Traduction stricte or not ?

Les 8 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



8. sonatine - 22/02/05 08:15
Désolé c'est pas moi.

7. helmut perchu - 21/02/05 20:08
Yep mon Coach', je te taquinais pour mieux te faire réagir... et c'est vrai que le ciné doit prendre en compte l'aspect mouvement des lévres (j'y ai pensé après)... et pas de soucis pour en parler de vive voix (t'es aussi bavard à l'oral ?)...et le texte mis par larry est vraiment trés bon, j'aime beaucoup la conclusion... et j'arrête là !

6. dens - 21/02/05 20:00 - (en réponse à : coacho)
dis donc t'as du temps libre aujourd'hui toi!

tu tartines! :O)

5. Coacho - 21/02/05 19:54
Meuh non mon Moumouth, je ne t'avais pas oublié !
J'ai juste eu des choses à faire entre-temps !

En fait, le point de départ de ma "critique" était celle du diptèrodomite patenté que j'aime être parfois et parce que je refuse le concept de perfection, je me disais qu'il fallait absolument trouve la faille de "Notes pour une histoire de guerre" !

De plus, UDG, fraîchement Larryconcilié (!!), avait maintes fois souligné le travail fort juste des traducteurs d'Actes Sud et je me plaisais à contrer cette idée !

En fait, je suis admiratif de leur boulot, vraiment, car ils ne négligent rien du travail essentiel qu'est celui de l'éditeur.
Et cet orthographe déplorable qui fleurit sur toutes les BD me pousse à plus d'admiration pour Actes Sud.

Voilà pour la petite histoire !

Pour ce qui est de ta perception des choses, je ne vais pas aller contre toi, car je pense globalement comme toi !
Le texte publié par Larry est très complémentaire, et met en exergue les qualités variables des traducteurs.
Le meilleur serait-il le sourcier cibliste ?
Ou le cibliste sourcier ? ;o)

En fait, pour ce qui est de l'italien, que j'ai la chance de parler, il est des mots qui n'ont en fait plus aucune signification mais sont devenus de véritables concepts difficilement traduisibles...

Et le raccourci fréquemment prit pour "grande" est... "grand", ce qui n'est pas faux à la base, sauf dans le sens que Gipi a voulu donner dans le texte !
A l'oral, je te l'expliquerai ma Choukroute ! ;o)

Une traduction intelligente est importante !
Pour le cinéma, cela me semble primordial, mais la contrainte visuelle existe !
Car aujourd'hui, les traducteurs tentent de rester fidèles au texte, mais aussi aux sonorités afin de coller aux mouvements des lèvres des acteurs étrangers, ce qui n'est pas une mince affaire !
Je viens de mater quelques épisodes de The Shield en VO et franchement, ça n'a plus rien à voir !
Ce qui ne dévalorise pas la version française malgré l'infidélité au texte... Mais je prêche des convaincus ici !

A l'inverse, la langue italienne ne permet pas beaucoup de fantaisie dans ce sens de la traduction !
Essayez de mater un film quelconque anglo-saxon, mais même un bon vieux De Funès de derrière les fagots, en DVD, avec une traduction italienne ! C'est à mourir de rire ! ;o))

Pour finir, et être boulou boulou, je dirais que ce travail de traduction est d'une grande difficulté dès lors qu'elle est faite sans connaissance d'un environnement particulier, ou favorable, similaire à celui d'un auteur !
Du moins c'est mon impression... S'imprégner de ce qui a pu influencer l'auteur, essayer de voir les choses comme lui, par empathie, ou mimétisme, je ne sais pas, et puis ensuite, faire de son mieux...!

J'aimerai bien avoir l'avis de traducteurs ici d'ailleurs, pour comprendre leurs méthodes de travail !
NemO ne viendra pas nous en parler, mais il me semble que Sitcom, à moins que ce ne soit Sonatine, sont dans la partie non ?

Allez, un effort pour nous quoi ! ;o))

4. dens - 21/02/05 19:36 - (en réponse à : Ro)
ce qui me re pousse a aller chez mon libraire pour aller l'acheter en VO! ca fait tellement longtemps que j'ai lu la VF que je me rappelle plus des gags de ce genre...

Par contre Patrick Couton le traducteur attitre de Terry Pratchett fait un bout genial! Ca m'est arrive de lire un livre en parallele dans les deux langues et j'etais impressionne a la fois de sa fidelite et de son talent ... parceque des fois il est oblige de faire des acrobaties ...

je me rappelle dans "De bons presages" (Pratchett & Gaiman (oui, celui de Sandman!) que je conseille au passage a tout fan de Nostradamus et St Jean) il y a une NdT qui dit en gros : "ici le traducteur rend les armes et se borne a signaller qu'en argot americain "faggot" est un terme pejoratif qui designe les homosexuels."

Pour Pratchett, toujours, dans la traduction de "the Truth", qui sort prochainement en France je suis impatient de savoir comment il va s'en sortir avec une blague qui concerne un vendeur de saucisses douteuses grippe-sous a qui on sort l'excellent "It's hard to make both ends meat!" ca parait intraduisible...

3. Ro - 21/02/05 18:17
Bonnefoy, quand il a traduit "Hitchiker's guide to the Galaxy" (le Guide Galactique), a été TRES cibliste, traduisant non seulement les noms des personnages (pour y mettre des jeux de mots à la françaises) mais aussi tous les gags à base de jeux de mots pour les transformer en gags à lui... Et franchement... Franchement...
Je dirais que je n'ai pas aimé, voilà quoi...

2. larry underwood - 21/02/05 18:10
je te recopie un texte que j'avais déjà casé dans le sujet "Traduction : pour le meilleur et pour le pire"... détail amusant : c'était il y a quasiment pile un an...

"Il existe deux catégories de traducteurs, correspondant à deux méthodologies bien distinctes. Le CIBLISTE, pour simplifier, se soucie avant tout de son lecteur, le SOURCIER de son texte. Ces 2 approches sont également défendables, mais, poussées à leurs limites, risquent d'aboutir à des aberrations. Le cibliste peut aller jusqu'à TOUT traduire (ou adapter), y compris les noms des personnages (1). Le sourcier peut pousser le respect du texte original jusqu'à ne plus écrire en français et cribler son travail de notes (2), ce qui gène considérablement la lecture et devient très vite agaçant (3).
Tout traducteur débutant a tendance à se montrer sourcier plutôt que cibliste, par peur de trahir le texte. En général, il évolue bien vite car les lecteurs préfèrent une belle trahison à une fidélité illisible.
Le travail du traducteur rejoint celui du funambule. Notre environnement à nous, lecteurs francophones, est imprégné de culture américaine. Nous n'avons pas besoin qu'on nous explique ce qu'est un paquet de Marlboro, une Chevrolet, un film de Stallone ou un discours de Bill Clinton. Mais nous ne savons pas TOUT de la culture américaine, et quand un auteur US évoque, par exemple, Bénédict Arnold, cete allusion passera complétement à côté de la plaque sauf si le lecteur est féru d'histoire.
Trois solutions se présentent alors : soit préciser de quoi il s'agit dans une note du traducteur (4), soit se creuser la tête pour trouver un équivalent (mais celui-ci devra reste américain ou alors se faire universel (5)), soit carrément sucrer le passage ou le paraphraser.
Cette dernière solution est bien entendue à proscrire, sauf si on est trop fatigué.
Et quand bien même on aurait trouvé une solution satisfaisante sur le moment, on peut s'en mordre les doigts par la suite. Tel point de la culture américaine peut-être totalement ignoré en France au moment où vous bossez, et quand votre traduction sort en librairie, la mode a rattrapé son retard et vous vous apercevez que vous auriez pu laisser le terme initial (6).
En ce qui me concerne, mon expérience, fruit de nombreuses erreurs, a fini par m'enseigner une méthode quasi-infaillible pour résoudre ce genre de problème épineux.
J'y vais au pif."

Jean-Daniel Brèque


1/ Vous croyez vraiment que le mari de Ma sorcière bien-aimée s'appelle Jean-Pierre dans la version originale ?
2/ voir par exemple les éditions bilingues où la traduction est confiée à un universitaire.
3/ vous n'aviez pas remarqué ?
4/ Benedict Arnold, général américain lors de la guerre d'indépendance, il combattit héroïquement avant de se ranger aux côtés des anglais et finit sa vie exilé à Londres. Son nom est passé dans le langage courant pour désigner un traître (NdT).
5/ Dans ce cas précis, Judas pourrait se substituer à Bénédict Arnold, si le contexte le permet.
6/ Imaginez qu'un film historique à succés ait été consacré à Bénédict Arnold.

1. helmut perchu - 21/02/05 18:01
Dans un autre sujet, Coacho disait ceci à propos de Gipi :

Une coquille cependant ! Oui, une seule !
La traduction "Grand Stéphane" n'est pas fidèle à l'expression italienne "Grande Stéphane" !
Le terme de "grande" devant un nom ou un prénom signifie beaucoup plus que "grand"... "Immense" conviendrait mieux, mais dans la subtilité du terme qui sous-entend des milliers de qualités "à l'italienne" ! J'en ai même beaucoup de mal à le définir tiens...!


Ce à quoi je répondais ce qui suit :

Je n'ai pas lu Gipi et donc ne peut pas vraiment ramener ma fraise quant à ta "critique" de la "coquille" de Grand(e) Stéphane mais en fait ça me fait penser aux "critiques" de The big Liebowsky quant à la traduction de "the dude" (le branleur) par "le duc" qui est effectivement une traduction fausse dans le sens litéral mais que je trouve au final trés juste et trés bien trouvée par rapport au personnage. Qu'est-ce qui est le mieux au final ? une traduction litéral mais qui tomberait parfois un peu à plat ou une traduction "librement adaptée" qui peut être parfois loupée mais parfois magnifiques ?

Mais comme Coacho avait peur de s'entendre dire qu'il était boulou boulou mais pas trop boulou s'il se relancait dans une diatribe hors norme dont il a l'habitude, j'ai même pas eu droit à une réponse de sa part (smiley tout penaud). Alors si d'autres ont des avis sur ce sujet qui s'annonce jubilatoire, je suis preneur.



 


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