Sfar pête un plomb (suite)

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48. Baruch - 11/01/05 14:46 - (en réponse à : eddy)
Ce qu'il s'agirait peut-être alors de remettre en cause dans tous les festivals, c'est ce système si facilement admis qui consiste à décerner des prix.

Pourquoi un festival ne peut-il être simplement un lieu de rencontre et de découverte? C'est à croire que la compétition est absolument nécessaire.

47. eddy - 11/01/05 09:03

Ce qui démontre bien qu'il ne faut jamais se laisser aller à l'énervement, que l'on soit Sfar ou intervenant de forum.

A la relecture de tout ça, je commence à entrevoir le piège que peut être d'organiser un festival de BD: A la fois tous les lecteurs et tous les auteurs voudraient s'y identifier. En fait, pour éviter les critiques de qui que ce soit, il faudrait faire comme à l'école des Fans : Récompenser tous les auteurs et toutes les BDs.
(un prix global qu'on appelerai "Merci d'être venu!")

Maintenant, je reste bien sûr que la lettre de Sfar n'était pas seulement aggressive, et ce n'est que la version expurgée présentée sur certains sites qui l'a rendu caricaturale.

Honnêtement, je trouve que les lettres de Sfar, Menu, et autres n'ont pas à être rendues publiques. Ces lettres s'adressent à des lecteurs particuliers dans des contextes précis. S'amuser à les coller dans des forums ou des sites, en les ayant même parfois transformées, c'est minable.

Et s'appuyer sur cette (fausse) source d'information pour s'engueuler par posts interposés, ca me semble pas très constructif (et même des fois un peu risible)...

Mais c'est peut-être aussi ça, le plaisir des forums...

46. Lacon de Témor - 31/12/04 19:14
Désolé d'avoir court circuité un sujet qui est devenu par la suite interessant. Merci aux administrateurs d'avoir fait le nécessaire pour rétablir la lecture.
En fait, au moment où j'ai fait cela, le débat tournait en rond autour de provocations bas de gamme d'Yvan le pénible, et il m'a semblé approprié comme réponse de "couper court". Cela ne se voulait pas un manque de respect aux intervenants mais une claque à un élément perturbateur.
L'expérience montre que j'ai eu tort, merci de votre compréhension.

45. Baruch - 31/12/04 17:25
Ouffff! Je viens de lire en diagonale les deux précédents forums autour de la question (j'avais fait qu'effleurer).
Y'a eu du sport...

44. Baruch - 31/12/04 15:44
Rhhhaaaaaa. Merci pour la rectification du mode de lecture de la page.
Et c'est sans doute chez les petits éditeurs qu'on fait les plus belles rencontres...

43. Jean-no - 31/12/04 13:05
J' espère que tout le monde aura compris qu' à acheter des albums à Angouleme, il est préférable de soutenir les petits éditeurs !

Surtout que c'est parfois la seule occasion d'avoir accès à certaines productions confidentielles.

42. torpedo31200 - 31/12/04 11:28
J' espère que tout le monde aura compris qu' à acheter des albums à Angouleme, il est préférable de soutenir les petits éditeurs ! Merci Pol pour les chiffres.

41. Baruch - 31/12/04 09:59 - (en réponse à : pol)
Je ne critique pas la pratique commerciale. Je sais - pour bosser dans le livre - que quand on vend de la bande dessinée, ben... faut la vendre.
Je regrette juste que le festival tende - ou en tout cas semble tendre - à devenir plus commercial qu'autre chose.
Ma "critique" allait justement dans ce sens : il est dommage qu'un budget "Angoulême" soit aussi considérable, ce qui empêche certains "cabanes" ;) de se mettre plus en avant.

40. pol - 31/12/04 06:07 - (en réponse à : Baruch)
"Je ne voudrais pas que tu te sentes agressé par ce que j'ai dit à propos du "ghetto" des indé."

en fait je ne le suis pas, agressé, mais je rappelle que tout le monde fait un choix, le FIBD ayant quand même un coût... pas donné.

"Et voir le Cycliste dans le bulle sud juste derrière Delcourt et pas loin de Soleil m'a bien fait rigoler. D'autant que j'y ai passé un bon moment à découvrir de chouettes trucs.
J'ai découvert ta "cabane" il y a de nombreuses années avec le Joe de Boiscommun (tout en broché joli) et depuis j'ai pas décroché."

Merci pour ton soutien donc à notre travail. En fait, ce choix de positionnement n'a existé qu'après une édition difficile dans un recoin du Festival. La co-existence avec Petit à Petit a permis de nous installer dans un ailleurs plus aéré.

"Mon "ghetto" n'a rien de péjoratif. C'était plutôt une critique contre le festival pas contre les maisons d'éditions en propre.
Juste pour faire remarquer le manque d'équilibre regrettable entre la place accordée à certaines maisons qui ont les moyens de payer et d'autres qui sont moins fortunées.
Jean-no"

Je comprends bien cette critique, mais elle reste liée à une manifestation commerciale... pour laquelle nous faisons un choix de budget.

Pour l'exemple : stand : 5.000 € + déplacement auteurs 1.000 € + repas édition (auteurs + personnel) 800 € + hébergement édition 800 € = 7.600 €.
Nous devons donc compter sur un C.A. de 12.000 € pour nous en sortir (fabrication des livres et droits d'auteurs inclus). chaque année c'est donc la roulette russe. il nous faut donc compter avec de bonnes ventes sur le stand. désolé donc de devoir recourir à de basses pratiques commerciales (même si sur notre stand l'achat n'est pas obligatoire pour une dédicace).

39. Jean-no - 30/12/04 21:03
Très caractéristique, cher Jean-Noël : pour parler du Festival en 1983
(il y a 22 ans tout de même), vous évoquez les séances de dédicaces.
Or, je le répète, Angoulême n'a jamais été uniquement un festival de dédicaces !
En 1983, il y avait déjà des expositions et une foule de propositions culturelles variées.
Je le note au passage, l'air de rien, mais tout de même.


A l'époque, il y avait certainement plein d'autres choses mais ça m'est passé à côté de la tête. Aujourd'hui si je vais au festival, c'est pour les expos, d'une grande qualité (et pour des budgets sans rapport avec l'expo Franquin pourtant), et parce que j'ai des amis de l'autre côté de la barrière : si j'y allais pour les dédicaces, je trouverais ça terrible... Or il me semble qu'en 83, on pouvait profiter de quelque chose de bien même si on n'y allait que pour les dédicaces. Enfin c'est il y a 20 ans, peut-être que j'avais une autre vision des choses...

38. Baruch - 30/12/04 19:22 - (en réponse à : Pol)
Je ne voudrais pas que tu te sentes agressé par ce que j'ai dit à propos du "ghetto" des indé.
J'ai bien pris le soin de mettre de guillemets, en étant bien certain que ça ne suffirait pas.
Il n'est nullement dans mon intention de dénigrer ce coin. Au contraire. Je m'y rend chaque année avec plaisir et bonheur
Et voir le Cycliste dans le bulle sud juste derrière Delcourt et pas loin de Soleil m'a bien fait rigoler. D'autant que j'y ai passé un bon moment à découvrir de chouettes trucs.
J'ai découvert ta "cabane" il y a de nombreuses années avec le Joe de Boiscommun (tout en broché joli) et depuis j'ai pas décroché.
Mon "ghetto" n'a rien de péjoratif. C'était plutôt une critique contre le festival pas contre les maisons d'éditions en propre.
Juste pour faire remarquer le manque d'équilibre regrettable entre la place accordée à certaines maisons qui ont les moyens de payer et d'autres qui sont moins fortunées.

37. Benoît Mouchart - 30/12/04 19:20
Très caractéristique, cher Jean-Noël : pour parler du Festival en 1983
(il y a 22 ans tout de même), vous évoquez les séances de dédicaces.
Or, je le répète, Angoulême n'a jamais été uniquement un festival de dédicaces !
En 1983, il y avait déjà des expositions et une foule de propositions culturelles variées.
Je le note au passage, l'air de rien, mais tout de même.

36. torpedo31200 - 30/12/04 19:11 - (en réponse à : fronto)
Merci !
Comment résumer une polémique stérile en une seule phrase...

35. fronto - 30/12/04 19:07 - (en réponse à : quand la radio parle de la sélection)
Constat intéressant dans l'émission nocturne " Sous les étoiles exactement " sur France inter avec C Berberian et Cuadrado comme invités: lorsqu'une personne travaillant pour Bédéka a questionné C Berberian sur les choix retenus pour Angoulême, celui ci a principalement répondu en retournant la question : quels seraient les bons choix pour vous ? Hé bien là, il y a eu comme un trou et surtout un manque justement de proposition de la part d'une personne qui connaît apparemment bien la bd...

34. Jean-no - 30/12/04 18:57 - (en réponse à : pol)
je ne pense pas non plus que les petits stands de la Bulle Nord ressemblent à des taudis dans un ghetto...

Vu la fortune qu'ils paient pour y être, ça serait dur !

33. Jean-no - 30/12/04 18:55
Le Festival ne ressemble plus à ce qu'il était à ses débuts ? Sans doute. Je ne sais pas, je n'étais pas né à l'époque, excusez-moi !

J'ai commencé à fréquenter Angoulême en 83 - il n'y a pas si longtemps - et c'était différent, on pouvait avoir une table Dargaud où un inconnu, Régis Loisel, aurait payé pour qu'on lui demande autant de dédicaces qu'à ses voisins Carali et Edika du fanzine (noir et blanc A5 16 pages) "psikopat". Bon bien sûr, il y avait déjà des files terribles devant certains auteurs comme Liberatore, Christin ou Margerin et je ne souhaite pas revenir à une époque qui était surtout amateure parce que le salon attirait, à vue de nez, 20 fois moins de monde. J'ai le souvenir qu'il y avait de l'herbe sur le champ de mars à l'époque mais peut-être que je délire (j'avais 14 ans et puis ça commence à faire une paie)... Reste que l'accès aux auteurs était facile et agréable, que les fanzines étaient bien mis en valeur (même les mauvais) et qu'on ne sentait pas, comme aujourd'hui, les éditeurs calculer mentalement le rapport frais/recettes. Enfin je suppose que c'est normal, c'est l'histoire du salon...

32. pol - 30/12/04 18:54
j'ai un bout de phrase qui a sauté : je ne pense pas non plus que les petits stands de la Bulle Nord ressemblent à des taudis dans un ghetto...

31. pol - 30/12/04 18:40 - (en réponse à : Baruch)
"Aujourd'hui, les grandes maisons d'éditions ont de grands stands bien clinquants et les petites maisons d'éditions se retrouvent cantonnées dans un coin de la bulle nord. Ce qui donne un aspect encore plus underground : parfois cette désagréable impression d'un "ghetto" de la bande dessinée indé."

alors pour avoir un stand à Angoulême, en tant qu'éditeur, pas situé dans le "ghetto" de la Bulle Nord, je m'étonne de cette remarque. Je ne crois pas que le Cycliste soit ce que vous appelez une "grande maison d'édition", mais plutôt une "cabane d'édition" comme le dirait si joliment un ami exilé au japon. Et pourtant notre stand ne ressemble pas à un taudis, nous avons fait un choix sur ce salon, d'autres l'ont fait également, celui de la surface, afin que le public nous identifie au milieu de cette grande foire commerciale qu'est devenu le Champs de Mars. Mais après tout personne ne nous force, et vous non plus, à y venir. Beaucoup d'autres manifestations tout au long de l'année présentent un panorama de la production BD. Pour un encombrement et un coût moindre.
L'ambiguité d'Angoulême aujourd'hui est que tout en défendant une ligne éditoriale, cette manifestation représente aussi le sommet de l'année, le couronnement de la production. En bref, Palme d'Or et César s'y confondent là ou d'autres arts ont séparés les récompenses. Alors bien sûr, je l'ai déjà dit, je ne suis moi non plus pas d'accord avec les nominations du pré-jury, mais je comprends tout à fait les arguments de Benoit Mouchart et les directions prises par le Festival.

30. torpedo31200 - 30/12/04 18:35 - (en réponse à : Benoit)
"les albums apparaissent en effet dans une seule catégorie pour permettre une visibilité au maximum d'oeuvres possible."

Euh... Je me souviens vaguement d' un concept d' "allègement" du palmarès, il y a quelques années.
N' est-ce pas un peu contradictoire avec une augmentation du nombre des nominés ..?

Bon, sinon, je précise que je vais à Angouleme depuis 1999, et que je m' approche très peu des stands des gros éditeurs.
(Si ce n' est pour dire bonjour à quelques connaissances, coincées dans d' interminables files d' attente...)
Et que j' y trouve mon bonheur !

Note pour plus tard : Pensez à revenir à la ligne assez régulièrement...
(Qui c' est qui a fait çà ?! C' est pénible !!!)

29. Benoît Mouchart - 30/12/04 17:42
Toujours à propos de la Sélection officielle, les albums apparaissent en effet dans une seule catégorie pour permettre une visibilité au maximum d'oeuvres possible.

En ce qui concerne les rencontres avec les auteurs, c'est justement l'un des axes que j'ai souhaité le plus développer dans notre programmation depuis l'an dernier, notamment à travers les expositions consacrées à Sint-Lukas (il fallait voir les happenings que donnaient quatre fois par jour Johan De Moor et Nix !) et à l'Atelier Sanzot (les auteurs étaient physiquement présents pour dialoguer et je tenais beaucoup à cette dimension humaine), les Rencontres internationales (qui présentent des entretiens en traduction simultanée dans une salle de 320 personnes qui sont toujours invitées à participer) et, comme chaque année, grâce au Pavillon des Jeunes talents, qui permet aux jeunes dessinateurs de discuter à bâtons rompus avec des professionnels (auteurs et éditeurs). Dans cet esprit, nous lançons en 2005 des "Concerts de dessins" qui promettent d'être surprenants : je travaille en ce moment avec le compositeur Areski Belkacem qui me propose un accompagnement musical très séduisant qui sera exécuté chaque jour en direct, pendant que les dessinateurs oeuvreront.

Le Festival ne ressemble plus à ce qu'il était à ses débuts ? Sans doute. Je ne sais pas, je n'étais pas né à l'époque, excusez-moi ! En tout cas, nous faisons tout pour qu'il se déroule le mieux possible. Et croyez-moi, c'est beaucoup de travail !

Une chose est sûre : pour savourer l'ambiance du Festival, on ne dira jamais assez qu'il ne faut pas se contenter d'aller sur les stands des éditeurs...

PS : précision technique : le Festival n'est plus déficitaire depuis que Jean-Marc Thévenet en est le directeur général. Pour le moment, nous présentons chaque année un budget à l'équilibre. D'autre part, l'apport de la Ville d'Angoulême (fait peu connu) n'est pas financier : aucune subvention n'est directement versée à l'association du Festival par la Mairie. En revanche, la Ville est un partenaire essentiel par son apport en industrie (structures et personnels techniques). La chose méritait d'être dite.

28. Baruch - 30/12/04 17:18 - (en réponse à : Jean-no)
"mais pour l'instant je vois ça comme une des nombreuses mesures qui tendent à désamateuriser un festival qui, en étant de plus en plus "pro" est de moins en moins sympathique."

Tout à fait d'accord avec toi. Le festival n'est pas qu'un espace éditorial et commercial - et je remercie Benoît Mouchart de rattraper mon emportement à ce sujet - mais il a tendance à fortement le devenir. Les colloques, tout comme les expositions, sont certes fort intéressants, mais ils laissent malheureusement (sans doute parce qu'on est entré avec la bande dessinée dans la même ère que celle de la littérature ou pire du cinéma : celle de la starisation) peu de place à la rencontre avec les auteurs, ce qui devrait, à mon humble avis, être l'une des priorités de ce genre de manifestation.
Aujourd'hui, les grandes maisons d'éditions ont de grands stands bien clinquants et les petites maisons d'éditions se retrouvent cantonnées dans un coin de la bulle nord. Ce qui donne un aspect encore plus underground : parfois cette désagréable impression d'un "ghetto" de la bande dessinée indé.
Je sais que le festival coûte énormément d'argent et que chaque année la municipalité enregistre un déficit énorme, mais ne serait-il pas tems de revoir certaines ambitions à la baisse pour retrouver une ambiance plus humaine et chaleureuse?

27. philma - 30/12/04 17:11
Je remercie également Benoît mouchard de ses explications auxquelles je souscris complètement. Je souscris également à peu près à ce que dit Jean-No.
Juste un trcuc quand même, il me semble que les albums qui sortent en Novembre et en Décembre (mais ils sont moins nombreux) sont désavantagés. Qui dans le comité de présélection avait lu Colombe et la Horde avant que la liste ne soit close par exemple ?

26. torpedo31200 - 30/12/04 13:55 - (en réponse à : merci Benoit !)
Merci de toutes ces précisions.
J' aurais bien aimé savoir pourquoi un album ne pouvait concourrir dans plusieurs catégories ? Est-ce un choix arbitraire, du à la pléthore de bouquins sortis en 2004 ?

25. Jean-no - 30/12/04 13:54
Une réponse qui me semble bien pesée et bien argumentée.

Je crois que ce qui vexait Joann - l'idée induite par la sélection que rien de marquant ou de nouveau n'a été sorti par les auteurs de la vieille "nouvelle BD" parigote - reste vrai, c'est un peu ce que dit la sélection, et c'est encore plus vrai si elle a été faite sans a priori dogmatique et sans souci de distribuer un peu ici un peu là (de même que la sélection de certains prix littéraires se cantonne à 4-5 éditeurs)... Parce que c'est vrai, les auteurs de la "nouvelle BD" 2004 ont peu surpris, les mêmes têtes occupent le terrain soit en étant très égaux à eux-mêmes, soit en étant même un peu décevants (no sex in new york par ex, est un peu la bande annonce d'un "envoyé spécial" sur les français aux us), excepté Marjane Satrapi qui rebondit brillament sur Persépolis en sortant son meilleur album jusqu'ici - et qui fait partie de la sélection - et quelques autres comme Guibert qui ne font pas partie de la sélection (mais toute sélection est partiale et partielle, c'est bien normal). Bref, si Joann a mal pris cette sélection, c'est peut-être tout bêtement parce que "y'a que la vérité qui blesse". Très compréhensible finalement.

Plus génant pour moi (tant que je vous tiens), car en rupture avec des années de festival, le fait d'avoir évincé les prix "alternatifs" (acbd, curés, etc.). J'attends de voir si le but apparemment recherché (donner de l'importance aux prix en limitant leur nombre et en évitant les doublons) sera atteint à terme, mais pour l'instant je vois ça comme une des nombreuses mesures qui tendent à désamateuriser un festival qui, en étant de plus en plus "pro" est de moins en moins sympathique.

24. Benoît Mouchart - 30/12/04 13:32
Bien que je me sois promis de ne plus intervenir, je profite de la trève des confiseurs pour vous donner quelques précisions (qui reprennent en partie les termes d'un courrier envoyé notamment, en privé, à Joann Sfar).
Sans minimiser la réaction de Joann Sfar, il me semble d'abord important de vous préciser que nous recevons chaque année des récriminations diverses, portées par des voix opposées du champ de l'édition de bande dessinée. Ce champ est devenu si vaste, si multiple, en quantité d'albums publiés chaque année comme en qualité d'inspiration, qu'il n'est pas possible de faire l'unanimité au moment de proclamer une liste d'albums.

Il n'y a pas si longtemps, certains nous reprochaient de privilégier au détriment d'autres oeuvres les albums signés par des auteurs de la génération "nouvelle bande dessinée" : je me souviens avoir entendu (c'était il y a moins de quatre ans) le directeur de collection d'une grande maison se gausser de la présence de Christophe Blain, Joann Sfar et Marjane Satrapi dans la liste des possibles primés. En 2003, on nous reprochait également d'avoir sélectionné un album aussi "pointu" que "Jimmy Corrigan" : l'avenir éditorial de ce livre a été plus heureux que le prédisaient certains mauvais augures, et nous sommes nombreux à nous en réjouir. En janvier dernier, le Président du jury lui-même nous reprochait dans la presse locale d'avoir conservé dans notre sélection un Manu Larcenet, auteur "trop peu populaire" selon lui pour figurer dans le Palmarès d'Angoulême.

Les débats du Comité de sélection (composé de Julien Bastide, Thierry Bellefroid, José-Louis Bocquet, Nicolas Finet, Olivier Jalabert, Jean-Marc Thévenet et moi-même), aussi subjectifs qu'ils puissent être (mais n'est-ce pas le lot de toute sélection ?) n'en sont pas moins honnêtes. Il n'y a pas de dogme en dehors du point d'accord suivant : désigner, en notre âme et conscience, après avoir lu les 400 albums envoyés par les éditeurs, les oeuvres qui nous ont le plus séduit, les livres qui nous ont semblé le plus faire avancer le média bande dessinée, les histoires qui sont susceptibles de toucher un public sensible aux thèmes les plus universellement partagés. Ce n'est qu'après un très sérieux travail de lecture que nous établissons une sélection, laquelle n'est pas arrêtée sans déchirement. Mais nous sommes tous solidaires de nos choix, car chacun d'entre nous a pris la peine de lire toute la production qui nous était adressée. Ce que bien peu de libraires, journalistes, auteurs ou éditeurs peuvent se vanter de faire.

A propos du "décalage dans le temps" évoqué par certains, permettez-moi de rappeler que ce décalage n'est pas nouveau : Hugo Pratt figurait en 1976 dans le Palmarès officiel du Festival d'Angoulême pour la première parution en français de l'album "La Ballade de la mer salée", une histoire qui avait pourtant paru en feuilleton en Italie dès 1967 dans "Sgt Kirk". Qui oserait cependant contester aujourd'hui le bien fondé de cette récompense ? Les albums en compétition concourent depuis toujours en fonction de la date de leur première parution en français. Si ce principe était acceptable hier pour Pratt, pourquoi ne le serait-il pas aujourd'hui pour des auteurs japonais de l'importance de Tsuge et Hino, qui, par ailleurs, sont bien vivants, influencent de nombreux auteurs à travers le monde (le jeune Tomine, notamment) et n'ont pas publié leurs histoires aux dates indiquées par Joann. Pour mémoire, nous avons établi comme principe que les oeuvres antérieures à 1980 concourent automatiquement dans la catégorie du Prix du Patrimoine, lequel récompense la réédition d'une grande oeuvre de l'histoire de la bande dessinée.

C'est le principe de panorama sans frontière qui a permis à "Jimmy Corrigan" de concourir pour le Prix du Meilleur album. Nous avons supprimé le Prix du meilleur album étranger parce qu'il nous semblait absurde de nous préoccuper des origines nationales des oeuvres publiées en France, au moment où les frontières de la bande dessinée semblaient s'effacer avec le succès grandissant des mangas et la traduction de grandes oeuvres anglo-saxonnes. C'est ce même principe qui est appliqué pour la Sélection officielle du Festival de Cannes qui, il est vrai, suscite chaque année elle aussi des polémiques vigoureuses mais néanmoins stimulantes pour le monde du cinéma.

Notre festival est un événement international, observé par les professionnels (auteurs, éditeurs et journalistes) de toute la planète bande dessinée. Il n'existe pas de manifestation équivalente en Amérique du Nord, ainsi que nous le faisaient remarquer récemment des auteurs comme Will Eisner, Dan Clowes, Dave Cooper ou Seth. Il n'en existe pas non plus au Japon, qui privilégie les manifestations plus autarciques. Dès lors, le regard que nous portons sur la bande dessinée n'a pas de frontière et ne cherche pas à privilégier l'une ou l'autre forme de bande dessinée. C'est pourquoi la sélection présente un panel d'auteurs si divers, dans leurs inspirations comme dans leurs nationalités. Il ne nous semble pas méprisant de faire concourir Bruno Le Floc'h dans la même catégorie que Craig Thompson ou Ebine Yamaji, ou de voir Fabien Vehlman et Denis Lapière figurer dans la même sélection que Brian K. Vaughan ou Ralf König, bien au contraire : cette confrontation nous semble valorisante pour les uns et pour les autres, témoignant d'une ouverture au monde bien naturelle à une époque où les biens culturels, comme tous les autres biens, circulent beaucoup plus facilement d'un pays à l'autre que voici quelques années.

Nous avons tenté de faire cette année encore, avec le plus grand scrupule et la plus grande ouverture d'esprit possibles, une synthèse de la bande dessinée publiée en France en 2004. Je reçois chaque jour de nombreux messages de soutien, émis par des lecteurs, des auteurs, des journalistes mais aussi des éditeurs, qui ne manquent pas de nous faire remarquer, comme Joann Sfar lui-même d'ailleurs, que notre sélection présente le mérite indiscutable de recenser 42 très bons albums publiés en 2004 en France. Je ne prétends pas que nous soyons infaillibles, mais je crois malgré tout que l'on peut nous prêter cette seule volonté : prouver une fois encore que la bande dessinée peut rivaliser sans aucune faiblesse avec les plus grandes oeuvres de la littérature et du cinéma. Cette ambition, nous la plaçons au service de la bande dessinée dans son ensemble, au-delà de toutes les rivalités artistiques et commerciales. Et, pour ma part, à un ami qui ne lirait pas de bande dessinée, et qui irait par ailleurs au cinéma, fréquenterait les salles de concert et achèterait régulièrement des romans, je n'hésiterai pas une seconde à recommander la lecture de tous les albums qui figurent dans notre sélection. Aucun n'est inaccessible à d'autres lecteurs que des fans de bande dessinée, bien au contraire : tous traitent de sujets forts, tous portent une vision originale et profonde sur l'être humain et sur notre monde, tous livrent un regard qui ne peut laisser personne indifférent...

Vous trouverez des notices détaillées sur la sélection sur notre site http://www.bdangouleme.com . Par ailleurs, je me permets de rappeler ici que le Festival n'est pas seulement un lieu de vente d'albums dédicacés : nous produisons une dizaine d'expositions, proposons des rencontres, des colloques et des événements culturels variés qui mettent en valeur toutes les formes de bande dessinée, sans esprit de chapelle et sans désir de polémique.

Je vous souhaite une bonne fin d'année 2004.

Benoît Mouchart,
directeur artistique du Festival d'Angoulême

23. Baruch - 30/12/04 12:31 - (en réponse à : Vieto)
J'avais bien compris. Je voulais juste souligner le fait qu'aujourd'hui, Angoulême n'est absolument plus un festival, mais une foire à la BD où il s'agit plus (pour les éditeurs) de briller et de vendre (sur certains stand tu ne peux faire dédicacer que les bandes dessinées que tu as achetées le jour même) que de permettre aux lecteurs de rencontrer les auteurs.
Et il me semble que la sélection "élitiste" va dans ce sens. Angoulême doit redevenir "le" festival français et pour ce faire, on ne va pas sélectionner des trucs que n'importe quel festival (Quai des Bulles, Perros-Guirrec, Blois,...) pourrait aussi mettre en avant.
D'un côté c'est chouette. Voir Crumb président du festival ça me fait poiler, mais en même temps je me demande aussi pourquoi lui après tant d'années.
Aujourd'hui Angoulême joue sur tellement de tableaux que ça devient difficile de savoir quand les organisateurs sont honnêtes et quand ils jouent la carte du commercial. Est-ce qu'on sélectionne des trucs indé parce que ça plait, ou parce qu'on veut se démarquer et se la péter? C'est pour ça que, même si le texte de Sfar est dur, à la limite de la courtoisie, s'il peut filer un coup de pied dans la fourmilière, c'est pas plus mal.

22. stanislas - 29/12/04 22:37
C'est Lacon de Témor qui a encore pourri le sujet avec ses points d'exclamation, mieux vaut le laisser couler maintenant.

21. alban - 29/12/04 22:16
candebrelot ,

je te jure que c'est pas moi !!!!

punaise j'avais toujours réussit à éviter le sujet Sfar et voilà que l'on m'y colle ;)

20. herve - 29/12/04 20:10
Ben, moi je n'interviens pas sur le sujet tant que ma marge adorée de gauche n'est pas rétablie!!
au fait qui a décalé page??

19. Vieto - 29/12/04 19:53 - (en réponse à : Baruch)
si le festival fait avec ses sélections ce qu'il fait avec l'ambiance, on va finir par retrouver Lanfeust des Etoiles bande dessinée de l'année et Zep, président du festival 2005 (ah merde, c'est déjà fait, oups, pardon :))).

L'argumentaire de Sfar est précisément fondé sur l'idée inverse, à savoir que le comité de sélection a fait un choix trop élitiste, qu'il "est parti sur son petit vélo et que personne n'a pu le suivre" selon sa propre expression.

D'autre part, je n'ai jamais mis les pieds à Angoulème, mais pour avoir été il y a une paire d'année au "petit" festival de Sérignan, je peux te dire que l'ambiance mise par les organisateurs m'a paru tout aussi sujette à caution...

J'aime beaucoup Sfar, mais il me semble qu'il n'y a pas grand-chose de défendable dans ses récentes gesticulations. Mais personne n'est parfait!
N'oublions pas aussi que tout cette polémique a été montée en épingle par le très douteux actua BD, relayé par jmv, rédacteur en chef de BoDoi, qui n'aime rien tant que de jeter de l'huile sur le feu pour créer des évènements (ça lui a permis de remplir une page dans le dernier numéro, par ailleurs très intéressant).

18. Baruch - 29/12/04 19:12
J'trouve ça marrant que tout le monde s'énerve quand Sfar dit tout haut ce que plein de monde pense tout haut aussi, mais au milieu de sa bédéthèque, alors personne ne l'entend.
C'est vrai que ça fait un peu beaucoup et que ça donne un peu l'impression de défendre plutôt ses potes que les autres, mais en même temps, il a pas forcément tort (quand on voit toutes les belles petites choses que nous ont offert les éditions Soleil (pffffff :))))) cette année, c'est dur).
Angoulême, c'était chouette y'a 20 ans, quand tout le monde se pelait le cul sous un chapiteau même pas chauffé et que tu payais pas 10 euros pour faire la queue pendant deux heures pour avoir un joli dessin sans pouvoir parler avec ton dessinateur préféré parce qu'entre toi et lui y'a une barrière, un type en costard et oreillette, et un bon mètre cinquante. Aujourd'hui, t'as le droit, comme partout, de consommer et de la fermer. C'est à croire que le show est plus important que le dessin et que si t'as pas un gros stand plein de couleurs avec les lumières qui tournent, t'es pas intéressant (note, je préfère, comme ça y'a moins de monde sur celui de l'Asso et je peux discuter avec Baudoin - mais bon j'préférerais quand même moins discuter avec lui et qu'il y ait plus de monde sur le stand, juste parce qu'il y a de bons dessinateurs et scénaristes).
Alors le coup de gueule de Sfar, même s'il est partisant, un peu de mauvaise foi, peut-être un peu poussif, voire insultant, c'est pas une mauvaise chose, parce que si le festival fait avec ses sélections ce qu'il fait avec l'ambiance, on va finir par retrouver Lanfeust des Etoiles bande dessinée de l'année et Zep, président du festival 2005 (ah merde, c'est déjà fait, oups, pardon :))).

17. zucco - 28/12/04 00:56
¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡
je croyais avoir l'antidote...
désolé

16. Jean-no - 27/12/04 14:29
En fait ce sont des informaticiens qui mangent des pissaladières, ce qui n'est pas tout à fait pareil.

15. eddy - 27/12/04 13:56
Pour taquiner:
Les meilleurs copains de Sfar sont des informaticiens qui mangent des pizzas (cf son site)

14. Jean-no - 25/12/04 03:42 - (en réponse à : Lacon de Temor)
Empêcher les discussions en niquant la page ce n'est pas très fair-play. Dieu sait pourtant que je n'aime pas les informaticiens qui mangent des pizzas (je ne sais pas ce que c'est qu'un informaticien, et j'aime bien les pizzas, mais "informaticiens qui mangent des pizzas" ça fait travailler mon imagination et je trouve le résultat dégoûtant)

13. yvan le terrible - 24/12/04 16:14 - (en réponse à : yvan03@infonie.fr)
Désolé de quitter ce forum passionnant. J'ai un TGV à prendre.
Pour ceux qui veulent, on se retrouve lundi, aux heures de bureau (of course).
Joyeux Noël et bonne pizza

12. Danyel - 24/12/04 15:55
Yvan, tu es vraiment terrible. Je plaisantais bien sûr. Les smileys me gonflent, il n'y a vraiment que sur le Net où on a besoin de ça pour comprendre l'ironie.
Rien de grave, allez.

11. UDG - 24/12/04 15:54
"Comment peut-il se permettre de discriminer les informaticiens mangeurs de pizzas? Il voudrait peut-être qu'on perdre notre temps à lire ses livres en mangeant des pâtes sans beurre ?"

ça, c'était très très drôles, Yvan.

10. yvan le terrible - 24/12/04 15:43 - (en réponse à : yvan03@infonie.fr)
Eh CoeurDePat, je suis bien un informaticien, et même au boulot à l'heure où je te cause.
Moi, je ne lis des BD que depuis 1964, soit seulement 40 ans.
Alors je te fais une liste de quelques auteurs dont je suis attentivement les sorties (par ordre alphabétique) : Alice - Bilal - Bourgeon - Gibrat - Juillard - Lamquet - Marini - Schuiten - Segrelles ( et d'autres encore...)
Pour les pizzas, je préfère les manger dans une pizzéria en dégustant un petit vin italien.
Pourquoi tu dis que je n'y connais rien au forum ? Réponds-moi O maître de la science infuse ...

9. CoeurDePat - 24/12/04 15:28 - (en réponse à : ne fait que passer)
Je t'aurais bien cru informaticien pratiquant l'ironie, mais t'es un à poil de déraper dans la connerie (oups... trop tard...)
Et pis un "informaticien" qui déboule comme ça sur un forum... ça fait pas très crédible (remarque, on peut être informaticien et gros nul... et manger des pizzas sur son clavier, et rien connaître des forums... ni de la bd, tiens :D ). Moi c'est ceux-là que je jetterais en premier, je pense.

Voilà, c'était l'intervention totalement inutile et gratuite du jour. Enfin, joyeux noel quand même, hein. :)

8. yvan le terrible - 24/12/04 14:49 - (en réponse à : yvan03@infonie.fr)
Pour Tigros : Tu ne m'as pas bien lu. Je suis informaticien, et j'aime ça.

Pour Danyel : Allumer son ordinateur, se connecter sur le web,
participer à un forum et crier "Boycottons les informaticiens".
C'est comme si tu vas à un salon de dégustation du vin, tu goûtes plein de vins de toutes les régions, et après tu cries "Boycottons les viticulteurs". A mon avis tu devrais t'y faire des amis.

7. tigros - 24/12/04 14:33
Tu es dur avec les informaticiens Yvan, je suis sûr qu'ils ne sont pas tous comme la caricature que tu viens de faire.

6. yvan le terrible - 24/12/04 14:00 - (en réponse à : yvan03@infonie.fr)
Il est où le gag ?
Moi, je trouve que c'est triste cette façon de ridiculiser ce qu'on ne connait pas.

5. Danyel - 24/12/04 13:58
"Informaticiens, boycottez SFAR et sa bande."

Non, boycottons plutôt les informaticiens.

4. candebrelot - 24/12/04 13:54
Heu, débouler comme ça en tonitruant, cela fait un peu gag, non?

3. yvan le terrible - 24/12/04 13:47 - (en réponse à : yvan03@infonie.fr)
C'est qui Alban ?

2. candebrelot - 24/12/04 13:44
Alban, on t'a reconnu, bas les masques !

1. yvan le terrible - 24/12/04 13:40 - (en réponse à : yvan03@infonie.fr)
Sfar a écrit :
"dans votre sélection qui sent l'étudiant en informatique enfermé chez lui avec des pizzas".
Mais pour qui il se prend ?
Comment peut-il se permettre de discriminer les informaticiens mangeurs de pizzas? Il voudrait peut-être qu'on perdre notre temps à lire ses livres en mangeant des pâtes sans beurre. Ce serait le summum de la déchéance.
Ses BD et celle de ses copains n'intéressent personne (bien que je ne connaisse pas les chiffres des ventes, s'il y en a). Entre les nombrilistes et les gribouilleurs, on ne sait pas qui jeter en premier.
Moi je préfère acheter de la BD, de la vraie avec des beaux dessins et des histoires qui font rêver, réfléchir, rigoler. Eh oui, il y en a.
Informaticiens, boycottez SFAR et sa bande.



 


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