Le Lecteur

Les 17 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



17. JiF - 01/05/00 23:35 - (en réponse à : JiF@bd-en-ligne.ovh.org)
Toutes mes excuses, mais bon vu le temps que j'ai perdu à cause de cette affaire de grossiéreté invisible ça se comprend ;-) (ça fait plusieurs jours que je ce message aurait du apparaître). La BD citée parle d'un auteur qui écrit pour son seul plaisir, je vous la conseille vivement.

16. JiF - 01/05/00 23:33 - (en réponse à : JiF@bd-en-ligne.ovh.org)
Vous trouverez une BD en ligne titrée l'Univers d'Auguste Valcrofte (par Fabien Veançon) ICI. (désolé mais l'URL directe est refusée par BDisio qui y a trouvé une soit disant grossiéreté :-(... J'ai donc lié vers un résultat de recherche du site BD en Ligne)

15. JiF - 01/05/00 23:20 - (en réponse à : JiF@bd-en-ligne.ovh.org)
Umberto Eco a dit: "passé un million de lecteurs, je ne sais plus qui me lit" je trouve que ça résume assez bien la situation: l'auteur de BD créé également dans l'idée que quelqu'un va le lire, mais il ne sait pas si ceux qui le liront ou le lisent correspondent à l'idée qu'il s'en faisait.
Lorsque l'auteur expérimente ou qu'il travaille pour son propre plaisir, il se préoccupe au minimum du lecteur. Je pense que ce sont ces deux configurations qui donnent naissance aux BD les plus passionnantes (on aimera ou pas mais la réaction sera là). Je pense aussi que plus un auteur se préoccupe de plaire à son lectorat et plus il produira quelque chose de fade, ça plaira oui, mais ça ne déchaînera pas les passions. Ce sera un produit et plus une oeuvre.

14. Frank - 28/04/00 22:00
Excusez, je sens que je me suis ecartez du débat, mais c'est vendredi et je suis fatigué :)

13. Frank - 28/04/00 21:57 - (en réponse à : a Monsieur Jean)
Ha ha,
Bravo pour ton exemple de l'arbre qui peut toucher une fois tomber, c'est une belle image et je n'ai rien a y redire.
Mais je comprends tres bien tes propos que je ne qualifierais pas de puristes mais seulement d'idéalistes et je crois qu'on se rejoint sur ton dernier commentaire.
Alors de facon réaliste, dans ce monde de consommation et par exemple pour une forme d'art aussi contradictoire que le Cinema (Hors Kubrick et Welles, combien de createur ont vraiment eu pleinement le controle de leur oeuvre), le créateur honnête serait celui qui tout en imposant sa vision, arrive à faire certain compromis pour toucher les gens, qui aujourd'hui ne gobent que du fast-food.
C'est un peu le cercle vicieux de l'offre et la demande.
Regarde ce qu'on nous offre à la télé, quand on sait qui se fait plein de court métrage hallucinant et de très bon documentaire.
Et Jean Leloup qu'on censure à SRC. Mais ca, c'est une auter histoire.
Bon week end, et consommer sagement.

12. fletch - 28/04/00 21:45
L'exemple de Van Gogh est-il vraiment pertinent dans ce débat ? Le fait qu'il n'ait pas eu de succès de son vivant signifie-t-il qu'il ne s'est jamais posé la question de savoir si les gens allaient apprécier ce qu'il faisait et si la façon qu'il avait de peindre un bouquet de fleurs était la plus à même de faire ressentir aux gens ce que lui-même ressentait à la vue dudit bouquet ? Pas forcément. La preuve est qu'aujourd'hui les gens apprécient son oeuvre (même si, pour certains, c'est par snobisme, en se disant que "puisque c'est cher, c'est bien"...)

11. SwaN - 28/04/00 21:36
Ecouter, c'est pas compliquer, la majoritée de la production BD presente sur le marché c'est du bizness, point. Alors de deux choses l'une, soit l'auteur calibre bien sa série suivant son public, comme 90 % de la production actuelle (vous imaginez des têtes tranchés chez Asterix ?) soit l'auteur part dans son délire et il a en gros une chance sur dix d'être publié quelque part. L'idéal est de faire un bon compromis, la je pense a Miller, ou Bajram, qui même si ils s'adressent à un public de teenagers ne tombent pas forcement dans le gore gratuit (tout en ne s'adressant pas forcement au public de Black & Mortimer ou d'un Cosey). C'est un coup de bol quand un auteur vraiment indépendant arrive à sortir du lot tel que Crunmb ou Blanquet, du bol et beaucoup de boulot, ça va de soit. Ce qu'il faut pour que la BD se porte bien c'est justement de trouver de tout sur ce marché, et c'est ce qui se passe en ce moment, tant mieux ! Avec quand même un bé-mol pour arriver à percer quand on débute vu le vide actuel des revues de pré-publication de Bd vraiment original, je regrette un peu quand même le temps des métal-hurlant, pilote, Charlie, A suivre et autres Circus, mais si ces revues ont disparrus c'est bien par manque de lecteurs (voir d'une mauvaise gestion des capitaux aussi peut-être). Perseverons mes frêres, perseverons. Plus il y aura de choix, plus il y aura de nouveaux lecteurs.

10. Monsieur Jean - 28/04/00 21:36
Frank, si je passe et que je te vois ton arbre écroulé et que la scène me touche, sa chute n’aura pas été vaine. Prenons l’exemple galvaudé de Van Gogh : " Jusqu’à ce qu’il meurt, tout le monde savait bien que Van Gogh n’avait aucun talent ". Imagine le désastre s’il avait fait du Renoir pour être populaire ! Mais allez, je sais bien que mon discours est trop puriste et que la réalité est autre, mais les créateurs doivent tout de même se méfier des lois du commerce. De toute façon, quelque soit notre métier il y a un peu de prostitution puisque nous vendons notre talent pour servir un employeur qui nous verse une paie.

9. Frank - 28/04/00 21:26
En tout cas se faire comprendre aussi ca semble relever de l'art.

Nous discutons de 2 choses je crois.

monsieur Jean tu dis qu'un artiste ne doit pas etre toujours à l'écoute de son public si il ne veut pas pietiner : vrai.

Flecth et moi disons que tout artiste cherche lune certaine reconnaissance et que sa première motivation c'est de toucher les gens, de se faire comprendre. Il n'y aucun artiste qui se contrefiche de son public (aussi petit soit-il). C'est faux. Ca parait bien de le dire dans une soiree mondaine mais a moi ca ne marche pas. En fait, oui ca existe des artistes qui travaillent dans l'ombre et qui se foutent de tout, ce sont des marginaux. Ca ne veut pas dire que les autres qui se posent des questions du genre "qu'est ce que je peux faire pour toucher les gens, pour que mon message passe, de quel facon dois-je approcher mon récit pour qu'il soit compris du public que je vise" ne sont pas des créateurs.

Si il n'y a personne pour entendre le bruit d'un arbre qui s'écroule dans le bois, est-ce qu'il y aura vraiment un bruit.

8. fletch - 28/04/00 21:13
Il ne faut pas confondre être à l'écoute de son public (et donc lui donner ce qu'il attend, raisonnement de commerçant) et avoir en tête que quelqu'un accèdera à ce qui est créé, et donc choisir une forme permettant au public d'accéder au propos de l'auteur. Pour moi, l'art n'est pas abstrait, mais sert à communiquer quelque chose de personnel (c'est l'aspect liberté) par le biais d'un média obéissant à des codes (exemple: des dessins avec des bulles et du texte dedans). Ce qui n'exclut pas de réinventer l'utilisation de ces codes (comme Peeters, justement).

7. monsieur Jean - 28/04/00 20:55
Non, je le répète, le créateur qui a son lecteur en tête ne peut pas être original, il va faire ce qu’on lui demande et comme le lecteur ne peur imaginer à sa place, le créateur à l’écoute de son public ne peut pas ne pas piétiner. Cela dit, la créativité peut parfois se conjuguer au succès. Schuiten et Peeters en sont un exemple, à la limite même Trondheim que je n’aime pas avait une démarche indépendante (ce n’est évidemment plus le cas). Je crains que la bédé ne puisse jamais vraiment grandir (j’exagère, il y a des voix originales) si on est si peu exigeant et si peu ouvert à la différence.

6. fletch - 28/04/00 20:46 - (en réponse à : à M'sieur Jean)
Je n'ai jamais dit que l'auteur devait calibrer son oeuvre en fonction du public (style les studios de ciné américains qui tournent plusieurs fins et les projettent à un public test pour choisir celle qui "fonctionne" le mieux).
Mon propos était de dire que l'auteur, en créant, ne peut que souhaiter que ce qu'il fait soit lu, vu, écouté (selon le média). Je pense qu'au-delà de son propos (qui ne doit pas faire de compromissions avec les attentes du public), le dessinateur (revenons à la BD, tant qu'à faire) doit garder en tête qu'il raconte des histoires destinées à être lues (que ce soit par 10 personnes ou 100'000). Cela a l'air d'une lapalissade, mais Hergé (par exemple) était un maître dans cet art, alors qu'un gars comme Civiello, qui a un talent graphique incontestable, ne l'a pas (encore) compris, ce qui rend ses albums fastidieux à lire.
Je pense qu'un créateur ne peut pas créer sans penser à ceux qui "consommeront" (ouuuuh le vilain mot) son oeuvre. L'exemple type, hors BD, c'est Hitchcock (mais, bon, tu vas peut-être me dire que ce n'est pas un grand auteur :-)): chacun de ses plans est pensé, construit en fonction du spectateur. Non par mercantilisme, mais pour que celui-ci entre dans l'histoire.


PS pour Spielberg, tu es sévère, il a prouvé qu'il était aussi un grand réalisateur à côté du business.

5. Frank - 28/04/00 20:04
Bon c'etait de l'ironie, mais je n'ai pu m'empecher car au delà de Celine et Spielberg il y a pas mal plus de créateur (et surtout en BD) qui travaillent en fonction de plaire a un potentiel lectorat, et ce n'est pas nécessairement anti artistique.
L'artiste qui fait des trucs en se foutant de tout le monde, de nos jours, c'est presque utopique ou c'est un hypocrite.
Car apres la création, le 2eme truc de l'artiste c'est la reconnaissance.

Par contre, je suis d'accord si tu me dis que l'artiste n'a pas à jouer les putes pour plaire a tout le monde et qu'il doit savoir imposer une certaine vision qui est la sienne.

4. Frank - 28/04/00 19:58
Oui mais on parle de BD là.

3. Monsieur Jean - 28/04/00 19:31
Pas d’accord Fletch. Un créateur qui pense en fonction du lecteur, eh bien c’est Rosinski, Céline Dion, Steven Spielberg. Ils font des études de marché et des plans d’affaires. Le résultat a bon goût, mais ça ne nourrit pas. Le vrai créateur se contrefiche de son lecteur. S’il l’écoutait il ne pourrait pas aller aussi loin et il ne ferait pas avancer son art.

2. fletch - 28/04/00 18:47
J'irais un petit peu plus loin en disant que, d'une certaine manière, le lecteur est même la raison de vivre (artistique) de l'auteur. En effet, sauf à être complètement déconnecté, celui-ci fait des histoires dans la perspective que d'autres les lisent (et si possible les apprécient).
Ceux d'entre vous qui se sont essayés un jour ou l'autre à écrire et/ou dessiner quelque chose ont peut-être connu cette frustration de l'absence de lecteurs, mis à part quelques potes, leur mère et Tonton Michel (qui a trouvé que c'était très bien, mais bon, ton boulot, au juste, c'est quoi...). L'artiste sans public, à mon avis, peut s'amuser un moment à créer dans son coin (style: j'm'en fous, c'est tous des cons qui voient pas que j'ai du talent), mais il doit assez vite s'emm... et se sentir un peu seul.

1. Pierre Casserole - 28/04/00 17:58
Faut dire que pour la plupart d'entre nous, on passe notre temps a lire ce que les autres font... Alors une question, juste comme ca: Quel role joue le lecteur dans le petit monde de la BD?




 


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