant.

464. stanislas - 11/04/05 14:08
Parmi les imitateurs de Blain on peut aussi parler de Duchazeau (la nuit de l'inca), Mathsap, le dessinateur de Labiénus (je ne sais plus son nom), ou encore Spiessert et Clement, deux nouveaux auteurs chez Poisson Pilote.

Maester a raison dans l'absolu, un artiste est toujours sincère, je crois que c'est Borges qui disait que si on recopie intégralement un livre on peut dire qu'on en est l'auteur. Bien sûr que tout le monde commence par le pastiche. Bien sûr que des plus grands ont commencé comme ça. Ca n'empêche pas non plus qu'on puisse avoir un dessin original.
Le constat de Belakun reste valable, les éditeurs privilégient des dessinateurs au style approchant celui de Blain, ce qui conduit à une sorte d'uniformité, ou du moins un manque de prise de risque.

463. Antares - 11/04/05 14:05
Qu'un auteur soit le fruit d'influences plus ou moins marquées... C'est bien naturel et ça dépasse le cadre de la bd.
Et plutôt que de crucifier (second ou troisième degré) ceux qui se cherchent encore, je préfère penser que de toute façon, s'il en est parmis eux qui ne sont pas en mesure de se démarquer de leurs influences et de développer leur propre style, ils disparaîtront immanquablement des étalages de nos libraires préférés (merci de m'épargner la liste des contre-exemples :) ).

Inversement, est-ce qu'il n'est pas gratifiant pour un auteur de voir que son travail inspire, même (trop) fortement, ses collègues ? Est-ce que ça ne peut pas devenir une source de motivation pour aller encore plus loin (ou ailleurs) dans son popre style ? Devoir se démarquer de son propre travail alors qu'on pensait avoir atteint sa "vitesse de croisière". Une sorte d'antidote au piège du "ronron" quotidien. Tiens, vu comme ça, on pourrait presque retomber sur le "désoeuvré" de Trondheim... :)

462. Thierry - 11/04/05 13:10
dans le meme ordre d'idee que les faux-Blutch, etc., Hermann a commence en copiant Giraud, qui a lui-meme commence en copiant Jije. Je n'ai jamais lu de Jerry Spring, donc j'ignore jusqu'a quel point on pourrait rapprocher Jerry Spring de Blueberry, mais dans les premiers albums, Commanche devait enormement a Blueberry, avant que la serie n'evolue par le trait et le sujet afin d'acquerir un veritable identite. On pourrait ajouter Swolfs/Durango comme 4e maillon de la chaine.

il y avait d'ailleurs un vrai style "Jije" qu'on retrouvait dans de nombreuses series realistes des annees 50-60. Certains auteurs ont progressivement developpe un style propre et se sont fait un nom. D'autres seront restes de simples "executants" d'un genre et sont en general oublies sauf de quelques nostalgiques.

461. Jean-no - 11/04/05 12:51
Frederic Peeters a commencé très proche de Bézian ! Pour moi, assez vite, Frederic Peeters fait du Frederic Peeters. Hua Chao Si (qui dessinait assez différemment avant) est clairement "école de Christophe Blain" (il disait une fois qu'en tombant sur du Blain il avait découvert un dessin qui lui paraissait "évident", exactement ce qu'il aurait voulu faire), et voilà, ce n'est pas du pastiche pour autant, il me semble que "la grippe" a une personalité, que même de loin on ne peut pas confondre.

Ceci étant dit, il vaut mieux que des dessinateurs soient influencés par Blain que par d'autres, mais l'effet à court terme est que des auteurs dont le style nous a semblé unique se diluent dans le travail de leurs admirateurs, et parfois, un peu trop.

460. philma - 11/04/05 12:37 - (en réponse à : des noms !)
Frederic Peeters et Thompson semblent subir une influence blutchienne. Pour Blain il y a la Grippe Coloniale et Valbert, par exemple. Mais il s'agit d'oeuvres qui oscillent entre l'intéressant et le passionnant on parlera d'influence.

459. Bert74 - 11/04/05 11:36 - (en réponse à : Petit apparté historico-bibli-bédéphile...)
les premières pages de Monsieur Jean (dans feu "Yéti" je crois)

C'était pas dans Okapi ?

458. Jean-no - 11/04/05 10:44 - (en réponse à : Quentin)
Peyraud subit l'influence (il l'a dit) de l'album "le chemin des 3 places", d'Avril et Petit-Roulet, un petit miracle de rien du tout paru chez Futuropolis il y a quinze ans et qui a inspiré Monsieur Jean aussi : dans la chaîne de l'évolution de la BD, Peyraud et Monsieur Jean viennent de la même branche. Mais "Lucie", c'est vraiment une transposition. Enfin le premier tome, parce que la suite ne m'a pas donné envie, je ne sais pas comment ça a évolué.

Pour le reste, citer des noms est difficile, d'abord parce que c'est un peu cruel et ensuite parce que personnellement je ne me rappelle pas des noms puisque je n'arrive pas à acheter les albums d'auteurs qui me semblent franchement pasticheurs.

457. L Rullier - 11/04/05 10:39 - (en réponse à : Maëster)
Alors là Maëster… Tu m'épates. Rien à redire à ton post. Je partage complétement.

456. Jean-no - 11/04/05 10:37 - (en réponse à : Maëster)
Tout ça est vrai : il faut bien apprendre. Je me doute que Catel et Grisseaux travaillent avec sincérité, mais leur travail me met pour le coup vraiment mal à l'aise, parce qu'il révèle que "Monsieur Jean" est possède une mécanique. J'adore Dupuy et Berberian, les premières pages de Monsieur Jean (dans feu "Yéti" je crois) ont été un choc pour moi, mais depuis "Lucie s'en soucie" j'ai un peu de mal à apprécier "Monsieur Jean", je ne m'intéresse plus qu'au dessin.

455. Quentin - 11/04/05 10:37
Si ca sautait aux yeux, je ne poserais pas la question :o) L'exemple donné (Lucie), que je ne connais pas, montre bien que les choses sont parfois moins caricaturales qu'un simple "faux Dupuy-Berberian". Je m'attendais à ce qu'on sorte le nom de Peyraud, mais je trouve que son ton est très différent de chez Monsieur Jean (et le dessin aussi). Quand aux faux Blutch et Blain, je ne vois pas non plus de qui on parle. Sans nom, l'accusation reste gratuite et sans fondement. Impossible de refuter ou d'argumenter.

454. Maëster - 11/04/05 10:29
Une petite citation de Gir extraite de BDMagazine (je sais, la référence à ce que certains considèrent comme un "torchon" risque de faire hurler les puristes intégristes mais si vous saviez ce que je pense des intégristes...);
"Au fond, critiquer un dessin, c'est critiquer la personne qui est derrière. C'est fascinant. Les psychologues le savent lorsqu'ils font dessiner les enfants. Derrière chaque trait, il y a un rêve et un espoir."

Catel et Grissaux sont deux jeunes femmes qui oeuvrent avec beaucoup de sincérité. On ne peut guère les soupçonner d'opportunisme ni d'appliquer une recette facile. Que cela ne VOUS apporte rien par rapport au travail de Dupuy-Berbérian, c'est subjectif mais il y a des lecteurs et des lectrices qui apprécient ce regard féminin (même s'il y a déjà du féminin chez les DuBer). Ne serait-ce que parce que ce regard a été trop longtemps absent de la Bande dessinée.

C'est le succès de ceux-là qui a ouvert la porte à l'expression de celles-ci, et à bien d'autres. On ne peut que s'en réjouir devant d'autres recettes plus évidemment commerciales. Je ne pense pas que cela retire des lecteurs à "Monsieur Jean".

N'oublions pas que dans les premières aventures de Blueberry, Gir avait tendance dans son dessin à se référer à Jijé, à tel point que ce dernier avait même réalisé quelques planches d'un album. Il faut un peu de temps pour trouver sa patte.

D'autre part, c'est bien la disparition de magazines de prépublication de bandes dessinées qui induit cet "apprentissage" sur le tas, directement en album.

453. Jean-no - 11/04/05 09:22
La série "Lucie" est particulièrement caricaturale bien sûr, c'est une transposition de Monsieur Jean, non pas seulement au niveau graphique, mais toute la manière de raconter, l'utilisation des rêves, tout y est, c'est Monsieur Jean en fille et basé sur des articles de Marie-Claire ou de Elle. Pour le reste, pas la peine de sortir des noms, vraiment,... Et puis il me semble que ça saute aux yeux. C'est vrai que copier n'interdit pas d'évoluer. Je me rappelle une phrase de Picasso qui disait, en substance, qu'un jeune artiste essaie de prendre le style d'artistes qu'il admire, il essaie, il essaie, et le jour où il s'aperçoit qu'il n'y arrive pas, là il a trouvé son style à lui.



 


Actualité BD générale
Actualité editeurs
Actualité mangas
Actualité BD en audio
Actualité des blogs des auteurs
Forum : les sujets
Forum : 24 dernières heures
Agenda : encoder un évènement
Calendrier des évènements
Albums : recherche et liste
Albums : nouveautés
Sorties futures
Chroniques de la rédaction
Albums : critiques internautes
Bios
Bandes annonces vidéos
Interviews d'auteurs en videos
Séries : si vous avez aimé...
Concours
Petites annonces
Coup de pouce aux jeunes auteurs
Archives de Bdp
Quoi de neuf ?
Homepage

Informations légales et vie privée

(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio