La politique éditoriale de nos chers éditeurs (2)

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77. Thierry - 08/12/99 17:08
JF Capuron de Delcourt passait auparavant, mais ca fait longtemps qu'on ne le voit plus...
Quant au materiel non publie en album, il ne faut pas oublie que le role de journaux tel que spirou n'est pas seulement de servir de banc de prepublication pour les albums, mais aussi de permettre a des jeunes auteurs de se roder, de mettre en place des series, entre autre grace au courrier des lecteurs ou du referendum. Certaines series comme Alice et Leopold ont commence par des courts recits, et une fois la formule eprouvee et les lecteurs etant visiblement demandeutr, les albums paraissent... et encore, si vous relisez le duel Tintin-Spirou, vous verrez que pas mal de choses ne sont jamais parues en album pour des raisons diverses (Leblanc ne croyait pas au succes de la formule album alors que chez dupuis, certains auteurs n'etaient pas publie sur simple decision de l'editeur).

76. Dimitri - 08/12/99 16:45
Et Spirou dans tout cela ?
Savez-vous que seulement 50 % se retrouve en album...
Alors quid ?

75. Patrice - 29/11/99 19:21
Je voudrais reprendre une phrase Bruno dans un autre sujet. "Après tout les Humanos sont absents de toutes les manifestations de promotion de la bd,au moins en France et en Belgique." En tous cas, les humanos sont présents sur le forum par l'intermédiaire de Zelig et Maximilien. Il apporte un éclairage différent du monde de la BD, des débats plus concrets et interessants et ils montrent un réel intérêt pour leurs lecteurs au jour le jour même si les participants ne représentent pas forcément le public BD dans son ensemble. D'ailleurs à ma connaissance, c'est la seule maison d'édition qui daigne venir dialoguer. et pour cela je veux les en remercier.

74. Zelig - 23/04/99 13:42 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Elle est naïve, certes... Mais pourquoi pas, en tous cas avec Delcourt qui est de loin l'éditeur avec lequel les Humanos ont le plus d'affinités (et pas seulement éditoriales)? Sinon que, ni Delcourt, je pense, ni les Humanos n'ont envie de faire un journal de bande dessinée, ou pour être plus précis, ne croient à sa viabilité - économique mais également éditoriale. Si (A Suivre), malgré toutes ses qualités, s'est arrêté, c'est parce qu'il a toujours été un gouffre financier. Idem pour Métal, Pilote, etc. Il y a donc, dans un premier temps, un vrai problème économique. Et BoDoï, si tant est que le journal se porte bien, n'a effectivement pas les moyens de prendre plus de risques éditoriaux qu'il n'en prend. Les Humanos et Delcourt, ensemble ou indépendamment, pas plus. Dans ces conditions, pourquoi faire un journal ? Une précision à ce propos. Les journaux de la grande époque avaient deux atouts qu'un équivalent aujourd'hui ne pourrait plus avoir : il prépubliaient vraiment (c'est à dire que l'album sortait, au minimum, après, et le plus souvent assez longtemps après, que les planches soient passés dans le canard) et pouvaient s'offrir du matériel inédit, qui a priori n'avait pas vocation à sortir en bouquin. Ca n'est plus possible, parce que, tout bêtement, ça coûte trop cher. Dernière chose : même si, très souvent ici, les lecteurs de bande dessinée - les auteurs aussi, d'ailleurs - réclament un journal, il est loin d'être certain qu'il existe un public pour un projet de ce type. BoDoï, qui est pourtant le dernier, parvient à serrer ses couts pour ne pas perdre d'argent. N'empêche que ses tirages n'ont rien, mais alors rien à voir avec ceux d'un Pilote ou de Métal quand ça allait bien. Encore une fois, c'est aussi vous, lecteurs, qui faite le succès de nos "produits".

73. Zebulon - 22/04/99 20:48
Deux petites remarques... Patrice, tu dis que Bo Doi permet aux auteurs publies d'avoir un meilleur salaire et de creer avec une plus grande liberte. Je trouverai cela vrai lorsque l'essentiel des publications de Bo Doi ne sera plus constitue par des auteurs qui sont DEJA des best sellers. Et aussi lorsqu'ils supprimeront leurs infames rubriques de parabede qui ne servent certainement pas a faire decouvrir des auteurs. Bo Doi a sans doute plein de qualites mais s'il y en a une qu'il n'a, a coup sur, pas, c'est le courage de se mouiller pour des auteurs peu connus. C'est pas demain qu'on remplacera (A Suivre)... Deuxieme chose: la demarche d'acheter un journal "parce que c'est tout ce qui reste" me laisse toujours perplexe. Ca ne va pas vraiment pousser les gens de Bo Doi a evoluer. Je tiens ceci dit a temperer: j'imagine qu'il est tres difficile a l'heure actuelle de faire vivre un magazine en prenant des risques. L'independance financiere est un luxe difficile a obtenir. Et meme si je ne l'achete pas, je suis bien content que Bo Doi se porte bien car il faudrait etre fou pour souhaiter la disparition d'un magazine de bd, meme si il ne me plait pas! Zelig, j'ai une question: Avec le catalogue d'auteurs des Humanos et de Delcourt, il y aurait moyen de faire un bo journal, ado et adulte. Les deux maisons me semblent etre assez proches au niveau de l'esprit de ce qui est publie (tout est relatif) et en plutot bonne sante. Qu'est-ce qui empeche des maisons de s'associer pour publier un journal ensemble? (Je sais je sais, cette question est naive...)

72. thierry a arnaud h - 22/04/99 13:02
euh...
pour lanfeust, d'accord, si t'as passe 15 ans, tu te sens vraiment con qu'en tu le lis, mais pour BoDoi, je veux bien admettre que c'est pas specialement releve, mais je t'avoue que du haut de mes 25 ans, je le lis sans honte aucune.
evidemment, je regrette la disparition de (A SUIVRE), et je ne suis sans doute pas le seul, mais il faut bien reconnaitre que BoDoi est tout ce qui reste, ou un eu pres (avec Mickey magazine).

71. Patrice - 22/04/99 13:00
D'après une étude de BO-Doï, son public est à majorité des hommes entre 25 et 30 ans. Je sais que les mecs murissent plus lentement que les nanas mais je crois qu'il y a des limites.
Pour Lanfeust, je suis d'accord ils visent un public d'ados, ça ne veut pas dire que les BDs qu'ils publient sont réservés aux ados (Kookabora, ...). On sait à partir de quelle âge une BD est lisible, personne ne peut dire à quelle age cela s'arrête.
Tintin de 7 à 77 ans a t'on coutume de dire.

70. Patrice - 22/04/99 12:54
Ces magazines apportent aussi un meilleur salaire aux auteurs publiés, ce qui fait qu'ils peuvent créer sans avoir le couteau sous la gorge. Ceux ci contribue à l'embellie d'un art qui devient accessible pour tous. Avec Bodoï, Lanfeust, Spirou, Fluide Glacial, tu as un panel intéressant de ce qui se fait dans la BD en ce moment. Chaque apparition ou disparition de magazine marque un tournant dans l'histoire de celle-ci.

69. Arnaud H. - 22/04/99 12:41
Ah merde, non... Le cou, pas le coup...

68. Arnaud H. - 22/04/99 12:40
POUR ADULTES ? Laisse moi rire ! Lanfeust et surtout Bo Doï sont ciblés ados boutonneux et libidineux jusqu'au coup !

67. Briard - 22/04/99 12:33
Ah ouf... Donc tu veux dire que le nombre croissant de revues consacrées à la BD permet une meilleure information. Je ne voyais pas trop quel était l'apport fondamental de Bo-Doï et Lansfeust Mag dans l'histoire du médium Bande Dessinée, je dois dire.

66. Patrice - 22/04/99 11:55
Après la disparition de pilote, A suivre, Vecu qui est réapparu depuis, Il ne restait que l'écho des savanes, fluide glacial, picsou magazine et spirou parmi les plus importants et qui s'adresse chacun à un public bien particulier dans un style bien particulier. Il n'y avait plus de magazines BD un peu généralistes pour adultes. Pour découvrir de nouvelles BDs, il ne nous restait plus le choix que de les acheter étant donné que les nouveautés ne se trouvent que rarement dans les bibliothèque, ce qui est difficile pour beaucoup de gens. Ces magazines (en myenne 30FF pièce) nous permettent de découvrir des BDs qui passeraient peut être inaperçus et l'achat de ceux ci ne représentent pas un investissement trop important.
De plus, on peut retrouver des informations qui auparavant ne se retrouvaient que dans les fanzines ou dans la lettre de Dargaud. Les fanzines ont un tirage limité et ne sont pas distribués partout, généralement il faut même s'abonner. La lettre de Dargaud au niveau information a aussi un tirage limité mais se trouve dans toutes les librairies spécialisées gratuitement. Malheureusement, leur politique éditoriale a évolué. Au début, c'était le magazine de référence pour tous les amoureux de la Bd, maintenant, c'est devenu principalement le magazine de Dargaud (sauf pour l'annonce des sorties et des festivals).

65. Quentin - 22/04/99 11:19
Peux-tu préciser ce que ca a apporté ?

64. Patrice - 22/04/99 11:09
Je pense que ce qui a le plus apporté à la BD ces deux dernières années est l'apparition de deux nouveaux magazines (Bodoï et Lanfeust) dont un parait indépendant des éditeurs.

63. Zelig - 22/04/99 10:00 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Mortelune, chaque bon album ou bonne série (on peut même penser, on est en démocratie, que Lanfeust fait partie du lot) apporte évidemment du nouveau à la bande dessinée. Même les mauvaises, d'une certaine manière. Ce que je veux simplement dire c'est qu'il y a des albums, des auteurs, des séries qui marquent sinon une rupture, au moins un grand pas en avant dans l'histoire (avec un petit h, faut rien exagérer) de la BD. Barbarella, la Balade de la Mer Salée, Adèle Blanc Sec, le Garage Hermétique, sans parler de Tintin, Spirou, Gaston, tout Tillieux, l'Eternaute de Breccia, Maus, Akira, j'en passe et oublie certainement (il est tôt) quelques dizaines de meilleurs. Mais qu'on ne dise pas que faire de l'heroic fantasy ou du polar aujourd'hui est révolutionnaire, que c'est une formidable nouveauté qui va bouleverser le monde de la BD et lui attirer de nouveaux lecteurs. Ca, c'est ni plus ni moins que du marketing.

62. Zebulon - 21/04/99 21:20
MAD reedite chaque trimestre ses vieux succes sous le titre original "Tales calculated to drive you Mad". C'est un regal, cela n'a certainement pas grand chose a voir avec le MAD actuel, mais si ca c'est pas de l'underground, je veux bien avoir les murges epilees jusqu'a ce que mort s'ensuive!

61. Tristelune - 21/04/99 19:19
Excuse moi zelig, mais pour moi, la quête de l'oiseau du temps et Arleston ont effectivement apporté quelque chose à la BD. Je connais très bien Gal, et l'Héroïc fantasy qu'il dessine n'est pas du tout la même que celle de Troy. Ce serai comme dire que Moorcock n'a rien apporté à la littérature Fantastique d'après guerre. dans la quête, pour moi l'évolution par rapport à Dionnet tient au niveau du personnage de l'inconnu. Un personnage comme ca ct neuf à l'époque.

60. Zelig - 21/04/99 17:13 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Sans vouloir en rajouter : MAD est LE journal précurseur de la bande dessinée underground américaine, un temps dirigé par un des phares et références du mouvement (Kurtzman, qui a par la suite donné sa chance à Crumb ou Shelton) et qui, accessoirement, l'a exporté en Europe via quelques zélateurs locaux, et pas insignifiants, comme Gotlib ou Mandryka. Dire que Mad n'a rien à voir avec l'underground, c'est un peu comme prétendre que Pilote est étranger à l'explosion de la BD pour adulte et à la naissance de Fluide, Métal ou l'Echo. Genre.

59. Maximilien - 21/04/99 16:51 - (en réponse à : maximilien.chailleux@humano.com)
Juste pour information, le journal MAD (Tales Calculated to Drive You Mad - pour être précis) est créé en octobre 1952 par Harvey Kurtzman. En 1955, sous la pression de l'opinion bien pensante en général et du psychiatre Wertham en particulier, Mad se transforme en un magazine pour adulte...

58. Arnaud H. - 21/04/99 10:59
Euh... Mad était pas franchement underground... Parodique, pépinière de talents, bourré d'humour irréverencieux mais pas underground. Quant à tes dates... Plutôt vers la deuxième moitié des années 60....

57. Zelig - 21/04/99 10:22 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
C'est plus clair. Mais je continue à penser que tu prends le problème à l'envers. D'abord, la première expérience de BD pour adulte ne vient pas de Dupuis mais de Pilote, donc Dargaud, qui, premier journal en France, a sorti le genre de la confidentialité (suivant en cela les Etats Unis dont le mouvement underground, incarné par Mad et des auteurs comme Crumb, Shelton et Kurtzman, date des années 50). Je ne parle pas d'extraterrestres comme Pichard ou Forest. D'autres ont enchainé, faisant souvent "sécession" avec Pilote, l'Echo des Savanes d'abord, puis Métal ou Fluide. Aucun de ces magazines, et des éditeurs correspondants, n'est né d'une étude de marché, bien au contraire. Pour Pilote, c'est la volonté d'un génie, Goscinny, et de quelques auteurs qui se sentaient à l'étroit dans leur placard pour momes. Quant à l'Echo, Métal ou Fluide, ce sont encore des auteurs qui avaient avant tout envie de se faire plaisir et de se marrer entre potes. Coup de bol, le public a accroché - prouvant effectivement qu'il avait vieilli. Mais rien là de réfléchi. Aujourd'hui, forts de ces évolutions, les éditeurs tachent d'occuper le plus grand espace possible. Mais pas en pensant à "suivre" des lecteurs qui grandissent. Simplement en prenant en compte qu'il existe des "créneaux" (enfant, ado, adulte, manga, érotique, etc.) et que, commercialement, il peut être judicieux d'aller faire un tour dans ceux qu'ils ne connaissent pas. Et moi, ai-je été plus clair ?

56. Morti - 20/04/99 22:30
Mais tu n'avais jamais été obscur, j'en parle une dernière fois puis on arrête mais lorsque tu dis que vous suivez le marché qui évolue que ce soit en fonction de l'âge ou des goûts, moi je veux bien mais votre clientèle contient quand même une part d'anciens lecteurs.
Je reprends mon exemple du début : si Dupuis n'avait fait QUE des BD pour enfants et que les autres éditeurs l'ait imité, il n'y aurait pas de BD adulte aujourd'hui. Le déclic s'est fait aux alentours de mai 68 si je ne m'abuse et là les gens se sont dit : bon les amateurs de BD ont l'air d'avoir changé, on va essayer de leur donner autre chose. Donc ils se sont rendus compte que ce lectorat "vieillissait" ou mûrissait, j'imagine mal les gosse de 8-10 ans de l'époque lire L'Echo des Savanes ou Métal Hurlant, donc ils visaient un autre public. C'est peut-être pour toi une tendance de marché mais pour moi c'est un signe que l'on a tenu compte de l'âge et des nouvelles envies des lecteurs. C'est quelque chose de vérifiable aussi mais je ne sais pas si cela pourra encore se faire à l'avenir. Voilà ce que je voulais dire, ai-je été plus clair comme ça ? :o)))
A+
Marc :o)

55. Zelig - 20/04/99 17:02 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Morti, excuse-moi, sincèrement, si ma remarque t'a paru agressive. Ce n'est en aucun cas volontaire. Quand je dis "on s'en fout", c'est que de fait, l'étude dont tu parlais n'a pas d'intérêt pour qui que ce soit qui aurait les moyens de se payer cette enquête (et les éditeurs, pour être clairs, ne les ont pas, ces moyens, même si, de toutes manières, ce travail n'aurait pas de sens pour eux). Ce que je veux dire c'est qu'on sait tous que les lecteurs (spectateurs, auditeurs, etc.) vieillissent. Mais qu'on n'a pas besoin d'une étude sur leur vieillissement pour en tenir compte puisque le marché évolue en fonction de ces changements. Ce qui est instructif, ce n'est pas que les lecteurs vieillissent mais comment ils vieillissent. Autrement dit comment le marché bouge. Autrement dit encore, on n'a pas besoin de les "pister" pour ça. Ce qui est utile, pour nous, ce sont les grandes tendances, qui nous permettent de mieux appréhender des lecteurs à un moment donné. Qu'ils aient été jeunes (et ce qu'ils ont aimé étant jeunes) n'est pas en soi une information importante. Je suis plus clair ?

54. Morti - 20/04/99 16:42
Bon, Zelig, excuse-moi de t'avoir dérangé et de t'avoir fait répéter deux fois la même chose. Je signalais simplement que le lectorat évoluait et que je trouvais dommage que les éditeurs n'en tiennent pas compte, c'est tout. Mais tu me réponds "stratégie marketing" et "chiffres de vente", OK, je n'ai rien à répondre à ça ! Disons que tes statistqiues ne suivent pas la logique, c'est peu de chose au fond et puis comme tu le dis, on s'en fout. Quant à ma dernière remarque, il ne s'agissait pas d'une vraie question bien sûr, la réponse est évidemment non... Mais tu vas avoir la paix, je vais bientôt partir en vacances... A+ Marc

53. Zelig - 20/04/99 15:59 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Morti, je ne te donne mon avis sur la question, j'expose un fait objectif : des chiffres de vente. Si on met à part les extra-terrestres que j'ai cité plus bas, ces chiffres ne changent pas de manière significative sur une longue période. Je crois qu'il n'y pas grand chose à ajouter à ça, non ? Quant à une étude sur les "lâcheurs", elle n'existe pas parce qu'elle n'intéresserait personne (enfin, personne qui aurait les moyens de la commanditer). C'est comme si tu cherchais à savoir le nombre d'ex-amateurs des Stones première manière qui écoutent aujourd'hui Céline Dion (eh oui, il y en a...). On s'en fout.

52. Morti - 20/04/99 15:55
Pour en revenir au lectorat, je veux bien admettre, Zelig, que les éditeurs ne tiennent pas compte du vieillissement de leurs lecteurs mais ne penses-tu pas que ce pourrait être une apporche intéressante ou du moins une enquête à faire ? Par contre je en pense pas qu'on puisse dire que le nombre de lecteurs soit figé. Si on part d'un moment donné (imaginons que j'ai 8 ans...soupir...), je reçois des BD ensuite j'achète des BD puis je suis mordu et je deviens collectionneur. Sur une durée de vie normale, j'ai quand même quelques années d'achats devant moi. Pendant ce temps de nouvelles générations arrivent qui augmentent le nombre d'acheteurs et je pense que ce renouvellement augmente plus vite que la disparition des anciens lecteurs (soit décédés mais après quand même de nombreuses années soit par désintérêt de la BD). Donc l'augmentation du nombre de lecteurs doit varier plus ou moins suivant les époques, mais je ne pense pas diminuer dans le temps. De plus en quantité maintenant, les lecteurs vieillissants ont normalement plus de moyens que les jeunes d'où des achats plus nombreux ou des achats plus chers. J'ai difficile de situer à quel moment le lectorat BD ou la quantité de BD vendues (je parle au total, tous éditeurs confondus) pourrait diminuer. A-t-on des estimations de gens qui subitement ont cessé de s'intéresser à la BD ? Est-ce chiffrable et/ou significatif ? Maintenant que cette masse de lecteurs navigue d'un éditeur à l'autre ou d'un genre de BD à l'autre me paraît inévitable, le tout pour un éditeur est d'attendre le retour de la vague je pense... A+ Marc :o)

51. Zelig - 20/04/99 15:40 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
PS : Soleil peut dire ce qu'il veut de Lanfeust (c'est son poulain). Je ne vois pas ce que cette série apporte de nouveau à la bande dessinée, qui n'ait pas déjà été fait (plus ou moins bien, c'est pas la question). C'est du marketing, ça.

50. Zelig - 20/04/99 15:38 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Pour ce qui concerne l'heroic fantasy, le polar, la SF, etc. aucun de ces genres n'est nouveau (souviens-toi de Conan le barbare, des Armées du conquérant, de Tillieux, Ric Hochet, Yoko Tsuno...). C'est une question de mode: un genre occupe le haut du pavé à un moment donné, un autre le remplace. Aujourd'hui, c'est l'heroic fantasy et, dit-on, le polar qui monte, qui monte. Hier, c'était la science-fiction ou l'aventure, demain ce sera l'eau de rose et le rockn'roll. Ils ne multiplient pas les lecteurs, ils se les repassent. En revanche, il y a, effectivement, des épiphénomènes qui paraissent offrir à la BD de nouveaux lecteurs : tu cites Fluide ou l'Echo (amateurs de bonnes blagues pour le premier, de cul pour le second), tu aurais pu parler de la manga, des Simpsons ou de Dilbert. En fait, ces nouveaux lecteurs (s'ils ne sont pas déjà des amateurs de BD) restent confinés à ces genres, quand ils ne finissent pas par s'en lasser (cf. la manga). Ils ne lisent pas de la bande dessinée mais Fluide ou l'Echo ou Sailor Moon ou la dernière branchitude de Libé (tiens, je commence à causer comme Patrice, là :o)))). C'est un public volatile dont la majeure partie passera ensuite à autre chose et n'est pas gagné à la bande dessinée.

49. Tristelune - 20/04/99 15:24
Mais est-ce que le lectorat de la BD ne se diversifie pas quand même un peu avec l'arrivée de nouveaux genres ? Par exemple, l'écho des savanes ou fluide galcial, la quête de l'oiseau du temps ou la fantasy de style Scotch ? Le polar un peu noir aussi, c nouveau, ca peut peut-être attirer des nouveaux lecteurs de changer de genre. D'après Soleil, les acheteurs de Lanfeust ne sont pas tous des consomateurs habituels de BD. Sans doute que ceux là comenceront à regarder d'autres séries.

48. Zelig - 20/04/99 15:02 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
La marché de la bande dessinée est effectivement assez "captif", fermé. On se rend compte (il y a des chiffres et des études pour ça) que le nombre des acheteurs (dont il faut préciser que les éditeurs généralistes nous l'envie) varie peu globalement (sauf raisons conjoncturelles, crise économique ou au contraire reprise). Attention, certains auteurs ou séries parviennent à sortir du cercle, mais ils sont rares et connus : Astérix, Tintin, Gaston ou, moins classiques, Bilal, Tardi, Pratt, des auteurs qui véhiculent une image plus intellectuelle, littéraire et qui touchent par ce biais un public dont on se rend compte qu'à part eux il n'est pratiquement pas intéressé par la bande dessinée. Ce sont des exceptions. La bataille entre éditeurs revient donc, de fait, à gagner sur le terrain des autres. Pour ça, il y a plusieurs manières de faire, multiplier les sorties, débaucher les auteurs vendeurs, parier sur la génération montante, surfer sur les succès du moment, etc. Chaque éditeur joue de toutes ces "armes", en s'appuyant plus sur celle-ci ou plus sur celle-là. C'est, pour l'essentiel, ce qui fait leur différence commerciale et, par voie de conséquence, éditoriale.

47. Quentin - 20/04/99 14:26
A t'entendre parler, Zelig, on dirait que le nombre de lecteurs et de BD vendues par an est fini, et que si les humano vendent plus, cela signifie que les autres maisons d'éditions vendront moins. Est-ce vraiment le cas ? n'y a-t-il pas moyen de conquérir de nouveaux lecteurs au lieu de se les piquer les uns les autres ? Le succès récent de Delcourt s'est-il traduit par une baisse des ventes des Humano ? La politique des maisons d'édition est-elle d'imiter les BD à succès sorties par les autres éditeurs pour leur voler leurs clients (un peu comme Alpha qui est du sous-Largo Winch), ou bien faut-il essayer d'innover pour attirer de nouveaux lecteurs ? Je devine déjà ta réponse ;o) Mais comment faire pour attirer un nouveau public ? Y a-t-il des "trucs" ?

46. Zelig - 20/04/99 12:33 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Morti, je pense que quand tu demandes si les éditeurs suivent leurs lecteurs dans leur légitime et inévitable évolution physique, tu prends le problème à l'envers (et pardonne-moi pour Disney, mais l'idée me faisait marrer). La question n'est pas de savoir s'ils tiennent compte du vieillissement mais quelle est leur stratégie marketing. Les Humanos ont un positionnement plutôt adulte, mais ils sont, comme tout le monde, tenter de grignoter d'autres marchés (jusqu'aux enfants, pour ceux qui ne s'en souviendraient pas). Nous en sommes revenus. De même, Dargaud ou Dupuis, plutôt BD enfant, ont développé une politique éditoriale qui est un appel à des lecteurs plus adultes. Pas pour "suivre" leur lectorat mais simplement pour gagner de nouveaux lecteurs. De la même manière, ni plus ni moins, que Renault pourrait se lancer dans la voiture haut de gamme pour piquer des clients à Mercedes ou BMW. Ca marche, tant mieux. Ca marche pas, on revient à ce qu'on sait faire et vendre. Après, que les lecteurs adultes soient plus nombreux aujourd'hui qu'ils l'étaient à la naissance de Spirou ou de Tintin, c'est sûr. Mais c'est, je crois, un autre débat.

45. Bidouille - 20/04/99 10:44
Vous êtes durs, arrêtez de tirer sur les ambulances. Le dernier Thorgal est quand même nettement moins mauvais que les précédents. (Allez donc faire un tour du côté des Chick Bill et autres Ric Hochet ou Michel Vaillant ! la seule série qui à su tenir la distance c'est les Tuniques Bleues. Pour le XIII, (qui est un hors-série et non pas le n°13 comme faussement indiqué par Dargaud) cela fait bien 2 ans que l'on en parle (bien avant la sortie du Jugement d'accord c'est pas autant que le Blake et Mortimer) alors arrêtez de jouer les étonnés en disant qu'il ne savaient pas quoi faire et bla bla bla.

44. Morti - 20/04/99 10:28
Très bonne idée Quentin, je le crée de ce pas... Marc :o)

43. Quentin - 20/04/99 09:48
Je suis tout à fait d'accord avec Zelig quand il soulignait dans un précédent message la responsabilité des lecteurs et des acheteurs dans la qualité des BD qu'on leur sert. XIII et Thorgal en sont l'exemple type. Des séries qui deviennent de plus en plus mauvaises et qui continuent à vendre toujours plus. La faute à qui ? Aux auteurs ? Mais si ca se vend, pourquoi changeraient-ils ? Aux éditeurs ? Même raisonnement. Il ne reste plus que le lecteur. Sur BD paradisio, il aime se présenter comme une victime qui s'est fait pigeonner une fois de plus. En fait, ce qui arrive est de sa faute. Il n'avait qu'à pas acheter de la merde. Alors arrêtez de vous plaindre de XIII, et ne l'achetez plus. A quand la création d'un sujet sur la politique d'achat de nos chers lecteurs ?

42. Morti - 19/04/99 20:01
Patrice : pas mal ton scénario :o) mais je ne trouve pas Tors-Gueule là-dedans...?
Pata : d'accord avec toi mais Dupuis l'a pourtant fait avec Aire Libre...je doute que ce soit sur un coup de tête...
Pour les 18 XIII, il va faire le 14 puis un résume du 13+14 qui sera le 15 puis le 16 puis le 17 qui sera le résumé du 15+16 puis enfin le 18 qui sera un nouveau résumé des 17 premiers tomes moins le 13 qui récapitule déjà les 12 premiers...et tu sais quoi ? ça va se vendre !!!! :o))))
A+
Marc :o)

41. Patrice - 19/04/99 18:02
Il va peut-être devenir multi-millionnaire quand il aura trouver le trésor de son grand-père et il essaiera de lancer une OPA sur le groupe W de Largo Winch. Ayant lamentablement échoué et dans la misère la plus totale, il se fera arrêter pour vagabondage dans une petite ville. Libéré sur parole, Il relancera une petite fabrique de bière à la dérive tenue par des ex-détenus. remontant la pente et voulant rejoindre jones en difficulté en Amérique du Sud, Il s'écrasera en avion dans la forêt amazonienne. Miraculeusement sauver par un viel acteur américain rescapé d'un précédent crash, il vivra pendant quelques temps dans la forêt sauvant les indiens de maintes catastrophes, dont une tentative de destruction de la forêt par le feu de la part de Felicidad moreno (Qui sera devenue une grande propriétaire terrienne après avoir épousé un vieux grabataire) pour agrandir son domaîne cultivable et deviendra le héros local en même temps que le type le plus recherché du Brasilverde, nom du pays, il rentrera au pays Dare dare, avec la copine du vieil acteur, qui par dépit amoureux deviendra nonne en asie. XIII décide de se ranger et deviendra un écrivain écolo constamment emmerdé par une journaliste qui l'entrainera dans moult aventures comme le sauvetage de baleines prisonnières de la banquise. A vous d'inventer la suite ...

40. Pata - 19/04/99 17:32
a thierry : 18 albums !!!! Il se fout de nous, c'est clair. Il est en train de se préparer sa retraite (pécunièrement parlant je veux dire), c'est pas possible autrement. Ce qui me fait peur en fait, c'est que XIII devienne une série d'aventures comme une autre. Au début, je trouvais bonne l'idée de mettre un homme quelconque (quoique sachant se battre comme un commando) dans la peau d'un amnésique et de nous faire vivre sa lente découverte de sa propre personne, le tout agrémenté d'évènements réels retransposés (assassinat Kennedy, affaire des Rosenberg, ...). L'idée était à mon sens alléchante et le dessinateur fort bien choisi pour le sujet. Maintenant que l'on sait en gros tout ce qu'il y a à savoir, qu'est-ce que Van Hamme va bien pouvoir nous raconter tout au long de 6 albums supplémentaires sinon des aventures pures et simples !!! A moins qu'il ne nous reponde encore un é-nième revirement de situation et que Jason Fly-McLane ne disparaisse pour faire apparaitre une nouvelle identité... mouaif... Gros bof là.... A Morti effectivement, on ne s'était pas complètement compris.... ;o) Tu voudrais donc que les éditeurs essaient de cibler toutes les tranches d'ages pour que tu puisses y trouver ton compte au fur et à mesure que tu vieillis. Oui, ça paraitrait logique, mais ça demande à mon avis un investissement (en hommes et en argent) énorme que peu d'éditeurs sont capables (voire même veulent) fournir. Robert nous a bien dit que Glénat avait tenté de s'intéresser à la BD plus jeune en essayant de marcher dans les plates bandes de Dupuis et un peu Dargaud et qu'ils s'étaient rétamés. Pourtant Glénat, ce n'est pas n'importe qui.

39. Morti - 19/04/99 16:17
Pata, on ne s'est pas compris je pense... :o) Je n'ai jamais voulu dire que Dupuis devrait supprimer les BD pour "enfants", surtout pas (idem pour Disney d'ailleurs) mais je vais prendre un exemple extrême (mais alors extrême hein...). J'ai 8 ans, mes parents m'achètent des BD Dupuis et j'aime ça. Dupuis se contente de faire des BD pour enfants. J'ai 30 ans, je n'aime plus les BD pour enfants et Dupuis ne m'offre rien d'autre. Je fais quoi ? Je vais voir ailleurs ce qu'ils proposent ! Effectivement les générations se suivent et les BD pour enfants de mon époque sont remplacées par les BD pour enfants actuelles, rien ne change (je ne parle pas de la démographie, hein...). Donc ma question était : Que font les éditeurs style Dupuis (ou Disney) pour les gens qui ont "vieilli" et qui voudraient trouver autre chose ? Y a-t-il quelque chose de prévu pour eux ou bien ils n'ont qu'à se contenter de ce qu'ils trouveront ? On ne peut malheureusement pas rester jeune éternellement donc les goûts changent mais il ne faut pas pour ça supprimer ce qui ne nous intéresse plus, où irions-nous ? Moi je voudrais savoir si les jeunes d'hier (les "vieux" d'aujourd'hui) sont un public recherché par ce genre d'éditeur ou s'ils considèrent qu'ils les ont perdus ce qui serait une grave erreur d'après moi... Est-ce plus clair comme ça ? Je précise que même à mon âge j'aime encore revoir La Belle et le Clochard ou Cendrillon... :o) A+ Marc :o)

38. thierry a Pata - 19/04/99 16:02
a propos de XIII, desole, Van Hamme a annonce un total de 18 albums, et je me demande si la mayonnaise ne va pas completement tourner bien avant le fatidique 18e album.

37. Patrice - 19/04/99 15:52
Ils existent des productions tels que certains films disney (en français) ou les astérix qui ont plusieurs niveaux de lecture adaptés à chaque age, un enfant de 8 ans ne rira pas au même moment que nous en lisant un astérix. Ces oeuvres restent eternellement jeunes.

36. Pata - 19/04/99 15:44
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi Morti. Ton précédent message me donne une impression de "après nous le déluge". Oui nos goûts évoluent au fur et à mesure de notre avancée dans la vie, mais lorsque nous nous quittons l'enfance, d'autres y entrent. Ceux-là n'étaient pas encore des clients Dupuis (par exemple) mais en sont de potentiels futurs en puissance. Et c'est même là que si Dupuis a su nous plaire à travers des albums dits "pour jeunes", ils auront bien joué car lorsque nos enfants à nous arriveront, vers qui nous tournerons-nous machinalement lorsque viendra le temps de leur acheter des BDs ? Vers celles que nous avons aimées étant jeunes... Pour reprendre ton exemple Disney, je ne crois pas vraiment qu'ils soient en perte de vitesse, bien au contraire. Leurs dessins animés n'ont jamais faits autant d'entrées et la preuve qu'ils savent conserver un public constant (en nombre, par en personnes physiques), c'est qu'ils sont là depuis maintenant plus de 50 ans et que la plupart des spectateurs sont relativement jeunes, et ce ne sont certainement pas les jeunes des débuts, mais de nouveaux jeunes... Il en est de même pour la BD. Se fixer sur un créneau signifie qu'on vise une tranche d'age, pas une génération particulière qui va forcément vieillir et évoluer. Il y aura toujours des très jeunes, il y aura toujours des ados, il y aura toujours des adultes. Le tout est d'essayer de coller aux modes de la tranche d'age en question du moment...

35. Morti - 19/04/99 14:35
Zelig : ta réponse m'étonne un peu car en faisant cela les éditeurs doivent quand même être conscients qu'ils vont perdre une partie du lectorat. Imagine que Dupuis en soit resté à ses séries "pour enfants", je ne pense pas que j'aurais continué à acheter les productions Dupuis passé un certain âge (l'âge peut varier bien entendu). Si Aire Libre n'avait pas vu le jour, Dupuis aurait certainement perdu un (bon) client et vu que je ne pense pas être un cas isolé, à la longue une partie de son lectorat. Les Humanos n'ayant jamais eu une réputation d'éditeur "pour enfants en bas âge" :o) la question ne s'est peut-être pas posée mais je parlais des éditeurs en général. Et pour reprendre ton exemple (excessif et mal choisi) de Disney, c'est un fait établi que Disney perd régulièrement un public de par son choix de départ d'abord et à cause du vieillissement de ce public d'autre part. Ils ont d'ailleurs viré doucement vers les films pour adolescents et participent même à quelques films plus adultes donc je pense que Disney a tenu compte de ce vieillissement afin de compenser la perte due aux simples DA. Pourquoi les éditeurs ne pourraient-ils pas en faire autant ? Quant à l'évolution du marché, elle n'a, je pense, pas de lien direct avec le vieillissement du lectorat, un adulte peut changer de goût en l'espace de quelques années, ma question de départ portait sur 10 ou 20 ans... A+ Marc :o)

34. Zelig - 19/04/99 10:27 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Morti, la réponse est dans ta question : comment veux-tu qu'un éditeur tienne compte du vieillissement de son lectorat - autrement dit, comme tu le formules, suivre des lecteurs fidélisés à 8 ans en vieillissant son catalogue au fur et à mesure que les marmots grandissent ? Ce serait comme de demander à Walt Disney de faire du porno sous prétexte que les premiers spectateurs de Blanche Neige ont aujourd'hui 70 ans (ou plus, je ne sais plus...). En revanche, il est clair que tous les éditeurs tiennent compte de l'évolution du marché - ce qui est très différent - et tentent de grignoter des parts aux endroits où ça tourne bien. Ainsi de Glénat qui a formidablement anticipé le retour d'une BD pour adolescents en monopolisant les mangas il y a quelques années. Ou de Dupuis et Dargaud qui cherchent à étendre leur métier à une bande dessinée plus adulte avec des collections ad hoc. Ou des Humanos qui ont, un temps, viser un lectorat plus jeune sous le label Alpen Publishers.

33. Zelig - 19/04/99 10:16 - (en réponse à : eric.mettout@humano.com)
Fufu : je vais avoir l'air de ne pas vouloir en démordre. Mais 1 - je suis - très profondément et sincèrement - loin d'être persuadé (c'est donc un euphémisme) qu'il soit très positif pour un jeune auteur d'être publié dans n'importe quelle condition, voire souvent, carrément envoyé au casse-pipe. Prenez les nouveaux auteurs édités sur, disons, cinq ans chez tous les éditeurs et faites le compte de ceux qui sont encore sur le marché (qu'on ne peut pas modifier à la demande, le marché : le volume des albums vendus, pourtant plus important, comparativement, que celui des romans par exemple, n'est pas extensible, jeune auteur ou pas jeune auteur). C'est très instructif. Cela dit, je suis tout aussi conscient que la politique plus restrictive - ou sélective c'est comme vous le sentez - des Humanos peut donner l'impression que la porte est à peine entrouverte. Chaque stratégie a sa contrepartie. 2 - Effet pervers : un nombre très (trop ?) important d'albums en librairie provoque chez le lecteur un réflexe naturel mais dangereux : devant un choix tellement vaste qu'il ne peut plus choisir, il se réfugie vers les valeurs sûres. C'est ce qui s'est passé (et continue à se passer, dans une moindre mesure) ces dernières années. Les jeunes auteurs vendent de moins en moins, les stars de plus en plus. 3 - Signer des jeunes auteurs pour leur demander de dessiner comme les vieux, parce que ce sont les vieux qui vendent, est-ce vraiment faire une politique de nouveauté ? Comment se fait-ce, selon toi, que, sauf Lewis, les auteurs de l'Association y sont pour l'essentiel restés ? 4 - Dire que les Humanos n'accueille pas de jeunes auteurs est une analyse un peu rapide. Nous sortons moins d'albums, donc moins de jeunes auteurs en valeur absolue. En valeur relative, en revanche... Je te rappelle que de Crécy a commencé chez nous, que, plus récemment, Wazem vient de signer deux albums, que nous lançons, venons de lancer ou allons lancer une demi-douzaine de nouvelles séries toutes signées par de jeunes auteurs. C'est peu, comparé à d'autres. Mais je peux te garantir que nous ne les abandonnerons pas en route. Pourquoi ? Parce que nous AIMONS leur travail. Et pas seulement leur potentiel commercial.

32. Signé Fufu - 17/04/99 16:27
Zelig, je reviens sur tes propos post "les suites et reprises de séries". Tes explications de la politique des Humanos est fort interressante et nous montre la rigeur morale de l'éditeur. Par contre tes commentaires sur ceux qui "inondent le marché" et le bien-être des auteurs BD sont loin de me convaincre. Pour un auteur, mieux vaut être édité par un éditeur moyen que pas du tout. De tous les jeunes qui existent sur le marché, combien trouvent quelqu'un qui accepte leur travail ? Combien de maisons prennent des débutants ? Pas beaucoup, malheureusement, et les Humanos n'ont pas vraiment à faire la leçon à Glénat ou Delcourt (dont la production est aussi très importante). Je suis d'accord avec toi quand tu dis que ce n'est pas le nombre d'albums qu'un éditeur sort qui fait son dynamisme. Je ne vais pas commencer par donner mes propres signes pour cette échelle de valeur car mon propos est sur les difficultés des débutants (et puis je n'ai pas la moindre idée de réponse là-dessus :o()). Pour connaître quelques "jeunes" dessinateurs qui rament ou ont ramé, je peux donner ma propre expérience : quand un projet se monte et que le dossier est prêt, les Humanos ne sont JAMAIS cités dans les destinataires. Pourquoi ? Car pour ces personnes (qui sont peut-être des cas marginaux) cet éditeur n'est pas considéré comme quelqu'un qui prend "des petits nouveaux". Ceux qui sont évalués comme d'éventuels découvreurs ce sont, selon le style d'histoire, Glénat, Delcourt et même Vent d'Ouest. Dans l'humour, il y a aussi Dupuis et Fluide (enfant et adulte). Les auteurs qui débutent chez eux, que leur album marche ou pas, ont ensuite la possibilité de continuer à travailler dans leur domaine de prédilexion, et même à changer d'éditeur. Il y a aussi Soleil qui plaît à certains débutants, mais leur avenir est plus incertain en cas d'échec. D'où vient l'image des Humanos ? Désirez-vous qu'elle change ? Derf, je suis d'accord avec Morti, aucun paradoxe temporel dans Balade. Et je m'y connais en voyages temporels ;o()))))

31. Pata - 16/04/99 18:17
Effectivement, les goûts changent. Heureusement serais-je tenté de dire, ça signifie au moins qu'on évolue ! Je me basais en fait sur les séries style XIII, Balade ou Largo Winch, qui ont un début, sont à suivre et ont normalement une fin de prévue, ce qui n'est pas le cas des Schtroumpfs, du Scrameustache et tutti quanti, où il est possible de lire un album sans se soucier de chronologie. Pour moi, le Scrameustache n'est pas vraiment une série, c'est une collection de "One shot". Je parlais donc d'un éventuel danger pour les éditeurs à propos des rallonges par trop commerciales des séries. J'ose espérer que XIII s'arrêtera au prochain tome (ce dont je suis persuadé depuis longtemps, vu qu'il portera le numéro... 13 justement). Au delà, je commencerai à sérieusement me dire que Van Hamme et Dargaud me prennent pour un con et se basent sur le succés du personnage pour me faire cracher mon fric sur une série dont j'aimerais tout avoir mais dont le scénar tourne en rond.

30. Morti - 16/04/99 16:03
Patrice : pour Les Eaux de Mortelune, si tu as lu le premier cycle, tu peux t'arrêter là, la suite devient vraiment trop hermétique, ça mélange 2 séries de personnages distincts, on ne voit plus du tout où on va...assez grosse déception par rapport au premier cycle impeccable. Pata : c'est vrai qu'il y a des séries qu'on arrête plus difficilement que d'autres surtout si en principe on reste attaché à ce genre d'histoire. Je rappelle toujours qu'il y a l'apsect du lecteur plus ou moins occasionnel et les collectionneurs. Imagine que par lassitude j'arrête une série puis que celle-ci reprend bien par après. Il me manquera quelques tomes...situation insupportable pour un collectionneur... :o)) Par contre on peut arrêter une série simplement parce que nos goûts ont changé ou qu'on ne sent plus concerné par elle. J'imagine assez mal continuer de m'intéresser au sort du Scrameustache ou des Schtroumpfs actuellement. En fait j'ai arrêté pas mal de séries de chez Dupuis car je n'ai plus l'âge de leur public (je ne parle pas d'Aire Libre bien entendu) : les Tuniques Bleues, Sammy tout comme Robin Dubois, Julie Cécile... Je ne dis pas que pour le public visé, c'est mauvais, c'est moi qui ai changé et là je me demande (Zelig ?) si les éditeurs tiennent compte du lectorat qui vieillit, qui ont commencé une série il y a parfois bien longtemps mais qui s'en désintéresse vu les sujets proposés ? Ou bien sont-ils automatiquement récupérés par d'autres séries plus en accord avec leurs nouveaux goûts ? A+ Marc :o)

29. Patrice - 16/04/99 15:49
Dans le style de série qui continue, il y a "les eaux de mortelune", j'ai juste les cinq premier albums, que vaut la suite?
Est elle bonne ou a t'on juste exploiter le filon?

28. Pata - 16/04/99 15:18
oui, il faut bien qu'ils vivent, mais des fois, il faut savoir s'arrêter et passer à autre chose. Je fais moi-même partie de cette catégorie qui achètera jusqu'au bout pour avoir toute la collection (je crois que XIII a fini d'évoluer depuis longtemps mais je continuerai quand même à l'acheter). Balade est à part parce qu'il fonctionne par cycle. J'ai les 8 premiers tomes, qui forment deux histoires complètes, ça me suffit. Je trouve que Largo Winch commence aussi à tourner un peu en rond (baroudeur richissime qui se tape toujours la plus jolie fille de la BD et qu'a un ou deux copains allumés...) et si Van Hamme n'arrive pas à le faire un peu évoluer, vu que la série fonctionne par paires d'albums, il se pourrait que je l'arrête aussi. Je sais bien que les éditeurs, tout comme les dessinateurs, doivent vivre et que lorsqu'ils trouvent un bon filon, ils l'exploitent jusqu'au bout, mais je pense que la limite de ce fameux "bout" doit être appréhender avec délicatesse, parce qu'il pourrait y avoir un retour de baton à moyen et long terme pas forcément agréable (bédéphiles mécontents de voir leur éditeur/dessinateur préféré devenir trop mercantile et plus très novateur). Mais bon, comme d'un autre côté il y aura toujours des gens pour acheter des bédés, même chez les bédéphiles les plus exigeants (aussi bien en terme de qualité de BDs que d'images des maisons d'édition)... Et même sans me considérer comme représentatif des bédéphiles les plus exigeants, je sais que je continuerai à acheter des bédés, quoiqu'il arrive, tout simplement parce que j'adore ça, mais je choisirai alors un peu mieux que ce que je ne fais maintenant et je refuserai surement certains titres.



 


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